A un mois des élections allemandes, le suspense reste entier

Si elle briguait à 67 ans un cinquième mandat, Mme Merkel, dont la popularité reste au zénith, aurait ainsi toutes les chances d'être réélue. (AFP)
Si elle briguait à 67 ans un cinquième mandat, Mme Merkel, dont la popularité reste au zénith, aurait ainsi toutes les chances d'être réélue. (AFP)
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Publié le Jeudi 26 août 2021

A un mois des élections allemandes, le suspense reste entier

  • Souvent loué pour ses talents de rassembleur, le conservateur Armin Laschet se pose en successeur naturel d'Angela Merkel dont il partage la ligne centriste et pro-européenne
  • Aucun des candidats à la succession de l'inoxydable chancelière, au pouvoir depuis 16 ans, ne semble convaincre les 62 millions d'Allemands appelés aux urnes le 26 septembre

BERLIN: Réputée stable et prévisible, l'Allemagne s'avance vers une avenir totalement incertain à un mois d'élections à suspense qui tourneront la page de l'ère Merkel et pourraient sacrer les sociaux-démocrates.


Quelle que soit l'issue du scrutin, la première économie européenne se prépare à plusieurs mois turbulents de négociations compliquées pour former un nouveau gouvernement de coalition, avec une multitude d'options possibles faute pour un seul parti de clairement se démarquer.


Aucun des candidats à la succession de l'inoxydable chancelière, au pouvoir depuis 16 ans, ne semble convaincre les 62 millions d'Allemands appelés aux urnes le 26 septembre.


Si elle briguait à 67 ans un cinquième mandat, Mme Merkel, dont la popularité reste au zénith, aurait ainsi toutes les chances d'être réélue.


Mais voilà, elle a décidé de passer la main, sans pour autant préparer sa succession et en se contentant de soutenir du bout des lèvres son propre camp conservateur.

Armin Laschet, l'héritier mal aimé et maladroit

Souvent loué pour ses talents de rassembleur, le conservateur Armin Laschet se pose en successeur naturel d'Angela Merkel dont il partage la ligne centriste et pro-européenne. Mais il souffre d'une impopularité tenace amplifiée par ses multiples faux-pas.


A un mois du scrutin législatif qui marquera la fin des 16 ans de règne d'Angela Merkel, le courant ne passe décidément toujours pas entre cet homme d'apparence affable de 60 ans, le sourire timide et tout en rondeur, et la population.


Seul 12% des Allemands le choisirait comme chancelier, selon la dernière étude démoscopique Insa, du jamais vu avant un scrutin législatif pour un candidat de l'Union conservatrice, plus grande formation politique du pays.


Pire, ce désaveu se répercute sur l'ensemble de la droite. 


Elle est descendue dans les intentions de vote au même niveau (un peu plus de 20%) que son partenaire au gouvernement, le parti social-démocrate et se trouve même dépassée dans un sondage.


«Armin le Turc»
Armin Laschet, qui dirige la Rhénanie du Nord-Westphalie, région la plus peuplée d'Allemagne, se présente comme un tenant de la politique de Merkel. Il entend maintenir le cap centriste et pro-européen, même si ses relations avec la chancelière se sont refroidies après des divergences sur la gestion de la pandémie.


Il fut l'un des rares à la soutenir après sa décision d'accueillir des centaines de milliers de migrants de Syrie ou d'Afghanistan en 2015.  


Sa politique d'intégration quand il était ministre régional en 2005 lui avait déjà valu le surnom d'"Armin le Turc" au sein de la CDU.


Il naît le 18 février 1961 dans une famille modeste d'Aix-la-Chapelle. Mineur à l'origine, son père a réussi à se reconvertir dans l'enseignement. 


Fervent catholique, il fut enfant de coeur. Après des études de droit, il travaille comme journaliste avant de se lancer dans la politique.


Souvent donné battu, ce père de trois enfants a souvent surpris par sa résistance. 


Après avoir arraché la présidence de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) en janvier, il s'impose en avril comme le candidat de la droite à la chancellerie face à Markus Söder, le très populaire chef du petit parti frère bavarois CSU, au terme d'un bras de fer féroce.


