Hassan Diab, un Libano-Canadien de 69 ans qui a toujours clamé son innocence, avait déjà fait savoir à la cour d'assises spéciale qu'il ne se présenterait pas à l'audience
Entre l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic à Paris, le 3 octobre 1980, et le procès de son auteur présumé, plus de quatre décennies se seront écoulées
Le 3 octobre 1980 à 18H35, le rabbin Michael Williams est en plein milieu de l'office quand la verrière au-dessus de sa tête s'écroule
Le carnage a fait quatre morts - un étudiant qui passait à moto, le chauffeur d'une fidèle de la synagogue, une journaliste israélienne de passage à Paris, un gardien d'immeuble voisin - et une quarantaine de blessés
Hassan Diab, qui sera jugé pour assassinats, tentatives d'assassinats et destructions aggravées en relation avec une entreprise terroriste, encourt la réclusion criminelle à perpétuité
Les deux juges d'instruction qui avaient signé l'ordonnance de non-lieu, et qui sont cités à comparaître, avaient jugé «vraisemblable» que Hassan Diab se trouvait à Beyrouth en octobre 1980
L'attaque a été menée par un ancien détenu condamné dans une affaire «terroriste» et libéré en 2021
Selon lui, l'homme, muni d'un couteau, a attaqué des policiers postés devant la vielle synagogue dans le centre de Tunis, blessant légèrement deux d'entre eux avant d'être maîtrisé
Le Royaume-Uni a condamné, par la voix de sa ministre des Affaires étrangères Liz Truss, «cet acte de terrorisme et antisémite»
Le président Biden s'est engagé à «faire face à l'antisémitisme». Le Premier ministre israélien Naftali Bennett a aussi estimé qu'il fallait «continuer à le combattre dans le monde entier»
Le suspect, selon ABC News, affirme être le frère d'Aafia Siddiqui, une scientifique pakistanaise condamnée en 2010 par un tribunal fédéral de New York
Dans la soirée de samedi, une des personnes prises en otage a été libérée, a annoncé la police locale
Le 3 octobre 1980, l'explosion d'une bombe sur une moto devant une synagogue du XVIe arrondissement de la capitale, avait fait quatre morts et 46 blessés
Depuis la demande d'extradition formulée en 2008 par le juge antiterroriste Marc Trévidic, huit expertises graphologiques privées produites par la défense sont venues contredire trois experts français différents