Des mines terrestres syriennes prises dans la crue dérivent vers le Liban

Les tentes de réfugiés syriens sont inondées d'eaux de crue à Bar Elias, dans la vallée de la Bekaa, au Liban, le 7 janvier 2019. (Photo, Reuters)
Les tentes de réfugiés syriens sont inondées d'eaux de crue à Bar Elias, dans la vallée de la Bekaa, au Liban, le 7 janvier 2019. (Photo, Reuters)
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Publié le Jeudi 13 mai 2021

Des mines terrestres syriennes prises dans la crue dérivent vers le Liban

  • Plusieurs incidents se sont produits cette année le long de la frontière nord, révèle une source militaire libanaise à Arab News
  • Les autorités exhortent les citoyens à éviter les zones à risque, à rester sur les routes goudronnées, et à ne pas s'approcher ou manipuler des objets suspects

BEYROUTH: Au moment où les autorités libanaises continuent de trouver et d’extraire les mines terrestres laissées par la guerre civile libanaise, une nouvelle vague d’explosifs a traversé la frontière du pays en raison d’une catastrophe naturelle.

Mercredi, les forces armées libanaises ont annoncé que des mines terrestres placées le long de la frontière libano-syrienne ont dérivé vers le territoire libanais en raison des crues printanières.

«Les mines terrestres placées le long de la frontière libano-syrienne sont le résultat du conflit syrien», confie une source militaire libanaise à Arab News.

«Au fur et à mesure que ces mines dérivent vers les territoires libanais, il devient difficile pour l'armée libanaise de les ôter. De nombreux incidents ont été enregistrés cette année, faisant de nombreux blessés qui ignoraient complétement la nature des objets qu'ils ont trouvés».

La même source révèle aussi que la majorité des incidents ont eu lieu dans la région frontalière du nord, à la suite des inondations et de l'érosion subséquente des sols. Tous les blessés se trouvaient sur le sol libanais.

Le commandement de l’armée a diffusé un communiqué qui explique que les «mines sont de formes et tailles différentes, et peuvent être dissimulées de différentes manières et dispersées au hasard».

Les zones potentiellement bourrées de mines terrestres ne sont pas encore marquées de panneaux ou de barbelés pour avertir les gens. Le commandement de l'armée exhorte donc les citoyens à éviter les zones à risque, à rester sur les routes goudronnées et à ne pas s'approcher ou manipuler des objets ou des matériels militaires non explosés.

Le Centre libanais d’action antimines (CLAA), qui fait partie de l’armée libanaise, a mis en œuvre le Programme national d’action antimines libanais, avec le soutien du Programme des Nations Unies pour le développement, afin de combler les pénuries en personnel qualifié et en financement.

L’objectif de CLAA est d’assurer un environnement sécuritaire d'ici 2025, pour que les civils puissent prendre des marches et se déplacer librement sans la menace des mines terrestres. La mission du centre se concentre sur les régions du sud du Liban, qui sont les zones les plus touchées par des mines terrestres et des objets suspects.

«Plus nous nous rapprochons d'un champ de mines dans les régions reculées du sud du Liban, plus nous voyons de pierres peintes en rouge», a indiqué le capitaine chinois Yang Dong, officier de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL).

«Les pierres rouges nous rappellent de distinguer entre les zones sûres et dangereuses. Elles nous rappellent aussi de ne pas nous approcher. S'il y a des pierres rouges à proximité, c'est que le secteur est dangereux et peut contenir des mines».

En janvier 2020, les compétences de la FINUL se sont élargies avec la signature d’un nouvel accord avec le CLAA. Le pays a marqué le 4 avril la Journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines et l'assistance à la lutte antimines.

Au cours des cinq dernières années, la FINUL a mené les efforts qui ont déminé près de 5 millions de mètres carrés de terrains dans le sud du Liban. Elle a également détruit plus de 43 500 mines terrestres, bombes et obus non explosés.

La menace des mines terrestres est réelle et la sensibilisation peuple libanais reste vitale.

Depuis 1975, les mines terrestres et les objets non explosés laissés par la guerre civile libanaise ont fait 3847 morts et blessés. Le plus grand nombre de victimes a été enregistré en 2006 lorsque 209 personnes ont été tuées ou blessées, dont 40 enfants de moins de 12 ans.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Les dirigeants arabes et musulmans se réunissent en Arabie saoudite pour discuter des guerres de Gaza et du Liban

Les dirigeants arabes et musulmans se réunissent en Arabie saoudite pour discuter des guerres de Gaza et du Liban
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  • « L'escalade de la violence dans les territoires palestiniens et libanais, y compris l'agression israélienne brutale, a contraint les dirigeants arabes et islamiques à prendre des mesures urgentes », indique un communiqué de l'agence de presse saoudienne.
  • Le sommet s'inscrit dans le prolongement du sommet arabo-islamique qui s'est tenu à Riyad le 11 novembre 2023, afin d'aborder les développements dangereux et sans précédent à Gaza et dans le reste de la Palestine.

