Les banquiers centraux se préparent à ranger leurs lances à incendie

Une photo prise le 15 janvier 2020 montre la façade de l'immeuble de la Banque de France à Paris. STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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Publié le Vendredi 17 septembre 2021

Les banquiers centraux se préparent à ranger leurs lances à incendie

  • Les braises de la crise fument encore sur l'économie mondiale mais l'heure est au remballage, à petits pas, des énormes soutiens accordés par les banques centrales depuis le début de la pandémie
  • Et les banquiers centraux rivalisent d'expressions pour suggérer que le resserrement sera lent

PARIS : Les braises de la crise fument encore sur l'économie mondiale mais l'heure est au remballage, à petits pas, des énormes soutiens accordés par les banques centrales depuis le début de la pandémie.

"Le retrait des mesures de soutien monétaire et budgétaire est inévitable. La seule question à se poser est celle du calendrier", commente Eva Sun-Wai, co-gérante pour la société d'investissement M&G.

La Fed américaine a évoqué la possibilité de lancer le mouvement d'ici la fin d'année, mais entretient jusqu'ici le suspense sur le calendrier. La BCE a renvoyé à décembre la discussion sur le sien.

Et les banquiers centraux rivalisent d'expressions pour suggérer que le resserrement sera lent. Dernière en date, la patronne de la BCE, Christine Lagarde, a pris des accents thatchériens selon les observateurs pour affirmer début septembre: "the lady is not tapering", soit "la dame ne resserre pas".

Le jargon du banquier central en période de crise

Entre acronymes indigestes et anglicismes, le nébuleux jargon du banquier central en période de crise est parfois difficile à déchiffrer. Cinq définitions pour tenter de s'y retrouver.

«Tapering», ou resserrement de la politique monétaire

C'est le mot actuellement à l'esprit de la plupart des banquiers centraux, bien qu'ils s'emploient à éviter de le prononcer. 

Ce tapering survient lorsque les banques centrales diminuent leurs mesures de soutien à l'économie ou relèvent leurs taux d'intérêt, lorsque les conditions le permettent après une phase de crise: par exemple dans le sillage d'une reprise vigoureuse ou d'un rebond de l'inflation. 

En 2013, l'expression "taper tantrum", ou "crise de colère du resserrement", avait été employée pour décrire un vent de panique sur le marché obligataire après l'annonce chaotique par le président de la Fed américaine de l'époque d'une baisse de ses achats de dettes. 

QE (et QT)

Le "Quantitative Easing" (QE) ou "assouplissement quantitatif" consiste pour une banque centrale à racheter principalement de la dette d'Etats ou d'entreprises aux investisseurs. 

Le but est d'éviter une flambée des taux d'intérêt si ces emprunts ne trouvaient plus preneurs.

Plus récemment, on commence à voir apparaître l'acronyme QT, pour Quantitative Tightening ou "resserrement quantitatif": il désigne à l'inverse l'arrêt progressif des rachats de dette.

PEPP et APP

Le Pandemic Emergency Purchase Programme (PEPP) est le programme d'achat de dettes d'Etats et d'entreprises déployé en urgence en mars 2020 par la BCE pour éviter une contagion de la pandémie de Covid-19 aux taux d'emprunt.

L'enveloppe est de 1.850 milliards d'euros.

Le programme s'achève en théorie en mars prochain, mais la BCE devrait se prononcer sur son avenir en décembre. 

Le PEPP s'est ajouté à l'Asset Purchase Program (APP) en vigueur depuis 2015.

D'une taille de 20 milliards d'euros par mois, lui n'a pas de limite dans le temps. Il est toutefois supposé se terminer "peu avant" que la BCE ne procède à une hausse de son taux directeur, actuellement à zéro.

L'une des grandes différences entre les deux programmes réside dans le fait que la dette de la Grèce a été ajoutée au PEPP, alors qu'elle ne figurait pas dans l'APP.

Politique accommodante

Cette politique des banquiers centraux consiste à accommoder l'économie, en proposant des conditions favorables aux entreprises, aux ménages, ainsi qu'aux banques notamment.

