Plusieurs compagnies aériennes, dont Air France, suspendent le survol du Bélarus

Des Biélorusses vivant en Pologne et des Polonais qui les soutiennent participent à une manifestation devant le bureau de la Commission européenne à Varsovie le 24 mai 2021, réclamant la libération du militant de l'opposition biélorusse Roman Protasevich (Photo / AFP)
Des Biélorusses vivant en Pologne et des Polonais qui les soutiennent participent à une manifestation devant le bureau de la Commission européenne à Varsovie le 24 mai 2021, réclamant la libération du militant de l'opposition biélorusse Roman Protasevich (Photo / AFP)
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Publié le Mercredi 26 mai 2021

Plusieurs compagnies aériennes, dont Air France, suspendent le survol du Bélarus

  • «Air France a pris connaissance des conclusions du Conseil européen et suspend en conséquence jusqu'à nouvel ordre le survol de l'espace aérien (bélarusse) par ses appareils»
  • Les dirigeants de l'UE ont adopté un nouveau train de sanctions contre le régime d'Alexandre Loukachenko

PARIS: Singapore Airlines a annoncé mardi modifier la trajectoire de ses vols pour éviter le Bélarus suite au détournement d'un vol de Ryanair pour arrêter un dissident, dans le sillage d'autres compagnies aériennes dont Air France et Lufthansa.

«Nous modifions la trajectoire de nos vols vers l'Europe pour éviter le survol de l'espace aérien du Bélarus, et nous continuerons à suivre de près la situation», a indiqué un porte-parole de la compagnie singapourienne à l'AFP.

Air France avait annoncé un peu plus tôt suspendre le survol du Bélarus par ses appareils, et KLM et Finnair ont ensuite fait de même, conformément à une recommandation de l'UE qui a adopté lundi de nouvelles sanctions contre le régime d'Alexandre Loukachenko. Lufthansa, SAS ou encore AirBaltic avaient pris la même décision lundi.

«Air France a pris connaissance des conclusions du Conseil européen et suspend en conséquence jusqu'à nouvel ordre le survol de l'espace aérien (bélarusse) par ses appareils», a annoncé la compagnie aérienne dans un communiqué dans la nuit de lundi à mardi, précisant suivre «en permanence l’évolution de la situation géopolitique des territoires desservis et survolés par ses appareils et (appliquer) strictement la règlementation».

Les dirigeants de l'UE ont adopté un nouveau train de sanctions contre le régime d'Alexandre Loukachenko, accusé d'avoir dérouté un avion de ligne européen vers Minsk pour arrêter un dissident, dont l'UE exige la libération immédiate.

L'UE a aussi annoncé la fermeture de son espace aérien au Bélarus. Londres et Kiev avaient déjà mis sur liste noire l'espace aérien de cette ex-république soviétique.

Près de 2 000 appareils effectuant des vols commerciaux empruntent chaque semaine l'espace aérien du Bélarus, a précisé l'organisation Eurocontrol. 

Roman Protassevitch, un journaliste d'opposition de 26 ans, et sa compagne Sofia Sapéga se trouvaient à bord d'un Boeing de Ryanair reliant Athènes à Vilnius quand l'appareil a été dérouté dimanche sur Minsk après une alerte à la bombe qui s'est révélée mensongère, selon le Bélarus. Ils ont été arrêtés à l'aéroport et le jeune homme est désormais détenu à Minsk, la capitale.

Avant l'adoption de ce nouveau paquet de sanctions, l'UE avait déjà inscrit sur sa liste noire 88 membres du régime, dont le président Alexandre Loukachenko, et sept entités.


Turquie: Erdogan, stop ou encore

Un portrait du président turc Recep Tayyip Erdogan au monument du parc Guven sur la place Kizilay, à Ankara (Photo, AFP).
Un portrait du président turc Recep Tayyip Erdogan au monument du parc Guven sur la place Kizilay, à Ankara (Photo, AFP).
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  • Les 49,5% de voix qu'Erdogan a recueillies au premier tour le 14 mai ont témoigné du large soutien que lui accorde, une majorité conservatrice
  • Pour l'un de ses derniers déplacements de campagne, il s'est rendu samedi sur la tombe de son modèle en politique Adnan Menderes, déposé puis pendu par les militaires en 1961

ISTANBUL: La Turquie retourne aux urnes dimanche pour clore ou prolonger l'ère Erdogan qui entamera, en cas de victoire, une troisième décennie à la tête du pays.

Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis vingt ans, aborde ce second tour inédit de l'élection présidentielle en position de favori, face au social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu.

Deux visions du pays, de la société et de la gouvernance s'offrent aux 60 millions d'électeurs de Turquie (la diaspora a déjà voté) appelés aux urnes entre 08H00 (05H00 GMT) et 17H00 (14H00 GMT).

