Banque mondiale: l'Arabie saoudite parmi les plus grandes sources de transferts de fonds en 2020

Les transferts de fonds à partir de l’Arabie saoudite vers l’étranger en 2020 ayant drastiquement baissé – à cause notamment de l’annulation des vols – ceci a eu pour effet la diminution des fonds réservés au Hajj. (Photo fournie)
Les transferts de fonds à partir de l’Arabie saoudite vers l’étranger en 2020 ayant drastiquement baissé – à cause notamment de l’annulation des vols – ceci a eu pour effet la diminution des fonds réservés au Hajj. (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 14 mai 2021

Banque mondiale: l'Arabie saoudite parmi les plus grandes sources de transferts de fonds en 2020

  • Les niveaux mensuels de transferts de fonds en Arabie saoudite en 2020 a montré de grandes fluctuations tout au long de l’année, avec l’impact de la Covid-19
  • L’augmentation des transferts de fonds des expatriés serait liée aux difficiles conditions économiques dans leurs pays natals, ainsi que l’incapacité de voyager et de consommer

RIYAD: L’Arabie saoudite a été la troisième source de transferts de fonds dans le monde en 2020, juste derrière les Émirats arabes unis (EAU) et les États-Unis, selon le dernier rapport de la Banque mondiale.  

Selon un rapport publié jeudi, les États-Unis occupent la première place avec 68 milliards de dollars transférés à l’étranger l’année dernière. En revanche, les EAU ont rapatrié 43 milliards de dollars. Quant à l’Arabie saoudite, elle a transféré 35 milliards de dollars. D’ailleurs, ce sont les immigrants en Russie qui ont joué un rôle important quant à la transaction de fonds, avec 17 milliards de dollars.

Les transferts de fonds en provenance de l’Arabie saoudite diminuent lentement depuis 2015. Notamment depuis que les prix du pétrole se sont modérés et que le gouvernement a encouragé l’embauche des Saoudiens. Par exemple, les travailleurs étrangers ont envoyé 1,8 milliard de dollars aux Philippines en 2020 : 36 % de moins par rapport à 2015.

Malgré la forte baisse du nombre de travailleurs étrangers dans les États du Conseil de coopération du Golfe, les transferts de fonds à partir de l’Arabie vers l’étranger en 2020 ont drastiquement baissé – à cause notamment de l’annulation des vols qui a eu pour effet la diminution des fonds réservés au Hajj, pour une réorientation vers des transferts au Bangladesh et au Pakistan, selon le rapport. 

En effet, ces deux pays ont adopté des incitations fiscales l’année dernière pour stimuler les transferts de fonds des travailleurs migrants à l’étranger, alors qu’une inondation dévastatrice en juillet 2020 a également entraîné une augmentation des paiements.

Selon le rapport, les transferts de fonds vers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ont augmenté de 2,3% pour atteindre environ 56 milliards de dollars la même année, après une augmentation de 3,4% en 2019. Les fonds ont subitement afflué en Égypte (en hausse de 11%, atteignant un record de 30 milliards de dollars), cinquième plus grand destinataire de transferts de fonds dans le monde, ainsi qu’au Maroc avec une hausse de 6,5% à 7,4 milliards de dollars. La Tunisie a connu une augmentation de 2,5%, alors que des pays, dont le Liban, l’Irak, la Jordanie, la Cisjordanie et Gaza, ont tous connu des baisses à deux chiffres.

À l’échelle mondiale, les transferts de fonds vers les pays à faible et à moyen revenu ont chuté de 1,6%, à 540 milliards de dollars, une baisse plus faible que prévu, a déclaré la Banque mondiale. Ils estiment que ce chiffre devrait passer à 553 milliards de dollars cette année et à 565 milliards de dollars en 2022.

En décembre, l’analyse menée par Arab News sur les niveaux de transferts de fonds mensuels en Arabie saoudite en 2020 a montré de grandes fluctuations tout au long de l’année, avec l’impact de la pandémie de coronavirus qui commençait à se faire ressentir.

Les chiffres de la Banque centrale de l’Arabie saoudite (Sama) ont atteint leur pic en juin, avec un saut de 60% du montant mensuel par rapport à juin 2019.

