Covid-19: L’Aïd de nouveau célébré en Arabie saoudite

Bien que la pandémie ait perturbé de nombreuses célébrations, les rituels de l'Aïd restent inoubliables dans le cœur des gens. (Fourni)
Bien que la pandémie ait perturbé de nombreuses célébrations, les rituels de l'Aïd restent inoubliables dans le cœur des gens. (Fourni)
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Publié le Jeudi 13 mai 2021

Covid-19: L’Aïd de nouveau célébré en Arabie saoudite

  • Après un mois de jeûne et de rituels religieux, nombreux sont ceux qui se préparent pour le petit-déjeuner avec leur famille proche
  • Cette année, les gens sont moins inquiets et ils désirent célébrer cet événement avec leurs familles

KHAFJI/DJEDDAH/LA MECQUE: L'Aïd de l'année dernière s'est limité à des célébrations restreintes, chez soi, en raison d’un couvre-feu imposé dans tout le Royaume durant les cinq jours de cette fête religieuse, afin de lutter contre la Covid-19.

Mais la situation a changé cette année: les gens sont moins inquiets et ils désirent célébrer cet événement avec leurs familles.

Après un mois de jeûne et de rituels religieux, nombreux sont ceux qui se préparent pour l'Aïd en priant le matin avec leurs voisins et en organisant des petits-déjeuners avec leur famille proche.

La fête du Hedjaz, par exemple, est toujours accompagnée de plats traditionnels sucrés et salés tels que le ta’ateemah, le dibyaza, le harees, le ma’asoup et le pain fatoot. Tous ces plats sont bien connus dans la région de Hedjaz, où ils sont généralement préparés et servis par les grands-mères pour que toute la famille se rassemble dès le premier jour.

Haneen Fahad, une mère de famille âgée d’une quarantaine d’années, déclare que les prières de l'Aïd sont chères à de nombreux Saoudiens car c’est la première occasion de se retrouver et de saluer ceux qui vivent autour d'eux.

«J'apprécie vraiment de préparer des cadeaux que mes enfants vont distribuer à d'autres enfants de la mosquée, après les prières de l'Aïd», confie-t-elle à Arab News.

Elle ajoute que rien ne peut être comparé au sentiment spirituel et exaltant de ce premier jour. «C’est un tel plaisir! Une fois que toute la famille est réunie de nombreuses activités commencent. Les aînés distribuent les Eidiya [enveloppes qui contiennent de l’argent liquide, NDLR] aux enfants et aux adultes, les familles échangent des cadeaux, et chacun a l'air soigné, doux et heureux.»

Après une matinée ponctuée par les repas, les dons d'argent et les cadeaux, pendant laquelle on offre aussi de nouveaux vêtements et des chocolats raffinés, les Djeddiens vivent dans la soirée ce que l'on appelle familièrement le «sommeil comateux de l'Aïd».

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Bien que la pandémie ait perturbé de nombreuses célébrations, les rituels de l'Aïd restent inoubliables dans le cœur des gens. Ils aspirent aux moindres détails de l'Aïd, avec son héritage social et ses nombreuses coutumes transmises depuis des générations et qui restent dans leurs mémoires. (Fourni)

 

 

En bref

• Le festin Hijazi est toujours composé de nombreux plats traditionnels sucrés et salés comme le ta’ateemah, le dibyaza, le harees, le ma’asoup et le pain fatoot. Tous ces plats sont bien connus dans la région de Hedjaz, où ils sont généralement préparés et servis par les grands-mères pour que toute la famille se rassemble dès le premier jour.

• Dans la partie sud du Royaume, en particulier dans la région de Jizan, les gens commencent à se préparer pour l'Aïd deux semaines plus tôt. La région est célèbre pour ses plats traditionnels populaires riches en nutriments, comme les ragoûts, le poisson, le ghee, le miel, les cornichons…

• Bien que la pandémie ait perturbé de nombreuses célébrations à La Mecque et à Taif, les rituels de l'Aïd restent inoubliables dans le cœur des gens. Ils aspirent aux moindres détails de l'Aïd, avec son héritage social et ses nombreuses coutumes transmises depuis des générations et qui restent dans leurs mémoires.

Shatha Bukhari, étudiante à Dar al-Hikma, déclare à Arab News: «Une fois que chacun s'est affairé pendant toute la matinée et jusqu'à midi, la ville se calme l'après-midi et tout le monde profite du “sommeil comateux de l'Aïd” afin de se ressourcer avant la nuit.»

