Nouvelle nuit de pilonnage de Gaza par Israël, Blinken demande des «justifications»

Un raid israélien près du port de Gaza, lundi 17 mars. Le pilonnage de la bande de Gaza s'est poursuivi toute la nuit de dimanche à lundi. (AFP).
Un raid israélien près du port de Gaza, lundi 17 mars. Le pilonnage de la bande de Gaza s'est poursuivi toute la nuit de dimanche à lundi. (AFP).
Short Url
Publié le Lundi 17 mai 2021

Nouvelle nuit de pilonnage de Gaza par Israël, Blinken demande des «justifications»

  • Dans la nuit de dimanche à lundi, l'aviation israélienne a pilonné la bande de Gaza à des dizaines de reprises en l'espace de quelques minute
  • Des centaines de bâtiments ont été endommagés, d'après les autorités locales, qui n'ont pas fait état de victimes dans l'immédiat

GAZA : L'armée israélienne a mené aux premières heures de lundi une intense série de frappes sur Gaza, après une semaine noire ayant fait quelque 200 morts dans les violences entre l'Etat hébreu et le Hamas islamiste, restés sourds aux appels internationaux à la désescalade.

Dans la nuit de dimanche à lundi, l'aviation israélienne a pilonné la bande de Gaza à des dizaines de reprises en l'espace de quelques minutes, provoquant des coupures de courant, a constaté un journaliste de l'AFP.

Des centaines de bâtiments ont été endommagés, d'après les autorités locales, qui n'ont pas fait état de victimes dans l'immédiat.

 

Blinken appelle Israël à préciser la « justification » de la frappe contre des locaux de médias à Gaza

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a demandé lundi à Israël de préciser la "justification" de la frappe contre des locaux de médias à Gaza.

Le secrétaire d'Etat a redit "l'inquiétude" de Washington au sujet de la protection des médias, sans aller jusqu'à condamner la frappe de l'Etat hébreu.

Il a révélé que les Etats-Unis avaient "demandé" à Israël de leur fournir des "précisions supplémentaires sur la justification" de ce raid.

Très prudent, il a affirmé ne pas avoir personnellement vu d'éventuelles informations partagées par les autorités israéliennes, et ne s'est donc pas prononcé sur la légitimité de la frappe. "Plus globlament, cela dit, et c'est vraiment crucial, Israël a une responsabilité particulière au sujet de la protection des civils pendant qu'il se défend, et cela inclut absolument les journalistes", a-t-il dit.

Antony Blinken s'est aussi défendu d'avoir fait obstruction au Conseil de sécurité de l'ONU pour faire adopter une déclaration appelant à la fin des hostilités, mais a laissé entendre qu'il considérait qu'un tel texte en ce moment n'était pas de nature à favoriser une désescalade.

"Nous ne faisons pas obstacle à la diplomatie", a-t-il affirmé.

Il a également exhorté Israël et les Palestiniens à «protéger les civils et particulièrement les enfants», réaffirmant que l'Etat hébreu avait, «en tant que démocratie», un «devoir particulier» en la matière.


«Nous allons continuer à mener une diplomatie active pour mettre fin à ce cycle de violence» et «nous sommes prêts à apporter notre soutien si les parties veulent parvenir à un cessez-le-feu», a-t-il déclaré lors d'une visite à Copenhague.

Trudeau condamne la violence et les propos haineux lors de manifestations

MONTREAL: Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a condamné dimanche la violence et les propos antisémites ou islamophobes ayant marqué plusieurs manifestations ce week-end au Canada.

Tout en insistant sur «le droit de se réunir pacifiquement et de s'exprimer librement au Canada», M. Trudeau a souligné dans un tweet qu'il n'était pas question de tolérer «l'antisémitisme, l'islamophobie et la haine».

Il a «fermement condamné les propos et la violence méprisables dont on a été témoins lors des manifestations» du week-end.

La police a dû faire usage de gaz lacrymogènes à Montréal à la suite d'échauffourées entre manifestants pro-palestiniens et pro-israéliens, lors d'un rassemblement de soutien à l'Etat hébreu.

La police a rendu public tard dans la soirée un bilan provisoire faisant état de 15 interpellations et de plus de 70 «constats d'infraction».  

Dans un court communiqué, l'aviation israélienne a indiqué que ses « avions de chasse » étaient en train de frapper « des cibles terroristes » à Gaza, sans épiloguer.

« Il n'y a jamais eu de frappes d'une telle ampleur », a témoigné Mad Abed Rabbo, 39 ans, qui vit dans l'ouest de la ville de Gaza, faisant part de son « horreur, peur ».

« J'ai eu l'impression de mourir », a déclaré une autre habitante de Gaza, Mani Qazaat. « Netanyahu doit se rendre compte que nous sommes des civils, pas des militaires ».