«Excusez-moi jeune femme»
Il profite par la suite de bévues de la candidate écologiste Annalena Baerbock, un temps en tête des sondages, pour reprendre l'avantage. Armin Laschet présente un programme électoral vague mais rassurant, fidèle là aussi au crédo merkelien consistant à s'abstenir de toute expérimentation dans une campagne électorale.


Mais les inondations dans l'ouest de l'Allemagne à la mi-juillet, qui ont fait au moins 190 morts, dont une cinquantaine dans son Land, mettent à l'épreuve ses qualités de gestionnaire de crise.


Et un peu comme lors de la pandémie, celui qui aime à souligner son admiration pour l'empereur Charlemagne s'illustre par un manque de détermination conjuguée à une maladresse saisissante.


Interrogé par une journaliste à propos de mesures plus énergiques en matière de lutte contre le réchauffement du climat, considéré comme en partie responsable des crues, il réplique : "Excusez-moi jeune femme. Ce n'est pas parce que nous connaissons un tel jour qu'on doit changer de politique", récoltant une volée de bois verts sur les réseaux sociaux aussi bien pour son adresse condescendante que pour le contenu de la réponse.


Puis l'image d'un Armin Laschet hilare pendant qu'au premier plan, le chef de l'Etat Frank-Walter Steinmeier rend hommage aux victimes des crues dévastatrices provoque la stupéfaction. En visite par la suite sur les lieux des inondations, il est pris à parti par des sinistrés.


Viennent s'ajouter les soupçons de plagiat sur un livre écrit en 2009, où il reconnaît des erreurs.


A chaque fois il s'excuse, mais sa crédibilité est réduite à la portion congrue. Beaucoup doutent qu'il puisse inverser la tendance, mais lui ne s'avoue pas vaincu.


Lors d'une interview télévisée en juillet, il assure ne pas se préoccuper d'être régulièrement sous-estimé, avec cette mise cen garde au regard de son parcours en politique: "beaucoup se sont en tous les cas trompés".

«Méga-nul»
Le candidat de son parti chrétien-démocrate, la CDU, a toutes les peines à s'imposer.


Armin Laschet et les conservateurs sont même devancés par les sociaux-démocrates dans un sondage Forsa publié mardi, une première depuis 2006.


Avec 22% des intentions de vote, ils sont crédités de leur plus mauvais score depuis 1984. Aux élections de 2017, ils avaient récolté 33% des suffrages.


Impopulaire, M. Laschet l'est aussi en interne chez les conservateurs. Il ne s'est imposé qu'au forceps au printemps pour être candidat, face au dirigeant bavarois Markus Söder, que les Allemands continuent de lui préférer largement.


Dirigeant de la région allemande la plus peuplée, la Rhénanie du nord-Westphalie, M. Laschet, 60 ans, aurait pu pendant l'été peaufiner sa stature en se portant au chevet des victimes des terribles inondations qui ont frappé l'ouest de l'Allemagne et sa région en particulier.


Mais contrairement au social-démocrate Gerhard Schröder, parvenu à arracher un nouveau mandat en 2002 en faisant preuve d'empathie avec les victimes de crues estivales, M. Laschet a perdu des points.


Des images l'ont montré hilare durant un discours empreint de gravité du président allemand, Frank-Walter Steinmeier.


M. Laschet a aussi été pris à partie lors de visites de terrain par des sinistrés qui se plaignaient de la lenteur des aides publiques. L'un d'entre eux l'a traité de "méga-nul" qui paierait "l'addition aux élections".

«Plan simple»
Les conservateurs, au pouvoir depuis 16 ans, sont confrontés, selon M. Söder, à leur scrutin "le plus difficile depuis 1998", quand Helmut Kohl avait été battu par M. Schröder. 


Les Verts allemands, un temps favoris au printemps après la désignation de leur cheffe de file, Annalena Baerbock, ne sont pas plus fringants.


Eux aussi voient leur cote s'effriter et pâtissent de la campagne difficile de leur candidate de 40 ans, cible favorite de "fake news".