Cela peut prendre la forme de taux d'intérêt bas favorisant la consommation et le crédit à peu de frais.

Cela peut passer aussi par l'octroi de prêts à des conditions favorables aux banques, pour les encourager à prêter à leur tour aux ménages et aux entreprises: c'est ce que la BCE réalise avec des opérations de prêts à long terme appelées TLTRO.

Taux négatifs

Quand les taux d'emprunt de certains Etats passent sous 0%, cela signifient qu'ils sont désormais payés par les investisseurs auxquels ils empruntent de l'argent, au lieu de devoir leur verser des intérêts.

Considérés comme impossibles il y a quelques années, les taux négatifs sont devenus plus courants avec la crise du Covid-19.

La France et le Danemark se financent sous 0% sur les échéances inférieures à sept ans, et l'Allemagne sous les échéances à dix ans.

Par ailleurs, la BCE propose un taux de -0,5% sur les dépôts qu'effectuent les banques à son guichet. Concrètement, cela signifie que ces banques doivent payer pour stocker leurs liquidités, ce qui les encourage plutôt à prêter aux entreprises et aux particuliers.

Pourquoi cette allure très progressive?

La période est sensible: la sortie du tunnel de la crise sanitaire est lente et les indicateurs économiques encore erratiques, notamment aux Etats-Unis et en Chine, moteur de l'économie mondiale.

Soumis à une inflation en hausse, plusieurs pays émergents, comme le Brésil, la Russie, le Mexique, la République Tchèque ou la Corée du Sud, ont déjà relevé leurs taux d'intérêt. Des hausses qui renchérissent le coût du crédit, évitant ainsi une surchauffe de l'économie, mais peuvent aussi brimer une fragile reprise.

Les plus grosses banques centrales, comme la Fed, la BCE et la Banque d'Angleterre, jugent, elles, que la hausse de l'inflation est temporaire, ce qui n'incite pas à l'action énergique. Quant au Japon, l'inflation y est encore loin des objectifs.

"Nous sommes encore loin d'un resserrement généralisé", résume Andrew Kenningham, économiste en chef pour l'Europe de la société de conseil Capital Economics.

Un bon bilan?

"On a beaucoup appris des crises précédentes et la gestion de celle du Covid-19 a été d'un point de vue économique presque parfaite", estime Vincent Juvyns, chez la société d'investissement JP Morgan AM. "Le rebond est franc et massif et on n'a pas connu de chômage de masse et de vague de faillites."

Popularisée en 2012 par l'ancien président de la BCE Mario Draghi lors de la crise de la zone euro, l'expression "whatever it takes", ou "quoi qu'il en coûte", a franchi un cap nouveau lors de la pandémie.

Les banques centrales européenne, américaine, japonaise et britannique ont acheté des centaines de milliards de dollars de dettes d'Etats ou d'entreprises.

Elles ont ainsi évité une flambée des taux d'emprunt, permettant aux Etats, entreprises et ménages d'obtenir de l'argent aisément.

Autres outils utilisés: la baisse drastique des taux d'intérêt, des prêts à long terme accordés à taux préférentiel aux banques, l'accès facilité au dollar par la Fed...

Les coudées franches face aux pressions des marchés, les gouvernements ont alors pu dépenser sans compter, avec des plans de relance qui ont totalisé 16.000 milliards de dollars, selon le FMI, à l'échelle mondiale.

"A la fois la baisse des coûts de financement et les aides d'Etat ont été très efficace pour que les entreprises abordent le virage monétaire dans de bonnes conditions", remarque Vincent Juvyns. 

Pour le moment, du moins en Europe, le taux de défaillances devrait reculer dans un horizon proche, anticipe l'agence de notation S&P Global, surtout "si le retrait des politiques accommodantes se fait de manière ordonnée".

Quels effets pervers?

L'une des principales critiques faites à ces politiques monétaires dites "non-conventionnelles" est le creusement des inégalités par le biais du gonflement du prix des actifs financiers sous l'effet d'une recherche de rendement, et le renchérissement du marché immobilier.

