Basée en Israël, la chaîne i24news ouvre un bureau aux Emirats

Cette photo prise le 16 décembre 2020 montre une vue au-dessus d'Israël depuis la fenêtre d'un avion à bord d'un vol flydubai de l'aéroport international Ben Gourion à Dubaï au moment du départ (AFP)
Cette photo prise le 16 décembre 2020 montre une vue au-dessus d'Israël depuis la fenêtre d'un avion à bord d'un vol flydubai de l'aéroport international Ben Gourion à Dubaï au moment du départ (AFP)
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Publié le Lundi 21 juin 2021

Basée en Israël, la chaîne i24news ouvre un bureau aux Emirats

  • En décembre dernier, dans la foulée de la normalisation des relations entre Israël et les Emirats, i24News et le conglomérat Abu Dhabi Media s'étaient entendus sur un "échange" de contenus entre leurs rédactions basées dans les deux pays
  • i24News, qui diffuse en français, en anglais et en arabe, échangera aussi des contenus avec l'éditeur du quotidien anglophone Gulf News

JERUSALEM : Disant vouloir montrer le "nouveau Moyen-Orient", la chaîne d'information internationale i24News a annoncé lundi une série d'accords avec les Emirats arabes unis dont l'ouverture d'un bureau permanent à Dubaï, une première pour un média basé en Israël.

En décembre dernier, dans la foulée de la normalisation des relations entre Israël et les Emirats, i24News et le conglomérat Abu Dhabi Media s'étaient entendus sur un "échange" de contenus entre leurs rédactions basées dans les deux pays.

Lundi, la chaîne i24News, propriété du milliardaire Patrick Drahi, a annoncé l'implantation d'un bureau permanent à la Média City de Dubaï après avoir obtenu des licences de diffusion des deux grands opérateurs de télécoms des Emirats, Etisalat et DU.

"Au niveau de la symbolique, cela montre que i24news est perçu (...) comme la plateforme et la chaîne des accords d'Abraham (nom donné aux accords de normalisation entre Israël et les Emirats, NDLR)", a déclaré à l'AFP Frank Melloul, PDG d'i24news.

"Cela montre aussi comment i24news a réussi à s'imposer en un temps record comme un acteur majeur médiatique de la région", a-t-il estimé.

Les parties ont aussi l'intention de mettre sur pied "la fibre de la paix", une ligne de fibre optique reliant le Golfe à Israël via la Jordanie, afin entre autres de connecter les studios de médias aux Emirats à ceux de la chaîne à Tel-Aviv, a ajouté M. Melloul.

i24News, qui diffuse en français, en anglais et en arabe, échangera aussi des contenus avec l'éditeur du quotidien anglophone Gulf News et avec le ministère émirati du Tourisme, qui promouvra la monarchie du Golfe dans des publicités télévisées.

Pour l'occasion, la chaîne basée à Jaffa, sur la côte israélienne, a dévoilé un nouveau slogan: "Le coeur d'un nouveau Moyen-Orient bat sur i24News".

Dans un communiqué, la directrice du bureau des médias de l'émirat de Dubaï, Mona al-Marri, s'est félicitée de "l'établissement d'une coopération entre les secteurs des médias des Emirats et d'Israël". Le directeur de la Media City, zone franche où sont concentrés nombre de médias basé à Dubaï, Majed Al Suwaidi, a salué "l'ouverture d'un bureau d'i24news".

L'annonce de ces accords survient quelques semaines après la dernière guerre de Gaza, du 10 au 21 mai, qui a fait l'objet d'une intense couverture depuis l'enclave palestinienne par la chaîne Al-Jazeera, basée au Qatar, émirat critique jusqu'à présent des accords de normalisation entre l'Etat hébreu et des pays arabes (Emirats, Bahreïn, Soudan, Maroc).

Depuis la normalisation en septembre des relations entre les Emirats et Israël, les deux pays ont mis sur pied des lignes aériennes directes, nommé des ambassadeurs et multiplié les visites de délégations commerciales.

Les Palestiniens ont dénoncé les accords de normalisation, qualifiée de "trahison", la résolution du conflit israélo-palestinien ayant été jusqu'alors considérée comme une condition sine qua non à toute normalisation.