La co-présidente des "Grünen" a commis des "erreurs" pour lesquelles elle a présenté des excuses, concernant des primes de son parti non déclarées à des soupçons de plagiat.


Les difficultés de MM. Laschet et Mme Baerbock font mathématiquement le jeu des sociaux-démocrates, auxquels les observateurs prêtaient il y a peu un destin similaire au Parti socialiste français, marginalisé.


Ministre des Finances et vice-chancelier du gouvernement Merkel, leur chef de file, Olaf Scholz, est peu charismatique. Mais cet élu expérimenté de 60 ans fait pour le moment un sans-faute.


M. Scholz a tiré profit de la pandémie en rompant avec la "doxa" budgétaire allemande et débloquant des centaines de milliards d'euros pour soutenir l'économie. Il est en passe de réussir un "plan simple", selon l'hebdomadaire Der Spiegel: être élu en étant celui qui "ressemble le plus à la chancelière".


Si les électeurs votaient directement pour le chancelier, M. Scholz, héraut de la tendance centriste du parti, arriverait largement en tête avec 41%, loin devant M. Laschet (16%) et Mme Baerbock (12%), selon une enquête pour la chaîne publique ARD.


Mais ce sont les membres du Bundestag qui éliront le chef du gouvernement après le scrutin, à l'issue des négociations de coalition qui s'annoncent complexes. Celles qui avaient suivi le scrutin de 2017 avaient déjà duré des mois avant de parvenir à un accord.


Trump a écrit au président israélien pour lui demander de gracier Netanyahu

Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
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  • "Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël
  • "Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu

JERUSALEM: Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence.

M. Herzog a reçu "ce matin" une lettre de Donald Trump, "l'invitant à envisager d'accorder une grâce" à M. Netanyahu, détaille un communiqué du bureau présidentiel, qui précise que "toute personne souhaitant obtenir une grâce présidentielle doit présenter une demande officielle".

M. Netanyahu est poursuivi dans son pays pour corruption et est régulièrement entendu dans le cadre d'au moins trois procédures judiciaires, dans lesquels aucun jugement n'a encore été rendu.

"Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël, "sa contribution considérable au retour des otages, à la refonte de la situation au Moyen-Orient et à Gaza en particulier, et à la garantie de la sécurité de l'Etat d'Israël", précise le communiqué.

Aussitôt plusieurs personnalités politiques israéliennes ont réagi.

"Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu.

Une députée également d'extrême-droite mais dans l'opposition, Yulia Malinovsky, du parti Israel Beitenou ("Israël est notre maison" en hébreu), a de son côté suggéré que le président américain faisait cette demande dans le cadre d'un accord avec M. Netanyahu sur des sujets relatifs au cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Quant au dirigeant de l'opposition, Yaïr Lapid, du parti centriste Yesh Atid ("il y a un futur", en hébreu), il a taclé M. Netanyahu en écrivan sur X: "rappel: la loi israélienne stipule que la première condition pour obtenir une grâce est l'aveu de culpabilité et l'expression de remords pour les actes commis".

Lors d'un discours au Parlement israélien le 13 octobre, M. Trump avait déjà suggéré qu'une grâce lui soit accordée.

"J'ai une idée. Monsieur le président (Isaac Herzog), pourquoi ne pas lui accorder une grâce? Ce passage n'était pas prévu dans le discours (...) Mais j'aime bien ce monsieur", avait dit le président américain dans son allocution, mettant en avant qu'il a été "l'un des plus grands" dirigeants "en temps de guerre".

 


Famine: l'ONU alerte sur «16 zones critiques» où la situation s'aggrave

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.  L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".  Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations. L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante". Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
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  • Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue
  • "Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM

ROME: Des millions de personnes supplémentaires dans le monde pourraient être confrontées à la famine ou au risque de famine, ont averti mercredi les deux organes de l'ONU dédiés à l'alimentation et à l'agriculture, dans un contexte tendu par la limitation des financements.

Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue.

"Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM, tous deux basés à Rome, dans un communiqué commun.

