Les silos du port de Beyrouth menacent d'une catastrophe

Site de l'explosion du 4 août au port de Beyrouth, où les silos à grains doivent être démolis pour éviter l'effondrement, ont averti lundi des experts suisses. (REUTERS)
Site de l'explosion du 4 août au port de Beyrouth, où les silos à grains doivent être démolis pour éviter l'effondrement, ont averti lundi des experts suisses. (REUTERS)
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Publié le Mardi 06 avril 2021

Les silos du port de Beyrouth menacent d'une catastrophe

  • Il s'agit d'«une structure instable et mouvante. Notre recommandation est de procéder à la déconstruction de ce bloc», affirme un rapport
  • Les experts d’une firme suisse ont scanné au laser le vaste bloc éventré de silos qui s'élève tout près du lieu de l'explosion du 4 août 2020

BEYROUTH: Des silos à grain endommagés par la gigantesque explosion qui a dévasté l'année dernière le port de Beyrouth devront être détruits car ils risquent de s'effondrer, selon un rapport publié lundi.

Ce rapport a été établi par la firme suisse Amann Engineering, qui a fourni son assistance aux autorités libanaises après la catastrophe du 4 août 2020 qui a ravagé le port et une partie de la capitale libanaise, faisant plus de 200 morts.

Les experts d'Amann Engineering ont scanné au laser le vaste bloc éventré de silos qui s'élève tout près du lieu de l'explosion. Dans leur rapport, ils déclarent qu'il s'agit d'«une structure instable et mouvante».

«Notre recommandation est de procéder à la déconstruction de ce bloc», indique le rapport. «Il devient de plus en plus évident que les piliers de béton ont été lourdement endommagés», soulignent les experts, pour lesquels «de nouveaux silos devront être construits à un autre endroit».

L'explosion, survenue dans un des hangars du port, a été causée selon les autorités libanaises par une cargaison de nitrate d'ammonium, un produit utilisé comme engrais mais aussi comme explosif industriel.

Ce stock de nitrate, saisi à bord d'un navire et entreposé sur le port depuis des années, avait pris feu, provoquant la gigantesque déflagration.

Le bloc de silos, une imposante structure de 48 mètres de haut, avait une capacité de plus de 100 000 tonnes.

Le ministre libanais de l'Economie, Raoul Nehme, a déclaré en novembre qu'il devrait être détruit, mais les autorités n'ont pas encore pris de décision à ce sujet.

Selon le rapport d'Amann Engineering, «les faits montrent qu'il n'existe pas de moyen d'assurer la sécurité même à moyen terme si le bloc nord (de la structure) reste comme il est».

Les dégâts causés à certains des silos sont si graves qu'ils s'inclinent dangereusement. «L'inclinaison se produit au rythme de 2 millimètres par jour, ce qui est beaucoup structurellement parlant», signalent les experts.

Ils rappellent à titre de comparaison qu'avant d'être stabilisée par d'importants travaux, la célèbre tour de Pise s'inclinait de 5 millimètres par an.

La confirmation que les silos ne pourront pas être sauvés vient compliquer une situation déjà critique du Liban en termes d'approvisionnement en produits alimentaires.

Le Liban est dépendant à 85 pour cent des importations dans ce domaine. Il connaît de plus sa plus grave crise économique depuis des décennies.


L'Algérie justifie le refoulement d'un journaliste par l'hostilité de Jeune Afrique

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
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  • Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc
  • Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France

ALGER: L’Algérie met en cause les "positions hostiles" de l'hebdomadaire Jeune Afrique afin de justifier le refoulement d'un de ses journalistes à son arrivée à l'aéroport d'Alger, selon les déclarations du ministre algérien de la Communication Mohamed Laagab.

"Farid Alilat est un citoyen algérien, mais en même temps il est journaliste dans un magazine indésirable, et lorsque ce média profite de sa nationalité algérienne et s'immisce de manière sournoise dans l'exercice du travail journalistique, cela est inacceptable", a déclaré jeudi le ministre algérien.

M. Laagab a assuré que "séparer les deux est difficile, mais en tant qu'algérien, il est le bienvenu. Il exerce un travail journalistique pour son média, qui a choisit de prendre des positions hostiles à l'Algérie et ceci est intolérable".

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc, le rival régional de l'Algérie.

"La question ne le concerne pas en tant que citoyen algérien, mais plutôt le magazine Jeune Afrique où il exerce, qui a adopté des positions éditoriales hostiles à l'égard de l'Algérie. Ce média publie tantôt des informations incorrectes tantôt des informations exagérées", a affirmé le ministre.

Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France.

Farid Alilat, établi depuis 2004 en France où il dispose d'une carte de séjour, se rendait pourtant régulièrement en Algérie.

Selon lui, les policiers l'ont interrogé notamment sur ses écrits, sur la ligne éditoriale de son journal, sur l'objet de son voyage, et sur les opposants algériens à l'étranger et ont fouillé ses deux téléphones et son ordinateur.

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné, dans un message sur X, une "expulsion sans justification" et dénoncé "une entrave inacceptable à la liberté de la presse".


Syrie: 20 combattants pro-gouvernement tués dans deux attaques de l'EI

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
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  • Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas
  • "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal"

BEYROUTH: Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas, a annoncé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs", selon cette ONG basée en Grande-Bretagne et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie. "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal", a ajouté l'OSDH.


L'Autorité palestinienne fustige le veto américain à l'ONU

L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
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  • Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU
  • Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions

RAMALLAH: L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre".

"Cette politique américaine agressive envers la Palestine, son peuple et ses droits légitimes représente une agression flagrante contre le droit international et un encouragement à la poursuite de la guerre génocidaire contre notre peuple (...) qui poussent encore davantage la région au bord du gouffre", a déclaré le bureau de M. Abbas dans un communiqué.

Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU, ont ajouté les services de M. Abbas en remerciant les Etats ayant voté en faveur de l'adhésion pleine et entière des Palestiniens à l'ONU.

"Le monde est uni derrière les valeurs de vérité, de justice, de liberté et de paix que représente la cause palestinienne", a fait valoir l'Autorité palestinienne, qui siège à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions.