Les dirigeants du G7 se retrouvent autour d'Elizabeth II

 Sa « très gracieuse majesté » accueillant tout sourire les dirigeants des grandes puissances de la planète dans une ambiance décontractée, loin des exigences du protocole officiel. (Photo, AFP)
Sa « très gracieuse majesté » accueillant tout sourire les dirigeants des grandes puissances de la planète dans une ambiance décontractée, loin des exigences du protocole officiel. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 12 juin 2021

Les dirigeants du G7 se retrouvent autour d'Elizabeth II

  • Au programme officiel du sommet figurent surtout la pandémie et la reprise d'une économie mondiale en berne
  • Face à la multiplication des appels à la solidarité, les dirigeants doivent promettre un milliard de doses pour éradiquer la pandémie en 2022

CARBIS BAY : Pour leur prermier sommet en personne depuis près de deux ans, les dirigeants des grandes puissances se sont retrouvés vendredi autour de la reine Elizabeth II, avant de s'attaquer en détails aux discussions sur la reprise post-pandémie et les défis posés par la Russie et la Chine.

La rencontre qui se tient jusqu'à dimanche à Carbis Bay, dans le sud-ouest de l'Angleterre, doit être surtout être consacrée au partage des vaccins et l'urgence climatique, ainsi qu'à montrer un front uni entre alliés à la faveur du premier déplacement à l'étranger de Joe Biden, après les tumultueuses années Trump.

Le premier jour a surtout donné l'occasion aux dirigeants des membres du G7 (Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni, Canada, Japon et Etats-Unis) d'afficher leur plaisir de se retrouver après des mois de visioconférences dues à la situation sanitaire. Ils ont d'abord posé ensemble pour une photo de famille devant la plage de sable fin des Cornouailles, avant une première table ronde.

Ils ont ensuite été reçus par la famille royale, autour d'Elizabeth II avec ses héritiers Charles et William et leurs épouses, sous les serres d'"Eden Project", un jardin vitrine de la biodiversité. Après une réception, la souveraine de 95 ans, qui a perdu début avril son époux Philip, a participé sac sous le bras à une nouvelle photo de groupe.

"Sommes-nous supposés faire comme si nous prenions du bon temps?" a lancé avec ironie la reine, qui reçoit Joe Biden dimanche au château de Windsor.

Après avoir accueilli plus tôt ses homologues d'un salut par le coude, le Premier ministre britannique Boris Johnson avait insisté sur l'importance de ce sommet qui doit permettre de "tirer les leçons de la pandémie" et "reconstruire en mieux", de manière "plus verte" et "plus juste".

 

Vaccins plus rapides

 

Au programme officiel du sommet figurent surtout la pandémie et la reprise d'une économie mondiale en berne.

Les dirigeants vont signer samedi la "déclaration de Carbis Bay", présentée par Downing Street comme "historique", une série d'engagements pour empêcher toute nouvelle pandémie, comme des délais raccourcis pour développer des vaccins.

Ils doivent s'engager à un partage plus équitable des vaccins anti-Covid par les pays riches, qui ont accaparé un maximum de doses au détriment des plus pauvres. 

Face à la multiplication des appels à la solidarité, les dirigeants doivent promettre un milliard de doses pour éradiquer la pandémie en 2022, dont 500 millions des Etats-Unis et 100 millions venant des Britanniques.

C'est "trop lent", a déploré le Britannique David Nabarro, de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), sur Times Radio, faisant écho aux critiques exprimées par des ONG. Ces dernières réclament des actions plus fortes, comme la levée des brevets sur les vaccins pour permettre une production de masse. 

"Il est dans l'intérêt de tout le monde d'être vacciné, le plus tôt sera le mieux", a abondé Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU, estimant que les vaccins doivent être considérés comme un "bien public mondial" et plaidant pour des capacités de production accrues. 

Dans un entretien, la directrice de l'Agence européenne du médicament (EMA) Emer Cooke a appelé à ce que "le monde entier" ait accès aux vaccins.

 

Urgence climatique

 

Autre priorité, l'urgence climatique avant la grande conférence de l'ONU sur le climat (COP26) prévue en novembre en Ecosse.

Boris Johnson ambitionne une "révolution industrielle verte", avec en point de mire l'objectif de réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030. Pour préserver la biodiversité, il souhaite que le G7 s'engage à protéger "au moins 30%" des terres et océans à cette échéance. 

