Le renouvellement de l’aide américaine ne mettra pas fin aux problèmes financiers de l’UNRWA

Un enfant palestinien reçoit des vivres provenant d’un entrepôt de l’UNRWA à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. ( Photo d'archivesAFP)
Un enfant palestinien reçoit des vivres provenant d’un entrepôt de l’UNRWA à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. ( Photo d'archivesAFP)
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Publié le Lundi 07 juin 2021

Le renouvellement de l’aide américaine ne mettra pas fin aux problèmes financiers de l’UNRWA

  • Selon le porte-parole de l’UNRWA, la reprise de l’aide des États-Unis est très importante, bien qu’elle reste inférieure à ce qu’alloue habituellement Washington à l’agence
  • La pandémie de Covid-19 a entravé la capacité de l’UNRWA à venir en aide à la population à Gaza, en Syrie et au Liban

AMMAN: L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a salué la reprise de l’aide par l’administration américaine, qualifiée de politiquement importante, indiquant toutefois que sa crise financière de longue date perdurerait en 2021, si aucun don supplémentaire n’était fait.

L’administration du président américain Joe Biden a annoncé le renouvellement de l’aide aux Palestiniens, y compris à l’UNRWA, un revirement par rapport à la politique du président Donald Trump, qui avait interrompu l’aide à l’agence en 2018.

Le département d’État a déclaré qu’il fournirait une aide totale de 235 millions de dollars à des projets en Cisjordanie et à Gaza ainsi qu’à l’UNRWA, qui vient une aide en apportant des services essentiels, notamment en matière d’éducation et de soins de santé, à 5,7 millions de réfugiés palestiniens dans les territoires occupés, la bande de Gaza, la Jordanie, la Syrie et le Liban.

Comme détaillé par le secrétaire d’État américain Antony Blinken en avril, 150 millions de dollars iront à l’UNRWA, 75 millions de dollars à l’aide économique et au développement et 10 millions de dollars aux programmes de consolidation de la paix.

Le porte-parole de l’UNRWA, Sami Mshasha, a déclaré que le renouvellement de l’aide des États-Unis à l’UNRWA est extrêmement important, mais l’argent promis est toujours inférieur à ce qu’alloue habituellement Washington à l’agence de secours.

«Jusqu’à la fin de l’année 2017, les États-Unis étaient notre plus grand contributeur, avec 260 millions de dollars, ce qui représentait à l’époque un quart de notre budget. Malgré l’annonce de l’administration de reprendre le soutien à l’agence, les États-Unis ne nous donneront cette année que 150 millions de dollars pour nos services réguliers et notre budget régulier, ainsi que pour nos opérations d’urgence», a déclaré Mshasha dans un entretien avec Arab News.

Sami Mshasha a expliqué que l’UNRWA a démarré l’année 2021 avec un déficit budgétaire supérieur à 200 millions de dollars, dont une partie était un report de dettes que l’agence n’avait pas payé en 2020. «En ce moment même, nous envisageons un déficit budgétaire dépassant les 150 millions de dollars, et c’est un problème sérieux en regard de notre budget de 1,2 milliard couvrant nos opérations régulières et nos opérations d’urgence.»

«La reprise de l’aide américaine est extrêmement importante politiquement et financièrement, et elle incitera les autres donateurs soit à reprendre leur financement de l’UNRWA au niveau des années précédentes, soit à l’intensifier et l’accroître.»

Le porte-parole de l’UNRWA a déclaré qu’une partie de la crise de trésorerie de l’UNRWA s’est aggravée, ses donateurs de longue date ayant cessé ou réduit leurs dons en raison de la crise de Covid-19 et des difficultés économiques qui l’accompagnent. «L’argent supplémentaire apporté par le retour des États-Unis est donc compensé par le fait que deux autres donateurs majeurs ont indiqué qu’ils ne seront pas en mesure de respecter leurs obligations comme les années précédentes, même si leurs contributions restent importantes pour nous.»

Sami Mshasha a également déclaré que Washington avait annoncé une aide supplémentaire à l’UNRWA à la suite du récent conflit à Gaza, pour contribuer à un redressement rapide et répondre aux besoins de la population de l’enclave côtière. «On ne sait pas combien, mais ce sera de l’argent supplémentaire.»

