Tunisie: comment Moez Chakchouk entend sauver Tunisair

Un Boeing 737 de la compagnie Tunisair (Photo, AFP).
Un Boeing 737 de la compagnie Tunisair (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 05 avril 2021

Tunisie: comment Moez Chakchouk entend sauver Tunisair

  • Le nouveau ministre du Transport et de la Logistique, qui fut directeur adjoint de l’Unesco, a fait du sauvetage du transporteur aérien national sa priorité absolue
  • Tunisair a notamment souffert de la crise du tourisme consécutive aux deux attentats terroristes de 2015 ainsi que de la perte du marché libyen à cause de la guerre en Libye

TUNIS: Le nouveau ministre du Transport et de la Logistique, qui fut directeur adjoint de l’Unesco, a fait du sauvetage du transporteur aérien national – qui n’a jamais été aussi mal en point – sa priorité absolue.

Retards, annulations de vols, dégradation de la qualité de ses services : Tunisair n’est plus ce qu’elle était. Elle rappelle une certaine compagnie aérienne africaine, disparue, que ses clients avaient fini par affubler d’un sobriquet inoubliable : «Air peut-être».

La dégradation de l’image de la compagnie a inévitablement entraîné celle de sa santé financière. Bien portante en 2010, avec des réserves de 500 millions de dinars (153 millions d’euros), elle se retrouve aujourd’hui dans le rouge, ainsi que l’a démontré lundi 8 mars aux députés celui qui est le ministre du Transport et de la Logistique depuis le mois de septembre 2020, Moez Chakchouk.

Avec 1,17 milliard de dinars (soit 360 millions d’euros) de pertes cumulées depuis 2011, une dette de plus de 900 millions de dinars (276 millions d’euros) et des fonds propres négatifs de 870 millions de dinars (266 millions d’euros), Tunisair risque même la dissolution, à défaut d’une recapitalisation. Le ministre n’a pas soufflé mot de ce scénario catastrophe car, pour lui, il est tout simplement inenvisageable.

Cette situation critique est imputable à plusieurs facteurs. Le premier d’entre eux est une «maladie» que Tunisair a en commun avec la plupart des entreprises publiques : le sureffectif. Depuis 2011, les gouvernements successifs ont imposé des recrutements pour apaiser la grogne sociale.

Tunisair a dû en effectuer près de 1 200. Avec un effectif de 7 600 employés, la compagnie compte aujourd’hui en moyenne 280 agents par avion, contre moins de 100 pour la Royal Air Maroc, qui possède au total 4 600 employés. Le sureffectif a pour corollaire l’explosion de la masse salariale, passée de 220 à 340 millions de dinars (67 à 104 millions d’euros).

En outre, la mainmise de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) sur Tunisair a contribué à la dérive. Karim Elloumi, commandant de bord et président de la Fédération tunisienne des pilotes de ligne (FTPL), partage cette analyse et ajoute que ce syndicat ouvrier «contrôle et dirige l’entreprise depuis près de six ans».

«De mon temps, j'interdisais aux syndicats de s’immiscer dans la gestion des affaires courantes. Par la suite, les PDG ont peut-être laissé faire, craignant d'être dégagés», confirme Rabah Jerad, PDG de 2012 à 2014. Ce dernier a dû démissionner malgré le soutien des syndicats de pilotes et des cadres et sous la pression des agents au sol et des techniciens. «La centrale syndicale ne s'oppose jamais à ses syndicats de base car elle a besoin d'eux lors des grandes manifestations», explique-t-il.

L’UGTT use et abuse de grèves et de sit-in pour arriver à ses fins. La fin du travail intérimaire et la réintégration du personnel de trois filiales au sein de la société-mère a engendré un surcoût de 20 millions de dinars par an. Soit 200 millions (61 millions d’euros) en dix ans, ce qui représente près du cinquième des pertes cumulées.

Karim Elloumi reproche également à l’UGTT de «privilégier le social au détriment de la sécurité, notamment en imposant le recrutement de personnes qui n’ont pas les qualifications requises pour leurs postes». Ce qui a failli coûter cher à Tunisair: en 2020, elle a failli être blacklistée par l’Union européenne.

Tunisair a également souffert de la crise du tourisme consécutive aux deux attentats terroristes de 2015 ainsi que de la perte du marché libyen – 30% de son activité – à cause de la guerre en Libye. La pandémie de la Covid, qui a entraîné une perte sèche de 300 millions de dinars (92 millions d’euros) en 2020, a achevé de la mettre à genoux.

N’ayant plus les moyens de payer ses fournisseurs, Tunisair ne dispose plus que de quatre avions opérationnels. Le ministre du Transport et de la Logistique veut porter son parc à dix-neuf avions au moins avant l’été, ce qui passe par la réparation d’une quinzaine d’appareils, afin d’éviter la perte de parts de marché et de relancer l’activité.