Les Djeddiens organisent généralement une deuxième fête le soir et ils aiment faire un barbecue à la maison. Le deuxième jour, toutefois, ils préfèrent dîner dans un bon restaurant, précise Bukhari.

De l'Ouest au Sud

Dans la partie sud du Royaume, en particulier dans la région de Jizan, les gens commencent à se préparer pour l'Aïd deux semaines plus tôt.

Nahla Zameem, mère de quatre enfants, possède une maison familiale située dans la ville de Jizan. Elle donne à Arab News un aperçu des traditions de la région. Elle raconte que, à Jizan, l’Aïd est comme un grand mariage avec son peuple.

Les femmes aiment célébrer l'Aïd de manière traditionnelle: elles utilisent des fleurs de jasmin, du colorant au henné, et elles portent le jalabiya traditionnel qui symbolise le bonheur, la beauté et l'élégance.

Les fleurs de jasmin sont transformées en couronnes et on les enroule autour des cheveux. Certaines femmes choisissent d’arborer de grands colliers de jasmin, qui mesurent jusqu'à un mètre de long.

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Bien que la pandémie ait perturbé de nombreuses célébrations, les rituels de l'Aïd restent inoubliables dans le cœur des gens. Ils aspirent aux moindres détails de l'Aïd, avec son héritage social et ses nombreuses coutumes transmises depuis des générations et qui restent dans leurs mémoires. (Fourni)

 

Les femmes de la région prennent également rendez-vous avec des artistes du henné pour décorer leurs bras et leurs jambes avec des tatouages ​​temporaires de différents motifs. Le henné est bien connu dans le monde musulman. C’est un colorant brun rougeâtre fabriqué à partir des feuilles en poudre d'un arbuste tropical, utilisé pour teindre les cheveux et décorer le corps.

La région est célèbre pour ses plats traditionnels populaires riches en nutriments, comme les ragoûts, le poisson, le beurre clarifié, le miel, les cornichons…

«Vers 8 heures, chaque Aïd, tous les hommes du quartier commencent à se rassembler chez mon père, où un copieux petit-déjeuner est organisé, composé de rangées de plats populaires pouvant atteindre quelques mètres de long, le tout servi dans des pots en argile pour donner une merveilleuse ambiance authentique », ajoute Zameem.

J’apprécie vraiment est de préparer des cadeaux pour mes enfants à distribuer à d'autres enfants à la mosquée après les prières de l'Aïd

Haneen Fahad

L'un des plats traditionnels Jazani essentiels pour le petit-déjeuner de l'Aïd est le poisson salé, également courant chez les Égyptiens et les Palestiniens pendant la fête religieuse.

«Nous préparons du poisson salé un mois plus tôt, nous nettoyons le poisson, le farcissons avec du sel et le conservons en le suspendant pour qu'il sèche au soleil. Pendant l'Aïd, nous le faisons frire pour le petit-déjeuner.»

«Les feux d'artifice et les danses folkloriques font également partie des célébrations de l'Aïd à Jazan. Certaines des danses célèbres sont Jazani Ardha, ou comme les Jazani l'appellent «Zlaf».

Corniche de la province orientale

Dans la province orientale, la corniche est une destination populaire pendant l'Aïd pour les visites et les rassemblements familiaux.

Mohammad Meshal, un jeune saoudien de Khafji, adore passer l'Aïd avec sa famille et ses proches dans sa maison située dans une petite ville frontalière près du Koweït.

Avant la Covid-19, Meshal avait l'habitude de se rendre au Koweït pour se promener et rendre visite à des proches, mais les mesures prises par le gouvernement ont mis fin à ses voyages. Il reste toutefois confiant, et pense que malgré les restrictions, il pourra de nouveau voyager après le 17 mai.

Abdallah al-Ayaf, un employé du gouvernement, déclare à Arab News que sa famille est habituée aux visites sur la corniche après les réunions de famille. «Je passe le premier jour de l'Aïd un peu officiellement, mais les deuxième et troisième jours, ma famille se rend sur la corniche, ou alors nous louons un espace dans un complexe de vacances.»

En bref

• Eidiya: argent généralement donné aux enfants par des parents âgés, des membres de la famille et des amis dans le cadre de la célébration. Le montant varie généralement d’ 1 à 500 SR.

