En Iran, la participation pour la présidentielle inquiète

Mohsen Rezai, ex-chef des Gardes Révolutionnaires en conférence de presse (Photo, AFP).
Mohsen Rezai, ex-chef des Gardes Révolutionnaires en conférence de presse (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 17 mai 2021

En Iran, la participation pour la présidentielle inquiète

  • A un peu plus d'un mois de la présidentielle iranienne, des habitants de Téhéran expriment sans détour leur exaspération face à la crise
  • Les Iraniens doivent voter le 18 juin pour élire un successeur au président Hassan Rohani

TEHERAN: A un peu plus d'un mois de la présidentielle iranienne, des habitants de Téhéran expriment sans détour leur exaspération face à la crise et la presse locale s'inquiète pour le niveau de la participation.

Au lendemain de la clôture du dépôt des candidatures, les propos tenus dimanche par plusieurs habitants de Téhéran semblent corroborer les craintes des journaux : dans un pays où l'on se montre généralement prudent avec la presse étrangère, le ras-le-bol s'exprime désormais ouvertement.

« Tout est devenu plus cher, les loyers, la nourriture, le poulet, la viande (...) On est locataire, on n'a aucun revenu. Pour qui devrions-nous voter ? A qui peut-on faire confiance ? » demande Fatémeh, femme au foyer.

Les craintes d'une forte abstention sont plus clairement exprimées dans les journaux réformateurs -- une plus faible participation passant pour favoriser le camp conservateur, comme aux législatives de 2020 -- mais elles ne sont pas totalement passées sous silence par la presse conservatrice.

Les Iraniens doivent voter le 18 juin pour élire un successeur au président Hassan Rohani, à la tête d'un gouvernement modéré-réformateur, et à qui la Constitution interdit de briguer un troisième mandat consécutif.

« Trahison »

Elu en 2013, Rohani a parié sur la normalisation avec l'Occident pour sortir son pays de l'isolement et attirer des investisseurs étrangers grâce à l'accord international sur le nucléaire iranien conclu en 2015.

Mais la dénonciation de ce pacte en 2018 par les Etats-Unis, suivie du retour de sanctions américaines, a plongé le pays dans une violente récession accompagnée d'une inflation galopante, cocktail dévastateur sur le pan social.

En novembre 2019, une vague de contestation contre le pouvoir après l'annonce subite d'une forte hausse du prix de l'essence a été réprimée dans le sang.

Près de 600 candidats à la présidentielle, dont 40 femmes, se sont enregistrés. Mais seul un petit nombre sera autorisé à se présenter au scrutin après validation par le Conseil des gardiens de la Constitution, organe non élu chargé de contrôler l'élection.

Selon le quotidien réformateur Shargh, « divers sondages » montrent que « plus de la moitié » des électeurs ne veulent pas aller voter.

Avant même de connaître la liste finale des candidats, l'élection semble être partie pour se jouer à droite, entre le conservateur Ali Larijani, ancien président du Parlement, et l'ultraconservateur Ebrahim Raïssi, chef de l'Autorité judiciaire.

Aux législatives de février 2020, l'abstention avait atteint un record (plus de 57%), imputée à la disqualification de milliers de candidats réformateurs et modérés et au désenchantement de la population.

Le journal gouvernemental Iran appelle à « garantir la présence de candidats de (diverses) orientations politiques dans la compétition finale » pour arriver à une « participation formidable. » En cas contraire, le quotidien met en garde contre un « risque de frustration ».

Mais à écouter Massoud, commerçant, cette « frustration » est déjà bien là.

« Aucun président n'a fait son travail correctement, fulmine-t-il, la situation empire de jour en jour. »

« La vie de notre jeunesse est très mauvaise (...) La dépendance à la drogue est catastrophique. C'est pour cette raison que tout le monde hésite car si l'on vote et que rien n'est fait derrière, c'est une trahison », ajoute-t-il.

« Rohani a foiré »

Pour Zeinab, journaliste, il est temps « de mettre fin à cette histoire de distinction entre réformateurs et conservateurs ».

L'Etat « doit réfléchir à la situation du pays et ne pas tromper les gens avec ces catégories », dit-elle, jugeant que « le gouvernement Rohani a vraiment foiré ».

Même le journal ultraconservateur Javan reconnaît que « plus de participation » serait souhaitable afin de témoigner « un solide soutien au système » de la République islamique, en place depuis plus de 42 ans.

Mais pour cela, de nombreux déçus devront changer d'avis d'ici au 18 juin. Comme Hechmatollah, fonctionnaire retraité qui s'interroge sur l'utilité d'aller voter.

« Depuis la Révolution, nous avons élu douze présidents (...) Les élections sont l'apogée de la démocratie et nous y avons participé (par le passé, mais pour quel) résultat ? », demande-t-il. « Il y a aujourd'hui deux-trois chômeurs dans chaque foyer. »

Maryam, infirmière, « pense que (sa) voix compte » et semble décidée à aller voter, mais constate qu'autour d'elle, « tout le monde dit que le résultat des élections est décidé à l'avance ».


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com