Après l’échec d’Olfa Hamdi, recrutée le 4 janvier et limogée le 22 février en raison d’un «cumul d’erreurs graves», selon le ministre – parmi lesquels un combat frontal avec l’UGTT –, Chakchouk a jeté son dévolu sur une valeur sûre pour conduire le difficile chantier du sauvetage : Khaled Chelly, qui était jusque-là directeur général de l’une des filiales de Tunisair, Tunisair Express.

Selon Karim Elloumi, ce pur produit de Tunisair, qui a aussi dirigé l’Office de l’aviation civile et des aéroports (Oaca), est l’homme de la situation. Il a notamment côtoyé, en tant que directeur général adjoint, celui que Karim Elloumi considère comme le «meilleur PDG» qu’ait connu Tunisair : Rabah Jerad.

Chelly va devoir prendre des mesures difficiles et faire en sorte que le personnel les accepte. L’un des problèmes à résoudre est celui du sureffectif. Au mois de janvier 2020, le PDG Elyes Mnakbi – remercié en janvier 2021 – avait estimé que, pour rétablir son équilibre financier, Tunisair devait licencier 4 800 de ses 7 800 employés. Même ceux qui auront la chance de garder leurs postes devront probablement faire des sacrifices.

Cependant, Chakchouk affirme qu’on ne peut parler de «dégraissage» en cette phase de sauvetage, et il préfère procéder, auparavant, à une réaffectation. Le président de la FTPL propose en outre de mettre fin au détachement de près de 500 employés venus d’autres entreprises publiques.

D’après Elloumi, il faudra probablement réduire également les primes, voire les salaires; ce à quoi l’UGTT risque de s’opposer. Mais le nouveau patron de Tunisair semble en mesure de faire passer cette amère pilule. C’est du moins ce que veut croire le commandant de bord, qui lui reconnaît plusieurs qualités : «Doté d’un background à la fois financier et commercial, il a bien géré les deux entreprises qu’il a dirigées, et le personnel l’apprécie. Par ailleurs, il a su parler au syndicat lorsqu’il était directeur général adjoint de Tunisair», assure Karim Elloumi. En clair, selon le commandant de bord, «Khaled Chelly constitue la dernière chance pour Tunisair» de sortir de l’ornière.


Soudan: craintes de la poursuite des exactions à El-Facher

Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
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  • Des massacres se poursuivent à El-Facher, dernière grande ville du Darfour tombée aux mains des Forces de soutien rapides (FSR) après 18 mois de siège
  • La situation est décrite comme « apocalyptique » par les diplomaties allemande et britannique, tandis que l’ONU réclame des enquêtes rapides sur les atrocités et que plus de 65 000 civils ont fui la ville, désormais en ruines

Port-Soudan: De nouvelles images satellites et l'ONG Médecins sans frontières (MSF) suggèrent samedi la poursuite des massacres dans la ville soudanaise d'El-Facher, près d'une semaine après sa prise par les paramilitaires.

Alors que les informations sur des violences contre les civils se multiplient, les chefs de la diplomatie allemande et britannique ont alerté sur une situation "absolument apocalyptique" et "véritablement terrifiante" sur le terrain.

Après 18 mois de siège, les Forces de soutien rapides (FSR, paramilitaires) de Mohamed Daglo ont pris dimanche El-Facher, dernière grande ville du Darfour (ouest) qui échappait encore à leur contrôle dans leur guerre contre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane.

Selon le Laboratoire de recherche humanitaire de l'université de Yale, qui analyse des vidéos et des images satellites, les dernières images datant de vendredi ne "montrent aucun mouvement à grande échelle" à El-Facher, ce qui suggère que la majorité de sa population est "morte, capturée ou cachée".

Le laboratoire a identifié au moins 31 groupes d'objets correspondant à des corps humains entre lundi et vendredi, dans différents quartiers, sur des sites universitaires et des sites militaires. "Les indices montrant que les massacres se poursuivent sont clairement visibles", conclut-il.

- "Tuées, retenues, pourchassées" -

MSF a lui aussi dit craindre samedi qu'un "grand nombre de personnes" y soient toujours "en grave danger de mort" et que les civils soient empêchés par les FSR et leurs alliés "d'atteindre des zones plus sûres" comme Tawila.

Des milliers de personnes ont déjà fui El-Facher pour cette ville située à environ 70 km à l'ouest, et où les équipes de MSF se sont préparées à faire face à un afflux massif de déplacés et de blessés.

Des survivants ont raconté à l'ONG que les personnes ont été séparées selon leur sexe, âge ou identité ethnique présumée, et que beaucoup sont toujours détenues contre rançon. Un survivant a rapporté des "scènes horribles" où des combattants écrasaient des prisonniers avec leurs véhicules.

"Le nombre de personnes arrivées à Tawila est très faible (...) Où sont toutes les personnes manquantes, qui ont déjà survécu à des mois de famine et de violence à El-Facher?" s'interroge Michel-Olivier Lacharité, responsable des opérations d'urgence chez MSF. "D'après ce que nous disent les patients, la réponse la plus probable, bien qu'effrayante, est qu'elles sont tuées, retenues et pourchassées lorsqu'elles tentent de fuir", relate-t-il.