Régulièrement montrée du doigt, la BCE se défend au travers d'études de chercheurs affiliés en affirmant que sa politique a eu pour mérite de faire reculer le taux de chômage, ce qui a bénéficié aux ménages modestes et leur a également permis d'accéder à la propriété grâce aux taux bas.

Dans une étude de septembre, l'OCDE s'inquiète toutefois d'"effets secondaires négatifs d'un prolongement des mesures d'assouplissement, comme une dynamique des prix des actifs financiers et immobiliers qui pourrait se révéler intenable sur la durée".

"Ces interventions des banques centrales n'ont de sens que si elles évitent une récession", affirme Nicolas Véron, économiste au Peterson Institute et à l'institut Bruegel. "Si elles ne sont plus nécessaires pour éviter une récession, elles ont beaucoup plus d'effets pervers que d'effets positifs."


Les Bourses mondiales patientent avant la Fed

Les Bourses mondiales patientent lundi avant la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed), temps fort de la semaine, où les investisseurs tenteront de déceler des indices sur l'orientation de la politique monétaire de l'institution monétaire pour l'année prochaine. (AFP)
Les Bourses mondiales patientent lundi avant la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed), temps fort de la semaine, où les investisseurs tenteront de déceler des indices sur l'orientation de la politique monétaire de l'institution monétaire pour l'année prochaine. (AFP)
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  • "Toutes les attentions cette semaine seront tournées vers la réunion (de politique monétaire) de mercredi" de la Réserve fédérale américaine, commente Jim Reid, économiste de la Deutsche Bank
  • Les marchés "s'attendent à ce que la Fed procède à une dernière et troisième baisse de taux de 0,25% pour 2025, portant à 6 le nombre de baisses et à 1,75% l'assouplissement cumulé depuis septembre 2024", résume M. Reid

PARIS: Les Bourses mondiales patientent lundi avant la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed), temps fort de la semaine, où les investisseurs tenteront de déceler des indices sur l'orientation de la politique monétaire de l'institution monétaire pour l'année prochaine.

En Europe, dans les premiers échanges, la Bourse de Paris perdait 0,30% quand Francfort (+0,02%), Londres (+0,06%) et Milan (-0,01%) restaient à l'équilibre.

En Asie, à la Bourse de Tokyo, l'indice vedette Nikkei a oscillé autour de l'équilibre, terminant en hausse de 0,18%. A Séoul, l'indice Kospi a gagné 1,34%. A Hong Kong, l'indice Hang Seng lâchait 1,23% dans les derniers échanges.

"Toutes les attentions cette semaine seront tournées vers la réunion (de politique monétaire) de mercredi" de la Réserve fédérale américaine, commente Jim Reid, économiste de la Deutsche Bank.

Les marchés "s'attendent à ce que la Fed procède à une dernière et troisième baisse de taux de 0,25% pour 2025, portant à 6 le nombre de baisses et à 1,75% l'assouplissement cumulé depuis septembre 2024", résume M. Reid.

"La faiblesse récente des données sur l'emploi et un indice PCE stable (...) soutiennent cette perspective", note Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

A 2,8% sur un an contre 2,7% en août, l'inflation s'éloigne encore de la cible de la banque centrale américaine, qui est de 2%. L'inflation sous-jacente (hors prix de l'énergie et de l'alimentation) a, elle, légèrement ralenti à 2,8% en glissement annuel, contre 2,9% le mois précédent.

La répartition des votes au sein du FOMC, le Comité de politique monétaire de la Fed, devrait également être scrutée.

"Le FOMC est divisé", souligne Mme Ozkardeskaya. "Certains membres craignent qu'une inflation alimentée par les droits de douane ne contrebalance les forces désinflationnistes et plaident pour la prudence — face à ceux qui veulent des baisses plus rapides, en ligne avec les pressions politiques et la préférence du public."

L'hypothèse la plus probable pour l'analyste reste que "les taux continueront de baisser à mesure que le comité se tourne vers des membres plus alignés sur les positions de la nouvelle administration, à commencer par un nouveau président de la Réserve fédérale".

Parmi les personnalités vues comme de potentiels successeurs de Jerome Powell, l'actuel principal conseiller à l'économie du président américain, Kevin Hasset, est régulièrement cité.