La stabilité au risque de l'autocratie avec l'hyper-président sortant, islamo-conservateur de 69 ans; ou le retour à une démocratie apaisée, selon ses termes, avec son adversaire, un ancien fonctionnaire de 74 ans.

Les 49,5% de voix qu'Erdogan, ancien maire d'Istanbul et musulman dévot, a recueillies au premier tour le 14 mai ont témoigné du large soutien que lui accorde, malgré l'inflation, une majorité conservatrice.

Y compris dans les zones dévastées par le séisme du 6 février qui a fait au moins 50.000 morts et trois millions de déplacés.

Face à lui, Kemal Kiliçdaroglu, le "demokrat dede" - le papy démocrate - comme se présente cet économiste de formation aux cheveux blancs et fines lunettes, n'a pas su capitaliser sur la grave crise économique qui plombe les ménages turcs et la jeunesse.

Président du CHP - le parti de Mustafa Kemal Atatürk, fondateur de la république - il a promis le "retour du printemps" et du régime parlementaire, de l'indépendance de la justice et de la presse.

"On en a marre de l'oppression du régime et de sa politique", clamait samedi à Ankara un enseignant de 39 ans, Ugur Barlas, qui votera pour l'opposant et "le changement".

Mais Kiliçdaroglu, avec 45% de suffrages au premier tour, fait figure d'outsider: malgré le soutien réitéré du HDP pro-kurde, il est crédité dans les sondages de cinq points de retard sur le chef de l'Etat qui bénéficie déjà d'une majorité au parlement issue des législatives du 14 mai.

 


Ukraine: Un mort à Kiev après une attaque «massive» de drones russes

Vitali Klitschko, maire de la capitale ukrainienne de Kiev (Photo, AFP).
Vitali Klitschko, maire de la capitale ukrainienne de Kiev (Photo, AFP).
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  • M. Klitschko avait fait état de premières explosions, qui se poursuivent
  • La capitale ukrainienne a été régulièrement visée en mai

KIEV: Un homme est mort à Kiev après une attaque "massive" de drones russes, en raison d'une chute de débris de ces appareils sur la capitale, a annoncé dimanche son maire Vitali Klitschko.

"Dans le district de Solomyanskyi de la capitale, en raison d'une chute de débris de drones près d'une station-service, une femme de 35 ans a été hospitalisée et un homme de 41 ans est mort", a écrit M. Klitschko sur Telegram.

Il avait expliqué un peu plus tôt que la défense aérienne de Kiev avait abattu "plus de 20 drones" qui se dirigeaient vers la ville.

Le maire a qualifié cette nouvelle attaque de "massive" et appelé la population à rester à l'abri, mettant en garde contre de nouvelles vagues de drones fondant sur Kiev "en provenance de plusieurs directions à la fois".

Un incendie s'est également déclaré dans les locaux d'une entreprise du district d'Holosiivskyi, a-t-il ajouté.

M. Klitschko avait fait état peu après 02H00 locales (23H00 GMT samedi) de premières explosions, qui se poursuivent, selon lui.

La capitale ukrainienne a été régulièrement visée en mai. Le chef de l'administration civile et militaire locale, Serhïi Popko, avait dénombré vendredi "13 attaques" nocturnes depuis le début du mois.


Le pape François s'entretient avec le chef de la Ligue islamique mondiale au Vatican

Le pape François s'entretient avec le chef de la Ligue islamique mondiale au Vatican (Photo, Fournie).
Le pape François s'entretient avec le chef de la Ligue islamique mondiale au Vatican (Photo, Fournie).
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  • Les deux interlocuteurs ont discuté d'un certain nombre de questions liées aux valeurs partagées et à l'alliance entre les civilisations
  • Le pape François a tenu un certain nombre de réunions privées samedi un jour après les avoir annulés en raison d'une fièvre

LONDRES : Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale, le cheikh Mohammed Al-Issa, s'est entretenu samedi avec le pape François dans son bureau de la Maison Sainte-Marthe au Vatican, a indiqué l'organisation.

Les deux interlocuteurs ont discuté d'un certain nombre de questions liées aux valeurs partagées et à l'alliance entre les civilisations, a ajouté l'organisation.

À l'issue de la rencontre, M. Alissa s'est dit ravi du dialogue sincère, fraternel et profond qu'il a eu avec le pape François dans sa résidence. 

"Nous avons discuté de nos valeurs communes et de la construction de ponts entre les civilisations sur la base d'initiatives efficaces et durables", a-t-il ajouté. "J'apprécie l'aimable hospitalité et les nobles sentiments du pape François.

Le pape François a tenu un certain nombre de réunions privées samedi, après avoir repris ses rendez-vous habituels un jour après les avoir annulés en raison d'une fièvre.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com