L'escalade entre Israéliens et Palestiniens «doit cesser immédiatement», réclame Guterres

Des Palestiniens évacuent un corps d'un bâtiment visé par les bombardements israéliens dans la ville de Gaza le 11 mai 2021. MAHMUD HAMS / AFP
Des Palestiniens évacuent un corps d'un bâtiment visé par les bombardements israéliens dans la ville de Gaza le 11 mai 2021. MAHMUD HAMS / AFP
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Publié le Mardi 11 mai 2021

L'escalade entre Israéliens et Palestiniens «doit cesser immédiatement», réclame Guterres

  • L'ONU est «profondément inquiète» de l'escalade des violences en Israël et dans les territoires palestiniens occupés
  • Les forces de l'ordre israéliennes n'ont «clairement pas respecté ces derniers jours» leur obligation de répondre de façon proportionnée et de garantir de droit de se réunir pacifiquement

GENÊVE: L'escalade entre Israéliens et Palestiniens «doit cesser immédiatement», a réclamé mardi dans un communiqué le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, en se disant «gravement préoccupé» par l'évolution de la situation. 

«Les forces de sécurité israéliennes doivent faire preuve de la plus grande retenue et calibrer leur recours à la force », a déclaré le chef de l'ONU. «Le lancement à l'aveugle de roquettes et de tirs de mortier vers les centres de population israéliens est inacceptable», a-t-il ajouté.  

«Les Nations unies travaillent avec toutes les parties concernées pour désamorcer la situation de toute urgence», indique aussi son communiqué, sans autres précisions. 

Un porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme a déclaré mardi que l'ONU est «profondément inquiète» de l'escalade des violences en Israël et dans les territoires palestiniens occupés.

«Nous condamnons toute violence et toute incitation à la violence, ainsi que les divisions ethniques et les provocations» a déclaré Rupert Colville lors du briefing régulier de l'ONU à Genève (Suisse), au moment où la région connaît la pire escalade depuis des années, déclenchée par des violences à Jérusalem-Est occupée.

Concernant les affrontement sur l'esplanade des Mosquées, le porte-parole a estimé que les forces de l'ordre israéliennes n'ont «clairement pas respecté ces derniers jours» leur obligation de répondre de façon proportionnée et de garantir de droit de se réunir pacifiquement.

Il a également souligné que les tirs de roquettes de Gaza sur Israël «étaient strictement prohibés par les lois humanitaires internationales et doivent cesser immédiatement».

Les autorités du Hamas, mouvement islamiste au pouvoir à Gaza, ont fait état de 26 morts, dont neuf enfants, dans les frappes israéliennes menées en riposte à des salves de roquettes tirées depuis l'enclave palestinienne, en plus de 106 blessés.

L'armée israélienne a fait état de la mort de 15 membres du Hamas et du Jihad islamique, un autre groupe armé.

L'armée israélienne dit avoir frappé 130 cibles militaires, appartenant pour la plupart au Hamas.

Les heurts quotidiens sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, opposant des Palestiniens à la police israélienne, ont fait des centaines de blessés depuis vendredi.

Les Etats-Unis se disent «extrêmement préoccupés»

Les Etats-Unis se disent «extrêmement préoccupés» et appellent «les responsables israéliens et palestiniens à agir de manière décisive pour désamorcer les tensions et mettre un terme à la violence», dans un communiqué publié le 7 mai. «Il est absolument essentiel que toutes les parties fassent preuve de retenue, s’abstiennent d’actions et de rhétorique provocatrices, et préservent le statu quo historique sur l’Esplanade des Mosquées/le Mont du Temple, en parole et en pratique» est-il ajouté. 

Lundi, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni en urgence sur les violences à Jérusalem, mais sans s'entendre sur une déclaration commune, les Etats-Unis jugeant qu'un «message public n'était pas opportun à ce stade», selon des diplomates.

A l'issue de nouvelles consultations dans l'après-midi sur la possibilité de publier un texte commun appelant à une désescalade, plusieurs diplomates ont indiqué qu'il ne devrait pas y en avoir lundi.