Et "au-delà de cette décision de premier plan, le ton de la conférence de presse du président Powell et le communiqué qui l'accompagne seront essentiels", note Jim Reid.

La Chine menacée de droits de douane

L'excédent commercial colossal de la Chine a dépassé pour la première fois les 1.000 milliards de dollars en 2025, les exportations à travers le reste du monde compensant la forte baisse des livraisons vers les États-Unis, indiquent des chiffres officiels publiés lundi.

Le président français Emmanuel Macron, tout juste de retour de Chine où il a plaidé la cause européenne en fin de semaine passée, a menacé Pékin dimanche de droits de douane "dans les tout prochains mois" si la Chine ne prend pas des mesures pour réduire le déficit commercial qui ne cesse de se creuser avec l'Union européenne.

Lundi, les valeurs européennes exposées à la Chine comme le luxe français, perdaient du terrain. A Paris, L'Oréal cédait 1,64%, Hermes 1,57%, Christian Dior 1,36%, LVMH 1,00% et Kering 0,59% vers 08H30 GMT.

La défense japonaise soutenue

"Les tensions entre la Chine et le Japon montent, soutenant les actions japonaises de la défense", commente Ipek Ozkardeskaya.

Tokyo a convoqué l'ambassadeur de Chine au Japon pour lui exprimer sa "vive protestation" après que des avions militaires chinois ont verrouillé leurs radars sur des chasseurs japonais, au moment où les tensions sont fortes entre les deux pays au sujet de Taïwan.

La Première ministre Sanae Takaichi a suggéré le mois dernier que le Japon pourrait intervenir militairement en cas d'attaque chinoise contre Taïwan, île dont Pékin revendique la souveraineté. La Chine n'exclut pas de recourir à la force pour la reprendre.

A Tokyo, Mitsubishi Heavy Industries a terminé en hausse de 3,06%, Kawasaki Heavy Industries de 2,48% et Japan Steel Works de 4,68%.


L'Arabie saoudite approuve le budget 2026 avec 306 milliards de dollars de recettes prévues

 Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a approuvé le budget 2026 du royaume lors d'une réunion du cabinet à Dammam mardi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a approuvé le budget 2026 du royaume lors d'une réunion du cabinet à Dammam mardi. (SPA)
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  • Le budget 2026, approuvé mardi par le prince héritier Mohammed ben Salmane lors d'une réunion du cabinet à Dammam, fixe les dépenses totales à 1,31 trillion de SR
  • Le déficit budgétaire devrait atteindre environ 165 milliards de SR en 2026, soit 3,3 % du PIB, grâce à des politiques de dépenses anticycliques ciblées

RIYADH : L'Arabie saoudite devrait générer des recettes de 1,15 trillion de francs suisses (306 milliards de dollars) en 2026, soit une augmentation de 5,1 pour cent par rapport à l'estimation de 2025, soulignant les gains du programme de diversification économique en cours du Royaume.

Le budget 2026, approuvé mardi par le prince héritier Mohammed ben Salmane lors d'une réunion du cabinet à Dammam, fixe les dépenses totales à 1,31 trillion de SR, soit un peu moins que les 1,34 trillion de SR prévus pour 2025, selon la déclaration budgétaire publiée par le ministère des Finances.


Les accords conclus entre l'Arabie saoudite et les États-Unis à Washington

Le président américain Donald Trump et le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman aux côtés du PDG de Tesla, Elon Musk, du PDG de Nvidia, Jensen Huang, et d'autres personnes lors du Forum d'investissement américano-saoudien à Washington, DC. le 19 novembre 2025. (SPA)
Le président américain Donald Trump et le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman aux côtés du PDG de Tesla, Elon Musk, du PDG de Nvidia, Jensen Huang, et d'autres personnes lors du Forum d'investissement américano-saoudien à Washington, DC. le 19 novembre 2025. (SPA)
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  • La valeur déclarée des accords annoncés au cours de la visite s'élève à environ 557 milliards de dollars
  • Cette visite a été marquée par une rencontre entre le prince héritier et le président Donald Trump, ainsi que par leur participation conjointe au Forum d'investissement saoudo-américain, auquel assistent d'éminents investisseurs et de grandes entreprises

