Deuxième journée d'audience jeudi au procès des attentats du 13-Novembre, avec l'inconnue Abdeslam

Olivia Ronen, l'avocate de Salah Abdeslam, revient dans la salle d'audience le premier jour des attentats djihadistes du 13 novembre 2015, qui se déroulent dans une salle d'audience provisoire aménagée pour la procédure au Palais de Justice, palais de justice historique de Paris, le 8 septembre , 2021. (AFP)
Olivia Ronen, l'avocate de Salah Abdeslam, revient dans la salle d'audience le premier jour des attentats djihadistes du 13 novembre 2015, qui se déroulent dans une salle d'audience provisoire aménagée pour la procédure au Palais de Justice, palais de justice historique de Paris, le 8 septembre , 2021. (AFP)
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Publié le Jeudi 09 septembre 2021

Deuxième journée d'audience jeudi au procès des attentats du 13-Novembre, avec l'inconnue Abdeslam

  • Jeudi, la cour doit poursuivre l'appel des parties civiles, avant l'appel des témoins et la lecture du résumé du dossier vendredi
  • Les témoignages de rescapés et proches des victimes débuteront le 28 septembre, pour cinq semaines

PARIS: Quelle sera l'attitude de Salah Abdeslam ? Le comportement du principal accusé, très vindicatif mercredi, sera suivi avec attention jeudi devant la cour d'assises spéciale de Paris, lors de la deuxième journée du procès des attentats du 13-Novembre.


L'audience de jeudi doit comme celle de la veille être consacrée uniquement à l'appel des parties civiles, mais la cour n'est pas à l'abri d'un nouvel éclat de la part de celui vers lequel tous les regards seront encore tournés. 


A l'ouverture de ce procès "historique" et "hors norme", Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris et Saint-Denis le 13 novembre 2015, a affirmé qu'il avait "délaissé toute profession pour devenir un combattant de l'Etat islamique". 


Le Franco-Marocain de 31 ans, qui s'était montré plutôt mutique depuis son arrestation en Belgique en mars 2016, n'a pas hésité à prendre la parole... même quand il n'y était pas invité.


Le bref malaise d'un de ses coaccusés - au total 20 personnes sont jugées pendant neuf mois - a été l'occasion pour Salah Abdeslam de se lancer dans une vindicte à l'encontre de la justice française.


Debout, le masque enlevé, haussant le ton et l'index pointé vers la cour composée uniquement de magistrats professionnels, il lance que les accusés sont "traités comme des chiens".


"Ici c'est très beau, il y a des écran plats, de la clim mais là-bas (en prison) on est maltraités, on est comme des chiens", a éructé Abdeslam, accusé de complicités de crimes terroristes et qui encourt la perpétuité.


"Ca fait six ans que je suis traité comme un chien. Je ne me suis jamais plaint parce que je sais qu'après on sera ressuscité et que vous devrez rendre des comptes", a-t-il ajouté.

Paroles d'avocats, au premier jour du procès du 13-Novembre

Leurs clients sont "en quête de vérité" ou veulent "s'expliquer": paroles d'avocats des deux côtés du prétoire mercredi, en marge du procès historique des attentats du 13 Novembre 2015, qui s'ouvre à Paris.

«Quête de vérité»

"Il y a vraie quête de vérité", estime Delphine Meillet, avocate d'un couple et de leur amie, présents au Bataclan.

"En discutant les uns, les autres, ils se rendent compte qu’ils ont chacun une version différente, qu’ils n’ont pas vécu la même chose (...) Ce qu’il recherchent à la fin de cette audience, c’est savoir exactement comment se sont passées les choses, de manière factuelle, pour les confronter à leur propre ressenti."

"Ils n’ont pas envie, en tout cas, d’être considérés comme des victimes, que toute leur vie on leur rappelle qu’ils sont victimes d'une situation aussi dramatique que celle-ci."

«Être entendus»

Me Laurent Ivaldi représente les proches d'une jeune femme décédée dans la salle de spectacles. Sa sœur veut témoigner "de sa douleur, de son quotidien".

Dans cette famille, il y a "le désir de justice, l'incompréhension de perdre son enfant qui assistait à un concert". "Ce qu'ils veulent, c'est être entendus et surtout qu'on sache qui était cette jeune femme, qui aimait la vie, la photo, la musique, les terrasses de Paris".

Des «actes monstrueux» et «des hommes»

"Les actes criminels qui sont reprochés aux accusés sont monstrueux, mais les hommes qui sont jugés sont des hommes", déclare Olivier Morice, avocat de 40 parties civiles. "Il leur appartient d'expliquer la nature de ces actes monstrueux. S'ils refusent de s'expliquer, ils resteront enfermés dans leur lâcheté".

"Les familles auront bien évidemment la parole qui leur sera donnée. Nous sommes aussi là pour porter cette parole, parce que certaines personnes qui ont été blessées ou qui ont perdu un proche ne souhaitent pas nécessairement s'exprimer. Pourquoi ? Parce que la souffrance est indicible, elle est inexprimable, mais ce qu'elles attendent, c'est une justice particulièrement ferme."