 

 


La coalition arabe met en garde contre toute action militaire compromettant la désescalade au Yémen

Des membres yéménites des tribus Sabahiha de Lahj lors d'un rassemblement pour manifester leur soutien au Conseil de transition du Sud (STC) dans la ville portuaire côtière d'Aden, le 14 décembre 2025. (AFP)
Des membres yéménites des tribus Sabahiha de Lahj lors d'un rassemblement pour manifester leur soutien au Conseil de transition du Sud (STC) dans la ville portuaire côtière d'Aden, le 14 décembre 2025. (AFP)
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  • Le porte-parole de la coalition, le général de division Turki Al-Maliki, a indiqué que cet avertissement fait suite à une demande du Conseil présidentiel yéménite pour prendre des mesures urgentes

DUBAÏ : La coalition arabe soutenant le gouvernement yéménite internationalement reconnu a averti samedi que tout mouvement militaire compromettant les efforts de désescalade serait traité immédiatement afin de protéger les civils, a rapporté l’Agence de presse saoudienne.

Le porte-parole de la coalition, le général de division Turki Al-Maliki, a déclaré que cet avertissement fait suite à une demande du Conseil présidentiel yéménite visant à prendre des mesures urgentes pour protéger les civils dans le gouvernorat de Hadramout, face à ce qu’il a qualifié de graves violations humanitaires commises par des groupes affiliés au Conseil de transition du Sud (CTS).

Le communiqué précise que ces mesures s’inscrivent dans le cadre des efforts conjoints et continus de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis pour réduire les tensions, faciliter le retrait des forces, remettre les camps militaires et permettre aux autorités locales d’exercer leurs fonctions.

Al-Maliki a réaffirmé le soutien de la coalition au gouvernement yéménite internationalement reconnu et a appelé toutes les parties à faire preuve de retenue et à privilégier des solutions pacifiques, selon l’agence.

Le CTS a chassé ce mois-ci le gouvernement internationalement reconnu de son siège à Aden, tout en revendiquant un contrôle étendu sur le sud du pays.

L’Arabie saoudite a appelé les forces du CTS à se retirer des zones qu’elles ont prises plus tôt en décembre dans les provinces orientales de Hadramout et d’Al-Mahra.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les Émirats arabes unis saluent les efforts de l’Arabie saoudite pour soutenir la stabilité au Yémen

Les Émirats arabes unis ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen. (WAM)
Les Émirats arabes unis ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen. (WAM)
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  • Les Émirats arabes unis ont salué le rôle constructif du Royaume dans la promotion des intérêts du peuple yéménite

DUBAÏ : Les Émirats arabes unis ont salué vendredi les efforts de l’Arabie saoudite pour soutenir la sécurité et la stabilité au Yémen, a rapporté l’agence de presse officielle WAM.

Dans un communiqué, les Émirats ont loué le rôle constructif du Royaume dans la promotion des intérêts du peuple yéménite et dans le soutien de leurs aspirations légitimes à la stabilité et à la prospérité.

Les Émirats ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen, en soulignant leur appui aux efforts contribuant à la sécurité et à la prospérité régionales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban adopte le projet de loi sur le gap financier malgré l’opposition du Hezbollah et des Forces libanaises

Le Premier ministre libanais Nawaf Salam s'exprimant lors d'une conférence de presse après une réunion du Conseil des ministres à Beyrouth, le 26 décembre 2025. (AFP)
Le Premier ministre libanais Nawaf Salam s'exprimant lors d'une conférence de presse après une réunion du Conseil des ministres à Beyrouth, le 26 décembre 2025. (AFP)
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  • Le texte vise à trancher le sort de milliards de dollars de dépôts bloqués et devenus inaccessibles pour les citoyens libanais depuis l’effondrement financier du pays

BEYROUTH : Le Conseil des ministres libanais a approuvé vendredi un projet de loi controversé visant à encadrer la relance financière et à restituer les dépôts bancaires gelés aux citoyens. Cette décision est perçue comme une étape clé dans les réformes économiques longtemps retardées et exigées par le Fonds monétaire international (FMI).

