Trois ans ferme requis contre un journaliste algérien

« Liberté pour les détenus d’opinion » peut-on lire sur ce panneau affichant les portraits de détenus algériens, lors d’une manifestation pour la libération de Khaled Drareni. (Stéphane DE SAKUTIN/AFP)
« Liberté pour les détenus d’opinion » peut-on lire sur ce panneau affichant les portraits de détenus algériens, lors d’une manifestation pour la libération de Khaled Drareni. (Stéphane DE SAKUTIN/AFP)
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Publié le Mardi 18 août 2020

Trois ans ferme requis contre un journaliste algérien

  • Incarcéré depuis le 24 juin, le directeur de Radio-Sarbacane est accusé d' « outrage à la personne du président » et d' « atteinte à l'unité nationale »
  • La lourde peine réclamée survient dans un contexte de répression accrue contre des journalistes, des blogueurs, des opposants politiques et des militants du « Hirak »

ALGER : Le procureur du tribunal de Constantine, dans le nord-est de l'Algérie, a requis trois ans de prison ferme contre le journaliste Abdelkrim Zeghileche, militant pro-démocratie et directeur d'une radio en ligne, a indiqué lundi une association de solidarité avec les prisonniers d'opinion algériens.

Incarcéré depuis le 24 juin, le directeur de Radio-Sarbacane est accusé d' « outrage à la personne du président » Abdelmadjid Tebboune et d' « atteinte à l'unité nationale » pour des publications sur Facebook, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).

Le verdict sera prononcé le 24 août.

La lourde peine réclamée survient dans un contexte de répression accrue contre des journalistes, des blogueurs, des opposants politiques et des militants du « Hirak », le mouvement populaire anti régime.

Choc
Le journaliste Khaled Drareni a été condamné lundi dernier à trois ans de prison ferme pour « incitation à attroupement non armé » et « atteinte à l'unité nationale ». 

La sentence très sévère a choqué ses collègues à Alger et déclenché de vives protestations des défenseurs des droits de la presse et de la protection des journalistes en Algérie et au-delà. L'Union européenne a fait part de sa « préoccupation ».

Abdelkrim Zeghileche est poursuivi dans plusieurs autres affaires. Il a été relaxé le 4 mars dans l'une d'elles. Le procureur de Constantine avait alors requis 6 mois de prison ferme contre M. Zeghileche et sa collègue Lynda Nacer pour « incitation à attroupement non armé » après un appel à un sit-in contre le 5e mandat du président déchu Abdelaziz Bouteflika début 2019. 

Plusieurs journalistes algériens sont en prison et des procès sont en cours.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.