 

Le PAM fournit une aide d'urgence à 51 000 personnes à Gaza

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé lundi une aide d'urgence à plus de 51 000 personnes à Gaza, en réponse aux besoins humanitaires croissants des familles touchées par la flambée de violence entre Israël et le territoire palestinien.

«Pour les personnes qui ont perdu ou fui leur maison, l'un des besoins les plus pressants en ce moment est la nourriture. Le moyen le plus rapide et le plus efficace de leur venir en aide est de leur fournir de l'argent, sous forme de bons d'achat électroniques. La nourriture est disponible pour le moment et de nombreux magasins locaux sont encore ouverts», a déclaré Samer AbdelJaber, représentant du PAM et directeur national en Palestine.

 

Ces nouvelles frappes israéliennes interviennent alors que l'enclave palestinienne, contrôlée par les islamistes du Hamas, a enregistré dimanche son bilan quotidien le plus lourd depuis le début de ce nouvel épisode de violences : 42 Palestiniens, dont au moins huit enfants et deux médecins, ont péri dans des raids, selon le ministère de la Santé local.

Au total, depuis le 10 mai, 197 Palestiniens ont été tués, dont au moins 58 enfants, et plus de 1 200 blessés.

Côté israélien, 10 personnes ont été tuées dont un enfant, et 282 blessées après des tirs de groupes armés palestiniens depuis Gaza.

Erdogan au pape: Il faut mettre fin au «massacre» des Palestiniens par Israël

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé lundi à des sanctions internationales contre Israël pour le contraindre d'arrêter de «massacrer» les Palestiniens, lors d'un entretien téléphonique avec le pape François selon la présidence turque.

«A moins que la communauté internationale punisse Israël, qui commet un crime contre l'humanité, avec des sanctions, les Palestiniens continueront à être massacrés», a dit M. Erdogan au souverain pontife.

M. Erdogan a affirmé au pape que «l'occupant israélien, qui bloque l'accès à la mosquée al-Aqsa et à l'église du Saint-Sépulcre, restreint la liberté de culte et tue des civils innocents sur les terres palestiniennes».

«Cette barbarie menace également la sécurité régionale», a-t-il ajouté.

Il a en outre appelé la communauté internationale à «donner à Israël la leçon dissuasive qu'il mérite et de prendre des mesures concrètes dans ce sens».

 Affrontements

La dernière grande confrontation entre Israël et le Hamas remonte à l'été 2014. Le conflit de 51 jours avait ravagé la bande de Gaza et fait au moins 2 251 morts côté palestinien, pour la plupart des civils, et 74 côté israélien, quasiment tous des soldats.

La violence « a le potentiel de déclencher une crise sécuritaire et humanitaire incontrôlable et d'encourager davantage l'extrémisme », a alerté dimanche le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à l'ouverture d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité.

« Ce cycle insensé d'effusion de sang, de terreur et de destruction doit cesser immédiatement », a-t-il insisté, alors que cette troisième session virtuelle n'a abouti à aucune avancée. 

israel
Le système de défense Dome de Fer interceptant des roquettes tirées depuis la bande de Gaza. (AFP).

 

Rencontre Macron-Sissi pour soutenir la médiation égyptienne

Le président français Emmanuel Macron recevra son homologue égyptien Abdel Fattah Al-Sissi lundi à 13H00 pour un entretien bilatéral afin de «soutenir la médiation égyptienne en cours» dans le conflit israélo-palestinien, en marge d'une conférence internationale d'aide au Soudan, a indiqué l'Eysée.

«L’objectif de la France est de faire cesser la spirale de la violence, soutenir la médiation de l'Egypte en cours et appeler à la retenue» au Proche-Orient, a indiqué l'Elysée.

Une médiation est en cours qui inclut l'Egypte, la Jordanie ainsi que l'Allemagne, avec le soutien de la France, a précisé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal sur RTL.

Selon plusieurs diplomates, les Etats-Unis continuaient dimanche à refuser toute déclaration conjointe permettant d'aboutir rapidement à un arrêt des hostilités.

La crise actuelle a éclaté le 10 mai avec un barrage de roquettes tirées par le Hamas sur Israël en « solidarité » avec les centaines de manifestants palestiniens blessés dans des heurts avec la police israélienne à Jérusalem-Est. A l'origine des manifestations, la menace d'expulsion forcée de familles palestiniennes au profit de colons israéliens dans le quartier de Cheikh Jarrah.

Dimanche soir dans ce même quartier, une attaque à la voiture-bélier contre une patrouille israélienne a fait plusieurs blessés. La police a d'abord dit avoir « neutralisé » l'assaillant puis a précisé qu'il était « mort ».

Elle a aussi dit avoir procédé à « un certain nombre d'arrestations » après des heurts nocturnes dans d'autres secteurs de Jérusalem-Est.