• Dibyaza: un plat composé d'abricots secs fondus, de noix grillées, de figues, de pêches et de dattes sucrées pour créer un plat de type marmelade qui peut être dégusté avec ou sans pain.

• Ta’ateemah: le nom du petit-déjeuner que les Hijazis apprécient le premier jour de l'Aïd al-Fitr. Il est dérivé du mot arabe «itmah», qui signifie obscurité, car les plats servis sont légers, tout comme les collations de minuit.

• Harees: Purée de blé mélangée à des morceaux de viande.

Le petit saoudien Abdel Malik al-Mofadhali raconte que son Eid commence quand sa mère le réveille pour le petit-déjeuner avec la famille. Elle tient à le vêtir de blanc, surtout si les vacances coïncident avec le printemps ou l'été.

Al-Mofadhali dit que manger des bonbons et des noix de toutes sortes est son moment préférée de l'Aïd, suivi de près par la promenade sur la corniche. «À l'épicerie, nous achetons de l'eau, des jus de fruits, de la crème glacée et des pâtisseries avant d'aller à la corniche. J'aime ce jour.»

 

Aïd à La Mecque et Taif

Bien que la pandémie ait perturbé de nombreuses célébrations à La Mecque et à Taif, les rituels de l'Aïd restent inoubliables dans le cœur des gens. Ils aspirent aux moindres détails de l'Aïd, avec son héritage social et ses nombreuses coutumes transmises depuis des générations et qui restent dans leurs mémoires.

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Bien que la pandémie ait perturbé de nombreuses célébrations, les rituels de l'Aïd restent inoubliables dans le cœur des gens. Ils aspirent aux moindres détails de l'Aïd, avec son héritage social et ses nombreuses coutumes transmises depuis des générations et qui restent dans leurs mémoires. (Fourni)

 

Fahad al-Harbi, maire de Ray Zakhir à La Mecque, déclare que les Mecquois portent des vêtements neufs et se remémorent leurs moments préférés des célébrations de l'Aïd dans la ville. «Ils distribuent des lawziyeh (biscuits sablés aux amandes), des laymouniyeh et des mushabbak. Ils échangent également des cadeaux et offrent du chocolat aux enfants.» Il ajoute: «Les familles ont recours à l’art dans leurs célébrations pour préserver le patrimoine, les coutumes et les traditions.»

«Les familles sous le même toit se retrouvent autour d’une variété de plats, ce qui met en relief la belle toile de fond de La Mecque.»

Fahad al-Harbi explique que La Mecque est constituée d’un métissage de peuples et de tribus, où les cultures se sont harmonisées, soulignant la belle unité de la ville.

À Taif, non loin de là, les marchés sont généralement surpeuplés avant l'arrivée de l'Aïd, en particulier les plus populaires comme le Souk Al-Balad.

Abdel Hadi al-Mansouri, un habitant de Taif, déclare que les meilleurs moments de l'Aïd ont lieu lorsque la célébration coïncide avec la saison des pluies et de floraison, quand les vêtements exhalent l’odeur des roses.

Il ajoute que les activités ont généralement lieu au célèbre parc Al-Rudaf et au jardin Al-Faisaliah, semant la joie dans le cœur des gens avec de joyeuses célébrations de l'Aïd.


Le Premier ministre du Qatar juge le cessez-le-feu à Gaza incomplet sans "un retrait total" d'Israël

Le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al-Thani, s'exprime lors de la première journée de la 23e édition du Forum annuel de Doha, à Doha, au Qatar, le 6 décembre 2025. (Reuters)
Le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al-Thani, s'exprime lors de la première journée de la 23e édition du Forum annuel de Doha, à Doha, au Qatar, le 6 décembre 2025. (Reuters)
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  • Le Qatar affirme qu’un cessez-le-feu réel à Gaza ne peut être atteint sans un retrait total des forces israéliennes et le rétablissement de la stabilité dans l’enclave
  • Les médiateurs — Qatar, Turquie, Égypte et États-Unis — travaillent à une seconde phase incluant retrait complet, désarmement du Hamas et déploiement d’une Force internationale de stabilisation (FIS)

DOHA: Le cessez-le-feu dans la bande de Gaza reste incomplet sans un "retrait total" des forces israéliennes du territoire palestinien, a affirmé samedi le premier ministre du Qatar, pays médiateur dans le conflit.