L'Arabie saoudite et les États-Unis, ainsi que plusieurs entreprises et institutions des deux pays, ont signé une série d'accords et de protocoles d'accord lors de la visite du prince héritier Mohammed bin Salman à Washington les 18 et 19 novembre 2025. Cette visite a été marquée par une rencontre entre le prince héritier et le président Donald Trump, ainsi que par leur participation conjointe au Forum d'investissement saoudo-américain, auquel assistent d'éminents investisseurs et de grandes entreprises.

Vous trouverez ci-dessous une liste complète de tous les accords conclus.

Accords gouvernementaux
1. L'accord de défense stratégique entre l'Arabie saoudite et les États-Unis (SDA) ouvre la voie à une coopération militaire plus large, englobant les transferts de technologie, les programmes de formation conjoints et la fourniture d'armements.

a. Un accord de défense historique qui réaffirme un partenariat militaire de plus de huit décennies et renforce la dissuasion régionale.

b. Des dispositions visant à faciliter les opérations des entreprises de défense américaines en Arabie saoudite.

c. Mise en place de mécanismes de partage de la charge financière de la sécurité entre les deux pays.

d. Annonce officielle de la désignation de l'Arabie saoudite comme "allié majeur non membre de l'OTAN".

e. Le président Trump a officiellement conféré à l'Arabie saoudite le statut d'"allié majeur non membre de l'OTAN".


2) Accord nucléaire. Une déclaration conjointe a été publiée pour finaliser les négociations sur la coopération dans le domaine de l'énergie nucléaire civile.

a. Établit un partenariat à long terme dans le domaine du développement nucléaire civil.

b. Positionne les entreprises américaines comme les partenaires privilégiés dans la construction du programme d'énergie nucléaire de l'Arabie Saoudite.

c. Lier la coopération aux normes de non-prolifération et à la surveillance réglementaire internationale.

3) Minéraux rares et critiques. Un cadre gouvernemental commun pour coordonner les politiques relatives aux minéraux stratégiques.

a. Cherche à diversifier les chaînes d'approvisionnement mondiales et à réduire la dépendance à l'égard de la Chine.

b. Couvre l'exploration, le raffinage et le développement des chaînes de valeur.

4) Intelligence artificielle. Protocole d'accord stratégique sur l'intelligence artificielle.

a. Accorde à l'Arabie saoudite l'accès aux technologies avancées d'intelligence artificielle, avec la mise en place de garde-fous pour protéger les systèmes propriétaires.

b. Vise à faire de l'Arabie saoudite un leader mondial dans le domaine de l'intelligence artificielle.

c. Englobe la collaboration en matière de recherche, d'infrastructure informatique et de renforcement des capacités humaines.

5) Accélérer les investissements. Un cadre stratégique conçu pour accélérer les flux d'investissement entre l'Arabie saoudite et les États-Unis.

a. Rationaliser les autorisations d'investissement et accélérer le lancement de coentreprises dans des secteurs tels que l'énergie, les infrastructures, la technologie et la défense.

b. Inclut l'alignement réglementaire sur les normes des véhicules.

c. Reconnaissance par l'Arabie saoudite que les véhicules et les pièces détachées conformes aux normes américaines satisfont aux exigences nationales en matière de sécurité.

6) Accords de coopération financière et bancaire entre le département américain du Trésor et le ministère saoudien des finances afin d'approfondir la coopération dans les domaines suivants :

a. Marchés des capitaux

b. Technologies financières (FinTech)

c. Normes réglementaires

d. Institutions financières internationales


Défense et marchés d'armes
 

1. Marché des avions de combat F-35. Les États-Unis autorisent la vente d'avions de combat F-35 à l'Arabie saoudite dans le cadre d'un programme de défense plus large.

a. Un accord portant sur l'achat de près de 300 chars américains ultramodernes destinés à renforcer la puissance opérationnelle des forces terrestres saoudiennes.

b. Une coopération renforcée en matière de planification opérationnelle et de coordination de la défense.

c. Dispositions visant à faciliter le déploiement de systèmes de défense tels que Patriot et THAAD en Arabie saoudite.

d. Des niveaux plus élevés de coopération en matière de renseignement et d'échange d'informations.