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.

L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".

Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh.

"Nous sommes au bord d'une catastrophe alimentaire totalement évitable qui menace de provoquer une famine généralisée dans de nombreux pays", a mis en garde Cindy McCain, directrice générale du PAM, citée dans le communiqué, ajoutant que "ne pas agir maintenant ne fera qu'aggraver l'instabilité".

Le financement de l'aide humanitaire est "dangereusement insuffisant", alerte également le rapport, précisant que sur les 29 milliards de dollars nécessaires pour venir en aide aux populations vulnérables, seuls 10,5 milliards ont été reçus, précipitant notamment l'aide alimentaire aux réfugiés "au bord de la rupture".

Le PAM indique avoir réduit son assistance aux réfugiés et aux personnes déplacées en raison des coupes budgétaires et suspendu les programmes d'alimentation scolaire dans certains pays.

La FAO prévient de son côté que les efforts pour protéger les moyens de subsistance agricoles sont menacés et alerte sur la nécessité d'un financement urgent pour les semences et les services de santé animale.

"La prévention de la famine n’est pas seulement un devoir moral – c’est un investissement judicieux pour la paix et la stabilité à long terme", a rappelé le directeur général de la FAO, Qu Dongyu.

 


UE: quatre pays bénéficiaires de l'aide à la répartition des migrants

Des migrants, interceptés dans les eaux italiennes, débarquent après l'arrivée d'un navire transportant 49 migrants au port albanais de Shengjin, le 28 janvier 2025.(AFP)
Des migrants, interceptés dans les eaux italiennes, débarquent après l'arrivée d'un navire transportant 49 migrants au port albanais de Shengjin, le 28 janvier 2025.(AFP)
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  • La Commission européenne propose de relocaliser au moins 30.000 demandeurs d’asile depuis l’Italie, l’Espagne, la Grèce et Chypre vers d’autres États membres pour alléger la pression migratoire sur ces pays
  • Les 27 pays de l’UE doivent désormais négocier : chaque État devra soit accueillir des migrants, soit verser 20.000 € par personne — un débat déjà tendu entre pays réticents

BRUXELLES: La Commission européenne a annoncé mardi que l'Italie, l'Espagne, la Grèce et Chypre devraient recevoir de l'aide pour répartir ailleurs au moins 30.000 demandeurs d'asile et ainsi alléger la "pression migratoire" pesant sur ces pays.

Cette annonce va ouvrir des négociations délicates entre les 27 États membres de l'Union européenne (UE), dont nombre d'entre eux se montrent réticents à l'idée d'en accueillir.

L'UE a adopté en 2024 une réforme de sa politique sur la migration et l'asile, qui va bientôt entrer en vigueur.

L'élément clé est un nouveau système de "solidarité" visant à aider les pays méditerranéens considérés par Bruxelles comme étant sous "pression migratoire".

Les autres pays devront soit accueillir une partie des demandeurs d'asile en provenance de ces pays, soit leur verser une aide financière de 20.000 euros par migrant.

Les États membres ont cherché à influencer la décision de la Commission, ce qui a retardé son annonce d'un mois.

"La Grèce et Chypre subissent une forte pression migratoire du fait du niveau disproportionné des arrivées au cours de l'année écoulée", a déclaré mardi la Commission dans un communiqué.

"L'Espagne et l'Italie subissent également une forte pression migratoire du fait d'un nombre disproportionné d'arrivées à la suite d'opérations de sauvetage et de recherche en mer durant la même période", a-t-elle ajouté.

Cette annonce servira de base aux négociations entre États membres sur le nombre supplémentaire de demandeurs d'asile que chacun est disposé à accueillir, ou le montant de l'aide financière qu'il est prêt à apporter.

Certains pays ont déjà assuré qu'ils n'accueilleraient personne dans le cadre de ce dispositif et qu'ils se limiteraient à verser de l'argent.

Au moins 30.000 migrants devront être "relocalisés" chaque année dans le cadre du nouveau système. Le nombre définitif reste à déterminer, et la décision de qui ira où doit être prise d'ici fin décembre.