 

 

Dans la matinée, les Etats-Unis avaient expliqué à leurs 14 partenaires du Conseil, lors d'une visioconférence qui s'est tenue à huis clos, «travailler en coulisses» pour apaiser la situation et «n'être pas sûrs qu'à ce stade une déclaration aiderait».

«Les Etats-Unis sont engagés de manière constructive pour garantir que toute action du Conseil de sécurité contribue à apaiser les tensions», s'est bornée à indiquer dans le courant de l'après-midi un porte-parole de la mission américaine auprès de l'ONU. 

Lors de la réunion tenue à la demande de Tunis, la Norvège, la Tunisie et la Chine avaient présenté un projet de déclaration réclamant «à Israël d'arrêter les activités de colonisation, de démolitions et d'expulsions» de Palestiniens, «y compris à Jérusalem-Est».

Dans ce document, le Conseil exprimait aussi «sa grave préoccupation face aux tensions et violences croissantes dans la Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem-Est».

Il soulignait aussi «l'importance» pour toutes les parties «de s'abstenir de prendre des mesures unilatérales qui exacerbent les tensions et sapent la viabilité de la solution à deux États». Et il leur demandait de «faire preuve de retenue, de s'abstenir de toute provocation et de rhétorique, et de maintenir et respecter le statu quo historique dans les lieux saints».

Dans un communiqué, le chef de la Ligue arabe déclare quant à lui que les frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza sont «aveugles et irresponsables».

La ligue islamique mondiale condamne

La ligue islamique mondiale a également condamné dans un communiqué «les mesures d'évacuation par la force des maisons appartenant à des familles palestiniennes».

 

L'un des vecteurs de tension des dernières semaines à Jérusalem-Est est le sort de familles palestiniennes du quartier de Cheikh Jarrah menacées d'expulsion au profit de colons juifs.

Lundi, l'escalade s'est encore accrue avec des tirs de roquettes de Gaza vers Israël et des frappes meurtrières de l'Etat hébreu contre le Hamas, soit l'une des plus importantes augmentations de violences de ces dernières années.

 

Une semaine de violences entre Palestiniens et forces de sécurité israéliennes

Israël et les Palestiniens sont engagés depuis une semaine dans l'une des plus importantes escalades de violences de ces dernières années. 

Eviction de Palestiniens 

Le 3 mai au soir, des heurts éclatent dans le quartier de Cheikh Jarrah, proche de la Vieille ville à Jérusalem-Est, en marge d'une manifestation de soutien à des familles palestiniennes menacées d'éviction au profit de colons juifs. 

Le tribunal de district de Jérusalem avait rendu en début d'année une décision favorable aux familles juives qui revendiquent des droits de propriété dans ce quartier. Depuis, des manifestations entraînent souvent des affrontements avec les forces de l'ordre. 

La question de Jérusalem est l'une des principales pommes de discorde entre Israël et les Palestiniens. L'Etat hébreu estime que toute la ville est sa capitale «indivisible», et les seconds veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l'Etat auquel ils aspirent. 

Appels internationaux 

Le 5 mai, 22 Palestiniens sont blessés lors de nouveaux heurts. Onze manifestants sont arrêtés. 

Le 6, Paris, Berlin, Londres, Rome et Madrid demandent à Israël de mettre fin «à sa politique d'extension des colonies de peuplement dans les territoires palestiniens occupés» et de cesser les expulsions à Jérusalem-Est. 

Le 7, l'ONU exhorte Israël à cesser toute expulsion forcée de Palestiniens. 

Heurts sur l'esplanade des Mosquées 

Ce même jour, des dizaines de milliers de fidèles se réunissent dans l'enceinte de l'esplanade des Mosquées -- appelée Mont du Temple par les juifs -- pour la dernière grande prière du vendredi avant la fin du mois de jeûne musulman du ramadan. 

Selon la police israélienne, des Palestiniens lancent des projectiles sur les forces de sécurité qui répliquent avec des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc. 

Le 8, de nouveaux heurts font une centaine de blessés, parmi lesquels des mineurs, dans d'autres secteurs de Jérusalem-Est, selon le Croissant-Rouge palestinien. La police israélienne évoque aussi des blessés dans ses rangs. 