RIYADH : Les dirigeants arabes et musulmans se réuniront en Arabie saoudite pour un sommet prévu lundi, qui se concentrera sur les guerres d'Israël à Gaza et au Liban, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

« L'escalade de la violence dans les territoires palestiniens et libanais, y compris l'agression israélienne brutale, a contraint les dirigeants arabes et islamiques à prendre des mesures urgentes », indique un communiqué de l'agence de presse saoudienne.

Le sommet s'inscrit dans le prolongement du sommet arabo-islamique qui s'est tenu à Riyad le 11 novembre 2023, afin d'aborder les développements dangereux et sans précédent à Gaza et dans le reste de la Palestine.

« Cela nécessite une solidarité entre les nations arabes et islamiques pour faire face à ces défis et atténuer leurs conséquences », a ajouté la SPA.

Les ministres des affaires étrangères de l'Arabie saoudite, de la Jordanie, de l'Égypte, du Qatar, de la Turquie, de l'Indonésie, du Nigeria et de la Palestine, ainsi que les secrétaires généraux de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique, ont pour objectif d'engager une action internationale immédiate pour mettre fin à la guerre contre Gaza et parvenir à une paix durable et globale.

La chaîne d'information publique saoudienne Al-Ekhbariya a diffusé dimanche des images de l'atterrissage à Riyad du président nigérian Bola Tinubu et du premier ministre libanais Najib Mikati.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le chef de l'armée saoudienne est attendu en Iran, un déplacement rare

Général Fayyad bin Hamed Al-Ruwaili
Général Fayyad bin Hamed Al-Ruwaili
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  • M. Ruwaili, « à la tête d'une délégation militaire de haut rang, rencontrera son homologue iranien, le général Mohammad Bagheri, pour discuter des relations bilatérales et de défense », a déclaré l'agence iranienne.
  • D'après Irna, le général Bagheri avait annoncé fin novembre 2023 que son pays était « prêt à renforcer les relations militaires » avec Ryad, lors d'un appel téléphonique avec le ministre saoudien de la Défense, Khaled ben Salmane.

TEHERAN : Le chef d'état-major de l'armée d'Arabie saoudite, Fayyad al-Ruwaili, est attendu dimanche à Téhéran, ce qui constitue une visite rare d'un haut responsable militaire saoudien en Iran, a annoncé l'agence Irna.

M. Ruwaili, « à la tête d'une délégation militaire de haut rang, rencontrera son homologue iranien, le général Mohammad Bagheri, pour discuter des relations bilatérales et de défense », a déclaré l'agence iranienne.

L'Iran, pays à majorité chiite, et l'Arabie saoudite, monarchie sunnite, ont repris leurs relations diplomatiques en mars 2023 après sept ans de rupture, dans le cadre d'un accord négocié par la Chine.

Cependant, les relations militaires sont restées rares, ces deux puissances du Moyen-Orient ayant longtemps soutenu des camps opposés dans la région, notamment en Syrie et au Yémen.

D'après Irna, le général Bagheri avait annoncé fin novembre 2023 que son pays était « prêt à renforcer les relations militaires » avec Ryad, lors d'un appel téléphonique avec le ministre saoudien de la Défense, Khaled ben Salmane.

En octobre, l'Arabie saoudite avait annoncé avoir mené des exercices militaires conjoints avec les forces navales iraniennes et d'autres pays en mer d'Oman.

Le conseiller irakien à la sécurité nationale, Qassem Al-Araji, est également attendu à Téhéran pour des réunions avec de hauts responsables iraniens, a indiqué l'agence de presse iranienne Tasnim.


Yémen : les États-Unis ont ciblé des installations houthies

Les États-Unis ont utilisé des avions de combat F/A-18 pour attaquer des cibles houthies au Yémen. (AFP)
Les États-Unis ont utilisé des avions de combat F/A-18 pour attaquer des cibles houthies au Yémen. (AFP)
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  • Les États-Unis ont mené plusieurs frappes aériennes dans la nuit de samedi à dimanche visant des installations de stockage d'armes des rebelles houthis au Yémen, a indiqué le Pentagone.
  • La chaîne des Houthis, Al-Massira, a fait état de trois frappes dans plusieurs quartiers de Sanaa, la capitale du Yémen.

WASHINGTON : Les États-Unis ont mené plusieurs frappes aériennes dans la nuit de samedi à dimanche visant des installations de stockage d'armes des rebelles houthis au Yémen, a indiqué le Pentagone.

Les armes sophistiquées en question étaient utilisées par ce groupe soutenu par l'Iran pour attaquer des navires civils et militaires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, a indiqué un haut responsable américain à l'AFP.

La chaîne des Houthis, Al-Massira, a fait état de trois frappes dans plusieurs quartiers de Sanaa, la capitale du Yémen.

Les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, mènent depuis des mois des attaques contre Israël et les navires qui leur seraient liés, en affirmant agir en solidarité avec le mouvement islamiste palestinien Hamas, opposé à Israël dans la bande de Gaza depuis un an.

En réponse, les États-Unis et le Royaume-Uni procèdent régulièrement à des frappes contre des installations houthies, mais sans être parvenus à ce stade à anéantir la capacité opérationnelle du mouvement.

Mi-octobre, les États-Unis avaient indiqué avoir frappé pour la première fois les Houthis à l'aide de bombardiers stratégiques furtifs B-2.