Les médiateurs égyptiens s'entretiennent afin de finaliser la trêve entre Israël et Hamas

Des Palestiniens passent devant un bâtiment, détruit par les frappes israéliennes, à Beit Hanun, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 mai 2021 (Photo, AFP)
Des Palestiniens passent devant un bâtiment, détruit par les frappes israéliennes, à Beit Hanun, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 mai 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 23 mai 2021

Les médiateurs égyptiens s'entretiennent afin de finaliser la trêve entre Israël et Hamas

  • Les délégués égyptiens n’ont pas cessé de faire la navette entre Israël et Gaza, les pourparlers se poursuivent encore samedi
  • Partout à Gaza, une évaluation des dommages causés aux infrastructures déjà détériorées du territoire a commencé

GAZA: Les médiateurs égyptiens ont eu des entretiens samedi pour finaliser un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas au moment où les Palestiniens dans la bande de Gaza dirigée par le Hamas ont commencé à évaluer les dommages causés par 11 jours de bombardements israéliens intenses. Un convoi de 130 camions transportant une aide humanitaire d'urgence s'est dirigé vers Gaza.

Samedi a marqué le premier jour complet d'une trêve qui a mis fin à la quatrième guerre entre Israël et le Hamas en un peu plus d'une décennie. Au cours des combats, Israël a mené des centaines de frappes aériennes contre des cibles militantes à Gaza, tandis que le Hamas et d'autres militants ont tiré plus de 4 000 roquettes vers Israël. Plus de 250 personnes ont été tuées, la grande majorité d’entre elles étaient des Palestiniens.

La zone commerciale la plus animée de la ville de Gaza, la rue Omar Al-Mukhtar, a été couverte de débris, de voitures écrasées et de métaux tordus après qu'un bâtiment de 13 étages en son centre a été rasé lors d'une frappe aérienne israélienne. La marchandise était couverte de suie et éparpillée à l'intérieur des magasins détruits et sur les trottoirs. Les employés municipaux ont balayé du verre brisé et du métal tordu des rues et des trottoirs.

«Nous ne nous attendions vraiment pas à autant de dégâts», a affirmé Ashour Soubeih, qui vend des vêtements pour bébés. «Nous pensions que les bombardements étaient un peu plus loins de nous. Mais comme vous pouvez le voir, aucune partie de la boutique n'est intacte». Ayant été en affaires pendant un an, Soubeih a estimé que ses pertes étaient le double de ce qu'il a gagné jusqu'à présent.

Des vidéos et des photos de drone ont montré des pâtés de maisons réduits en gravats, entre les maisons et les entreprises qui ont été épargnées.

Israël et le Hamas ont tous deux revendiqué la victoire. On s’attendait à ce que le cessez-le-feu tienne pour le moment, mais qu’une autre série de combats à un moment donné semble inévitable. Les problèmes sous-jacents restent non résolus, en particulier un blocus frontalier israélo-égyptien, maintenant dans sa 14e année, qui étouffe plus de 2 millions d'habitants de Gaza et un refus du militant islamique Hamas de céder ses armes.

Les combats ont commencé le 10 mai, lorsque des militants du Hamas à Gaza ont tiré des roquettes à longue portée vers Jérusalem. Les tirs de barrage sont survenus après des jours d'affrontements entre des manifestants palestiniens et la police israélienne dans l'enceinte de la mosquée d’Al-Aqsa. Les tactiques brutales de la police dans l'enceinte d’Al-Aqsa et la menace d'expulsion de dizaines de familles palestiniennes par des colons juifs ont encore enflammé les tensions.

La guerre a ainsi mis à l'écart le principal rival politique du Hamas, l'Autorité palestinienne soutenue par la communauté internationale, qui contrôle les enclaves autonomes en Cisjordanie occupée par Israël. La popularité du Hamas a semblé s’accroitre alors qu'il se place comme un défenseur des revendications palestiniennes à Jérusalem.

Vendredi, quelques heures après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, des milliers de Palestiniens dans l'enceinte d'Al-Aqsa ont scandé contre le président palestinien Mahmoud Abbas et son gouvernement autonome. «Les chiens de l'Autorité palestinienne, dehors, dehors», ont-ils crié, et «le peuple exige le départ du président».

