La Canadienne de Daech s'apprête à rentrer au pays grâce à un diplomate US

Plus de 10 000 femmes et enfants étrangers sont toujours détenus dans les camps du nord-est de la Syrie. Il y en a 60 000 autres originaires d’Irak et de Syrie. (HRW/Fichier)
Plus de 10 000 femmes et enfants étrangers sont toujours détenus dans les camps du nord-est de la Syrie. Il y en a 60 000 autres originaires d’Irak et de Syrie. (HRW/Fichier)
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Publié le Jeudi 01 juillet 2021

La Canadienne de Daech s'apprête à rentrer au pays grâce à un diplomate US

  • La fille de quatre ans de cette Canadienne a été libérée du camp d’Al-Roj en mars pour des raisons humanitaires
  • La femme se trouve actuellement au Kurdistan irakien où Peter Galbraith, l’ancien ambassadeur US qui l’a aidée, entretient des relations étroites avec les dirigeants locaux

LONDRES: Une Canadienne qui a quitté son pays pour rejoindre les rangs de Daech va pouvoir rentrer chez elle grâce à l’intervention d’un ancien diplomate américain qui s’est occupé de son cas.

La décision du gouvernement du Premier ministre Justin Trudeau d’organiser le retour de la femme contraste avec la politique d’autres pays occidentaux interdisant le retour des «femmes de djihadistes».

Les analystes estiment que ce rapatriement renforcera la pression exercée sur les gouvernements occidentaux pour qu’ils accèdent aux demandes du Moyen-Orient et du président américain, Joe Biden, de modifier leur approche concernant le retour des anciennes épouses de djihadistes de Daech.

Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a déclaré aux membres de la coalition anti-Daech que la situation dans le nord de la Syrie, où des milliers de combattants étrangers et les membres de leurs familles vivent dans des camps, était «intenable».

La fille de quatre ans de cette Canadienne a été libérée du camp d’Al-Roj en mars pour des raisons humanitaires. C’est dans ce même camp qu’est détenue Shamima Begum, qui a fui l’est de Londres pour rejoindre Daech en Syrie à l’âge de 15 ans. Elle se bat actuellement contre le gouvernement britannique qui a décidé de lui retirer sa citoyenneté.

La Canadienne, quant à elle, se trouve actuellement au Kurdistan irakien où Peter Galbraith, l’ancien ambassadeur américain en Croatie qui l’a aidée, entretient des relations étroites avec les dirigeants locaux.

M. Galbraith a également participé aux efforts visant à réunir les femmes et les enfants yazidis avec leur famille.

Il a affirmé que la femme avait prouvé qu’elle rejetait sincèrement l’idéologie de Daech.

M. Galbraitth a ajouté que sa renonciation au groupe terroriste lui faisait courir le risque de subir les attaques des loyalistes restés dans le camp.

«Je suis en contact avec elle depuis un an et elle a fourni beaucoup d’informations précieuses pour les forces de l’ordre. Elle était donc un peu un cas particulier», indique-t-il au Times of London.

Il y a plus de 10 000 femmes et enfants étrangers dans les camps du nord-est de la Syrie. Il y en a 60 000 autres originaires d’Irak et de Syrie. Leur avenir est en jeu, les populations occidentales et régionales ne souhaitant pas accueillir des personnes ayant rejoint Daech.

Cependant, l’administration dirigée par les Kurdes qui gouverne ces régions exhorte les pays à assumer la responsabilité des captifs étrangers.

Le gouvernement canadien a affirmé qu’il autoriserait les femmes et les enfants à rentrer de Syrie.

Invoquant des raisons de sécurité, le gouvernement n’a pas envoyé ses responsables dans les régions ravagées par la guerre où se trouvent ses ressortissants. C’est ce qui a poussé les Canadiennes à dépendre d’une aide privée comme celle de M. Galbraith.

L’ancien ambassadeur, qui était le diplomate de Washington en Croatie pendant la guerre d’indépendance, a déclaré qu’il pouvait «comprendre» pourquoi la Grande-Bretagne et d’autres pays européens refusaient fermement le retour des anciens membres de Daech, mais a ajouté que les enfants devaient être rapatriés.

