Depuis dix jours, des rassemblements quotidiens de l'extrême droite, parfois violents, ont lieu devant le siège du Parti socialiste à Madrid
Arrivé en deuxième position derrière son rival conservateur Alberto Núñez Feijóo lors du scrutin du 23 juillet, Pedro Sánchez est assuré d'obtenir la majorité nécessaire à sa reconduction
Perçue par une partie de la société espagnole comme une atteinte à l'Etat de droit, cette amnistie très controversée intervient six ans après la tentative de sécession de la Catalogne
Le Parti Populaire (PP), principale formation de l'opposition de droite, a convoqué des rassemblements à midi (11H00 GMT) à Madrid et dans toutes les grandes villes du pays pour dire «non à l'amnistie»
«Traître» et «L'Espagne n'est pas à vendre», ont crié plusieurs personnes lorsque le Premier ministre est sorti de sa voiture et a attendu l'arrivée du roi Felipe VI et de son épouse
Les huées se sont transformées en applaudissements lorsque le roi est sorti de sa voiture et a commencé à saluer les hommes politiques qui l'attendaient
Afin d'obtenir la confiance des députés, le socialiste devra disposer du soutien crucial des indépendantistes catalans, qui exigent en échange une mesure d'amnistie très controversée
Le chef du gouvernement sortant, qui est au pouvoir depuis 2018, a jusqu'au 27 novembre pour être reconduit au pouvoir par le Parlement
M. Sanchez «a été déclaré positif cet après-midi au test obligatoire pour participer au sommet du G20», a déclaré le gouvernement dans un communiqué. "Il ne pourra pas se rendre à New Delhi"
L'Espagne sera représentée au G20 par le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, ainsi que par la vice-Première ministre et ministre de l'Economie, Nadia Calviño
En cas d'échec du chef du PP, M. Sánchez disposerait de deux mois pour tenter à son tour d'être investi
Arrivé en tête du scrutin anticipé du 23 juillet Alberto Núñez Feijóo, a été chargé par le roi Felipe VI de présenter sa candidature devant le Parlement
La décision du roi était cornélienne et jusqu'ici très incertaine car ni M. Feijóo, ni le Premier ministre socialiste sortant, Pedro Sanchez, ne peuvent se prévaloir de la majorité requise
A l'issue de leurs entretiens respectifs avec le roi mardi, MM. Sánchez et Feijóo, leader du Parti populaire (PP, droite), avaient tous deux réitéré qu'ils étaient prêts à se soumettre à un vote d'investiture
Le parti d'extrême droite Vox réclamait jusqu'alors d'entrer au gouvernement, comme il a pu le faire dans quatre régions et plusieurs municipalité grâce à des coalitions avec le Parti populaire
Ce changement de stratégie intervient en pleine impasse politique pour le bloc de droite
Au lendemain du scrutin, gauche et droite ont entamé, chacune de leur côté, des tractations aussi complexes qu'incertaines pour tenter d'échapper à un nouveau blocage
Déjouant tous les sondages, qui le donnaient battu depuis des mois, Pedro Sánchez est parvenu dimanche à limiter les gains de l'opposition de droite