MANAMA : Le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, est arrivé aux Emirats arabes unis après rencontré mercredi les dirigeants de Bahreïn à l'occasion de sa tournée au Moyen-Orient visant à rapprocher Israël des pays arabes, après un accord historique négocié par les Etats-Unis avec les Emirats arabes unis.
Le chef de la diplomatie américaine a indiqué sur Twitter avoir évoqué notamment avec le prince héritier Salmane ben Hamad Al-Khlifa, l"'importance de renforcer la paix et la stabilité dans la région, y compris par le renforcement de l'unité des (pays arabes) du Golfe pour contrer l'influence maligne de l'Iran".
Manama est la troisième étape de la tournée de M. Pompeo qui l'a déjà mené en Israël et au Soudan.
Mardi, le prince héritier d'Abou Dhabi, Sheikh Mohammed ben Zayed a discuté avec le secrétaire d'État américain Mike Pompeo des possibilités de renforcer l'accord de paix annoncé entre les Émirats arabes et Israël.
MM. Ben Zayed et Pompeo ont également discuté des «relations stratégiques» entre les Etats-Unis et les Emirats ainsi que de l'accord annoncé avec Israël le 13 août, selon l’agence de presse officielle émiratie (WAM).
Le rôle du Bahreïn
Bahreïn, qui entretient des contacts avec Israël depuis les années 1990, a été le premier pays du Golfe à saluer l'accord entre les Emirats et l'Etat hébreu.
Bahreïn et Israël partagent avec d'autres pays arabes de la région la même hostilité à l'égard de l'Iran. Manama accuse la République islamique d'instrumentaliser la communauté chiite de Bahreïn contre la dynastie sunnite au pouvoir.
Tout en réaffirmant le soutien de Manama aux "droits des Palestiniens", un responsable bahreïni a affirmé le 20 août que son pays est un Etat souverain et que ses décisions peuvent être motivées par ses "intérêts nationaux".
Des analystes ont déclaré que même si Pompeo n'arrive pas à convaincre Bahreïn de l'utilité de liens avec Israël, ce petit royaume peut jouer le rôle d'intermédiaire important dans la diplomatie régionale.