C'était une manifestation de colère sans précédent contre Abbas. Le conflit a en outre fait remonter à la surface une profonde frustration parmi les Palestiniens, que ce soit en Cisjordanie occupée, à Gaza ou même en Israël, à propos du statu quo, le processus de paix israélo-palestinien étant pratiquement abandonné pendant des années.

Malgré son statut affaibli, Abbas sera le point de contact pour toute diplomatie américaine renouvelée, car Israël et l'Occident, notamment les États-Unis, considèrent le Hamas comme une organisation terroriste.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken doit rencontrer Abbas et les leaders israéliens lors de sa visite la semaine prochaine. Abbas devrait exiger que tout plan de reconstruction de Gaza passe par l'Autorité palestinienne afin d’éviter de renforcer le pouvoir du Hamas.

Abbas a rencontré samedi les médiateurs égyptiens, discutant de la reconstruction de Gaza et des relations internes palestiniennes, selon l'agence de presse officielle palestinienne Wafa.

Un diplomate égyptien a confié samedi que deux équipes de médiateurs se trouvaient en Israël et dans les territoires palestiniens dans le but de poursuivre les pourparlers sur la consolidation d'un accord de cessez-le-feu et instaurer le calme sécuritaire à long terme.

Le même diplomate a de plus révélé que les discussions incluaient la mise en œuvre des mesures convenues à Gaza et à Jérusalem, surtout des moyens de prévenir les pratiques qui ont conduit aux derniers combats. Toutefois, Il n'a pas fourni plus de détails. Il faisait apparemment référence à la violence à la mosquée d’Al-Aqsa et au projet d'expulsion de familles palestiniennes du quartier de Cheikh Jarrah à Jérusalem-Est.

Le diplomate s'est exprimé sous couvert d'anonymat pour discuter des délibérations en coulisse.

Par ailleurs, un convoi de 130 camions avec une aide humanitaire et des fournitures médicales a atteint samedi la frontière de Gaza depuis l'Égypte, selon un haut responsable égyptien au poste frontalier. Il a parlé sous couvert d'anonymat car il n'était pas autorisé à parler aux journalistes.

Partout à Gaza, une évaluation des dommages causés aux infrastructures déjà détériorées du territoire a commencé.

Le ministère des Travaux publics et du Logement a indiqué que 769 logements et unités commerciales sont maintenant inhabitables, au moins 1 042 unités dans 258 bâtiments avaient été détruites et un peu plus de 14 500 unités avaient subi des dommages mineurs.

Les Nations Unies ont par ailleurs affirmé qu'environ 800 000 personnes à Gaza n'ont pas accès à de l'eau potable courante de façon régulière, car près de 50% du réseau d'eau a été endommagé lors des bombardements.

Israël a déclaré qu'il visait l'infrastructure militaire du Hamas, notamment un vaste système de tunnels passant sous les routes et les maisons, ainsi que les centres de commandement, les lance-roquettes et les maisons des commandants du Hamas. L'armée israélienne a également reconnu qu'elle essayait de minimiser les dommages causés aux civils, accusant le Hamas d'utiliser des civils comme boucliers humains.

Le ministère de la Santé de Gaza affirme qu'au moins 243 Palestiniens ont été tués, dont 66 enfants, et 1 910 personnes ont été blessées. Il n’y avait pas de distinction entre les combattants et les civils. 12 personnes ont été tuées en Israël, toutes des civils, dont un garçon de 5 ans et une fille de 16 ans.

Israël a accusé le Hamas et le petit groupe militant du Jihad islamique de cacher le nombre réel des combattants tués pendant la guerre. Le Premier ministre Netanyahu a déclaré vendredi que plus de 200 militants palestiniens avaient été tués, dont 25 hauts commandants.

Le Jihad islamique a fait samedi un premier bilan des morts dans ses rangs, affirmant que 19 de ses commandants et combattants avaient été tués, dont le chef de l'unité de roquettes dans le nord de Gaza.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com