Le club de sept devrait également favoriser les investissements dans les infrastructures vertes dans les pays en développement pour stimuler et décarboner leur économie. 

Malgré l'unité affichée, les dirigeants européens comptent bien rappeler à Boris Johnson leur attachement aux accords signés dans le cadre du Brexit sur l'Irlande du Nord, que Londres veut remettre en cause face à la colère dans la province britannique, lors d'un tête-à-tête samedi.

Un porte-parole de Boris Johnson a souligné que le dirigeant ne cherchait pas nécessairement à déboucher sur une solution lors du G7 mais qu'il leur rappellerait les "défis" posés par le protocole nord-irlandais.


Trump assure que l'économie va décoller mais reconnaît un risque de récession

Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
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  • Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps
  • Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président

WASHINGTON: Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps.

Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président, selon des chiffres publiés mercredi.

"C'est une période de transition, et je pense que ça va super bien se passer", a déclaré Donald Trump à la chaîne NBC News, selon un extrait diffusé vendredi d'un entretien à paraître entièrement dimanche.

Interrogé sur le risque d'une récession aux Etats-Unis, le président américain a répondu que "tout peut se passer."

"Mais je pense que nous allons avoir la plus grande économie de l'histoire de notre pays. Je pense que nous allons observer le plus grand boom économique de l'histoire", a-t-il déclaré à NBC.

Le milliardaire républicain a déclenché une guerre commerciale en imposant d'importants droits de douane à de très nombreux pays, faisant initialement chuter les cours à Wall Street.

Mais les marchés ont terminé vendredi la semaine en hausse après des chiffres de l'emploi meilleurs qu'attendu.


Vatican: la cheminée sur la chapelle Sixtine installée en vue du conclave

Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
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  • Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans
  • À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle

CITE DU VATICAN: Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai, a constaté une journaliste de l'AFP.

À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle. La cheminée, visible depuis la place Saint-Pierre, émet alors une fumée noire si aucun pape n'a été élu, ou une fumée blanche en cas d'élection, par ajout de produits chimiques.

Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans.

Les 133 "Princes de l'Eglise" âgés de moins de 80 ans et donc habilités à élire son successeur - il y en a 135 mais deux se sont fait porter pâle - se réuniront à partir du 7 mai pour commencer à voter en secret, au cours d'un processus qui devrait durer plusieurs jours.

Le premier jour, ils voteront une fois, puis deux fois le matin et deux fois l'après-midi.

Pour qu'un cardinal soit élu, il doit obtenir la majorité des deux tiers requise, soit au moins 89 voix.

Si aucun candidat n'obtient suffisamment de voix lors du premier vote du matin, les cardinaux procéderont à un second vote, et ce n'est qu'à ce moment-là qu'il y aura de la fumée.

Il en va de même pour la session de l'après-midi : si un pape est élu lors du premier vote, il y aura de la fumée blanche, mais si ce n'est pas le cas, les cardinaux procéderont à un second vote sans brûler les bulletins.

Après trois journées sans résultat, le scrutin est interrompu pour une journée de prières. Puis d'autres séries de scrutins sont organisées jusqu'à l'élection définitive.


Washington condamne les violences contre les Druzes en Syrie

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
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  • Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, de Bachar al-Assadr
  • Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont condamné jeudi les violences contre la communauté druze en Syrie, parlant d'actes "répréhensibles et inacceptables".

"Les violences récentes et la rhétorique incendiaire visant les membres de la communauté druze en Syrie sont répréhensibles et inacceptables", a déclaré Tammy Bruce, porte-parole du département d'Etat, dans un communiqué.

"Les autorités intérimaires doivent faire cesser les combats, tenir les auteurs de violences et de dommages aux civils responsables de leurs actes et assurer la sécurité de tous les Syriens", a-t-elle ajouté.

Le plus influent chef religieux druze en Syrie s'en est pris au pouvoir du président Ahmad al-Chareh jeudi, dénonçant une "campagne génocidaire" contre sa communauté, après que des affrontements confessionnels ont fait plus de 100 morts en début de semaine selon une ONG.

Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence.

Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, du dirigeant de longue date Bachar al-Assad.

La porte-parole du département d'Etat a confirmé que des représentants américains avaient rencontré la délégation syrienne à New York mardi.

Elle a indiqué que les Etats-Unis ont exhorté les autorités post-Assad à "choisir des politiques qui renforcent la stabilité", sans fournir d'évaluation sur les progrès accomplis.