«Dans l’ensemble, la situation financière de l’agence est très grave», a-t-il déclaré, expliquant que l’UNRWA applique toujours des mesures d’austérité strictes à ses 28 000 membres du personnel pour combler le déficit budgétaire, et continuer à fournir ses services sociaux, de santé, d’éducation et de secours aux réfugiés palestiniens et s’acquitter de ses obligations envers les prestataires de services externes.

Le porte-parole a rappelé que l’UNRWA a lancé un appel d’urgence de fonds de 232 millions de dollars pour financer ses opérations dans les territoires occupés en 2020 et un autre appel de 380 millions de dollars pour 2021. «Dans ces deux opérations d’urgence, nous craignons également un énorme déficit budgétaire.»

Covid-19

Mshasha a indiqué que la pandémie de Covid-19 a entravé la capacité de l’UNRWA à venir en aide à la population à Gaza, en Syrie et au Liban et répondre à ses besoins sanitaires et économiques croissants.

En plus des services de santé et de vaccination, il a expliqué que l’agence de secours fait face à la «dévastation économique» subie par la population – la plupart sont des travailleurs rémunérés à la journée qui se sont retrouvés au chômage à cause de la pandémie. «Ces personnes doivent être ajoutées au nombre de celles qui vivent sous le seuil de pauvreté et qui ont donc droit à notre aide alimentaire et en nature à Gaza, en Syrie et ailleurs.»

Il a également déclaré que l’UNRWA travaillait avec les agences de santé pour vacciner autant de personnes que possible, «mais le taux de vaccination est encore très faible» dans la bande de Gaza assiégée, la Syrie ravagée par la guerre et le Liban touché par la crise. «Nous sommes maintenant préoccupés par une troisième vague de Covid-19 après le récent conflit à Gaza, qui s’ajoute à toutes les inquiétudes et défis que connait l’enclave.»

L’UNRWA a lancé un appel de fonds de 94,6 millions de dollars pour sa lutte contre la Covid-19 et pour atténuer l’impact de la pandémie sur les réfugiés palestiniens au Moyen-Orient, avec un accent particulier sur la santé, l’aide en espèces et l’éducation.

Mshasha a expliqué que l’agence travaille avec ses partenaires de dialogue stratégique, la Suède et la Jordanie, qui, a-t-il dit, dirigent les efforts visant à résoudre les problèmes financiers de l’UNRWA.

Ils prévoient d’organiser une conférence internationale pour réunir les donateurs et les soutiens de l’agence afin de discuter de leurs engagements à long terme pour l’UNRWA. Le porte-parole s’attend à ce que la conférence internationale ait lieu en octobre.

«Nous avons besoin d’un cadre prévisible pour notre situation financière, un cadre sur lequel nous pouvons nous appuyer, que nous pouvons planifier et qui soit pluriannuel.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’UE assouplit les règles en matière de visas pour l’Arabie saoudite, Oman et Bahreïn

L’ambassadeur de l’Union européenne en Arabie saoudite, Christophe Farnaud. (Photo fournie)
L’ambassadeur de l’Union européenne en Arabie saoudite, Christophe Farnaud. (Photo fournie)
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  • Les citoyens saoudiens, omanais et bahreïnis peuvent désormais bénéficier de visas à entrées multiples d’une durée de cinq ans
  • Il s’agit d’«une étape importante dans la promotion des contacts interpersonnels», affirme l’ambassadeur

RIYAD: Les citoyens saoudiens, omanais et bahreïnis pourront se rendre plus facilement en Europe à la suite d’une décision de la Commission européenne visant à assouplir les règles en matière de visas.

Jeudi, l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, a déclaré à des journalistes à Riyad que les nouvelles règles relatives aux visas Schengen constituaient «une étape importante dans la promotion des contacts interpersonnels et la facilitation des échanges entre les citoyens de l’UE et du Conseil de coopération du Golfe [CCG]».

En vertu des nouvelles règles, un visa à entrées multiples sera normalement délivré pour une durée de cinq ans aux demandeurs retenus, y compris à ceux qui présentent une demande pour la première fois.

«Le processus est le même, mais la durée du visa est plus longue, ce qui leur permet de se rendre dans 29 pays européens en utilisant le même visa à entrées multiples, valable pour une durée de cinq ans», a expliqué M. Farnaud.

Ce dernier a déclaré qu’il était important de placer le changement de visa «dans le contexte des relations stratégiques entre cette région et l’Europe».

L’espace Schengen regroupe 29 pays européens, dont 25 sont des États membres de l’UE: la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, la République tchèque, le Danemark, l’Allemagne, l’Estonie, la Grèce, l’Espagne, la France, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, la Hongrie, Malte, les Pays-Bas, l’Autriche, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie, la Slovaquie, la Finlande et la Suède, ainsi que l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.

