Saveurs du passé : Un Saoudien transforme un ancien poste de police en un restaurant patrimonial

Le Restaurant patrimonial du château d'Abha est devenu un lieu emblématique qui propose des saveurs traditionnelles du sud aux touristes qui visitent cette ville historique située dans le sud-ouest de l'Arabie saoudite. (Photo AN par Huda Bashatah) x7
Le Restaurant patrimonial du château d'Abha est devenu un lieu emblématique qui propose des saveurs traditionnelles du sud aux touristes qui visitent cette ville historique située dans le sud-ouest de l'Arabie saoudite. (Photo AN par Huda Bashatah) x7
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Publié le Dimanche 26 septembre 2021

Saveurs du passé : Un Saoudien transforme un ancien poste de police en un restaurant patrimonial

  • Ce restaurant de la ville d'Abha attire des visiteurs venus de tous les pays du Golfe grâce aux spécialités traditionnelles du Sud qu'il propose
  • Parmi ses plats vedettes, on trouve l'al-arika, un dessert traditionnel préparé avec de la farine brune à laquelle on ajoute de l'eau chaude, de l'huile et du ghi (beurre clarifié, NDRL) pour former une pâte qui est ensuite a

ABHA, Arabie saoudite : Un ancien commissariat de police de la ville d’Abha a été transformé en restaurant traditionnel grâce au talent créatif et à l'amour de la cuisine d'un jeune Saoudien « touche-à-tout ».

Le restaurant « Al-Hosn Al-Turathi » d'Ibrahim ben Mansour Bashashah Al-Asiri –  connu sous le nom de Restaurant patrimonial du château d'Abha – est devenu un lieu emblématique qui propose des saveurs traditionnelles du sud aux touristes qui visitent cette ville historique située dans le sud-ouest de l'Arabie saoudite.

Des clients venus de tout le Royaume et des pays du Golfe y viennent régulièrement pour découvrir l'hospitalité du Sud du Royaume.

Artiste en arts plastiques et créateur d'articles et d'arrangements floraux, Al-Asiri explique à Arab News que le restaurant était auparavant un café qui appartenait à son frère.

« Le bâtiment abritait à l'origine le poste de police d'Asir. Je n’ai pas voulu ajouter ou modifier l'identité de cet endroit pour ne pas effacer les éléments qui le caractérisent », explique-t-il.

« Je voulais avant tout offrir au visiteur la possibilité de découvrir l'histoire de ce lieu qui remonte à 40 ou 50 ans ».

Al-Asiri a décidé d'investir ses talents pour préserver le patrimoine de la ville en convertissant le café en restaurant.

Grâce à son talent pour l'éclairage et l'art, il a transformé cet endroit en un symbole du patrimoine qui fait voyager les clients dans le temps.

Le restaurant ne servait au départ que le petit-déjeuner. La carte s'est rapidement étoffée pour proposer des repas à toute heure de la journée.

Ibrahim ben Mansour Bashashah Al-Asiri, propriétaire d'Al-Hosn Al-Turathi. (Fourni)
Ibrahim ben Mansour Bashashah Al-Asiri, propriétaire d'Al-Hosn Al-Turathi. (Fourni)

Al-Qatt Al-Asiri fait partie des œuvres d'art présentes dans le restaurant. Il s'agit d'une décoration murale intérieure traditionnellement réalisée par des femmes et une forme d’art qui caractérise l'histoire d'Asir.

Le restaurant Al-Hosn Al-Turathi est géré par deux personnes : Ibrahim Al-Asiri, qui cuisine et supervise les travaux artistiques, et son frère, chargé de la gestion.

« Peu de restaurants proposent des plats traditionnels du sud, notamment dans la ville d'Abha. Ils sont par contre nombreux à Khamis Mushayt », explique-t-il.

Parmi les plats vedettes proposés à Al-Hosn Al-Turathi, on trouve l'al-arika, un dessert traditionnel du sud de l'Arabie saoudite. Al-arika est préparé avec de la farine brune à laquelle on ajoute de l'eau chaude, de l'huile et du ghi (beurre clarifié, NDRL) pour former une pâte qui est ensuite assaisonnée d'un filet de miel et de cardamome.

Ce restaurant est le premier à servir de la « miva » ou du pain « tannour » typique du sud, souligne M. Al-Asiri. Il dit être le premier Saoudien dans le Royaume à cuisiner en portant la tenue traditionnelle saoudienne.

