Téhéran coupe l’accès à Internet par téléphone mobile

Les manifestations contre les pénuries d'eau au Khouzestan en Iran sont entrées dans leur septième jour le 21 juillet, ce qui explique à quel point les gens considèrent le régime comme leur unique problème. (photo, CNRI)
Les manifestations contre les pénuries d'eau au Khouzestan en Iran sont entrées dans leur septième jour le 21 juillet, ce qui explique à quel point les gens considèrent le régime comme leur unique problème. (photo, CNRI)
Les manifestations contre les pénuries d'eau au Khouzestan en Iran sont entrées dans leur septième jour le 21 juillet, ce qui explique à quel point les gens considèrent le régime comme leur unique problème. (photo, CNRI)
Les manifestations contre les pénuries d'eau au Khouzestan en Iran sont entrées dans leur septième jour le 21 juillet, ce qui explique à quel point les gens considèrent le régime comme leur unique problème. (photo, CNRI)
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Publié le Vendredi 23 juillet 2021

Téhéran coupe l’accès à Internet par téléphone mobile

  • Téhéran a entièrement coupé Internet en novembre 2019, lors de manifestations contre les prix de l'essence
  • «Nous soutenons les droits des Iraniens à se réunir et à s'exprimer pacifiquement (...) sans crainte de violence, ni crainte de détention arbitraire par les forces de sécurité», a assuré Price

DUBAÏ : Le service Internet de téléphonie mobile en Iran est perturbé alors que les manifestations secouent le sud-ouest du pays depuis une semaine en raison des pénuries d'eau, a déclaré jeudi un groupe de surveillance, dans une allusion aux violences qui ont fait au moins trois morts.

Le groupe de défense de l'accès à Internet NetBlocks.org attribue une partie de la perturbation aux «contrôles de l'information exercé par l'État ou aux coupure ciblées d'Internet».

NetBlocks place le début des pannes le 15 juillet, lorsque les manifestations ont commencé au Khouzestan, région voisine de l'Irak, accablée par la sécheresse.

Si le service de l’internet fixe est maintenu pour le moment, NetBlocks prévient que son analyse et les rapports des utilisateurs semblent «indiquer une coupure d’Internet régionale destinée à contrôler les manifestations».

Une coupure intégrale serait «susceptible de limiter la capacité du peuple à exprimer son mécontentement politique ou à communiquer au niveau local ou avec le monde extérieur».

Les coupures ne sont pas mentionnées dans les médias officiels. La mission iranienne auprès des Nations Unies n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

Des groupes de militants à l'étranger ont également évoqué la situation.

Depuis l'élection présidentielle contestée de 2009 et les manifestations du Mouvement vert, l'Iran a renforcé son contrôle sur Internet.

D’ailleurs, Téhéran a entièrement coupé Internet en novembre 2019, lors de manifestations contre les prix de l'essence

Cette mesure limite la capacité des manifestants à communiquer entre eux, ainsi que la diffusion de vidéos des manifestations avec le reste du monde.

Des manifestations ont eu lieu dans huit villes et villages du Khouzestan jusqu'aux premières heures de jeudi, selon le groupe Militants des droits de l'homme en Iran.

Les forces de sécurité ont utilisé des gaz lacrymogènes, des canons à eau et se sont affrontées avec des manifestants, explique l’organisme.

Le porte-parole du département d'État américain, Ned Price, a déclaré aux journalistes que Washington suit de près les informations selon lesquelles les forces de sécurité iraniennes auraient tiré sur les manifestants.

«Nous soutenons les droits des Iraniens à se réunir et à s'exprimer pacifiquement (...) sans crainte de violence, ni crainte de détention arbitraire par les forces de sécurité», a assuré Price.

Les problèmes d'eau ont envoyé dans le passé la population iranienne en colère dans la rue.

Le pays est confronté à des pannes d'électricité continues depuis des semaines maintenant, en partie à cause d’une grave sécheresse, selon les autorités. Les précipitations ont diminué de près de 50% l'année dernière, ce qui risque d’épuiser les réserves des barrages.

Les manifestations au Khouzestan surviennent au moment où l'Iran lutte contre des vagues répétées de Covid-19. De plus, des milliers de travailleurs du secteur pétrolier en grève revendiquent de meilleurs salaires et conditions.

