Israël/Gaza: l'affrontement continue, la diplomatie monte au créneau

Suzy Ishkontana, 7 ans, et son père Riad Ishkontana, 42 ans, étaient les seuls survivants de leur famille après qu'une frappe aérienne israélienne a détruit un des bâtiments dans lesquels ils vivaient à Gaza tôt dimanche matin, tuant sa mère et ses quatre frères et sœurs (AP)
Suzy Ishkontana, 7 ans, et son père Riad Ishkontana, 42 ans, étaient les seuls survivants de leur famille après qu'une frappe aérienne israélienne a détruit un des bâtiments dans lesquels ils vivaient à Gaza tôt dimanche matin, tuant sa mère et ses quatre frères et sœurs (AP)
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Publié le Mercredi 19 mai 2021

Israël/Gaza: l'affrontement continue, la diplomatie monte au créneau

  • «Mon fils de quatre ans dit qu'il a peur, s'il s'endort, de nos retrouver tous morts à son réveil»
  • Netanyahu assure que l'offensive se poursuivrait «le temps qu'il faudra pour ramener la tranquillité aux citoyens d'Israël»

GAZA/TERRITOIRES PALESTINIENS: L'affrontement meurtrier entre Israël et le Hamas palestinien continue de faire rage mercredi, malgré d'intenses tractations diplomatiques internationales et une première résolution déposée à l'ONU à l'initiative de la France pour tenter d’arracher un cessez-le-feu.

Face à la poursuite des violences, la Russie a avertit Israël qu'il est inacceptable de causer de nouvelles victimes civiles à Gaza.

«Nous avons exprimé à plusieurs reprises notre désir d'une paix durable et juste», a déclaré de son côté le président palestinien Mahmoud Abbas.
 

Israël n'exclut pas de devoir "venir à bout" du Hamas si la "dissuasion" échoue

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé mercredi ne pas exclure de devoir "venir à bout" du Hamas palestinien, au pouvoir dans la bande de Gaza, si l'option de la "dissuasion" échouait, après plus d'une semaine d'échanges de tirs meurtriers.

"Il n'y a que deux possibilités de les affronter, soit vous en venez à bout --et c'est toujours une possibilité-- soit vous les dissuadez et nous sommes actuellement engagés dans une dissuasion ferme", a déclaré le Premier ministre à des ambassadeurs à Tel-Aviv. 

"Je dois dire que nous n'écartons aucune possibilité", a-t-il ajouté.

"Ce que nous essayons de faire est précisément ceci: diminuer leurs capacités, leurs moyens terroristes, et diminuer leur détermination", a-t-il encore précisé. "Nous espérons pouvoir rétablir le calme, et nous espérons pouvoir le rétablir rapidement. Je veux dire que nous faisons cela en faisant le maximum pour éviter les victimes civiles".

Les raids israéliens se sont poursuivis sur l'enclave palestinienne de la bande de Gaza, et au moins six personnes ont été tuées par l'armée israélienne ce mercredi, portant le bilan à 219 morts, dont 63 enfants.

Dans l'enclave palestinienne, les frappes aériennes israéliennes se sont intensifiées mercredi à l'aube, visant particulièrement les secteurs de Khan Younes et de Rafah, dans le sud à la frontière avec l'Egypte, selon un correspondant. 52 avions de chasse ont mené des raids nocturnes, a annoncé l'armée israélienne.

Dans le sud d'Israël, la nuit a été rythmée par les sirènes d'alarme pour alerter des tirs de roquettes et les sifflements du bouclier antimissiles israélien, qui intercepte jour et nuit les tirs depuis la bande de Gaza.

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Depuis le début, le 10 mai, de ce nouveau cycle de violences, au moins 219 personnes, dont 63 enfants, ont été tuées dans des raids israéliens sur la bande de Gaza selon le ministère de la Santé local. En Israël, les tirs de roquettes de Gaza ont fait 12 morts selon la police israélienne.

"Nous sommes tous terrifiés par le son des explosions, des missiles et des avions", a affirmé Randa Abou-Sultan, 45 ans, une mère de sept enfants qui a passé la nuit blottie dans une seule pièce avec sa famille. "Mon fils de quatre ans dit qu'il a peur, s'il s'endort, de nos retrouver tous morts à son réveil".

 

Gaza: Israël étudie si les conditions d'un «cessez-le-feu» sont réunies

Israël étudie l'opportunité d'un "cessez-le-feu", a un indiqué mercredi un haut responsable militaire israélien à la presse, affirmant toutefois que l'Etat hébreu était prêt pour une prolongation de l'offensive sur l'enclave palestinienne de Gaza. 

"Nous étudions la question du moment opportun pour un cessez-le-feu" mais "nous nous préparons pour plusieurs jours" d'opération supplémentaire, a indiqué ce responsable, ajoutant qu'Israël vérifiait si son offensive avait "atteint ses objectifs". 

En lançant son offensive aérienne sur la bande de Gaza le 10 mai dernier, Israël ne s'est pas contenté de répondre au barrage de roquettes tirées sur ses villes, mais a surtout voulu "saisir l'opportunité de réduire les capacités militaires du Hamas", a-t-il ajouté.

"La question est désormais de savoir si le Hamas comprend le message", a encore dit ce haut responsable de l'armée israélienne. 

Crise humanitaire 

A Gaza, enclave densément peuplée de deux millions d'habitants sous strict blocus israélien depuis 15 ans, le risque d'une crise humanitaire s'ajoute à la crise sécuritaire.

Quelque 72 000 personnes y ont été déplacées et 2 500 ont perdu leur maison dans les bombardements, selon l'ONU. 

