Crise au Liban: les ambassadrices française et américaine attendues à Riyad

« L'échec jusqu'à présent de tenir quiconque pour responsable de l'explosion désastreuse au port l'été dernier est juste l'exemple le plus dramatique de l'impunité et de l'irresponsabilité qui caractérisent trop la vie libanaise », a écrit le chargé d'affaires britannique sortant (Photo, AFP)
« L'échec jusqu'à présent de tenir quiconque pour responsable de l'explosion désastreuse au port l'été dernier est juste l'exemple le plus dramatique de l'impunité et de l'irresponsabilité qui caractérisent trop la vie libanaise », a écrit le chargé d'affaires britannique sortant (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 08 juillet 2021

Crise au Liban: les ambassadrices française et américaine attendues à Riyad

« L'échec jusqu'à présent de tenir quiconque pour responsable de l'explosion désastreuse au port l'été dernier est juste l'exemple le plus dramatique de l'impunité et de l'irresponsabilité qui caractérisent trop la vie libanaise », a écrit le chargé d'affaires britannique sortant (Photo, AFP)
  • Cette visite intervient alors que les Libanais sont confrontés à des pénuries et à des hausses de prix en raison de l'une des pires crises économiques et financières au monde depuis les années 1850
  • Fin juin, les ministres des Affaires étrangères américain, français et saoudien avaient déjà appelé les dirigeants libanais à surmonter leurs différends pour résoudre la crise

BEYROUTH: Les ambassadrices de France et des Etats-Unis au Liban vont se rendre jeudi en Arabie saoudite, a annoncé mercredi l'ambassade de France, une initiative inhabituelle dans un contexte de pression internationale pour sortir le Liban de la crise politique et économique. 

Cette visite intervient alors que les Libanais sont confrontés à des pénuries et à des hausses de prix en raison de l'une des pires crises économiques et financières au monde depuis les années 1850, selon la Banque mondiale. 

En conséquence, la communauté internationale a exigé la mise en place d'un nouveau gouvernement avant toute aide financière à ce pays, mais depuis près d'un an, les hommes politiques libanais ne sont toujours pas parvenus à se mettre d'accord sur une nouvelle équipe. 

Lors de ses entretiens à Ryad, l'ambassadrice de France Anne Grillo « fera part, avec sa collègue américaine, de la volonté de la France et des Etats-Unis d'agir ensemble avec leurs partenaires régionaux et internationaux pour faire pression sur les responsables du blocage », selon un communiqué de l'ambassade. 

« Lors de ses entretiens, l’Ambassadrice expliquera l’urgence que les responsables libanais forment un gouvernement crédible et efficace qui travaille à la réalisation des réformes nécessaires, dans l’intérêt du Liban et conformément aux aspirations du peuple libanais. », précise le communiqué.

Fin juin, les ministres des Affaires étrangères américain, français et saoudien avaient déjà appelé les dirigeants libanais à surmonter leurs différends pour résoudre la crise. 

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken avait alors souligné « la nécessité pour les chefs politiques libanais d'accomplir réellement leur devoir en mettant en place les réformes attendues pour stabiliser l'économie » et aider le peuple libanais. 

Le Liban est privé d'un gouvernement pleinement opérationnel depuis que le dernier a démissionné à la suite de l'explosion dévastatrice au port de Beyrouth en août 2020, qui a fait plus de 200 morts. 

Lundi, le chargé d'affaires britannique sortant a fait ses adieux au Liban, « pays merveilleux et troublé ». 

« Il y a quelque chose de pourri au cœur du Liban », a-t-il écrit dans sa lettre de départ.  

« L'échec jusqu'à présent de tenir quiconque pour responsable de l'explosion désastreuse au port (de Beyrouth, NDLR) l'été dernier est juste l'exemple le plus dramatique de l'impunité et de l'irresponsabilité qui caractérisent trop la vie libanaise », a-t-il ajouté. 

La France a imposé en avril des sanctions en restreignant l'entrée sur son territoire de personnalités libanaises qu'elle juge responsables de la crise politique. 

De son côté, l'Union européenne a menacé d'imposer des sanctions aux dirigeants libanais s'ils ne se mobilisent pas pour sortir le pays de cette crise. 


L'Algérie justifie le refoulement d'un journaliste par l'hostilité de Jeune Afrique

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
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  • Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc
  • Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France

ALGER: L’Algérie met en cause les "positions hostiles" de l'hebdomadaire Jeune Afrique afin de justifier le refoulement d'un de ses journalistes à son arrivée à l'aéroport d'Alger, selon les déclarations du ministre algérien de la Communication Mohamed Laagab.

"Farid Alilat est un citoyen algérien, mais en même temps il est journaliste dans un magazine indésirable, et lorsque ce média profite de sa nationalité algérienne et s'immisce de manière sournoise dans l'exercice du travail journalistique, cela est inacceptable", a déclaré jeudi le ministre algérien.

M. Laagab a assuré que "séparer les deux est difficile, mais en tant qu'algérien, il est le bienvenu. Il exerce un travail journalistique pour son média, qui a choisit de prendre des positions hostiles à l'Algérie et ceci est intolérable".

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc, le rival régional de l'Algérie.

"La question ne le concerne pas en tant que citoyen algérien, mais plutôt le magazine Jeune Afrique où il exerce, qui a adopté des positions éditoriales hostiles à l'égard de l'Algérie. Ce média publie tantôt des informations incorrectes tantôt des informations exagérées", a affirmé le ministre.

Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France.

Farid Alilat, établi depuis 2004 en France où il dispose d'une carte de séjour, se rendait pourtant régulièrement en Algérie.

Selon lui, les policiers l'ont interrogé notamment sur ses écrits, sur la ligne éditoriale de son journal, sur l'objet de son voyage, et sur les opposants algériens à l'étranger et ont fouillé ses deux téléphones et son ordinateur.

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné, dans un message sur X, une "expulsion sans justification" et dénoncé "une entrave inacceptable à la liberté de la presse".


Syrie: 20 combattants pro-gouvernement tués dans deux attaques de l'EI

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
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  • Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas
  • "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal"

BEYROUTH: Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas, a annoncé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs", selon cette ONG basée en Grande-Bretagne et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie. "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal", a ajouté l'OSDH.


L'Autorité palestinienne fustige le veto américain à l'ONU

L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
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  • Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU
  • Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions

RAMALLAH: L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre".

"Cette politique américaine agressive envers la Palestine, son peuple et ses droits légitimes représente une agression flagrante contre le droit international et un encouragement à la poursuite de la guerre génocidaire contre notre peuple (...) qui poussent encore davantage la région au bord du gouffre", a déclaré le bureau de M. Abbas dans un communiqué.

Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU, ont ajouté les services de M. Abbas en remerciant les Etats ayant voté en faveur de l'adhésion pleine et entière des Palestiniens à l'ONU.

"Le monde est uni derrière les valeurs de vérité, de justice, de liberté et de paix que représente la cause palestinienne", a fait valoir l'Autorité palestinienne, qui siège à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions.