En présence de son Premier ministre Jean Castex, à qui il a rendu hommage, Emmanuel Macron a mis en garde contre une victoire de la candidate d'extrême droite
Entre les deux jours, il a envoyé des signaux aux électeurs de la gauche, et notamment de l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon qui, après sa troisième place du premier tour, a appelé à faire barrage à Marine Le Pen
Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon représentent quelque 7,7 millions de voix - sans compter les 3,5 millions données aux écologistes, aux socialistes, au communistes et autres petits partis d'extrême gauche
Même si les sondages donnent une confortable avance à M. Macron, leur vote dimanche sera crucial
À trois jours du second tour, pour lequel le report des voix des électeurs de gauche est crucial, chacun a choisi des déplacements dans des régions populaires
Emmanuel Macron est allé dans l'après-midi en Seine-Saint-Denis. Marine Le Pen était pour sa part dans les Hauts-de-France (Nord), où elle est arrivée en tête
Sur les grilles de la porte d'entrée étaient accrochées différentes pancartes sur lesquelles on pouvait lire: «pas de haine, ni de Le Pen»
Une trentaine s'étaient rassemblés dans la matinée devant France Universités à Paris pour tenter d'interpeller les présidents d'universités et leur demander de rouvrir les facultés fermées «pour empêcher les blocages»
L'aide financière apportée à l'Ukraine a été au cœur d'une passe d'armes entre les deux candidats: Emmanuel Macron lui a assuré que les eurodéputés RN se seraient « opposés» à cette aide financière, ce que Marine Le Pen a contesté
Selon Marine Le Pen, Emmanuel Macron serait responsable d'un gonflement de la dette publique de 600 milliards d'euros, dont un tiers seulement serait lié à la crise de la Covid-19. Le président-candidat a assuré que c'était « complètement faux»
Le sujet a occupé une bonne place dans le débat télévisé mercredi soir. Emmanuel Macron a reproché à Marine Le Pen de « mentir sur la marchandise » en voulant «faire bande à part». « Il faut réformer l'Europe, pas en sortir», a-t-il insisté
« Je souhaite rester» dans l'Union mais « profondément la modifier», a répondu la candidate du RN, en estimant qu'il « n'y a pas de souveraineté européenne, car il n'y a pas de peuple européen» et en pointant du doigt les «accords de libre-échange»