Au total, plus de 65.000 civils ont fui El-Facher, où des dizaines de milliers de personnes sont encore piégées, selon l'ONU. Avant l'assaut final des paramilitaires, la ville comptait environ 260.000 habitants.

- "Apocalyptique" -

Depuis dimanche, plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux montrent des hommes en uniforme des FSR procédant à des exécutions sommaires à El-Facher, les paramilitaires affirmant que plusieurs de ces enregistrements ont été "fabriqués" par des sites liés à l'armée.

Les paramilitaires ont affirmé jeudi avoir arrêté plusieurs de leurs combattants soupçonnés d'exactions lors de la prise d'El-Facher, l'ONU réclamant vendredi des enquêtes "rapides et transparentes" après des "témoignages effroyables" d'atrocités dans cette localité.

S'exprimant en marge d'une conférence à Bahreïn, le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a décrit samedi la situation à El-Facher comme "absolument apocalyptique", évoquant comme l'ONU la "pire crise humanitaire du monde". "Les FSR se sont publiquement engagés à protéger les civils et devront rendre compte de leurs actions", a-t-il ajouté.

"Les informations qui nous parviennent du Darfour ces derniers jours sont véritablement terrifiantes", a déclaré son homologue britannique Yvette Cooper, évoquant les "atrocités commises, exécutions de masse, famine et le viol comme arme de guerre".

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle l'est et le nord du pays, et les FSR, désormais maîtres de l'ensemble du Darfour, une région vaste comme la France métropolitaine.

Les pourparlers en vue d'une trêve, menés depuis plusieurs mois par un groupe réunissant les Etats-Unis, l'Egypte, les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite, sont dans l'impasse, selon un responsable proche des négociations.

Les FSR ont reçu armes et drones des Emirats arabes unis, selon des rapports de l'ONU, tandis que l'armée bénéficie de l'appui de l'Egypte, de l'Arabie saoudite, de l'Iran et de la Turquie, selon des observateurs. Tous nient toute implication.


Le président libanais accuse Israël de répondre à son offre de négociations en intensifiant ses attaques

Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
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  • Le président libanais Joseph Aoun accuse Israël d’avoir répondu à son offre de négociations par une intensification des frappes, qui ont tué deux personnes dans le sud du Liban
  • En visite à Beyrouth, le ministre allemand Johann Wadephul appelle à un retrait israélien du sud du Liban et à un désarmement du Hezbollah, condition jugée essentielle pour la reprise du dialogue

BEYROUTH: Le président libanais, Joseph Aoun, a accusé Israël de répondre à l'offre de négociations du Liban par une intensification de ses frappes, les dernières ayant tué vendredi deux hommes dans le sud du pays selon Beyrouth.

"Le Liban est prêt à des négociations pour mettre fin à l'occupation israélienne, mais toute négociation (...) a besoin d'une volonté réciproque, ce qui n'est pas le cas", a affirmé M. Aoun à l'issue d'un entretien avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul.

Le chef de l'Etat s'était déjà prononcé le 13 octobre pour des négociations entre les deux pays voisins, toujours formellement en état de guerre, et qui ont émergé en novembre dernier d'un an de conflit meurtrier entre Israël et le Hezbollah libanais.

Israël "répond à cette option en menant davantage d'attaques contre le Liban (...) et en intensifiant la tension", a déploré M. Aoun

Selon le ministère de la Santé libanais, deux personnes ont été tuées vendredi lors de deux frappes israéliennes dans le sud du pays.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani, officielle) a indiqué qu'un drone avait notamment visé un homme à moto dans le village de Kounine.

L'armée israélienne a affirmé avoir tué un "responsable de la maintenance du Hezbollah", qui oeuvrait selon elle à rétablir des infrastructures du mouvement pro-iranien.

La veille, une unité israélienne s'était introduite dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

M. Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

- "Condition sine qua non" -

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban disant viser des cibles du mouvement chiite, et a intensifié ses raids ces derniers jours.

L'armée israélienne se maintient aussi dans cinq positions dans le sud du Liban.

Selon un bilan de l'AFP basé sur des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées en octobre.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Le chef de la diplomatie allemande a apporté son soutien au président libanais, affirmant qu'il exhorterait son homologue israélien, Gideon Saar, à retirer l'armée israélienne du sud du Liban.

"Il doit y avoir un retrait des troupes israéliennes. Je comprends qu'Israël ait besoin de sécurité (...) Mais nous avons maintenant besoin d'un processus de confiance mutuelle. Et je m'engage à ce que les deux parties se parlent", a dit le ministre allemand.

Il a également "encouragé le gouvernement libanais à veiller à ce qu'un processus crédible, compréhensible et rapide de désarmement du Hezbollah soit mis en place", une "tâche colossale" mais, a-t-il estimé, "la condition sine qua non" pour régler les relations avec Israël.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.