L'armée israélienne dit avoir ciblé dans ses derniers raids ce qu'elle appelle "le métro" --des tunnels souterrains permettant selon Israël au mouvement islamiste de faire circuler ses munitions-- ainsi que des maisons de commandants du Hamas. 

Un journaliste travaillant pour la radio Al Aqsa, affiliée au Hamas, a été tué dans un bombardement sur son domicile dans le nord de la bande de Gaza, ont rapporté les autorités locales. Il s'agit du premier journaliste tué depuis le début de cette nouvelle flambée de violence, la plus meurtrière depuis 2014, entre Israël et le Hamas.

« Années en arrière »

En coulisse, une médiation menée par l'Egypte, interlocuteur traditionnel à la fois de l'Etat hébreu et du Hamas, n'avait mercredi matin abouti à aucune avancée concrète, ont confirmé des sources diplomatiques égyptiennes.

Israël se félicitait encore mardi des "coups" portés au Hamas, qui selon le Premier ministre israélien a été "ramené de nombreuses années en arrière". 

Benjamin Netanyahu s'exprimait depuis une base aérienne du sud d'Israël, assurant que l'offensive se poursuivrait "le temps qu'il faudra pour ramener la tranquillité aux citoyens d'Israël".

En neuf jours, 3 750 roquettes ont été tirées de Gaza dont environ 90% ont été interceptées par le système de défense anti-aérien israélien, selon l'armée.

Washington, Paris, Le Caire, Amman: la diplomatie se met en branle

Sur le front diplomatique, le président palestinien Mahmoud Abbas a plaidé devant l'émissaire américain Hady Amr en visite en Cisjordanie pour une « intervention » de Washington.

La France a déposé mardi soir une résolution devant le Conseil de sécurité de l'ONU pour demander un cessez-le-feu. Lors d'une rencontre entre Emmanuel Macron, le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi et, par visioconférence, le roi Abdallah II de Jordanie, « les trois pays se sont mis d'accord sur trois éléments simples: les tirs doivent cesser, le moment est venu d'un cessez-le-feu et le conseil de sécurité de l’ONU doit se saisir du sujet », a précisé l'Elysée. 

Ce texte, "simple et court" selon des sources diplomatiques, a été déposé en coordination avec l'Egypte et la Jordanie, deux acteurs régionaux et pays voisins d'Israël et des territoires palestiniens. 

Outre un appel à l'arrêt des tirs et au "moment venu d'un cessez-le-feu" selon l'Elysée, la résolution française demanderait "d'accorder un accès humanitaire pour les gens qui en ont besoin", a expliqué un diplomate sous couvert d'anonymat.

Une seconde médiation est également en cours, via l'ONU, aidé du Qatar et de l'Egypte.

En Cisjordanie, le soulèvement simultané des jeunes Palestiniens contre l'occupation israélienne, l'un des plus violents en une dizaine d'années, a fait 24 morts depuis le 10 mai.

"Je suis de près ce qu'il se passe à Jérusalem, à Gaza (...), le problème fondamental, c'est l'occupation", assure depuis le camp de réfugiés palestinien de Jénine un jeune manifestant, Achraf Ahmed, 17 ans, qui voit dans ce soulèvement "le début de la troisième intifada".

Ce nouveau cycle de violences a éclaté le 10 mai après le tir d'un barrage de roquettes du Hamas sur Israël en solidarité avec les centaines de manifestants palestiniens blessés dans des heurts avec la police israélienne sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est. 

A l'origine de ces heurts, la menace d'expulsion de familles palestiniennes au profit de colons israéliens dans un quartier de Jérusalem-Est, secteur palestinien occupé par Israël depuis plus de 50 ans.

La dernière grande confrontation entre Israël et le Hamas remontait à l'été 2014. Le conflit de 51 jours avait ravagé la bande de Gaza et fait au moins 2 251 morts côté palestinien, pour la plupart des civils, et 74 côté israélien, quasiment tous des soldats.


Israël dit «  avancer » dans les préparatifs de son opération militaire sur Rafah

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
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  • "Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer
  • Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi

JERUSALEM: Le gouvernement israélien dit "avancer" dans les préparatifs de son opération militaire prévue sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où selon lui quatre bataillons de combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas sont regroupés.

"Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer, lors d'un point presse. "Les quatre bataillons qui restent à Rafah ne peuvent pas échapper à Israël, ils seront attaqués".

M. Mencer a ajouté que "deux brigades de réservistes" avaient été mobilisées pour des "missions défensives et tactiques dans Gaza".

Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré à plusieurs reprises qu'Israël entendait mener un assaut contre Rafah, ville où sont réfugiés des centaines de milliers de Gazaouis, déplacés par la guerre.

M. Netanyahu insiste sur le fait que l'anéantissement des derniers bataillons du Hamas à Rafah est cruciale dans la poursuite des objectifs de la guerre contre le Hamas, mouvement islamiste qui a pris le pouvoir dans le territoire côtier depuis 2007.

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics.

Mais les ONG et un nombre croissant de pays - et même l'allié historique américain - s'opposent à cette opération, craignant qu'elle ne fasse de nombreuses victimes civiles.

Le Hamas de son côté a répété sa demande de cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza, ce qui à ce stade de la guerre est inacceptable pour M. Netanyahu et son gouvernement qui ont juré d'"anéantir" le mouvement.

"Au moins 26.000 terroristes ont été tués, appréhendés, ou blessés dans les combats", a avancé M. Mencer.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En riposte, Israël a promis d'anéantir le Hamas et lancé une offensive massive qui a fait jusqu'à présent 34.262 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com