Les quatre membres du quartette pour le Proche-Orient (ONU, UE, USA et Russie) appellent Israël à la retenue. 

Report de l'audience sur l'expulsion 

Le 9, le pape François appelle à la fin des heurts. Le secrétaire général de l'ONU exhorte Israël «à cesser les démolitions et les expulsions». 

Une audience clé de la justice israélienne, prévue le lendemain sur le sort de familles palestiniennes menacées d'éviction, est reportée. 

Dans la nuit, des ballons incendiaires et sept roquettes sont lancés de Gaza vers le sud d'Israël. 

Nouvelles violences 

Le 10, quelque 520 Palestiniens et 32 policiers israéliens sont blessés dans de nouveaux heurts, notamment sur l'esplanade des Mosquées. 

Ces accrochages coïncident avec la « Journée de Jérusalem », qui marque selon le calendrier hébraïque la prise de la partie orientale, peuplée de Palestiniens, de la Ville sainte par l'armée israélienne en 1967. 

Un Arabe Israélien succombe à des blessures par balle en marge d'accrochages avec des Israéliens dans la ville de Lod (centre). 

Dans la soirée, Israël mène des frappes meurtrières dans la bande de Gaza, en riposte à des salves de roquettes tirées depuis l'enclave palestinienne de Gaza, aux mains du mouvement islamiste Hamas, vers Israël. 

Echanges de tirs entre Israël et Gaza 

Le 11, le Hamas et Israël poursuivent leurs échange de tirs depuis et vers la bande de Gaza. 

En deux jours, 28 personnes, parmi lesquelles dix enfants, ont été tuées dans des raids israéliens, en plus de 125 blessés, selon le ministère de la Santé à Gaza. Le Jihad islamique, second groupe armé de la bande de Gaza, indique que deux de ses commandants figurent parmi ces décès. 

Les services de secours font état de deux Israéliennes tuées à Ashkelon (sud) dans des tirs de roquettes. Plus de 70 Israéliens sont traités dans un hôpital de cette ville. 

Israël va «intensifier» ses attaques contre le Hamas, prévient le Premier ministre, Benjamin Netanyahu. 


Elections municipales au Liban, premier scrutin après la guerre Israël-Hezbollah

Les bureaux de vote ont ouvert à 07h00 (04h00 GMT) pour les électeurs du district du Mont-Liban, une zone très peuplée incluant la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah très endommagé par les frappes israéliennes de l'automne. (AFP)
Les bureaux de vote ont ouvert à 07h00 (04h00 GMT) pour les électeurs du district du Mont-Liban, une zone très peuplée incluant la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah très endommagé par les frappes israéliennes de l'automne. (AFP)
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  • Le Liban a commencé dimanche à voter pour des élections municipales longtemps retardées, lors du premier scrutin tenu depuis la guerre entre Israël et le Hezbollah et après la formation d'un nouveau gouvernement
  • Ces élections, qui au départ auraient dû se tenir en 2022, ont été retardées dans le contexte de crise économique et politique frappant le pays, puis lors du conflit entre Israël et le Hezbollah, en marge de la guerre à Gaza

BEYROUTH: Le Liban a commencé dimanche à voter pour des élections municipales longtemps retardées, lors du premier scrutin tenu depuis la guerre entre Israël et le Hezbollah et après la formation d'un nouveau gouvernement.

Les bureaux de vote ont ouvert à 07h00 (04h00 GMT) pour les électeurs du district du Mont-Liban, une zone très peuplée incluant la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah très endommagé par les frappes israéliennes de l'automne.

"Nous sommes venus exercer notre droit et faire entendre notre voix", a déclaré Hashem Shamas, 39 ans, partisan du mouvement libanais pro-iranien après avoir voté dans ce secteur.

Ces élections, qui au départ auraient dû se tenir en 2022, ont été retardées dans le contexte de crise économique et politique frappant le pays, puis lors du conflit entre Israël et le Hezbollah, en marge de la guerre à Gaza.

