Au moins 20 palestiniens morts dans des frappes israéliennes sur la bande de Gaza

Des roquettes ont été tirées de Gaza vers Israël lundi après des jours d'affrontements à Jérusalem (Photo, AFP)
Des roquettes ont été tirées de Gaza vers Israël lundi après des jours d'affrontements à Jérusalem (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 10 mai 2021

Au moins 20 palestiniens morts dans des frappes israéliennes sur la bande de Gaza

  • Des militants palestiniens dans la bande de Gaza ont tiré des roquettes en direction de la région de Jérusalem et du sud d’Israël lundi, provoquant des frappes israéliennes
  • Le Hamas a lancé un ultimatum à 18h, exigeant qu’Israël retire ses forces de l’esplanade de la mosquée al-Aqsa et d’un autre point chaud de la ville sainte

JÉRUSALEM: Des militants palestiniens dans la bande de Gaza ont tiré des roquettes en direction de la région de Jérusalem et du sud d’Israël lundi, mettant à exécution une menace de punir Israël, à la suite des violentes confrontations avec les Palestiniens de Jérusalem.

Le ministère de la Santé de Gaza a indiqué que vingt Palestiniens ont été tués lors de frappes aériennes israéliennes dans l’enclave, après des tirs de barrage contre Israël. L’armée israélienne n’a émis aucun commentaire immédiat sur ces frappes.

Des sirènes d’alarme ont retenti à Jérusalem, dans les villes voisines et dans les communautés proches de Gaza, quelques minutes après l’expiration d’un ultimatum du Hamas, le groupe islamiste au pouvoir dans l’enclave, exigeant qu’Israël retire ses forces de l’esplanade de la mosquée al-Aqsa et d’un autre point chaud de la ville sainte.

Aucune victime de ces tirs de roquette n’a été signalée sur le moment en Israël, mais les médias locaux ont rapporté qu’une maison située dans les collines de Jérusalem a été endommagée lors de la plus grave reprise des hostilités avec le Hamas depuis des mois.

Le long de la frontière fortifiée entre Gaza et Israël, un missile antichar palestinien tiré depuis le petit territoire côtier a touché un véhicule civil, blessant un Israélien, selon l’armée. Le Hamas et le Jihad islamique, un autre groupe militant, ont revendiqué la responsabilité de ces attaques. Selon les médias israéliens, plus de 30 roquettes ont été tirées en direction du territoire israélien.

«C’est un message que l’ennemi doit bien comprendre», a lancé Abu Ubaida, un porte-parole de la branche armée du Hamas.

Alors qu’Israël célébrait lundi la Journée de Jérusalem, qui marque la conquête de la partie orientale de la ville sainte durant la guerre des Six Jours en 1967, des violences ont éclaté à la mosquée al-Aqsa, troisième site le plus sacré de l’islam.

Selon le Croissant-Rouge palestinien, plus de 300 Palestiniens ont été blessés dans des heurts avec la police qui a tiré des balles en caoutchouc, des grenades assourdissantes, et des gaz lacrymogènes sur l’esplanade de la mosquée, également vénérée par les juifs sur le site des temples bibliques.

Ces échauffourées, au cours desquelles 21 officiers ont également été blessés selon la police, s’étaient calmées à al-Aqsa lorsque le Hamas a lancé l’ultimatum de 18h (15h GMT).

Les hostilités surviennent à un moment délicat pour le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, alors que ses opposants négocient la formation d’une coalition gouvernementale pour le renverser après les élections non décisives du 23 mars dernier.

Selon certains commentateurs, le défi lancé par le Hamas à Israël s’adresse aux Palestiniens, dont les élections ont été reportées par le président Mahmoud Abbas. Le groupe veut désormais démontrer qu’il est en mesure de tenir Israël pour responsable des événements de Jérusalem.

Les affrontements récents dans la ville sainte ont suscité l’inquiétude de la communauté internationale, faisant craindre un conflit plus large. La Maison-Blanche a appelé Israël à assurer le calme pendant la Journée de Jérusalem.

Le quartier de Sheikh Jarrah, à Jérusalem-Est, a également constitué un point de ralliement des manifestations palestiniennes pendant le mois sacré musulman du ramadan.

Plusieurs familles palestiniennes risquent d’être expulsées, sur ordre d’un tribunal israélien, de maisons revendiquées par des colons juifs, dans le cadre d’une affaire judiciaire qui dure depuis de nombreuses années.

Afin d’atténuer les tensions, la police israélienne a changé l’itinéraire de la marche traditionnelle de la Journée de Jérusalem, au cours de laquelle des milliers de jeunes juifs portant le drapeau israélien défilent dans la vieille ville. Ils sont entrés par la Porte de Jaffa, contournant la Porte de Damas, à l’extérieur du quartier musulman, où les tensions se multiplient depuis plusieurs semaines.

La police a rapidement mis les marcheurs à l’abri à la Porte de Jaffa, après le déclenchement des sirènes.

Israël considère l’ensemble de Jérusalem comme sa capitale, y compris la partie orientale, qu’il a annexée après la guerre de 1967, une décision qui n’est pas reconnue internationalement. Les Palestiniens veulent que Jérusalem-Est devienne la capitale d’un État qu’ils souhaitent créer à Gaza et en Cisjordanie occupée par Israël.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com

 


Israël dit «  avancer » dans les préparatifs de son opération militaire sur Rafah

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
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  • "Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer
  • Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi

JERUSALEM: Le gouvernement israélien dit "avancer" dans les préparatifs de son opération militaire prévue sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où selon lui quatre bataillons de combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas sont regroupés.

"Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer, lors d'un point presse. "Les quatre bataillons qui restent à Rafah ne peuvent pas échapper à Israël, ils seront attaqués".

M. Mencer a ajouté que "deux brigades de réservistes" avaient été mobilisées pour des "missions défensives et tactiques dans Gaza".

Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré à plusieurs reprises qu'Israël entendait mener un assaut contre Rafah, ville où sont réfugiés des centaines de milliers de Gazaouis, déplacés par la guerre.

M. Netanyahu insiste sur le fait que l'anéantissement des derniers bataillons du Hamas à Rafah est cruciale dans la poursuite des objectifs de la guerre contre le Hamas, mouvement islamiste qui a pris le pouvoir dans le territoire côtier depuis 2007.

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics.

Mais les ONG et un nombre croissant de pays - et même l'allié historique américain - s'opposent à cette opération, craignant qu'elle ne fasse de nombreuses victimes civiles.

Le Hamas de son côté a répété sa demande de cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza, ce qui à ce stade de la guerre est inacceptable pour M. Netanyahu et son gouvernement qui ont juré d'"anéantir" le mouvement.

"Au moins 26.000 terroristes ont été tués, appréhendés, ou blessés dans les combats", a avancé M. Mencer.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En riposte, Israël a promis d'anéantir le Hamas et lancé une offensive massive qui a fait jusqu'à présent 34.262 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com