Le mois de juillet a également connu une augmentation de 32%, tandis qu’en août, septembre et octobre, les niveaux mensuels ont respectivement augmenté de 24,7%, 28,5% et 19,2% par rapport à l’année dernière.

Mazen al-Sudairi, responsable de la recherche chez Al Rajhi Capital, société de services financiers basée à Riyad, a déclaré à Arab News: «Le ratio dette/PIB (produit intérieur brut) dans les économies émergentes a récemment augmenté jusqu’à 70%. Le taux de chômage a été de même affecté par la Covid-19, aggravant la situation dans des pays comme l’Inde et les Philippines, pays formant la majorité de la population expatriée du Royaume. Par conséquent, nous pensons que l’augmentation des transferts de fonds est due à la hausse du chômage, voire à de difficiles conditions économiques dans les pays natals des expatriés. 

Une autre raison pour laquelle les expatriés ont transféré plus de fonds chez eux serait peut-être l’augmentation de leur revenu à cause de l’incapacité de voyager ou de dépenser comme auparavant en raison des restrictions imposées par la Covid-19. «Une fois que les risques de chômage seront réduits pour les expatriés en Arabie saoudite, ainsi que dans les pays natals, ce niveau devrait se normaliser à notre avis», a ajouté Al-Sudairi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le groupe allemand Dussmann prévoit de doubler le secteur de la gestion des installations en Arabie saoudite d'ici 2030

Ajlan Al-Ajlan, Michael Kindsgrab et Hakan Lanfredi coupent le ruban du nouveau bureau. (Fournie)
Ajlan Al-Ajlan, Michael Kindsgrab et Hakan Lanfredi coupent le ruban du nouveau bureau. (Fournie)
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  • Hakan Lanfredi, membre du conseil d'administration de l'entreprise berlinoise, estime que le secteur dans le Royaume vaut actuellement 25 milliards de dollars, mais qu'il connaîtra une croissance rapide d'ici la fin de la décennie.
  • M. Al-Ajlan a déclaré que l'objectif de sa société était de conquérir une « part de marché décente » et de devenir l'un des principaux acteurs du secteur, ce qui sera facilité par l'expertise du groupe Dussmann.

RIYADH : Le marché de la gestion des installations en Arabie saoudite devrait doubler en valeur d'ici 2030, a prévu un dirigeant du groupe Dussmann lors de l'inauguration du siège régional de l'entreprise à Riyad.

Hakan Lanfredi, membre du conseil d'administration de l'entreprise berlinoise, estime que le secteur dans le Royaume vaut actuellement 25 milliards de dollars, mais qu'il connaîtra une croissance rapide d'ici la fin de la décennie, car l'Arabie saoudite poursuit ses nombreux projets dans le cadre de la Vision 2030.

Le Groupe Dussmann a transféré son siège régional des Émirats arabes unis à Riyad afin de tirer parti de l'expansion du secteur de la gestion des installations dans le Royaume.

La relocalisation de la société dans la capitale saoudienne est la dernière d'une série d'entreprises qui ont choisi d'établir leur base dans le Golfe à Riyad, après que le Royaume a lancé une initiative spéciale pour attirer les entreprises multinationales.

Les incitations, qui ont attiré des entreprises telles que PepsiCo, PwC et Deloitte, comprennent un impôt sur le revenu des sociétés nul pendant 30 ans, ainsi que la possibilité de soumissionner pour des contrats gouvernementaux.

La présence du Groupe Dussmann à Riyad fait partie d'une coentreprise formée en 2020 avec le conglomérat d'investissement saoudien Ajlan & Bros Holding.

Ajlan Al-Ajlan, Michael Kindsgrab et Hakan Lanfredi coupent le ruban du nouveau bureau. (Fournie)
Ajlan Al-Ajlan, Michael Kindsgrab et Hakan Lanfredi coupent le ruban du nouveau bureau. (Fournie)

Ajlan Al-Ajlan, directeur général du groupe, a souligné qu'il s'agissait de la première coentreprise à laquelle participait l'organisme d'investissement.

Interrogé sur la décision de transférer son siège des Émirats arabes unis vers l'Arabie saoudite, M. Al-Ajlan a déclaré : « Nous voyons la croissance et les énormes opportunités potentielles en Arabie saoudite, et nous voulions être sûrs d'en faire partie ».