«Psychologiquement extrêmement dur»

"Je ne suis pas sûr qu'ils attendent grand-chose de (Salah) Abdeslam et des autres accusés. Il ne faut pas venir avec trop d'attentes à ce genre d'audiences", prévient Me Abed Bendjador, conseil d'un Argentin et d'un Espagnol d'une quarantaine d'années, présents au Bataclan.


Ses clients seront absents "les premiers jours parce qu'il y a cette forme d'appréhension - toute l'organisation, la sécurité, le regard posé sur eux - et psychologiquement, c'est extrêmement dur". 


"Ils souhaitent laisser passer quelques semaines d'audience avant d'envisager de se présenter, voire de prendre la parole". 

«Pas un procès d'exception»

Me Adrien Sorrentino est l'avocat de l'accusé Abdellah Chouaa, Belgo-Marocain de 40 ans, qui comparaît libre sous contrôle judiciaire, soupçonné d'avoir apporté un soutien logistique aux auteurs. 


Cet accusé est "impatient" d'être entendu pour "pouvoir donner sa vérité, être compris, entendu, acquitté", dit l'avocat.


"C’est un procès dont l’organisation est exceptionnelle, mais ce n’est pas un procès d'exception."

«Que chacun ait sa place»

"L'architecture de ce procès permet que toute la première partie soit consacrée à l'écoute des victimes, c'est fondamental", souligne Me Xavier Nogueras, avocat de Mohammed Amri, chauffeur de Salah Abdeslam le soir des attentats. "C'est peut-être long mais je pense que c'est bien organisé pour que tout monde puisse avoir sa place dans ce débat".


Son client "veut parler, il veut s'expliquer et contester cette participation à cette association de malfaiteurs terroriste".


"La défense de tous, c'est un concept absolument non-négociable", soutient-il. Sinon, "vous déséquilibrez le procès. Et même la réponse qui sera rendue pour les victimes ne sera pas satisfaisante".

«Crainte que l'excès remplace la raison»

Marie Violleau assure la défense de Mohamed Abrini, "l'homme au chapeau" de l'aéroport de Bruxelles, et "aborde ce procès dans le sérieux, le calme et la sérénité".

"Il est acquis que tout individu, quoi qu’il lui soit reproché, doit être défendu et que l’institution judiciaire française a les moyens de répondre sereinement et justement à tout comportement humain."

"Ma seule crainte est que l’excès remplace la raison. Nous serons particulièrement attentifs à cela".

«Tribunal démocratique»
Imperturbable, le président de la cour Jean-Louis Périès ne s'est pas laissé impressionner par les provocations de l'accusé qui n'a reçu aucun écho parmi les dix autres hommes présents dans le box à ses côtés. 


"Ici on n'est pas dans un tribunal ecclésiastique, on est dans un tribunal démocratique", met au point le magistrat.


En tout début d'audience mercredi, alors que la cour lui demandait de décliner son identité, Abdeslam avait déclaré qu'"il n'y a pas de divinité à part Allah et que Mohammed est son messager". 


Jeudi, la cour doit poursuivre l'appel des parties civiles, avant l'appel des témoins et la lecture du résumé du dossier vendredi. Les premiers témoins ne sont pas attendus à la barre avant lundi.


Pendant neuf mois - la plus grande audience criminelle jamais organisée en France -, la cour va se replonger dans ce titanesque dossier. Il est inédit par son ampleur - 542 tomes -, par son nombre de parties civiles - au moins 1 800 -, et par sa charge émotionnelle.


Les témoignages de rescapés et proches des victimes débuteront le 28 septembre, pour cinq semaines.

Dignité de la justice 
Avant d'ouvrir les débats mercredi, de façon inhabituelle, le président de la cour a solennellement tenu à rappeler les règles d'un procès pénal, et notamment "le respect des droits de chacun, à commencer par les droits de la défense", invitant l'ensemble des parties à "garder à l'esprit cette finalité (...) de façon à maintenir la justice dans sa dignité".


Le vendredi 13 novembre 2015, la nuit de terreur avait débuté à 21H16: trois kamikazes se font exploser aux portes du Stade de France, pendant une rencontre amicale de football entre la France et l'Allemagne. 


Au cœur de Paris, deux commandos de trois hommes mitraillent à l'arme de guerre des terrasses de cafés et de restaurants et tirent sur la foule d'un concert au Bataclan, où l'assaut sera donné peu après minuit.


Six ans après cette nuit de cauchemar, onze accusés sont dans le box et trois comparaissent libres sous contrôle judiciaire.


Six autres accusés sont jugés en leur absence dont le donneur d'ordres et vétéran du djihad Oussama Atar, et les "voix" françaises de la revendication de l'EI, les frères Fabien et Jean-Michel Clain, tous trois présumés morts en Syrie.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.