Il a souligné que ceux-ci grandissaient dans des conditions épouvantables où l’entraînement djihadiste se poursuivait.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


L'Iran promet une réponse si Washington tente de franchir une « ligne rouge »

Cette combinaison d'images, créée le 7 novembre 2024, montre l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême iranien, le 5 juillet 2024, et Donald Trump, ancien président des États-Unis et candidat républicain à la présidence, le 4 novembre 2024 à Pittsburgh, en Pennsylvanie. (Photo par ATTA KENARE et CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
Cette combinaison d'images, créée le 7 novembre 2024, montre l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême iranien, le 5 juillet 2024, et Donald Trump, ancien président des États-Unis et candidat républicain à la présidence, le 4 novembre 2024 à Pittsburgh, en Pennsylvanie. (Photo par ATTA KENARE et CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
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  • « Les États-Unis sont complices des agissements d'Israël », a déclaré l'ambassadeur iranien, Ali Bahreini, aux correspondants accrédités à l'ONU à Genève (ACANU).
  • L'ambassadeur a également critiqué l'attitude des pays européens.

GENEVE : L'ambassadeur iranien auprès des Nations unies à Genève a accusé mercredi les États-Unis d'être « complices » des agissements d'Israël en Iran, promettant une riposte si une « ligne rouge » est franchie.

L'armée israélienne mène depuis le 13 juin des frappes sans précédent sur l'Iran, disant vouloir empêcher Téhéran d'obtenir l'arme nucléaire. En riposte, l'Iran a promis de bombarder Israël sans relâche jusqu'à la fin des attaques.

« Les États-Unis sont complices des agissements d'Israël », a déclaré l'ambassadeur iranien, Ali Bahreini, aux correspondants accrédités à l'ONU à Genève (ACANU).

« Nous suivons les actions des États-Unis. Et à tout moment, si nous arrivons à la conclusion que les États-Unis sont directement impliqués dans les attaques contre l'Iran, nous commencerons à répondre aux États-Unis », a-t-il prévenu.

Il a également indiqué que l'Iran restait vigilant face aux propos de Donald Trump.

« Nous le prenons en compte dans nos calculs et évaluations », a-t-il dit, affirmant que « si une ligne rouge est franchie, il y aura une réponse ».

Affirmant disposer de renseignements prouvant que Téhéran s'approchait du « point de non-retour » vers la bombe atomique, Israël a frappé des centaines de sites militaires et nucléaires en Iran, tuant les plus hauts gradés ainsi que des scientifiques du nucléaire. 

L'Iran, qui dément toute intention de fabriquer l'arme nucléaire, a déclaré qu'il riposterait à ce qu'il considère comme une « guerre » lancée par Israël, qu'il accuse d'avoir cherché à torpiller les négociations sur le nucléaire entre Téhéran et Washington.

« L'Iran va répondre. L'Iran est déterminé à répondre aux attaques d'Israël », a déclaré l'ambassadeur iranien, ajoutant que « nous répondons très sérieusement et fermement, et c'est ce que nous faisons maintenant ». 

L'ambassadeur a également critiqué l'attitude des pays européens.

« Quand vous regardez les positions des différents pays, non seulement ils ne condamnent pas les attaques et l'agression, mais ils essaient aussi de justifier l'agression par des allégations et des excuses infondées. C'est honteux », a-t-il affirmé.

Interrogé sur une possible reprise des négociations, il a indiqué que « pour l'instant, nous n'envisageons aucun scénario, si ce n'est celui de nous défendre ».

Mercredi également, lors de son discours devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, l'ambassadeur a mis en garde les soutiens d'Israël.

« Les partisans du régime israélien et les États-Unis en premier lieu devraient savoir que soutenir ce régime signifie soutenir directement les violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme », a-t-il dit.