Les électeurs du nord du Liban voteront le 11 mai, ceux de Beyrouth et de l'est du pays le 18 mai, et ceux du sud, une région très endommagée par le récent conflit, le 24 mai.

Le président libanais, Joseph Aoun, a souligné l'importance du scrutin pour "donner confiance au peuple et à la communauté internationale" dans la relance du pays.

Son élection, en janvier, puis la formation du gouvernement de Nawaf Salam ont mis fin à une vacance de plus de deux ans à la tête du pays, après l'affaiblissement du Hezbollah qui a modifié l'équilibre des pouvoirs au Liban.


Les Émirats arabes unis lèvent l'interdiction de voyager au Liban le 7 mai, Nawaf Salam s'en félicite 

"Le Liban et le peuple libanais sont impatients d'accueillir leurs frères émiratis, ainsi que les visiteurs du Golfe et du monde arabe", a ajouté M. Salam. (AFP)
"Le Liban et le peuple libanais sont impatients d'accueillir leurs frères émiratis, ainsi que les visiteurs du Golfe et du monde arabe", a ajouté M. Salam. (AFP)
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  • Les Émirats arabes unis lèvent l'interdiction faite à leurs ressortissants de se rendre au Liban à compter du 7 mai 2025
  • Cette décision fait suite à une déclaration commune publiée jeudi, annonçant que le président libanais Joseph Aoun et le président des Émirats arabes unis Cheikh Mohamed bin Zayed ont convenu de mettre en œuvre des mesures visant à faciliter les voyages

DUBAI : Le ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis a annoncé dimanche qu'il lèvera l'interdiction pour ses citoyens de voyager au Liban à partir du 7 mai 2025, à la suite d'une visite du chef d'État libanais la semaine dernière, selon l'agence de presse WAM.

Cette décision fait suite à une déclaration commune publiée jeudi, annonçant que le président libanais Joseph Aoun et le président des Émirats arabes unis Cheikh Mohamed bin Zayed ont convenu de mettre en œuvre des mesures visant à faciliter les voyages et à améliorer les déplacements entre les deux pays.

Les Émirats arabes unis ont interdit à leurs citoyens de se rendre au Liban en 2021. Les citoyens libanais n'ont pas été interdits de voyager aux Émirats arabes unis.

Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, a déclaré que cette décision témoignait des liens étroits entre Beyrouth et Abou Dhabi et qu'elle "méritait tous les remerciements et l'appréciation" des Émirats arabes unis et de leur président, a rapporté l'agence de presse nationale (National News Agency).

"Le Liban et le peuple libanais sont impatients d'accueillir leurs frères émiratis, ainsi que les visiteurs du Golfe et du monde arabe", a ajouté M. Salam.


Frappes américaines sur le Yémen, Israël menace les Houthis de représailles

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  • Les Houthis ont accusé lundi à l'aube les Etats-Unis d'une dizaine de frappes sur la capitale du Yémen et ses environs, quelques heures après un tir de missile revendiqué par les rebelles pro-iraniens contre l'aéroport de Tel-Aviv
  • "Quatorze citoyens ont été blessés dans l'attaque américaine sur la rue d'Arbaeen dans (le quartier de) Saawan" de Sanaa, a affirmé l'agence de presse des rebelles, Saba, en citant leur ministère de la Santé

TEL-AVIV: Les Houthis ont accusé lundi à l'aube les Etats-Unis d'une dizaine de frappes sur la capitale du Yémen et ses environs, quelques heures après un tir de missile revendiqué par les rebelles pro-iraniens contre l'aéroport de Tel-Aviv, auquel Israël a promis de riposter.

A l'aube lundi, les Houthis, des rebelles soutenus par Téhéran qui contrôlent de larges pans du Yémen, ont affirmé qu'une dizaine de frappes attribuées à Washington avaient visé Sanaa.

"Quatorze citoyens ont été blessés dans l'attaque américaine sur la rue d'Arbaeen dans (le quartier de) Saawan" de Sanaa, a affirmé l'agence de presse des rebelles, Saba, en citant leur ministère de la Santé.

Les Houthis avaient auparavant revendiqué une attaque inédite visant l'aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviv, dimanche.

