La mission qui incombe aux douze ministres et aux trois ministres délégués du gouvernement constitué il y a une semaine est particulièrement délicate
La désignation de Rachida Dati, figure de proue du sarkozysme au ministère de la Culture, fait grincer des dents jusque dans les rangs du parti présidentiel
Emmanuel Macron a esquissé «le sens profond» de cette nouvelle phase de son action
Hors campagne pour sa réélection, Emmanuel Macron ne s'est prêté qu'une fois à cet exercice d'une longue conférence de presse tous azimuts, le 25 avril 2019, lui préférant le plus souvent l'échange direct avec les Français
Devant des centaines de journalistes, le chef de l'Etat va d'abord faire un certain nombre d'annonces sur le "réarmement" économique et civique de la France
Il répondra ensuite aux questions attendues sur les premiers pas de la nouvelle équipe gouvernementale, dirigée par Gabriel Attal, 34 ans
Ce rendez-vous, promis à l'issue de l'adoption de la loi très controversée sur l'immigration en décembre, va permettre à Emmanuel Macron d'expliciter à nouveau son cap
La conférence de presse se tiendra à 20H15, a annoncé l'Elysée, un horaire assez inhabituel, au beau milieu des journaux télévisés du soir
Mardi, «le plus jeune président de la République de l'histoire nomme le plus jeune Premier ministre de l'histoire», dit lui-même Gabriel Attal, 34 ans, pour signifier un choix fait aussi pour marquer les esprits
Emmanuel Macron invoquait vendredi «l'esprit de 2017» devant ses ministres et, comme en écho à «Révolution», son livre-programme avant sa première élection, leur demandait d'être des «révolutionnaires», pas «des gestionnaires»
«Le Président de la République recevra les parlementaires de la majorité et ceux qui la soutiennent en présence du Premier ministre et du gouvernement ce lundi en fin d'après-midi», a indiqué l'Elysée
L'équipe de Gabriel Attal est «un gouvernement très masculin (où) les femmes régressent», regrette la sénatrice socialiste Laurence Rossignol
La cause des femmes, une «soi-disant grande cause nationale» dont «le président de la République n'a strictement rien à faire», estime pour sa part le député d'extrême droite Sébastien Chenu