Par ailleurs, Ibrahim Al-Asiri a lancé le bouquet Asiri, un assortiment de plantes locales aux senteurs aromatiques, qu'il a offert à plusieurs princes et personnalités importantes.

Le restaurant patrimonial Al-Hosn Al-Turathi soutient les familles qui travaillent dans la région. Un coin consacré au café et aux boissons chaudes est géré par l'une des sœurs d’Al-Asiri, Oum Joud. Titulaire d'une maîtrise en gestion des affaires, elle supervise la préparation des boissons chaudes à partir d'ingrédients traditionnels.

Ibrahim Al-Asiri lance un appel aux jeunes de son pays: « Il faut travailler dur, car l'Arabie saoudite offre un  grand nombre d'opportunités pour réaliser les objectifs de la Vision 2030 du Royaume. Il faut être patient, agir, et chercher à aller jusqu'au sommet grâce aux compétences dont nous disposons. Nous sommes donc tenus de persévérer et de travailler sans relâche », lance-t-il.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


L'Iran assure aux Etats-Unis ne pas vouloir «une expansion des tensions » avec Israël

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré que son pays avait « essayé de dire clairement aux États-Unis » que l’Iran « ne cherchait pas une expansion des tensions dans la région ».
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré que son pays avait « essayé de dire clairement aux États-Unis » que l’Iran « ne cherchait pas une expansion des tensions dans la région ».
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  • «Ce qui peut accroître les tensions dans la région, c'est le comportement du régime sioniste», a dit Hossein Ami-Abdollahian à son arrivée dans la nuit de mercredi à jeudi à New York pour une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.
  • A New York, M. Amir-Abdollahian a prévu de s'entretenir avec le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres et avec d'autres ministres des Affaires étrangères en marge de la réunion du Conseil de sécurité

TÉHÉRAN: Le chef de la diplomatie iranienne a déclaré que son pays avait fait passer plusieurs "messages" aux Etats-Unis pour assurer que l'Iran ne cherchait "pas une expansion des tensions" au Moyen-Orient avec Israël, a indiqué jeudi son ministère.

"Ce qui peut accroître les tensions dans la région, c'est le comportement du régime sioniste", a dit Hossein Ami-Abdollahian à son arrivée dans la nuit de mercredi à jeudi à New York pour une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.

Israël a indiqué mercredi qu'il se réservait "le droit de se protéger" face à l'Iran à la suite de l'attaque menée dans la nuit de samedi à dimanche par Téhéran contre son territoire avec des drones et des missiles.

M. Ami-Abdollahian a insisté sur le fait que "des messages avaient été envoyés avant et après l'opération" aux Etats-Unis, essentiellement par l'intermédiaire de l'ambassade suisse à Téhéran, qui représente les intérêts américains en Iran en l'absence de relations diplomatiques entre les deux pays. Ces échanges visaient "à établir une compréhension correcte de l'action de l'Iran", selon lui.

"Nous avons dit clairement aux Américains que la décision (...) de répondre au régime" israélien, à la suite de la frappe attribuée à Israël contre le consulat iranien à Damas le 1er avril, était "définitive", a dit le ministre.

"Nous avons essayé de dire clairement aux Etats-Unis dans ces messages que nous ne sommes pas à la recherche d'une expansion des tensions dans la région", a-t-il ajouté.

A New York, M. Amir-Abdollahian a prévu de s'entretenir avec le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres et avec d'autres ministres des Affaires étrangères en marge de la réunion du Conseil de sécurité qui doit débattre d'une demande des Palestiniens de devenir un membre à part entière des Nations unies.


"Sortir de la destruction et de la mort" : des Gazaouis à la plage comme avant la guerre

Des enfants palestiniens jouent sur une plage à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 17 avril 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant Hamas. (Photo AFP)
Des enfants palestiniens jouent sur une plage à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 17 avril 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant Hamas. (Photo AFP)
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  • Une météo estivale a offert mercredi un moment de répit aux Gazaouis déplacés à Deir el-Balah, dans le centre du territoire palestinien,
  • "Les enfants étaient heureux", assure Naji Abou Waseem, lui aussi déplacé de Gaza-ville. "C'était notre but, les sortir de la destruction et de la mort, de l'atmosphère de la guerre, même s'ils entendent tout le temps des explosions et les avions"

Deir El-Balah (Territoires Palestiniens) : Une météo estivale a offert mercredi un moment de répit aux Gazaouis déplacés à Deir el-Balah, dans le centre du territoire palestinien, qui par centaines se sont baignés dans les eaux encore fraîches de la Méditerranée pour se laver des affres de la guerre.

