Gaza-Israël: la diplomatie s'active pour un cessez-le-feu, recrudescence des frappes

Un bâtiment ciblé est touché lors d'une frappe aérienne israélienne à Rafah dans le sud de la bande de Gaza le 20 mai 2021 (Photo, AFP)
Un bâtiment ciblé est touché lors d'une frappe aérienne israélienne à Rafah dans le sud de la bande de Gaza le 20 mai 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 20 mai 2021

Gaza-Israël: la diplomatie s'active pour un cessez-le-feu, recrudescence des frappes

  • Cinq personnes ont été tuées jeudi dans la bande de Gaza, portant à 232 le nombre de Palestiniens morts dans cette enclave depuis le début du conflit le 10 mai
  • Mais comme Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne considèrent le Hamas comme une organisation terroriste, ils doivent emprunter d'autres canaux pour discuter d'une possible trêve

GAZA: Les tractations diplomatiques s'intensifiaient jeudi en fin de journée en vue d'un cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza, sur fond d'une recrudescence des combats qui ont déjà fait plus de 240 morts, dont une majorité de Palestiniens.

Signe que ces pourparlers pourraient déboucher sur une solution, du moins à court terme, le cabinet de sécurité israélien, regroupant le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le gotha sécuritaire du pays, doit se réunir en soirée, ont indiqué des sources israéliennes.

Après quelques heures de répit dans la bande de Gaza, les frappes se sont intensifiées dans l'après-midi, faisant monter des nuages de fumée et de débris dans le ciel, tandis que des ambulances filaient à travers l'enclave, selon des journalistes. 

Cinq personnes ont été tuées jeudi dans la bande de Gaza, portant à 232 le nombre de Palestiniens morts dans cette enclave depuis le début du conflit le 10 mai.

En fin d'après-midi, un nouveau barrage de roquettes a visé le sud d'Israël poussant des habitants à se réfugier dans des abris anti-bombes.

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Des soldats israéliens tirent un obusier automoteur de 155 mm vers la bande de Gaza depuis leur position le long de la frontière dans la ville de Sderot, dans le sud d'Israël, le 20 mai 2021 (Photo, AFP)

La poursuite des tirs israéliens et palestiniens est « inacceptable », a affirmé jeudi devant l'Assemblée générale de l'ONU son secrétaire général Antonio Guterres, estimant que « les affrontements devaient cesser immédiatement ». 

Après l'appel du président américain Joe Biden en faveur d'une « désescalade » immédiate et le refus de Washington de soutenir une résolution de la France à l'ONU, l'Allemagne est à son tour entrée en scène jeudi. 

Le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas s'est rendu en Israël, où il a visité jeudi des sites touchés. Il a soutenu que les frappes israéliennes sur Gaza relevaient du « droit à l'autodéfense », tout en appelant à une cessation rapide des hostilités. 

La chancelière allemande Angela Merkel a plaidé pour un « cessez-le-feu rapide » lors d'un entretien téléphonique avec le président palestinien Mahmoud Abbas. 

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Le président palestinien Mahmoud Abbas et la chancelière allemande Angela Merkel lors d'une VidéoConférence, le 23 novembre 2020 (Photo, AFP)

Canaux d'influence 

Mais l'Autorité palestinienne qu'il dirige depuis la Cisjordanie a peu d'influence dans la bande de Gaza, micro-territoire palestinien de deux millions d'habitants sous blocus israélien et sous contrôle des islamistes du Hamas depuis 2007. 

Mais comme Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne considèrent le Hamas comme une organisation terroriste, ils doivent emprunter d'autres canaux pour discuter d'une possible trêve. 

D'où le rôle aussi de l'Egypte, voisine de Gaza, et du Qatar, émirat proche de la mouvance des Frères musulmans dans laquelle s'inscrit le Hamas. L'émissaire onusien pour le Proche-Orient Tor Wennesland se trouve justement au Qatar, où il s'est entretenu jeudi avec le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, ont indiqué des sources diplomatiques. 