Quatre hommes arrêtés à Londres pour insultes et menaces antisémites

Quatre hommes soupçonnés d'avoir lancé des insultes et menaces antisémites depuis une voiture à Londres ont été arrêtés, a annoncé dimanche soir la police, condamnant cet incident qui a été filmé et partagé sur les réseaux sociaux.

Le Premier ministre Boris Johnson a dénoncé «un racisme honteux» qui n'a «aucune place» dans la société britannique. Le chef de l'opposition travailliste, Keir Starmer, a qualifié ces actes de «profondément répugnants».

Les images postées sur les réseaux sociaux montrent un convoi de voitures couvertes de drapeaux palestiniens passant dimanche après-midi sur Finchley Road, un quartier situé dans le nord de Londres, où vit une communauté juive. Un occupant d'un des véhicules profère des injures et des menaces antisémites à l'aide d'un mégaphone.

Le maire de Londres a confirmé qu'il y aura une présence policière renforcée près des synagogues, des écoles et dans les quartiers où vit une importante communauté juive, pour rassurer la population.

Les hostilités se sont étendues cette semaine à la Cisjordanie, autre territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, où des affrontements avec l'armée israélienne ont fait 19 morts depuis le 10 mai, selon un bilan palestinien.

cisjordanie
Des Palestiniens tentent de se protéger des tirs de gaz lacrymogène lancés par l'armée israélienne près de Naplouse en Cisjordanie occupée. (AFP).

Sur son territoire, Israël est également confronté à des violences inédites et des menaces de lynchages dans ses villes « mixtes », où vivent Juifs et Arabes israéliens.

« Les affrontements risquent d'entraîner Israéliens et Palestiniens dans une spirale de violence aux conséquences dévastatrices pour les deux communautés et pour toute la région », a mis en garde dimanche M. Guterres.

Rome demande à Israël une «réponse proportionnée» aux tirs de roquettes

ROME: Rome a demandé lundi à Israël « une réponse proportionnée » aux tirs de roquettes depuis Gaza - qu'elle condamne -, appelant à la désescalade entre les deux parties. 
Le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio « a exprimé sa forte préoccupation pour l'escalade des attaques et violences en Israël et dans les Territoires palestiniens, souhaitant leur immédiate cessation », indique un communiqué publié à l'issue de sa rencontre à Rome avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif. 
« Tout en condamnant les tirs de roquettes depuis Gaza et en demandant à Israël une réponse proportionnée », le chef de la diplomatie italienne a réclamé que « les parties adoptent immédiatement des mesures de désescalade et fassent preuve de responsabilité », selon la même source. 


Le chef d'état-major libyen est mort dans un "accident" d'avion en Turquie (officiel)

Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
Short Url
  • Le chef d’état-major libyen Mohamed al-Haddad et plusieurs hauts responsables militaires sont morts dans un accident d’avion après leur départ d’Ankara
  • Les autorités turques évoquent une urgence liée à un dysfonctionnement électrique ; la Libye observe trois jours de deuil national et a dépêché une délégation pour enquêter

TRIPOLI: Le chef d'état-major libyen et plusieurs autres responsables militaires sont morts dans un "accident" d'avion après avoir quitté la capitale turque Ankara, où ils étaient en visite, a annoncé mardi soir le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah.

"C'est avec une profonde tristesse et une grande affliction que nous avons appris la nouvelle du décès du chef d'état-major général de l'armée libyenne, le général de corps d'armée Mohamed Al-Haddad (...), à la suite d'une tragédie et d'un accident douloureux lors de (son) retour d'une mission officielle dans la ville turque d'Ankara", a déclaré M. Dbeibah sur sa page officielle sur Facebook.

Les autorités turques ont annoncé que l'épave de l'avion qui le transportait avait été retrouvée. Elles avaient auparavant indiqué que le contact avait été perdu avec l'appareil moins de 40 minutes après son décollage d'Ankara.

Le général Mohamad al-Haddad, originaire de Misrata (ouest), avait été nommé à ce poste en août 2020 par l'ancien chef du gouvernement Fayez al-Sarraj.

Plusieurs autres responsables militaires se trouvaient à bord selon le Premier ministre libyen: le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Al-Fitouri Ghraybel, le directeur de l'Autorité de l'industrie militaire, Mahmoud Al-Qatioui, et le conseiller du chef d'état-major, Mohamed Al-Assaoui Diab.

Un photographe, Mohamed Omar Ahmed Mahjoub, les accompagnait.

M. Dbeibah a déploré une "grande perte pour la patrie"". "Nous avons perdu des hommes qui ont servi leur pays avec loyauté et dévouement", a-t-il noté.

Le gouvernement d'union nationale (GNU) de M. Dbeibah, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, a décrété un deuil national de trois jours.