"Nous sommes à un moment critique (...) Nous ne pouvons pas encore considérer qu'il y a un cessez-le-feu, un cessez-le-feu ne peut être complet qu'avec le retrait total des forces israéliennes, (et) un retour de la stabilité à Gaza", a affirmé Cheikh Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani, lors d'une conférence à Doha.

Après deux ans de guerre dévastatrice entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, les pays médiateurs - Qatar, Etats-Unis et Egypte - ont arraché un accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 10 octobre.

La première phase prévoyait la restitution de tous les otages du 7-Octobre - les vivants comme les morts dont un dernier doit encore être remis à Israël - , en échange de la libération de centaines de prisonniers palestiniens, ainsi qu'un retrait partiel des forces israéliennes de Gaza.

La deuxième étape du plan, qui n'a pas encore été approuvée, prévoit le retrait total de l'armée israélienne, le désarmement du Hamas, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale de stabilisation (FIS).

"En ce moment, nous (...) le Qatar, la Turquie, l'Égypte, avec les États-Unis, nous nous réunissons pour faire avancer la prochaine phase", a relevé le premier qatari. "Et cette prochaine phase est également temporaire de notre point de vue" dans l'attente d'une "solution durable", a-t-il ajouté.

Des discussions sur la structure de la FIS et les pays qui pourraient y participer sont en cours, a affirmé de son côté le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan.

Mais le premier objectif de cette force doit être "de séparer les Palestiniens des Israéliens", a-t-il souligné. "Cela doit être notre objectif principal. Ensuite, nous pourrons aborder les autres questions en suspens".

Ankara a indiqué qu'elle souhaitait participer à la FIS, mais Israël l'accuse d'être trop proche du Hamas, dont l'attaque sans précédent sur Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre à Gaza.

"La seule manière viable de terminer cette guerre est de s'engager sincèrement et fermement dans des pourparlers de paix", a également affirmé M.Fidan.

Egalement présent à Doha, le ministre des Affaires étrangères égyptien, Badr Abdelatty, a rencontré son homologue qatari, en marge de la conférence.

Les deux hommes ont appelé à "la formation rapide de la FIS pour lui permettre de remplir son mandat", a indiqué le ministère égyptien.

Ils ont également "souligné l'importance de poursuivre les efforts visant à mettre en oeuvre l'accord de paix (...) dans toutes ses étapes, à consolider le cessez-le-feu".


Le Liban assure ne pas vouloir de guerre avec Israël, après de premières discussions directes

Le Premier ministre Nawaf Salam a souligné la nécessité d'une force internationale pour soutenir l'armée lorsque la FINUL mettra fin à son mandat dans le sud du Liban. (Fourni)
Le Premier ministre Nawaf Salam a souligné la nécessité d'une force internationale pour soutenir l'armée lorsque la FINUL mettra fin à son mandat dans le sud du Liban. (Fourni)
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  • Le Liban, par la voix du président Joseph Aoun, réaffirme qu’il ne veut pas d’une nouvelle guerre avec Israël et mise sur la diplomatie pour faire cesser les frappes israéliennes dans le sud du pays
  • Le Hezbollah soutient l’approche diplomatique de Beyrouth mais critique l’inclusion d’un civil libanais dans le comité de surveillance du cessez-le-feu

BEYROUTH: Le Liban ne veut pas d'une nouvelle guerre avec Israël, a assuré vendredi son président, Joseph Aoun, deux jours après de premières discussions directes, depuis plusieurs décennies, entre des représentants des deux pays.

Le Hezbollah pro-iranien a de son côté assuré soutenir l'approche diplomatique de Beyrouth "pour faire cesser l'agression" israélienne. Mais il a  qualifié d'"erreur" l'inclusion, pour la première fois, d'un civil libanais dans le comité de surveillance du cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à sa dernière guerre avec Israël.

Alors qu'Israël a multiplié ces dernières semaines ses frappes aériennes au Liban, disant viser le Hezbollah, des responsables civils libanais et israélien ont participé mercredi à une réunion de cet organisme, une rencontre inédite depuis plusieurs décennies entre les deux pays, toujours en état de guerre.

Israël justifie ses frappes en accusant le Hezbollah de se réarmer en violation du cessez-le-feu, ce que le mouvement chiite dément.

Beyrouth pour sa part accuse régulièrement Israël de violer la trêve en poursuivant ses raids et en maintenant une présence militaire dans cinq positions dans le sud du Liban.