« Nous nous attendons à un retour au calme dans les prochaines heures, ou demain (vendredi), mais cela dépend de l'arrêt de l'agression des forces d'occupation à Gaza et à Jérusalem », a affirmé un haut responsable du Hamas. 

« Mais il n'y a rien de définitif pour le moment », a ajouté cette source, évoquant « d'intenses » tractations pour mettre fin aux plus importants affrontements entre Israéliens et Palestiniens depuis la dernière guerre à Gaza en 2014. 

Ce cycle de violences a été déclenché après le tir par le Hamas de salves de roquettes vers l'Etat hébreu le 10 mai, en solidarité avec les centaines de Palestiniens blessés lors de heurts avec la police israélienne sur l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de Jérusalem, dans le secteur palestinien de Jérusalem occupé par Israël depuis plus de 50 ans. 

Décimée 

Depuis dix jours, l'armée israélienne pilonne la bande de Gaza. Israël a « profité » de la situation, a indiqué mercredi un responsable militaire israélien, pour « réduire les capacités » militaires du Hamas.  

Une famille palestinienne a été décimée à Deir al-Balah: Eyad Saleha, en fauteuil roulant, Amani, sa femme enceinte, et Nagham, leur fille de trois ans, ont péri dans un raid sur la bande de Gaza, selon les autorités locales. 

La Croix-Rouge a estimé que les populations à Gaza et en Israël avaient un « besoin urgent de répit », ajoutant avoir informé Israël et le Hamas qu'à partir de jeudi son personnel se déplacerait « pour apporter une réponse aux besoins urgents ». « Les deux parties ont une responsabilité claire de nous faciliter de tels mouvements », a-t-elle indiqué. 

Lors des précédents conflits entre le Hamas et Israël, les prémices de désescalade sont notamment passés par l'instauration de »trêves humanitaires », pour permettre la circulation de l'aide internationale et les réparations urgentes aux infrastructures cruciales endommagées. 

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Les proches de Muntaser Jawabreh, 23 ans, qui a succombé à ses blessures après avoir été blessé il y a deux jours lors d'affrontements avec les troupes israéliennes lors de manifestations contre les frappes aériennes israéliennes en cours sur Gaza, pleurent ses funérailles dans le village d'Oum Dar à l'est de Djénine en la Cisjordanie le 20 mai 2021 (Photo, AFP)

« Détermination » 

Depuis le début des affrontements, au moins 230 Palestiniens, incluant une soixantaine d'enfants et des combattants du Hamas, ont péri dans les frappes israéliennes, tandis que douze personnes ont perdu la vie en Israël, les mouvements armés palestiniens de Gaza ayant tiré plus de 4 000 roquettes vers le territoire israélien.  

Un responsable militaire israélien a affirmé mercredi que son pays étudiait le « moment opportun pour un cessez-le-feu », précisant que l'armée était prête à encore « plusieurs jours » de conflit. 

« Ce que nous essayons de faire est précisément ceci: diminuer leurs capacités, leurs moyens terroristes et diminuer leur détermination », a renchéri M. Netanyahu. 

Les regards restent également tournés vers la Cisjordanie occupée et le territoire israélien. 

Depuis le lancement des hostilités armées, des émeutes et des affrontements avec les forces israéliennes ont éclaté dans de nombreuses villes et camps palestiniens de Cisjordanie faisant plus de 25 morts, pire bilan depuis des années dans ce territoire. 

Et des Arabes israéliens --descendants des Palestiniens restés sur leurs terres après la création d'Israël en 1948-- ont manifesté, fermé leur commerce ou été au coeur d'émeutes, disant souffrir de « discrimination ». 

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Des roquettes tirées de Rafah dans le sud de la bande de Gaza vers Israël, le 20 mai 2021 (Photo, AFP)

 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com