Les États membres mettront en œuvre cette décision dès qu’ils auront reçu les notifications, a assuré M. Farnaud.

«Comme nous le savons, la notification a été faite mercredi. Donc, à partir de maintenant, les États membres peuvent délivrer ces visas, à moins qu’il n’y ait une raison technique qui les oblige à attendre quelques jours», a-t-il précisé.

«Je suis très heureux d’avoir pu travailler sur ce projet et je dois dire que j’ai reçu de nombreuses réponses très positives de la part des citoyens, notamment des Saoudiens. Je pense que c’est une excellente nouvelle», a ajouté M. Farnaud.

L’envoyé a indiqué que l’Europe travaillait également sur la mise en place de visas électroniques, «mais cela prendra un certain temps».

«Je ne peux pas vous dire combien de temps exactement, car cela implique des décisions de la part des États membres sur des aspects techniques. Ce projet se concrétisera donc, mais cela prendra un certain temps», a-t-il indiqué.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Huit ans après son lancement, le Vision 2030 de l’Arabie saoudite est en avance sur le calendrier

La Vision 2030 repose sur trois piliers : bâtir une société dynamique, une économie florissante et une nation ambitieuse, déployés par étapes. (AFP)
La Vision 2030 repose sur trois piliers : bâtir une société dynamique, une économie florissante et une nation ambitieuse, déployés par étapes. (AFP)
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  • En lançant Vision 2030, en 2016, le prince héritier, Mohammed ben Salmane, s'est engagé à améliorer l'environnement des affaires du Royaume
  • Aujourd'hui, l'économie crée des opportunités d'emploi pour les citoyens et une prospérité à long terme pour la nation

RIYAD: La transformation de l'Arabie saoudite a impliqué de nombreux auteurs: le gouvernement, les citoyens saoudiens, le secteur privé et les partenaires internationaux. Grâce à leurs efforts conjugués, le plan est en avance sur le calendrier en 2023, date à laquelle la Vision 2030 arrivera à mi-parcours.

Huit ans après son lancement, les promesses du plan de réforme sociale et de diversification économique se concrétisent rapidement. En effet, 87% des 1 064 initiatives sont considérées comme achevées ou en voie de l'être.

La Vision 2030 propose trois axes: construire «une société dynamique», «une économie prospère» et «une nation ambitieuse». Ils sont déployés selon une approche progressive et permettent au Royaume de s'adapter, d'évoluer et de devenir plus agile.

Alors que l'Arabie saoudite approche de la fin de la deuxième phase – et du début de la période de mise en œuvre de 2025 –, la stratégie économique, qui n'a pas manqué de susciter des doutes au début, n'est plus une simple idée, mais une transformation effective.

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Huit ans après le lancement du plan de réforme sociale et de diversification économique du Royaume, 87 pour cent des 1 064 initiatives sont considérées comme achevées ou en bonne voie. (Getty Imaes/AFP)

À la fin de l'année 2023, quelque 197 des 243 indicateurs de performance clés de la Vision 2030 avaient été pleinement atteints. Parmi eux, 176 ont dépassé leurs objectifs.

Une tendance similaire est observée dans divers domaines socio-économiques, ce qui incite la nation à reconsidérer ses ambitions et à se fixer des objectifs plus élevés pour 2030.

Une économie en technicolor

En lançant le plan de diversification économique en 2016, le prince héritier, Mohammed ben Salmane, a promis d'améliorer l'environnement des affaires du Royaume. Il a permis à l'économie de prospérer et de générer des opportunités d'emploi pour les citoyens ainsi qu’une prospérité à long terme pour la nation.

Entre l'augmentation des investissements directs étrangers, l'accroissement du nombre de petites et moyennes entreprises et l'ouverture de nouvelles filières dans des domaines tels que le tourisme et le divertissement, la nation a documenté une contribution record des revenus non pétroliers.

À la fin de l'année 2023, les recettes ont dépassé 121,8 milliards de dollars (1 dollar = 0,94 euro) et ont contribué à hauteur de 50% au produit intérieur brut réel.

Le PIB non pétrolier du Royaume s'est élevé à plus de 503,6 milliards de dollars, dépassant ainsi le niveau de référence (404,9 milliards de dollars) et se rapprochant de l'objectif de 515,6 milliards de dollars.