Le texte a été adopté par 13 voix pour et neuf contre, à l’issue de discussions marathon autour du projet de loi dit du « gap financier » ou de récupération des dépôts, bloqué depuis des années après l’éclatement de la crise bancaire en 2019. Les ministres de la Culture et des Affaires étrangères étaient absents de la séance.

La législation vise à déterminer le sort de milliards de dollars de dépôts devenus inaccessibles pour les Libanais durant l’effondrement financier du pays.

Le projet a été rejeté par trois ministres des Forces libanaises, trois ministres du Hezbollah et du mouvement Amal, ainsi que par la ministre de la Jeunesse et des Sports, Nora Bayrakdarian, le ministre des Télécommunications, Charles Al-Hajj, et le ministre de la Justice, Adel Nassar.

Le ministre des Finances, Yassin Jaber, a rompu avec ses alliés du Hezbollah et d’Amal en votant en faveur du texte. Il a justifié sa position par « l’intérêt financier suprême du Liban et ses engagements envers le FMI et la communauté internationale ».

Le projet de loi a suscité une vive colère parmi les déposants, qui rejettent toute tentative de leur faire porter la responsabilité de l’effondrement financier. Il a également provoqué de fortes critiques de l’Association des banques et de plusieurs blocs parlementaires, alimentant les craintes d’une bataille politique intense au Parlement, à l’approche des élections prévues dans six mois.

Le Premier ministre Nawaf Salam a confirmé que le Conseil des ministres avait approuvé le texte et l’avait transmis au Parlement pour débat et amendements avant son adoption définitive. Cherchant à apaiser les inquiétudes de l’opinion publique, il a souligné que la loi prévoit des audits judiciaires et des mécanismes de reddition des comptes.

« Les déposants dont les comptes sont inférieurs à 100 000 dollars seront intégralement remboursés, avec intérêts et sans aucune décote », a déclaré Salam. « Les grands déposants percevront également leurs premiers 100 000 dollars en totalité, le reste étant converti en obligations négociables garanties par les actifs de la Banque centrale, estimés à environ 50 milliards de dollars. »

Il a ajouté que les détenteurs d’obligations recevront un premier versement de 2 % après l’achèvement de la première tranche de remboursements.

La loi comprend également une clause de responsabilité pénale. « Toute personne ayant transféré illégalement des fonds à l’étranger ou bénéficié de profits injustifiés sera sanctionnée par une amende de 30 % », a indiqué Salam.

Il a insisté sur le fait que les réserves d’or du Liban resteront intactes. « Une disposition claire réaffirme la loi de 1986 interdisant la vente ou la mise en gage de l’or sans l’approbation du Parlement », a-t-il déclaré, balayant les spéculations sur une utilisation de ces réserves pour couvrir les pertes financières.

Reconnaissant que la loi n’est pas parfaite, Salam l’a néanmoins qualifiée de « pas équitable vers la restitution des droits ».

« La crédibilité du secteur bancaire a été gravement entamée. Cette loi vise à la restaurer en valorisant les actifs, en recapitalisant les banques et en mettant fin à la dépendance dangereuse du Liban à l’économie du cash », a-t-il expliqué. « Chaque jour de retard érode davantage les droits des citoyens. »

Si l’Association des banques n’a pas publié de réaction immédiate après le vote, elle avait auparavant affirmé, lors des discussions, que la loi détruirait les dépôts restants. Les représentants du secteur estiment que les banques auraient du mal à réunir plus de 20 milliards de dollars pour financer la première tranche de remboursements, accusant l’État de se dédouaner de ses responsabilités tout en accordant de facto une amnistie à des décennies de mauvaise gestion financière et de corruption.

Le sort du texte repose désormais sur le Parlement, où les rivalités politiques à l’approche des élections de 2025 pourraient compliquer ou retarder son adoption.

Le secteur bancaire libanais est au cœur de l’effondrement économique du pays, avec des contrôles informels des capitaux privant les déposants de leurs économies et une confiance en chute libre dans les institutions de l’État. Les donateurs internationaux, dont le FMI, conditionnent toute aide financière à des réformes profondes du secteur. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com