L'armée israélienne annonce qu'un de ses drones a été abattu en Iran

De la fumée s'élève au milieu des explosions signalées dans des bâtiments par les forces israéliennes à l'est et au nord de la ville de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, à l'aube du 17 juin 2025. (Photo de Bashar TALEB / AFP)
De la fumée s'élève au milieu des explosions signalées dans des bâtiments par les forces israéliennes à l'est et au nord de la ville de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, à l'aube du 17 juin 2025. (Photo de Bashar TALEB / AFP)
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  • « Un missile sol-air a été tiré en direction d'un drone de l'armée de l'air et celui-ci est tombé en Iran », indique un communiqué militaire.
  • L'agence de presse de la radio-télévision d'État iranienne (IRIB) avait annoncé que la défense antiaérienne avait abattu mercredi matin « un drone de pointe Hermès » dans le ciel d'Ispahan, dans le centre de l'Iran. 

JERUSALEM : L'armée israélienne a annoncé mercredi pour la première fois depuis le début de sa campagne de frappes sur l'Iran qu'un de ses drones était tombé en territoire iranien après avoir été visé par un tir de missile.

« Un missile sol-air a été tiré en direction d'un drone de l'armée de l'air et celui-ci est tombé en Iran », indique un communiqué militaire.

« Aucun blessé n'a été signalé et il n'y a aucun risque de fuite d'informations », ajoute le texte.

L'armée israélienne ne précise pas le type de l'appareil abattu (drone de surveillance, d'attaque, etc.).

Plus tôt, l'agence de presse de la radio-télévision d'État iranienne (IRIB) avait annoncé que la défense antiaérienne avait abattu mercredi matin « un drone de pointe Hermès » dans le ciel d'Ispahan, dans le centre de l'Iran. 

Le 13 juin, Israël a lancé une attaque d'une ampleur sans précédent sur l'Iran, affichant l'ambition d'empêcher le pays de se doter de la bombe atomique, objectif que la République islamique a toujours nié poursuivre.

Selon le dernier bilan officiel iranien publié dimanche, les bombardements israéliens ont fait au moins 224 morts et plus d'un millier de blessés en Iran.

Depuis vendredi, les salves de missiles iraniens tirées en riposte sur Israël ont fait 24 morts, selon le bureau du Premier ministre israélien.


Gaza: la Défense civile fait état de 30 personnes tuées par des tirs israéliens

Des hommes transportent sur une civière le corps d'une victime qui aurait été tuée par un bombardement israélien à l'ouest de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 17 juin 2025, alors que la guerre entre Israël et le Hamas se poursuit. (Photo de BASHAR TALEB / AFP)
Des hommes transportent sur une civière le corps d'une victime qui aurait été tuée par un bombardement israélien à l'ouest de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 17 juin 2025, alors que la guerre entre Israël et le Hamas se poursuit. (Photo de BASHAR TALEB / AFP)
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  • Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile, a indiqué à l'AFP que 11 personnes avaient été tuées et plus de 100 blessées « après que les forces d'occupation israélienne ont ouvert le feu et tiré plusieurs obus
  • « Les victimes cherchaient à obtenir de l'aide alimentaire et de la farine », a-t-il précisé. 

JERUSALEM : La Défense civile de Gaza a indiqué que 30 personnes, dont 11 venues chercher de l'aide, avaient été tuées par l'armée israélienne mercredi dans le territoire palestinien ravagé par plus de vingt mois de guerre et menacé de famine selon l'ONU.

Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile, a indiqué à l'AFP que 11 personnes avaient été tuées et plus de 100 blessées « après que les forces d'occupation israélienne ont ouvert le feu et tiré plusieurs obus entre 2 h 30 et 6 heures du matin sur des milliers de citoyens rassemblés » dans le centre de la bande de Gaza, notamment à Nousseirat, pour attendre l'ouverture de centres de distribution d'aide.

« Les victimes cherchaient à obtenir de l'aide alimentaire et de la farine », a-t-il précisé. 

Mercredi également, 19 personnes ont été tuées dans trois attaques israéliennes, a indiqué la Défense civile, ajoutant que l'armée israélienne avait fait exploser sept maisons dans le nord du territoire palestinien, à Beit Hanoun.

Mardi, la Défense civile avait fait état d'au moins 53 personnes tuées et de plus de 200 blessées au moment où des milliers de Palestiniens s'étaient rassemblés près d'un centre d'aide dans le sud de la bande de Gaza.

Les Palestiniens racontent que les distributions sont chaotiques et dangereuses, et la Défense civile rapporte des morts en marge des centres d'aide presque tous les jours.