Alger réclame le soutien de Paris pour régler le contentieux nucléaire

L'entrée du site d'essais de bombes nucléaires de la montagne Tena Fila à Ain Ekra à Tamanrasset à 2000 km au sud d'Alger. (Photo, AFP/Archives)
L'entrée du site d'essais de bombes nucléaires de la montagne Tena Fila à Ain Ekra à Tamanrasset à 2000 km au sud d'Alger. (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Vendredi 09 avril 2021

Alger réclame le soutien de Paris pour régler le contentieux nucléaire

  • Le chef de l'armée algérienne, Saïd Chanegriha, a sollicité l'assistance de Paris pour la « réhabilitation » des sites des essais nucléaires français au Sahara il y a 60 ans
  • Un porte-parole de l'état-major français a confirmé la visite du général Lecointre, évoquant le «potentiel » de la coopération militaire bilatérale

ALGER : Le chef de l'armée algérienne, Saïd Chanegriha, a sollicité l'assistance de Paris pour la « réhabilitation » des sites des essais nucléaires français au Sahara il y a 60 ans, lors d'une rencontre avec son homologue français, le général François Lecointre, jeudi à Alger.   

Le chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP) a reçu le général Lecointre au cours d'un déplacement non annoncé, avant une visite prévue du Premier ministre français, Jean Castex dimanche. Cette dernière visite a finalement été annulée jeudi soir à la demande d'Alger, mécontent de la taille de la délégation ministérielle française.

Un porte-parole de l'état-major français a confirmé la visite du général Lecointre, évoquant le «potentiel » de la coopération militaire bilatérale, sans préciser la teneur des conversations.  

M. Chanegriha a lui évoqué « la problématique liée à la réhabilitation des deux anciens sites d'essais nucléaires français, à Reggane et In-Ikker (sud) », selon un communiqué du ministère algérien de la Défense cité par l'agence de presse officielle APS.

Alger considère que la France doit « assumer ses responsabilités historiques » et « décontaminer » les sites des essais nucléaires effectués dans le Sahara algérien. 

La France, qui a colonisé l'Algérie de 1830 à 1962, a procédé à 17 essais nucléaires au Sahara algérien entre 1960 et 1966, sur les sites de Reggane puis d'In Ekker.

Onze d'entre eux, tous souterrains, sont postérieurs aux accords d'Evian de 1962, qui actaient la fin de la guerre d'indépendance de l'Algérie, mais une clause permettait à la France d'utiliser jusqu'en 1967 les sites du Sahara.

Le dossier des essais nucléaires est l'un des principaux contentieux mémoriels entre Alger et Paris.

« Cartes topographiques »

Le haut gradé algérien a déclaré attendre le « soutien » du groupe mixte algéro-français, lors de sa 17e session prévue en mai 2021 « pour la prise en charge définitive des opérations de réhabilitation des sites de Reggane et In Ekker ».

Alger souhaite également l'aide de la France pour « fournir les cartes topographiques permettant la localisation des zones d'enfouissement, non découvertes à ce jour, des déchets contaminés, radioactifs ou chimiques », a ajouté M. Chanegriha.

A l'approche du 60e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie (5 juillet 1962), le président français Emmanuel Macron a engagé une série d' « actes symboliques » afin de « réconcilier les mémoires » dans une relation qui reste complexe et passionnelle.

Il a notamment reconnu, « au nom de la France », que l'avocat et dirigeant nationaliste Ali Boumendjel avait été « torturé et assassiné » par l'armée française et décidé de faciliter l'accès aux archives classifiées sur la guerre d'Algérie.

« Danger terroriste »

Alger réclame la restitution des archives liées à la colonisation et « toute la lumière » sur les disparus algériens durant la guerre – qu'elle estime à 2 200 –  ainsi que l'indemnisation des victimes des essais nucléaires dans le Sahara algérien.

Les deux chefs d'état-major ont également discuté de « l'état de la coopération militaire entre les deux pays » et échangé sur la crise au Sahel et la menace djihadiste, a souligné le général Chanegriha, évoquant notamment « l'initiative du Comité d'état-major opérationnel (Cemoc) », un dispositif regroupant des forces armées de plusieurs pays du Sahel sous l'égide de l'Algérie.

Une récente réforme de la Constitution a ouvert la voie à un possible déploiement à l'étranger de l'armée algérienne, première puissance militaire du Maghreb, dans le cadre d'opérations internationales de maintien de la paix.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com