DUBAΪ : L'Aden Ports Corporation annonce qu'elle a du mal à remonter le pétrolier “Dia“, qui a coulé au large du port d'Aden, dans le sud du Yémen, la semaine dernière.
Le PDG de l'administration des ports d'Aden, Mohammad Amzarba, déclare dans un communiqué publié par l'agence de presse d'État du Yémen SABA, que l'administration portuaire a fait plusieurs tentatives remonter le pétrolier mais « fait face à de grandes difficultés » en raison du mauvais temps et des vents forts.
Selon Amzerba, l'administration portuaire poursuivra ses efforts pour faire flotter le pétrolier malgré les mauvaises conditions météorologiques et les "capacités modestes" des ports.
Lundi, le gouvernement a annoncé une pollution environnementale qui s'est propagée à une réserve naturelle à la suite du naufrage du navire “Dia“ dans la décharge du port d'Aden, sans mentionner les causes du naufrage.
Saba a rapporté jeudi que les autorités avaient été prévenues la semaine dernière que le bateau Dia coulait

Amzarba déclare que les autorités portuaires ont tenté d'utiliser un remorqueur pour remonter le Dia, mais que des "entreprises spécialisées" auraient été nécessaires pour le travail.
Un autre responsable du port d'Aden déclare que le navire est amarré depuis 2014 à Al-Bariqah, à l'ouest du port principal, et est chargé de diesel.
Il n'est pas clair combien de carburant était stocké dans le navire au moment de son naufrage.
Une fuite de carburant s'est maintenant propagée le long de la côte sur une vingtaine de kilomètres (12 miles) selon le deuxième responsable du port, qui n'a pas souhaité être identifié.
Des correspondants de l'AFP ont vu des hydrocarbures se déverser sur les côtes entourant Aden.
Ahmed Fahim, membre du comité de sauvetage environnemental à Aden, déclare que personne ne s'est « occupé de l'entretien du pétrolier, il a donc coulé et provoqué une catastrophe sur la côte ».
Un rapport préliminaire du gouvernement indique que le déversement a atteint une réserve naturelle voisine. Fahim déclare que des poissons morts se sont « échoués sur le rivage ».
Plusieurs autres bateaux sont également abandonnés à Aden, faisant craindre d'autres catastrophes environnementales éventuelles.
L'incident a également ravivé les inquiétudes concernant le sort du navire-citerne FSO Safer, vieux de 45 ans, ancré près du port de Hodeida, dans l'ouest de la mer Rouge, au Yémen depuis 2015, avec 1,1 million de barils de brut à bord.
L'ONU dit qu'elle craint une marée noire catastrophique qui détruirait les écosystèmes marins, empêcherait l'industrie de la pêche et fermerait le port vital du Yémen à Hodeida pendant six mois.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.