L'économie iranienne est également aux prises avec les sanctions américaines. L’ancien président Donald Trump avait retiré unilatéralement les États-Unis de l'accord nucléaire de Téhéran avec les puissances mondiales, une décision qui a fait chuter la valeur du rial local.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Netanyahu annonce l'envoi d'un représentant israélien pour une rencontre avec des responsables au Liban

Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
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  • M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban"
  • Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi l'envoi d'un représentant pour une rencontre avec des responsables politiques et économiques au Liban, "première tentative pour établir une base de relations et de coopération économique entre Israël et le Liban".

M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban", indique un communiqué de son bureau.

Le texte ne précise pas quand cette rencontre doit avoir lieu.

Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban.

Accusant le mouvement islamiste Hezbollah de violer le cessez-le-feu entré en vigueur il y a un an en se réarmant dans le sud du pays, l'armé israélienne a multiplié les frappes sur le sud du Liban la semaine dernière sur ce qu'elle a présenté comme des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Depuis plusieurs semaines, la presse israélienne multiplie les articles sur la possible imminence d'une nouvelle campagne militaire israélienne contre le Hezbollah au Liban.


Le pape appelle à «de nouvelles approches» au Moyen-Orient pour rejeter la violence

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  • Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage"
  • "Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix"

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a appelé mardi, devant 150.000 personnes réunies pour une messe en plein air à Beyrouth, à "de nouvelles approches au Moyen-Orient" meurtri par les conflits, pour y faire prévaloir la paix.

Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage".

"Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix", a déclaré le souverain pontife.

Affirmant "prier spécialement pour le Liban bien-aimé", il a demandé "à la communauté internationale de ne ménager aucun effort pour promouvoir des processus de dialogue et de réconciliation" dans cette région meurtrie par les conflits.

La visite du chef de l'église catholique a donné un souffle d'espoir au Liban, qui a connu une guerre meurtrière avec Israël il y a un an et craint une nouvelle escalade malgré le cessez-le-feu.

Léon XIV a également appelé les dirigeants "dans tous les pays marqués par la guerre et la violence" à "écouter le cri" des "peuples qui appellent à la paix".

S'adressant aux "chrétiens du Levant, citoyens à part entière de ces terres", le pape leur a dit: "ayez du courage. Toute l'Église vous regarde avec affection et admiration".


Une plainte en France pour «entrave» au travail des reporters à Gaza

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
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  • "Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination"
  • "Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse"

PARIS: Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza.

Ces faits pourraient selon ces organisations constituer des "crimes de guerre", pour lesquels le parquet national antiterroriste à Paris peut enquêter, dès lors qu'ils sont commis contre des Français.

"Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination dans un contexte international où les atteintes à la liberté de la presse sont devenues structurelles", soulignent les plaignants dans la centaine de pages de leur requête, rendue publique par franceinfo.

"Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse", a commenté Me Louise El Yafi, l'une des avocates à l'origine de la plainte.

Elle "souligne aussi l'insécurité croissante visant les journalistes français en Cisjordanie (...). Ces atteintes, en violation du droit international humanitaire, relèvent également de crimes de guerre", ajoute sa consoeur Me Inès Davau.

Un journaliste français travaillant pour plusieurs rédactions francophones, qui a tenu à garder l'anonymat, porte lui aussi plainte: il dénonce son "agression" par des colons lors d'un reportage dans les territoires occupés.

Reporters sans frontières (RSF) a décompté plus de 210 journalistes tués depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza, en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Depuis le début de la guerre, les autorités israéliennes ont empêché les journalistes de médias étrangers d'entrer de manière indépendante à Gaza, autorisant seulement au cas par cas une poignée de reporters à accompagner leurs troupes.

En France, plusieurs plaintes ont été déposées en lien avec le conflit. Elles visent notamment des soldats franco-israéliens d'une unité d'élite de l'armée israélienne, l'entreprise française d'armement Eurolinks ou encore des Franco-Israéliens qui se rendraient complices du crime de colonisation.

Suite à une plainte, le parquet national antiterroriste a aussi demandé à un juge d'instruction parisien d'enquêter pour "crimes de guerre" dans le dossier de la mort de deux enfants français dans un bombardement israélien à Gaza en octobre 2023.