Liban: Les réfugiés «marginalisés» pendant la campagne de vaccination

Une femme reçoit un vaccin Pfizer contre la Covid-19 au centre médical de l'université de l'hôpital Saint George, à Beyrouth, au Liban, le mardi 6 avril 2021. (Photo, AP)
Une femme reçoit un vaccin Pfizer contre la Covid-19 au centre médical de l'université de l'hôpital Saint George, à Beyrouth, au Liban, le mardi 6 avril 2021. (Photo, AP)
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Publié le Mercredi 07 avril 2021

Liban: Les réfugiés «marginalisés» pendant la campagne de vaccination

  • Le processus de vaccination est lent, et n'inclut jusqu'à présent que les personnes âgées, un chiffre qui ne dépasse pas les 10 000 chez les Palestiniens»
  • Des 82 000 réfugiés syriens qui se sont inscrits, seuls 690 ont reçu le vaccin à ce jour

BEYROUTH: Human Rights Watch (HRW) a indiqué que les réfugiés et les travailleurs migrants au Liban sont susceptibles d'être oubliés dans la campagne nationale de vaccination contre le coronavirus à l’origine de la Covid-19, ce qui soulève des inquiétudes quant au bien-être des réfugiés syriens et palestiniens qui résident au Liban.

HRW a averti que «le programme de vaccination contre la Covid-19 risque d’oublier des communautés complètement marginalisées, notamment les réfugiés et les travailleurs migrants qui constituent un tiers de la population libanaise».

Nadia Hardman, chercheuse auprès de la division Droits des Réfugiés et Migrants à Human Rights Watch estime que qu’avec «une personne sur trois au Liban réfugiée ou migrante, un tiers de la population risque d'être laissée pour compte en matière de vaccination». Elle exhorte les autorités libanaises à «investir dans une sensibilisation ciblée afin de renforcer le lien de confiance avec les communautés longtemps marginalisées, sinon l'effort de vaccination contre la Covid-19 sera voué à l'échec».

Le Liban a commencé sa campagne de vaccination pour tous les résidents, indépendamment de leur nationalité, le 28 janvier. Les bénéficiaires étaient invités de s’inscrire sur la plate-forme du ministère de la Santé.

Les vaccins gratuits de Pfizer et d’AstraZeneca sont disponibles pour les personnes âgées, ainsi que le personnel médical et les travailleurs de la santé. Il y a deux semaines, des entreprises privées ont aussi commencé à offrir gratuitement à leurs employés le vaccin russe Spoutnik.

Mardi, le gouvernement libanais a reçu 90 000 doses du vaccin chinois Sinopharm sous forme de don des autorités chinoises, ainsi que 40 000 vaccins supplémentaires pour l'armée libanaise.

Le ministre libanais de la Santé par intérim, Hamad Hasan, affirme que les «vaccins sont sûrs et le processus d’inoculation permet de lutter contre cette pandémie qui a nui à l’économie de plusieurs pays, infecté tant de personnes et entraîné leur mort».

Selon les responsables du programme de vaccination, seul un petit nombre de personnes a eu recours à la plate-forme officielle. 1 051 614 individus, toutes nationalités confondues et dont 119 033 âgées de 75 ans et plus, seraient inscrits.

Selon des estimations non officielles, la population libanaise dépasse les 4 millions, avec 865 531 réfugiés syriens et près de 200 000 réfugiés palestiniens. Toutefois, le nombre de travailleurs étrangers a aussi baissé. Quelques 9780 permis de travail ont été délivrés à des travailleurs étrangers par la sécurité générale libanaise en 2020, soit une baisse de 83% par rapport aux 57957 délivrés en 2019, une conséquence de l'effondrement économique et de la difficulté de payer les travailleurs étrangers en dollars américains.

L'ancien ministre libanais Hassan Mneimneh, président du Comité de dialogue libanais palestinien, révèle à Arab News que: «Depuis le lancement de la compagne de vaccination et de la plate-forme électronique, j'ai rencontré les leaders palestiniens et les personnes concernées à l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens dans le Proche-Orient (UNRWA) afin d'encourager les réfugiés palestiniens à s'inscrire pour le vaccin. Certains efforts sont déployés, néanmoins, il existe de nombreux obstacles à l’enregistrement des réfugiés, tels que l’indisponibilité de l’Internet dans les camps de réfugiés. De plus, certaines personnes ont des illusions injustifiées sur le vaccin, même si les centres libanais spécifiés pour la vaccination ne sont pas du tout loin des camps palestiniens et peuvent être atteints sans aucun coût supplémentaire».

Mneimneh constate par ailleurs que «le Liban reçoit un petit nombre de vaccins, et que par conséquent, le processus de vaccination est lent, et n'inclut jusqu'à présent que les personnes âgées, un chiffre qui ne dépasse pas les 10 000 chez les Palestiniens».

Il a ajouté que «des réunions sont organisées avec le ministère de la Santé, dans le but d'inciter les gens à s'inscrire pour le vaccin. Le ministère nous a informés que d'ici deux jours, une plate-forme de l'UNRWA, liée à la plate-forme officielle, sera mise en place afin de faciliter le processus d'enregistrement».

Des 82 000 réfugiés syriens qui se sont inscrits, seuls 690 ont reçu le vaccin à ce jour.

Le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) au Liban, Amro Al-Naim, explique à Arab News que «les équipes du HCR sur le terrain aident les réfugiés à s'enregistrer sur la plate-forme en ligne, notamment les personnes âgées et celles qui ont une connexion limitée ou même qui n’ont pas l’Internet chez elles. Le déplacement est également prévu pour les réfugiés sans moyens de transport, pour les aider à se rendre aux centres de vaccination».

Il ajoute: «Grâce à nos diverses plateformes de médias sociaux, nos centres d'appels et nos canaux de communication dédiés, le HCR travaille avec les réfugiés de manière à s'assurer que les informations sur le vaccin soient facilement accessibles à tous, et pour s’opposer aux risques de fausses informations autour de vaccin et de la Covid-19 afin de réduire les hésitations et les résistances des gens à la vaccination».

Un employé affecté auprès des réfugiés syriens confie que la lenteur de la distribution des vaccins pour les migrants est en partie due au fait qu'un nombre important d'entre eux sont sans papiers.

«Ils craignent d'être expulsés du Liban s'ils s'enregistrent. Ils ne peuvent pas quitter les camps pour aller aux centres de vaccination. Il y a aussi le facteur économique: leur priorité est de fournir de la nourriture à leurs familles, et le coût de se rendre dans un centre de vaccination éloigné de leurs camps est trop élevé».

Le HCR précise qu'encourager les réfugiés à se faire vacciner ne se limite pas qu’aux Syriens, car de nombreux autres réfugiés sont originaires d'autres pays comme l'Irak.

Le réfugié irakien Boulos Botros, 75 ans, s'est adressé à d'autres réfugiés sur Twitter après avoir été vacciné, les encourageant à se faire inoculer. «J'encourage les personnes âgées ainsi que les jeunes à se faire vacciner, afin de se débarrasser de ce virus mortel», dit-il.

Cependant,  le président du Comité de la voix des réfugiés syriens au Liban, Abou Ahmad Soubaiah, révèle que «la plupart des réfugiés syriens dans les camps d'Arsal, lieu où se trouve le plus grand nombre de camps au Liban, ne sont pas convaincus, et ne souhaitent pas recevoir le vaccin, car ils ne font pas confiance au HCR qui les a complétement négligés. Ils ne voient pas l’intérêt de se faire vacciner dans des conditions de vie difficiles qui les empêchent d’être optimistes d’avoir un avenir meilleur».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
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  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com