En ce qui concerne la création d'emplois, M. Al-Ajlan a souligné que l'entreprise commune avait démarré avec « quelques centaines » d'employés et qu'elle en comptait aujourd'hui plus de 4 000.

« Dans les trois ou quatre prochaines années, nous visons plus de 10 000 employés, dont la majorité sera en Arabie saoudite. Cela montre que le transfert du siège social en Arabie saoudite a un impact direct sur la création d'emplois », a-t-il déclaré.

« Notre objectif est de conquérir une part de marché décente et de devenir l'un des principaux acteurs du marché », a déclaré le directeur général.

M. Al-Ajlan a déclaré que l'objectif de sa société était de conquérir une « part de marché décente » et de devenir l'un des principaux acteurs du secteur, ce qui sera facilité par l'expertise du groupe Dussmann.

« Nous ne sommes pas là pour réinventer la roue. Ils sont présents dans plus de 25 pays et emploient plus de 60 000 personnes. Nous avons donc l'intention d'apporter notre savoir-faire à la région et plus particulièrement à l'Arabie saoudite », a déclaré M. Al-Ajlan.

L'ambassadeur d'Allemagne en Arabie saoudite, Michael Kindsgrab, a assisté à la cérémonie d'inauguration en tant qu'invité d'honneur et l'a décrite comme un « jour heureux pour les relations commerciales germano-saoudiennes ».

Il a ajouté : « Si un tel acteur prend pied en Arabie saoudite, ouvre son siège régional ici, s'étend dans la région, passe de 4 000 à 10 000 emplois, je pense que ce n'est rien d'autre qu'une bonne nouvelle. » 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 

 


Cession de Doliprane à un fonds américain: l'exécutif en France demande des «  engagements »

Le gouvernement français a indiqué lundi attendre des "engagements extrêmement précis", assortis de possibles "sanctions", dans le projet de cession à un fonds américain de l'activité de santé grand public de Sanofi qui produit le Doliprane. (AFP)
Le gouvernement français a indiqué lundi attendre des "engagements extrêmement précis", assortis de possibles "sanctions", dans le projet de cession à un fonds américain de l'activité de santé grand public de Sanofi qui produit le Doliprane. (AFP)
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  • Sanofi a annoncé vendredi négocier avec le fonds d'investissement américain CD&R pour lui céder le contrôle de sa filiale de produits en vente libre Opella, qui produit notamment le Doliprane
  • Depuis cette annonce du groupe pharmaceutique français, les syndicats et une grande partie de la classe politique s'inquiètent des conséquences d'une telle vente en matière de souveraineté sanitaire

LISIEUX: Le gouvernement français a indiqué lundi attendre des "engagements extrêmement précis", assortis de possibles "sanctions", dans le projet de cession à un fonds américain de l'activité de santé grand public de Sanofi qui produit le Doliprane.

"Les engagements que nous demandons, non seulement seront extrêmement précis, mais ils seront assortis de garanties, ils seront assortis de sanctions", a déclaré le ministre de l’Économie Antoine Armand en visite, avec son homologue à l'Industrie, dans l'usine de Lisieux (Calvados) où est produit le célèbre médicament.

Le ministre a également évoqué "la possibilité d'un actionnariat public et d'une participation à la gouvernance" d'Opella dans le cadre d'un éventuel "accord formalisé".

"Nous avons entamé des discussions avec Sanofi et avec Opella" au sujet "des conditions qui seraient indispensables et d'un accord formalisé qui doit avoir lieu et aura lieu si le projet de cession arrive sur la table", a précisé le ministre.

"Ces garanties devront être respectées et nous nous assurerons qu'elles le seront en mobilisant tous les outils législatifs et réglementaires à notre disposition y compris des pénalités et des sanctions en cas de non respect de l'accord", a-t-il souligné.

Sanofi a annoncé vendredi négocier avec le fonds d'investissement américain CD&R pour lui céder le contrôle de sa filiale de produits en vente libre Opella, qui produit notamment le Doliprane. Depuis cette annonce du groupe pharmaceutique français, les syndicats et une grande partie de la classe politique s'inquiètent des conséquences d'une telle vente en matière de souveraineté sanitaire.


