À Alger, les diplomates étrangers séduits par une exposition d’artisanat local

Une femme touareq algérienne dans sa boutique traditionnelle d'articles faits à la main sur un marché public de Tamanrasset, à 2000 km au nord d'Alger, le 24 février 2010. (FAYEZ NURELDINE FAYEZ NURELDINE/AFP)
Une femme touareq algérienne dans sa boutique traditionnelle d'articles faits à la main sur un marché public de Tamanrasset, à 2000 km au nord d'Alger, le 24 février 2010. (FAYEZ NURELDINE FAYEZ NURELDINE/AFP)
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Publié le Samedi 03 avril 2021

À Alger, les diplomates étrangers séduits par une exposition d’artisanat local

  • Les diplomates conviés à cet événement n’ont pas pu cacher leur émerveillement face à la beauté et à l’originalité des produits présentés
  • Ils ont notamment découvert la perfection des robes et des tenues traditionnelles, des bijoux berbères, des gâteaux orientaux, mais aussi des tapis tissés à la main et des céramiques

ALGER: En cette belle journée printanière, nous prenons la route du palais de la culture Moufdi Zakaria pour une exposition pas comme les autres. Il s’agit, en effet, de l’une de ces rares manifestations où «la diplomatie se met au service de l’artisanat». C’est d’ailleurs le slogan retenu pour ce salon qui s’est déroulé du 25 au 28 mars dernier et qui a connu, il faut le dire, un franc succès, avec un grand nombre de personnes présentes.

Vêtus de tenues fashion et classiques à la fois, somme toute parfaites pour cette matinée bien ensoleillée, les visiteurs de l’exposition ont été chaleureusement accueillis par les soixante-cinq artisans sur place qui ont fait de leur passion un métier. Les diplomates conviés à cet événement n’ont pas pu cacher leur émerveillement face à la beauté et à l’originalité des produits présentés. Ils ont notamment découvert la perfection des robes et des tenues traditionnelles, des bijoux berbères, des gâteaux orientaux, mais aussi des tapis tissés à la main et des céramiques réalisées avec amour.

Les ambassadeurs ont salué l'organisation de cette exposition, qui a permis de faire connaître davantage la civilisation, la culture et les traditions de l'Algérie. Ils ont tous fait part de leur admiration pour la persévérance de ces personnes passionnées qui tentent, en dépit des difficultés liées à la pandémie, de sauvegarder ce savoir transmis de père en fils à travers des générations entières. «Cette exposition-vente est une occasion de promouvoir l'artisanat algérien et les créations de ses artisans. L’objectif est également de mettre en lumière la culture algérienne et les traditions héritées au fil du temps», a indiqué M. Eric Overvest, ambassadeur et coordinateur résident des Nations unies en Algérie et représentant de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

L’ambassadeur du Cameroun en Algérie, M. Komidor Hamidou Njimoluh, a lui aussi salué l'organisation de cet événement qui fait connaître la culture de l'Algérie et promeut son artisanat, tout en permettant aux artisans, en particulier aux femmes, d'exposer leurs produits et leurs objets d'art, témoignant de leur raffinement et de leur génie. De son côté, l’ambassadrice de Turquie en Algérie, Mme Mahinur Ozdemir Goktas, a affirmé que cette belle initiative du ministère des Affaires étrangères, permettait à l'Algérie d'exposer tous ces objets d'art et d'artisanat au monde et était l’occasion de promouvoir sa richesse culturelle. «En tant qu'ambassadeurs, nous sommes ravis d'être présents à cet événement. Nous sommes éblouis par la diversité des œuvres réalisées localement. Maintenant, notre rôle est de les faire connaître dans nos pays», a-t-elle déclaré.

Promouvoir les produits de l’artisanat algérien

Cet événement peu ordinaire a été initié et organisé par le ministère algérien des Affaires étrangères (MAE), en collaboration avec l'Agence nationale de l'artisanat traditionnel. Le secrétaire général du MAE a estimé que «cette manifestation se veut l'expression de la volonté de promouvoir les produits de l'artisanat auprès des représentants des pays amis, qui n'hésiteront certainement pas à transmettre la belle image de notre patrimoine culturel, riche et varié».

En écho à ces propos, M. Rachid Chakib Kaid a réitéré la détermination du ministère qu’il représente, à intensifier les efforts pour promouvoir les produits locaux à l'étranger et œuvrer à l'amélioration de la qualité et de la compétitivité sur les marchés internationaux. «Nous allons mobiliser tous les moyens humains et matériels pour les mettre au service de l'artisanat, afin d’encourager ces activités, compte tenu de l'importance majeure du secteur touristique pour l'économie nationale», a-t-il assuré dans une déclaration à la presse nationale.

Vu l’importance des foires et salons dans la commercialisation des produits de l’artisanat, les artisans ont de leur côté salué l’initiative du MAE, d’autant plus que cet événement intervient à point nommé pour aider les artisans à faire face à la crise et à retrouver leur rythme habituel d’activité, après des mois de récession. «Nous faisons partie de ceux qui ont été le plus touchés par la pandémie de Covid-19. Nous avons eu des difficultés à commercialiser les produits artisanaux, nous avions accumulé un stock important de produits invendus, ce qui a contraint certains artisans à suspendre leurs activités», regrette un artisan spécialisé dans les tapis berbères.

Il faut enfin savoir que, pour encourager les artisans, les pouvoirs publics ont donné des instructions afin d’aménager des espaces pour la commercialisation des produits artisanaux à travers le pays et inclure ces derniers dans la catégorie des activités touristiques.

La céramique, star de l’exposition

Vases, abat-jours, tableaux, récipients, fontaines, pots, et un large choix de magnifiques céramiques artisanales ont fait le bonheur des visiteurs. Ce sont précisément leurs couleurs splendides et la richesse de leurs motifs inspirés de la céramique islamique, notamment ottomane, qui ont été mises à l’honneur. «Le plus fascinant, c’est que chaque artisan a une touche artistique bien particulière. Les formes de l’art géométrique arabe, les lettres calligraphiées, les motifs à décor floral et architectural me rappellent mon cher pays», a déclaré l’épouse d’un diplomate omanais à Arab News en français.

Il faut dire l’art de la céramique gagne ses lettres de noblesse grâce à une nouvelle génération d’artistes qui modernise le genre. Un magnifique savoir-faire qui se transmet et se perpétue. «Les diplomates ont été subjugués par nos pièces, notamment les fresques murales et les vases, qui sont d’ailleurs les best-seller de notre enseigne», affirme Karim Haddaoui, maître artisan céramiste d’art.

Bien que les prix des pièces semblent élevés, cela n’a en rien découragé les visiteurs, enthousiastes à l’idée de se procurer ces véritables chefs d’œuvre. «C’est un travail d’orfèvre réalisé avec minutie, amour et passion. Quel que soit le prix des œuvres, il ne peut représenter qu’une juste récompense pour l’effort et la patience qu’ils ont demandés», a estimé fort justement Oum Rayhane, une ressortissante saoudienne grande amatrice d’art traditionnel.


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com