Les engagements d'investissement saoudiens aux États-Unis approchent le milliard de dollars, couvrant des projets d'infrastructure, d'énergie, d'industrie et de technologie.

Énergie et nucléaire
1. Énergie nucléaire civile. Un accord de coopération nucléaire civile.

a. Affirme que les activités d'enrichissement et de retraitement ne seront pas autorisées en Arabie Saoudite.

b. Ouvre la voie à la construction de réacteurs nucléaires utilisant la technologie américaine.

c. Intègre des modalités de financement à long terme.

2.  Énergie (pétrole, gaz et services) Un ensemble de protocoles d'accord entre Saudi Aramco et des entreprises américaines, d'une valeur de plus de 30 milliards de dollars, comprenant :

a. Investissements dans le projet de gaz naturel liquéfié à Lake Charles en partenariat avec MidOcean Energy.

b. Un accord avec Commonwealth LNG.

c. Des collaborations dans le domaine des services et technologies pétroliers avec Baker Hughes et Halliburton.

d. Partenariats financiers avec Blackstone et J.P.Morgan.

Minéraux rares et critiques

Un cadre gouvernemental sur les minéraux critiques couvrant l'uranium, les aimants permanents et les chaînes d'approvisionnement. Une coentreprise américano-saoudienne avec MP Materials pour établir une raffinerie de terres rares dans le pays.

Structure de propriété :

Maaden : au moins 51%.

MP Materials et le ministère américain de la défense : 49%

Objectif : réduire la dépendance mondiale à l'égard de la Chine pour le raffinage des terres rares : Réduire la dépendance mondiale à l'égard de la Chine pour le raffinage des terres rares.


1. Accords gouvernementaux

a. Le partenariat stratégique saoudo-américain en matière d'IA

I. Fourniture de GPU avancés dans le pays.

II. Développement de centres de données et d'installations de supercalculateurs.

III. Transfert de connaissances et collaboration en matière de recherche et de développement.

2. Partenariats avec le secteur privé dans le domaine de la technologie et de l'intelligence artificielle

a. Projet de centre de données impliquant AMD, Cisco et la société saoudienne HUMAIN.

b. Lancement d'un centre de données d'une capacité de 100 mégawatts en Arabie saoudite, avec des plans pour passer à 1 gigawatt.

c. Le projet Halo : un supercentre de calcul de 2 gigawatts en partenariat avec HUMAIN et Luma AI.

d. Partenariat avec xAI d'Elon Musk

e. Un projet informatique de 500 mégawatts en collaboration avec Nvidia.

f. Centre d'ingénierie de l'IA : Un partenariat entre Qualcomm et HUMAIN avec le soutien d'Adobe.


Investissements et finances publics
1. Les engagements d'investissement saoudiens aux États-Unis approchent 1 milliard de dollars, couvrant des projets d'infrastructure, d'énergie, d'industrie et de technologie.

2. Des accords d'une valeur de 270 milliards de dollars ont été signés lors du Forum d'investissement américano-saoudien.

3. Les estimations des médias suggèrent que la valeur totale des accords annoncés au cours de la visite s'élève à environ 557 milliards de dollars.

4. Confirmation que les États-Unis restent le premier investisseur étranger en Arabie saoudite, représentant environ 25 % du total des investissements directs étrangers.

Partenariats avec le secteur privé
1. Compagnies énergétiques et pétrolières américaines

a. Baker Hughes

b. Halliburton.

2. Entreprises d'investissement et financières
a. Blackstone Inc.
b. J.P.Morgan.

3. Entreprises de divertissement et d'infrastructures créativesAssurer la participation des petites et moyennes entreprises américaines à la recherche de partenariats dans :

a. Le divertissement.
b. Le sport.
c. Les grands événements.
d. Infrastructures créatives, telles que Convergenz.

Cet article a été publié pour la première fois sur Al-Majalla.