Il a aussi demandé au ministère de la Défense d'envoyer une délégation officielle à Ankara pour faire la lumière sur les circonstances de l'incident, selon un communiqué du gouvernement.

L'appareil "a signalé une urgence due à un dysfonctionnement électrique au contrôle aérien et a demandé un atterrissage d'urgence", a précisé la présidence turque.

Le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, a de son côté présenté ses condoléances et dit sa "profonde tristesse".


Le ministre israélien de la Défense promet de ne "jamais quitter" Gaza

Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Short Url
  • Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu’Israël « ne quitterait jamais Gaza » et évoqué la création d’avant-postes, avant que son ministère ne précise qu’il n’y a aucune intention de recolonisation
  • Ces propos interviennent alors qu’une trêve fragile est en vigueur et que les médiateurs appellent à la mise en œuvre du plan Trump, qui prévoit un retrait complet israélien de Gaza

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a affirmé mardi qu'Israël "ne quitterait jamais Gaza", évoquant la possible création d'avant-postes dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, avant que ses services ne modèrent ses propos.

"Nous sommes au cœur de Gaza et nous ne quitterons jamais Gaza", a déclaré M. Katz en déplacement dans la colonie de Beit-El en Cisjordanie occupée, lors d'un discours filmé par des médias israéliens.

"Nous sommes là-bas pour empêcher ce qui s'est passé" de se reproduire, a-t-il ajouté, en référence à l'attaque meurtrière du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

M. Katz a évoqué l'installation d'avant-postes dans le nord de Gaza, pour remplacer des colonies évacuées par Israël lors de son retrait unilatéral de 2005, citant le modèle de "Nahal", associant présence militaire et implantation agricole.

"Au moment opportun (...) nous établirons dans le nord de Gaza, des avant-postes Nahal à la place des communautés (des anciennes colonies) qui ont été déracinées", a-t-il dit.

Ses services ont rapidement tempéré ses propos, assurant qu'ils "s'inscrivaient exclusivement dans un contexte sécuritaire."

"Le gouvernement n'a aucune intention d'établir des colonies dans la bande de Gaza", selon un communiqué.

Les déclarations du ministre interviennent dans le contexte d'une fragile trêve entrée en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas, sous l'égide de Washington et de médiateurs régionaux.

Les pays médiateurs --Qatar et Égypte-- appellent à la mise en œuvre de la deuxième phase du plan de paix du président américain Donald Trump. Cette étape prévoit notamment un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, et le plan stipule qu'"Israël ne va ni occuper ni annexer Gaza."

Les propos de M. Katz ont suscité de vives critiques dans l'opposition.

"Le gouvernement vote d'une main en faveur du plan Trump, et de l'autre il vend des fables sur des centres de peuplement isolés à Gaza", a assené sur X Gadi Eizenkot, ancien ministre et ancien chef d'état-major.

Jeudi dernier, quelques dizaines d'Israéliens ont pénétré illégalement dans la bande de Gaza, en violation des consignes de l'armée, et y ont planté symboliquement un drapeau israélien, pour appeler à la réoccupation et à la recolonisation du territoire palestinien, réclamée notamment par les ministres d'extrême droite du gouvernement Netanyahu.


Liban: l'Italie souhaite maintenir sa présence militaire après le départ de la force de l'ONU

L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
Short Url
  • L’Italie confirme qu’elle maintiendra une présence militaire au Liban même après le retrait progressif de la Finul à partir du 31 décembre 2026
  • Rome met en avant le rôle clé des forces armées libanaises pour la stabilité du Liban et de la région, et appelle à des résultats concrets pour éviter toute exploitation de l’instabilité

ROME: L'Italie souhaite maintenir sa présence militaire au Liban, après le départ des Casques bleus de l'ONU qui commence le 31 décembre 2026, a indiqué lundi le ministère italien de la Défense.

"Même après" le départ de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) de l'ONU, l'Italie continuera à jouer son rôle soutenant avec conviction la présence internationale" dans ce pays, selon les propos du ministre de la Défense Guido Crosetto sur X.

Interrogé par l'AFP pour savoir si cela signifiait une "présence militaire" italienne, un porte-parole du ministère a confirmé que oui.

M. Crosetto a également souligné "le rôle fondamental" des forces armées libanaises "pour garantir la stabilité non seulement au Liban mais dans toute la région".

Le ministre a en outre assuré que Rome œuvrait à ce que les discussions en cours dans la région se traduisent par "des résultats concrets et que personne ne puisse tirer des avantages d'une situation d'instabilité dans le sud du Liban".

L'Italie est, avec 1.099 militaires, le deuxième contributeur de la Finul, derrière l'Indonésie (1.232) et cinq généraux italiens ont été parmi les chefs des Casques bleus au cours des 20 dernières années.