Ce tir de missile est survenu quelques heures avant que l'armée israélienne ne confirme le rappel de dizaines de milliers de réservistes en vue d'élargir son offensive contre le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.

"Nous avons visé l'aéroport Ben-Gourion avec un missile balistique hypersonique qui a atteint sa cible avec succès", ont annoncé les Houthis, qui tirent régulièrement des missiles sur Israël au nom de la défense des Palestiniens de Gaza.

Ils ont assuré qu'ils comptaient à nouveau "cibler les aéroports israéliens", en particulier Ben-Gourion.

"Les attaques des Houthis émanent de l'Iran. Israël répondra à (cette) attaque des Houthis (...) en temps voulu et en un lieu choisi par nous, à leurs maîtres terroristes iraniens", a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

"Nous avons agi contre (les Houthis) par le passé et nous agirons dans l'avenir (...). Ca ne se passera pas en un seul boum mais il y aura beaucoup de boums", a-t-il martelé.

"C'est la première fois" qu'un missile frappe directement à l'intérieur du périmètre de l'aéroport, a indiqué à l'AFP un porte-parole militaire israélien.

"On l'a échappé belle" 

L'armée a confirmé que l'impact ayant causé un cratère à quelques centaines de mètres seulement de l'aérogare principale avait été causé par le missile tiré du Yémen et non par un des missiles intercepteurs tirés sans succès par les systèmes de défense israéliens.

Après enquête, l'armée a précisé qu'il n'y avait eu "aucune défaillance de détection et d'interception" mais un "problème technique de l'intercepteur".

Selon un photographe de l'AFP, le missile est tombé dans une zone plantée d'arbres à côté d'une bretelle d'accès aux parkings du terminal 3.

Les secours israéliens ont fait état de six blessés légers.

Alliés du Hamas, les Houthis ont revendiqué des dizaines d'attaques de missiles et de drones contre Israël, dont des tirs en direction de l'aéroport, depuis le début de la guerre à Gaza. La quasi-totalité de ces tirs ont été interceptés.

"Ce qui est arrivé ce matin ne s'était pas produit de longue date. Il y a plusieurs mois, nous avons eu des roquettes (tirées par le Hamas) tombées près de l'aéroport, mais aujourd'hui on l'a échappé belle", a dit à l'AFP un cadre israélien travaillant pour une compagnie aérienne étrangère.

Une forte détonation a été entendue à l'intérieur du Terminal 3, selon un journaliste de l'AFP.

Le trafic aérien a repris après une brève interruption. Lufthansa et Air India ont néanmoins suspendu leurs vols vers Tel-Aviv jusqu'au 6 mai et British Airways jusqu'au 7 mai. Air France a annulé ses vols de dimanche.

Les Houthis ont appelé dimanche soir "l'ensemble des compagnies aériennes internationales" à prendre au sérieux leurs menaces de nouvelles frappes "en annulant leurs vols vers les aéroports de l'ennemi" israélien.

Après une suspension de deux mois, les Houthis ont repris leurs tirs de missiles sur Israël et leurs attaques contre des navires qu'ils estiment liés à Israël au large du Yémen avec la rupture de la trêve dans la bande de Gaza le 18 mars, tandis que les Etats-Unis ont intensifié depuis le retour de Donald Trump au pouvoir la campagne aérienne les visant.

"Vaincre le Hamas" 

Les Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du Hamas, ont salué cette attaque "déjouant les systèmes de défense les plus avancés au monde et frappant ses cibles avec précision".

Selon les médias israéliens, la réunion du cabinet de sécurité, dont les décisions ne sont en général pas rendues publiques, doit aussi examiner une expansion de l'offensive à Gaza, où des frappes israéliennes ont tué dimanche 16 Palestiniens selon les secours.

L'objectif est "de ramener nos (otages) et de vaincre le Hamas (dont) nous (...) détruirons toutes les infrastructures, à la surface comme sous terre", a déclaré le lieutenant-général Eyal Zamir, chef d'état-major.

L'attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée israélienne.

L'offensive israélienne menée en représailles a fait au moins 52.535 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l'ONU.