La coopération régionale en tête des sujets à l’ordre du jour du sommet des dirigeants arabes

Le roi Abdallah de Jordanie (au centre) arrive avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi (à gauche) et le Premier ministre irakien Mustafa al-Kadhimi au sommet d'Amman. (Yousef ALLAN / AFP / Jordanian Royal Palace)
Le roi Abdallah de Jordanie (au centre) arrive avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi (à gauche) et le Premier ministre irakien Mustafa al-Kadhimi au sommet d'Amman. (Yousef ALLAN / AFP / Jordanian Royal Palace)
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Publié le Mercredi 26 août 2020

La coopération régionale en tête des sujets à l’ordre du jour du sommet des dirigeants arabes

  • Bien qu’il s’agisse d’une réunion de suivi d’un précédent sommet à New York, l’objectif était de relancer le Conseil économique arabe
  • L'ordre du jour du sommet avait placé l'économie avant la politique et les discussions ont porté sur une meilleure utilisation de la route de la mer Rouge

AMMAN : La nécessité de renforcer la coopération économique régionale a été la priorité de l'ordre du jour lors d'un sommet tripartite entre les dirigeants de l'Irak, de l'Égypte et de la Jordanie.

Les moyens de renforcer les liens stratégiques dans l’intérêt mutuel des économies des trois pays ont fait l’objet de discussions lors du forum qui s’est tenu dans la capitale jordanienne, Amman.

Un communiqué final rapporte : « Le sommet a eu lieu pour renforcer le partenariat actif au sein du mécanisme de coordination tripartite entre la Jordanie, l'Irak et l'Égypte afin d’approfondir la coopération stratégique complémentaire entre les trois pays sur les plans de l’économie, du développement, de la sécurité politique et de la culture. »

Toujours selon le communiqué, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi a salué l'appel du roi Abdallah de Jordanie à « “recalibrer” la mondialisation afin d'accomplir une indépendance positive et des échanges mutuels ».

Un secrétariat tournant a été créé pour assurer la coopération et la coordination continues entre les trois pays.

Jawad al-Hamad, président du Centre d'études du Moyen-Orient, a expliqué à Arab News que la Jordanie, pays de transit entre l’Égypte et l’Irak, avait des projets stratégiques avec ce dernier. « Bien que la Jordanie ne soit pas intéressée par une ouverture majeure en raison du coronavirus [Covid-19], elle est prête à accepter une ouverture progressive aux personnes tout en accélérant d'autres aspects économiques. »

Oraib Rantawi, directeur du Centre d’études politiques Al-Quds, a déclaré : « Bien qu’il s’agisse d’une réunion de suivi d’un précédent sommet à New York, l’objectif était de relancer le Conseil économique arabe. »

« L'Égypte et la Jordanie espèrent trouver des opportunités d'emploi pour leurs citoyens. À une certaine époque, 5 millions d'Égyptiens travaillaient en Irak », a-t-il ajouté.

Le correspondant d'Al-Quds al-Arabi à Amman, Bassam Badarin, a expliqué à Arab News que l'ordre du jour du sommet avait placé l'économie avant la politique et que les discussions avaient porté sur une meilleure utilisation de la route de la mer Rouge.

Il a souligné que le Premier ministre irakien, Mustafa al-Kadhimi, était désormais la nouvelle star politique de la région à la suite de sa récente visite réussie à Washington. Selon lui, Mustafa al-Kadhimi a une stratégie pour réduire l'influence iranienne dans son pays et dans la région en général.

Cependant, pour l'ancienne ministre jordanienne Nadia Alloul, le sujet de la politique régionale n'était jamais bien loin lors des réunions des leaders arabes.

L'agence de presse officielle jordanienne Petra a communiqué qu'avant le sommet une réunion entre le roi Abdallah et Al-Sissi avait traité des « efforts de lutte contre le terrorisme » et de « l'importance de maintenir la coordination et la consultation sur des questions d'intérêt mutuel, dans le meilleur intérêt des deux peuples et au service des causes arabes ».

Et d’ajouter : « La rencontre entre Sa Majesté et le Premier ministre irakien, Mustafa al-Kadhimi, a porté sur les liens étroits entre la Jordanie et l'Irak et sur l'importance de les renforcer, tout en conservant la coordination sur diverses questions. »

« Le roi a souligné l'importance d'activer des accords bilatéraux dans tous les secteurs pour faire progresser les relations économiques, en particulier dans l'énergie, l'interconnexion électrique et les échanges commerciaux. »

« En outre, le roi a déclaré que la Jordanie soutenait “les efforts de l’Irak pour renforcer sa sécurité et sa stabilité, et maintenir son intégrité territoriale et son indépendance politique, tout en s’opposant à toutes les tentatives étrangères de se mêler de ses affaires intérieures” », toujours selon Petra.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com