Ces résultats interviennent alors que l'Arabie saoudite a mis en œuvre une série d'initiatives économiques et réglementaires qui visent à stimuler la croissance du secteur privé et à attirer les investissements étrangers. Ces réformes comprennent l'assouplissement des restrictions sur la propriété étrangère dans divers secteurs, la rationalisation des réglementations commerciales et la privatisation des entreprises d'État.

Ces changements en cours et la situation stratégique de Riyad, au carrefour de trois continents, en ont fait une destination d'investissement précieuse pour les entreprises mondiales. En 2023, plus de 180 entreprises ont obtenu l'autorisation d'ouvrir des bureaux régionaux dans la capitale saoudienne.

Parallèlement, la contribution du secteur privé au PIB total s'élevait à 45%, marquant une augmentation notable par rapport à la base de 40,3% et se rapprochant de l'objectif de 65% fixé par la Vision 2030.

En écho à cette notion, l'investissement direct étranger a connu une croissance notable, contribuant à hauteur de 2,4% au PIB du pays.

L'entité souveraine du Royaume, le Fonds d'investissement public, avait des actifs sous gestion de plus de 749 milliards de dollars en 2023, dépassant l'objectif annuel (environ 720 milliards de dollars).

Ces succès ont incité le Royaume à se classer premier dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord pour l'investissement en capital-risque en 2023, captant 52% du capital total déployé dans la région avec une valeur d’1,4 milliard de dollars.

En outre, le sous-indice de la participation et des opportunités économiques est passé de 0,33 à 0,637, dépassant ainsi l'objectif annuel (0,592).

Une main-d'œuvre équitable

L'Arabie saoudite a atteint son taux de chômage le plus bas, soit 7,7% en 2023, contre 12,3% en 2016, dépassant ainsi l'objectif de 8% fixé pour 2023 et se rapprochant de la cible de 7% fixée par la Vision 2030.

Cependant, la réalisation la plus notable du pays en matière d'emploi reste caractérisée par une section jusqu'alors méconnue de sa main-d'œuvre: la participation des femmes atteint désormais un niveau record de 35,5%, dépassant ainsi l'objectif de 2030.

L'Arabie saoudite a vu un nombre croissant de femmes assumer des rôles de direction dans divers secteurs, notamment le gouvernement, les entreprises, le monde universitaire et les médias.

Cette réussite est également attribuée à un gouvernement qui s'est activement employé à élargir les possibilités d'emploi pour les femmes dans un large éventail de secteurs, notamment la santé, l'éducation et la finance, ainsi que la technologie et l'hôtellerie.

En outre, la Vision 2030 encourage l'entrepreneuriat féminin ainsi que la croissance des petites entreprises détenues et gérées par des femmes. Des initiatives telles que des programmes de prêts, des pépinières d'entreprises et des événements de mise en réseau offrent un soutien et des ressources aux entrepreneuses en herbe pour qu'elles puissent démarrer et développer leur entreprise.

C'est ce qui a conduit le pays à annoncer qu'il allait modifier l'objectif de participation des femmes qu'il s'était fixé dans le cadre de Vision 2030.

L'essor des PME

Les petites et moyennes entreprises (PME), qui sont appelées à jouer un rôle essentiel dans le développement économique du Royaume et à contribuer à la réalisation de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite, ont enregistré une croissance de plus de 200% depuis le lancement du plan national. Cette dernière s'est traduite par une aide financière de 10 milliards de riyals saoudiens (SAR) pour les PME (1 SAR = 0,25 euro) et 6,7 millions d'employés dans le secteur d'ici à la fin de 2023.

En 2022, la Banque des PME a été créée par le conseil des ministres comme l'un des fonds de développement et des institutions financières affiliés au Fonds national de développement.

La Banque des PME vise à accroître le financement fourni au secteur et à renforcer les contributions des institutions à la fourniture de solutions de financement innovantes qui contribuent à la stabilité de ce secteur.

Par conséquent, les initiatives de la Vision 2030 ont soutenu plusieurs programmes, centres et services fournis par l'Autorité générale des petites et moyennes entreprises, également connue sous le nom de «Monsha'at».

Parmi eux, le programme intitulé «Tomoh», une communauté destinée aux PME à croissance rapide, vise à stimuler leur croissance par le biais de services et de programmes. Tomoh a contribué à la cotation de 18 entreprises sur le marché parallèle – appelé «Nomu» – de la bourse saoudienne.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com