Dernier débat crucial pour les prétendants à la succession de Merkel

Le ministre des Finances et vice-chancelier social-démocrate Olaf Scholz, lors d'un rassemblement à Munich, dans le sud de l'Allemagne, le 18 septembre 2021 (Photo, AFP)
Le ministre des Finances et vice-chancelier social-démocrate Olaf Scholz, lors d'un rassemblement à Munich, dans le sud de l'Allemagne, le 18 septembre 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 19 septembre 2021

Dernier débat crucial pour les prétendants à la succession de Merkel

Le ministre des Finances et vice-chancelier social-démocrate Olaf Scholz, lors d'un rassemblement à Munich, dans le sud de l'Allemagne, le 18 septembre 2021 (Photo, AFP)
  • Candidat actuellement le mieux placé, le ministre des Finances et vice-chancelier social-démocrate Olaf Scholz s'était imposé selon les sondages lors des deux précédentes joutes
  • 40% des électeurs allemands ne savent en effet toujours pas pour qui ils vont voter, selon une étude représentative de l'institut Allensbach

BERLIN:  A une semaine des législatives, les dirigeants des trois plus grands partis allemands s'affrontent dimanche lors d'un dernier grand débat télévisé, alors que la course à la succession d'Angela Merkel reste plus que jamais ouverte.  

Candidat actuellement le mieux placé, le ministre des Finances et vice-chancelier social-démocrate Olaf Scholz s'était imposé selon les sondages lors des deux précédentes joutes, se posant en gestionnaire expérimenté et calme, qualités rassurantes aux yeux des Allemands.  

Le conservateur Armin Laschet, qui se considère comme l'héritier naturel d'Angela Merkel, s'est montré plus offensif dans la dernière ligne droite de sa campagne électorale marquée au début par une certaine nonchalance, puis plusieurs faux pas embarrassants.  

Mais le Rhénan, peu populaire, n'est pas parvenu jusqu'ici à reprendre l'avantage: sa formation, l'Union chrétienne-démocrate (CDU) alliée au CSU bavarois, a un peu remonté dans les enquêtes à entre 20 et 22%, contre 25 à 26% pour le SPD.  

« Nous sentons que quelque chose bouge (...) Je suis convaincu que nous arriverons les premiers », a-t-il assuré dans un entretien à l'édition dominicale du journal conservateur Die Welt.  

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Présentation d'Olaf Scholz (SPD), Armin Laschet (CDU) et Annalena Baerbock (Verts), les candidats au poste de chancelier des trois partis en tête des sondages avant les élections législatives du 26 septembre (Graphique, AFP)

Indécis  

Les Verts et leur cheffe de file Annalena Baerbock, qui avait suscité l'engouement au printemps avant de commettre plusieurs bévues largement attribuées à son inexpérience, pointent actuellement entre 15 et 17% des voix, un écart qui semble mettre la juriste de 40 ans hors course pour le poste suprême.  

Les surprises ne sont toutefois exclues. 40% des électeurs allemands ne savent en effet toujours pas pour qui ils vont voter, selon une étude représentative de l'institut Allensbach. S'ajoutent aussi les marges d'erreur des sondages et la part importante cette année -pour cause de pandémie- du vote par correspondance.  

« L'élection doit décider du dernier gouvernement qui aura une influence sur la crise climatique », et sans les Verts, cela ne sera pas possible, a déclaré Mme Baerbock lors d'un congrès de son parti dimanche.  

Les écologistes devraient à tout le moins jouer un rôle clé dans la formation d'un gouvernement de coalition à l'issue du scrutin, probablement à trois partis.  

Le « truel », diffusé à 20h15 (18H15 GMT) sur les chaînes privées ProSieben, Kabeleins et Sat1, offrira à Armin Laschet, 60 ans, une ultime chance de mettre en difficulté Olaf Scholz, 63 ans.  

Et peut-être d'empêcher l'humiliante éjection dans l'opposition de son parti conservateur annoncée par les sondages.  

Profiter de Merkel  

Réputé d'ordinaire pour sa modération, le dirigeant de la région allemande la plus peuplée - la Rhénanie du Nord-Westphalie - ne cesse d'agiter le spectre d'un coup de barre à gauche dans le pays en cas d'alliance entre le SPD, les Verts et la gauche radicale die Linke, qui semble à portée de main.  

Olaf Scholz et Annalena Baerbock ont toutefois exclu toute alliance avec ce parti, actuellement à 6% dans les sondages, tant qu'il continuera notamment à exiger un démantèlement de l'Otan.  

Le conservateur a aussi attaqué de front Olaf Scholz, prenant comme motif une embarrassante enquête judiciaire mettant en cause une unité anti-blanchiment sous la tutelle de son ministère.  

Ce dernier va devoir s'expliquer à ce sujet lundi devant la Commission des Finances du Bundestag, via vidéo-conférence.  

Angela Merkel, qui quittera la scène politique après 16 ans au pouvoir et reste très populaire, s'est largement tenue à l'écart de la campagne au début avant de venir à la rescousse de M. Laschet. Elle multiplie les meetings à ses côtés.  

« Cela devrait lui profiter », estime le politologue Karl-Rudolf Korte de l'université de Duisbourg, « comme tous ceux qui ces dernières années ont choisi la proximité avec Merkel », estime-t-il.  

Mais quelle que soit l'issue du scrutin, son camp conservateur se prépare à un résultat historiquement bas, de nature à ternir le bilan d'Angela Merkel.   

Et déjà les règlements de compte en interne ont commencé: Wolfgang Schäuble, président du Bundestag et éminence grise des conservateurs, l'a rendue en partie responsable de la faiblesse de la CDU, dans une interview dimanche au Tagesspiegel, pour avoir à ses yeux mal préparé sa succession. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.