Bangladesh: des milliers de Rohingyas dénoncent leurs conditions de vie sur une île

Le personnel du Bataillon d'action rapide (Rapid Action Battalion, RAB) patrouille le long d'une rue du camp de réfugiés de Jamtoli pour Rohingyas à Ukhia, le 7 octobre 2020 (Photo, AFP)
Le personnel du Bataillon d'action rapide (Rapid Action Battalion, RAB) patrouille le long d'une rue du camp de réfugiés de Jamtoli pour Rohingyas à Ukhia, le 7 octobre 2020 (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 31 mai 2021

Bangladesh: des milliers de Rohingyas dénoncent leurs conditions de vie sur une île

  • Jusqu'à 4 000 personnes, selon la police, ont participé à ce mouvement de protestation durant une visite d'inspection de responsables de l'agence des Nations unies pour les réfugiés
  • Un militant international des droits de l'homme a indiqué que la police avait utilisé des matraques pour disperser les manifestants

DACCA: Plusieurs milliers de réfugiés rohingyas se sont « rebellés » lundi pour dénoncer leurs conditions de vie sur Bhashan Char, une île limoneuse battue par les cyclones au large du Bangladesh, lors d'une visite d'une délégation des Nations unies, a indiqué la police.  

Jusqu'à 4 000 personnes, selon la police, ont participé à ce mouvement de protestation durant une visite d'inspection de responsables de l'agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR).  

« Les Rohingyas (...) se sont rebellés dès que les représentants du HCR ont atterri (sur l'île) en hélicoptère aujourd'hui », a déclaré Alamgir Hossain, chef de la police locale. « Ils demandent à ne pas vivre ici ».  

« Ils ont cassé les vitres des entrepôts en lançant des pierres. Ils se sont attaqués à la police », a-t-il poursuivi.   

Un réfugié rohingya a confirmé que des briques avaient été lancées et que la police les avait empêchés d'entrer dans un bâtiment où se trouvait la délégation du HCR.   

Un militant international des droits de l'homme a indiqué que la police avait utilisé des matraques pour disperser les manifestants. Citant des sources rohingyas, il a déclaré que plusieurs manifestants avaient été blessés. Mais la police a rejeté cette affirmation.  

Selon un porte-parole de la police, les manifestants rohingyas ont attaqué des policiers, en blessant plusieurs. Ils ont également endommagé des voitures sur l'île, a-t-il dit.  

Une porte-parole du HCR a confirmé qu'une délégation, comprenant le Haut-Commissaire adjoint pour les opérations et le Haut-Commissaire adjoint pour la protection, avait visité Bhasan Char, avec l'aide du gouvernement du Bangladesh.  

« La délégation du HCR a pu rencontrer de nombreux réfugiés et écouter les différentes questions qu'ils ont soulevées et dont la délégation discutera avec les autorités du Bangladesh », a-t-elle indiqué.  

Elle a précisé que la délégation était maintenant arrivée à Cox's Bazar et qu'elle visiterait les camps de réfugiés rohingyas mardi, avant de retourner à Dacca pour rencontrer de hauts responsables du gouvernement.  

La plupart de ces réfugiés ont fui leur pays, la Birmanie voisine, en 2017, où une offensive militaire était menée contre eux avec une « intention génocidaire », selon les conclusions des enquêteurs de l'ONU.   

Depuis décembre, les autorités du Bangladesh ont transféré quelque 18 000 réfugiés rohingyas depuis les camps de Cox's Bazar jusqu'à l'île de Bhashan Char. Le projet des autorités prévoit le transfert de 100 000 Rohingyas sur les 850 000 qui vivent dans la désolation des camps de Cox's Bazar.   

L'ONU a déclaré ne pas avoir été impliquée dans ce processus.  

Dès le premier transfert à Bhashan Char, le 4 décembre, plusieurs Rohingyas avaient raconté avoir été battus et menacés pour qu'ils consentent à être relogés sur l'île inondable.   

Des groupes de défense des droits se sont fait l'écho de ces accusations que le gouvernement du Bangladesh a aussitôt rejetées, affirmant en outre que l'île était sûre et ses installations bien plus confortables que celles de Cox's Bazar.   

La police a indiqué qu'au moins 49 Rohingyas, dont des femmes et des enfants, avaient été arrêtés ces dernières semaines après avoir fui l'île. Mais selon les dirigeants rohingyas, des dizaines voire des centaines de Rohingyas se sont échappés et sont retournés à Cox's Bazar.  

Un homme a déclaré sous couvert d'anonymat avoir quitté l'île en nageant puis en montant à bord d'un bateau de pêche, moyennant 300 dollars.  

« Les Rohingyas sont dans une situation désespérée là-bas. Les (camps) de Cox's Bazar sont mille fois mieux que Bhashan Char », a-t-il déclaré. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.