Les Libanais "ne veulent pas d'une nouvelle guerre, ils ont assez souffert et il n'y aura pas de retour en arrière", a déclaré M. Aoun à une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU en visite dans son pays, selon un communiqué de la présidence.

- "Sous les bombes" -

Auprès de ses interlocuteurs, il "a insisté sur la nécessité de faire pression sur la partie israélienne pour mettre en oeuvre le cessez-le-feu et son retrait" du sud du Liban.

Mettant en avant "l'engagement de la partie libanaise à appliquer les résolutions internationales", il a aussi appelé la communauté internationale à "soutenir l'armée libanaise dans sa mission" de désarmement du Hezbollah.

Beyrouth a choisi "la diplomatie pour faire cesser l'agression israélienne" et "nous soutenons cette approche", a de son côté déclaré le chef du Hezbollah, Naïm Qassem dans une allocution télévisée.

Le groupe invoque notamment le maintien par Israël de cinq postes dans le sud du Liban pour s'opposer à son désarmement, pour la mise en oeuvre duquel les Etats-Unis et Israël exercent une forte pression sur Beyrouth.

Arrivée de Damas, la délégation des 15 diplomates onusiens doit rencontrer plusieurs responsables libanais vendredi. Elle se rendra samedi dans la région frontalière du sud, accompagnée de l'émissaire américaine pour le Proche-Orient Morgan Ortagus.

Le Liban a qualifié de "positives" les discussions directes avec Israël, mais le pays voisin a de nouveau bombardé le lendemain, jeudi, le sud du Liban, disant viser des infrastructures militaires du Hezbollah.

"Il est inacceptable de négocier sous les bombes", a souligné le président du Parlement Nabih Berri, proche allié du Hezbollah, après avoir rencontré la délégation onusienne.

L'issue de ces pourparlers "dépend principalement de la position d'Israël, qui déterminera si les négociations aboutiront à des résultats concrets ou échoueront", a prévenu M. Aoun.

La commission chargée de superviser le cessez-le-feu tiendra de nouvelles sessions avec la participation de délégués civils libanais et israélien à partir du 19 décembre.


L’Arabie saoudite et ses partenaires régionaux rejettent tout déplacement forcé des Palestiniens de Gaza

Les ministres des Affaires étrangères d'Arabie saoudite, d'Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d'Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi leur profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l'ouverture du passage de Rafah dans un seul sens. (AFP)
Les ministres des Affaires étrangères d'Arabie saoudite, d'Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d'Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi leur profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l'ouverture du passage de Rafah dans un seul sens. (AFP)
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  • Les ministres ont exprimé une profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes sur l’ouverture du passage de Rafah dans un seul sens

RIYAD : Les ministres des Affaires étrangères d’Arabie saoudite, d’Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d’Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi une profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l’ouverture du passage de Rafah dans un seul sens, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

Dans une déclaration conjointe, les ministres ont estimé que cette mesure pourrait faciliter le déplacement des Palestiniens de la bande de Gaza vers l’Égypte.

Ils ont fermement rejeté toute tentative de forcer les Palestiniens à quitter leurs terres, soulignant la nécessité d’une pleine application du plan proposé par le président américain Donald Trump, qui prévoyait l’ouverture du passage de Rafah dans les deux sens et garantissait la liberté de circulation sans coercition.

Les ministres ont insisté sur la création de conditions permettant aux Palestiniens de rester sur leurs terres et de participer à la reconstruction de leur pays, dans le cadre d’un plan global visant à restaurer la stabilité et à répondre à la crise humanitaire à Gaza.

Ils ont réitéré leur appréciation pour l’engagement de Trump en faveur de la paix régionale et ont souligné l’importance de la mise en œuvre complète de son plan, sans entrave.

La déclaration a également mis en avant l’urgence d’un cessez-le-feu durable, de la fin des souffrances des civils, de l’accès humanitaire sans restriction à Gaza, ainsi que du lancement d’efforts de relèvement et de reconstruction précoces.

Les ministres ont en outre demandé la mise en place de conditions permettant à l’Autorité palestinienne de reprendre ses responsabilités dans l’enclave.

Les huit pays ont réaffirmé leur volonté de continuer à coordonner leurs actions avec les États-Unis et les partenaires internationaux pour assurer la pleine mise en œuvre de la résolution 2803 du Conseil de sécurité de l’ONU et des autres résolutions pertinentes, en vue d’une paix juste et durable fondée sur le droit international et la solution à deux États, incluant la création d’un État palestinien indépendant selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com