Les négociations entre la Chine et l'UE sur les tarifs des véhicules électriques ont abouti à des « divergences majeures

Les navires Candela P-12 devraient faire leur apparition dans le secteur des transports publics de Stockholm dans le courant de l'année. (Fournie)
Les navires Candela P-12 devraient faire leur apparition dans le secteur des transports publics de Stockholm dans le courant de l'année. (Fournie)
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  • Les pays membres de l'UE ont confirmé lors d'un vote début octobre l'imposition de droits de douane sur les voitures électriques importées de Chine, malgré l'opposition des Allemands .
  • Pékin, qui a dénoncé de son côté des "pratiques protectionnistes injustes et déraisonnables", a déjà répliqué en lançant des enquêtes anti-dumping visant le porc, les produits laitiers et les eaux-de-vie à base de vin importés d'Europe.

PEKIN : Les discussions à Bruxelles sur les droits de douane imposés par l'Union européenne sur les véhicules électriques importés de Chine se sont achevées sur des "divergences majeures", a regretté samedi le ministère chinois du Commerce, qui espère un accord lors d'un prochain cycle de négociations.

Les pays membres de l'UE ont confirmé lors d'un vote début octobre l'imposition de droits de douane sur les voitures électriques importées de Chine, malgré l'opposition des Allemands qui redoutent une guerre commerciale avec Pékin.

La Commission européenne a désormais les mains libres pour ajouter aux 10% de taxe déjà en place une surtaxe allant jusqu'à 35% sur les véhicules à batterie de fabrication chinoise. Ces droits compensateurs doivent entrer en vigueur fin octobre.

"Des divergences majeures subsistent entre les deux parties", a déploré le ministère chinois du Commerce dans un communiqué. Les négociateurs "ont fait des progrès importants dans certains domaines", a-t-il souligné, mais ils "ne sont pas parvenus à une solution acceptable pour les deux parties".

Pékin a invité les négociateurs de l'UE au prochain cycle de négociations qui doit se dérouler en Chine. Les représentants des deux parties ont mené huit cycles de négociations à Bruxelles depuis le 20 septembre.

"Nous espérons que l'UE pourra rencontrer la Chine à mi-chemin, prendre des dispositions pour se rendre en Chine dès que possible et accélérer les consultations en adoptant une attitude constructive, afin de parvenir à une solution appropriée le plus rapidement possible", a souligné le communiqué.

L'exécutif européen accuse Pékin d'avoir faussé la concurrence en subventionnant massivement les constructeurs sur son territoire, leur permettant d'offrir des prix inférieurs. L'UE espère ainsi protéger sa filière automobile qui emploie 14,6 millions de personnes.

- Ebranler la confiance mutuelle -

Pékin, qui a dénoncé de son côté des "pratiques protectionnistes injustes et déraisonnables", a déjà répliqué en lançant des enquêtes anti-dumping visant le porc, les produits laitiers et les eaux-de-vie à base de vin importés d'Europe, dont le cognac.

En parallèle, l'UE enquête également sur les subventions chinoises accordées aux fabricants d'éoliennes et de panneaux solaires.

Samedi, le ministère chinois du commerce a mis en garde les négociateurs de l'UE contre la fixation unilatérale de prix avec des entreprises en dehors des négociations avec Pékin.

"Si l'UE négocie des engagements de prix avec certaines entreprises séparément, tout en négociant avec la Chine, cela ébranlera les fondements et la confiance mutuelle des négociations, interférera avec les négociations entre les deux parties et nuira à la progression générale des consultations", a prévenu le ministère du Commerce.

Le président du Conseil européen Charles Michel a espéré vendredi trouver un accord dans les prochains jours ou semaines, bien que le contexte soit "très difficile".

"J'ai l'impression que la porte n'est pas fermée, mais c'est une situation très difficile. Nous partageons l'idée qu'une guerre douanière sera forcément un échec, et que nous devons faire des efforts pour l'éviter", a déclaré le dirigeant, qui a rencontré le Premier ministre chinois Li Qiang en marge du sommet de l'Association des pays d'Asie du Sud-Est (Asean), au Laos.