"Aujourd'hui, c'était l'occasion pour nous d'aller à la mer. A cause de la forte chaleur, la tente est comme un four, et l'air est comme le feu", raconte à l'AFP Mahmoud Al-Khatib, 28 ans, qui a dû fuir la ville de Gaza, au nord, avec sa femme et ses enfants.

En attendant le jour où ils pourront rentrer chez eux, ils vivent dans un camp, sous des tentes chauffées à blanc par le soleil d'avril et un mercure qui a atteint les 34°C mercredi à Deir el-Balah.

"Les enfants étaient heureux", assure Naji Abou Waseem, lui aussi déplacé de Gaza-ville. "C'était notre but, les sortir de la destruction et de la mort, de l'atmosphère de la guerre, même s'ils entendent tout le temps des explosions et les avions".

Un photographe de l'AFP a saisi ces instants de calme et de joie simple, une denrée rare dans le petit territoire palestinien ravagé par six mois de frappes aériennes incessantes et de combats acharnés entre Israël et le Hamas.

Des hommes étendus sur le sable, les regards au large, devisent à quelques pas d'enfants bravant les vagues ou barbotant sur l'estran. Un petit groupe de femmes et de jeunes filles en tunique longue et hijab posent pour la photo.

Un cheval, un chien s'ébrouent dans l'eau. Des gamins piaffent d'aise, juchés sur un chameau.

Des adolescents tapent dans le ballon, d'autres volleyent, de plus jeunes sautillent sur un improbable trampoline.

Selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste Hamas, qui a pris le contrôle de la bande de Gaza en 2007, femmes et enfants sont les premières victimes de l'opération militaire israélienne dans la bande de Gaza, qui a fait près de 39.000 morts, majoritairement des civils.

Originaire d'un quartier du nord de Gaza, Oum Ramadan, son mari Younis Abou Ramadan, leurs enfants et petits-enfants vivent eux aussi sous des tentes, "comme dans une boîte de sardines", résume-t-elle.

"Nous avons passé la journée à la plage", raconte Younis Abou Ramadan. "Nous avons essayé d'oublier ce que nous vivons, mais c'est difficile".

L'offensive militaire israélienne a été déclenchée par les attaques sanglantes et sans précédent perpétrées le 7 octobre par des commandos infiltrés du Hamas dans le sud d'Israël qui ont fait 1.170 morts, en majorité des civils, d'après un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels israéliens.

Leur massacre commis, les assaillants ont enlevé 250 personnes. Dans le cadre d'une trêve d'une semaine fin novembre, une centaine d'otages, dont 80 Israéliens ou binationaux, ont été libérés en échange de 240 prisonniers palestiniens.

Israël estime que 129 otages restent captifs dans la bande de Gaza, dont 34 sont morts.


Les rois de Jordanie et de Bahreïn discutent de coopération arabe régionale

Le roi Abdallah II de Jordanie et le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa al-Khalifa, à Aqaba. (Petra)
Le roi Abdallah II de Jordanie et le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa al-Khalifa, à Aqaba. (Petra)
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  • La réunion a mis en lumière l’importance du prochain sommet de la Ligue arabe, qui devrait être inauguré à Manama, le 16 mai
  • Le roi Hamad a félicité la Jordanie pour son rôle au niveau de la promotion de la paix dans la région et son soutien aux causes arabes et islamiques, en particulier la question palestinienne

AMMAN: Le roi Abdallah II de Jordanie et le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa al-Khalifa, se sont rencontrés, mercredi, à Aqaba, pour discuter de la solidarité et de la coordination arabes, rapporte l’Agence de presse jordanienne.

La réunion a mis en lumière l’importance du prochain sommet de la Ligue arabe, qui devrait être inauguré à Manama, la capitale du royaume de Bahreïn, le 16 mai, à la lumière des défis auxquels la région fait désormais face.

Le roi Abdallah a salué les efforts déployés par Bahreïn pour organiser l’événement.

Lors de la réunion, à laquelle a également participé le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdallah, les dirigeants ont insisté sur les liens étroits entre la Jordanie et Bahreïn et ont exprimé leur engagement à poursuivre la coopération et l’intégration économique.

Le roi Hamad a félicité la Jordanie pour son rôle au niveau de la promotion de la paix dans la région et son soutien aux causes arabes et islamiques, en particulier la question palestinienne.

Les dirigeants ont souligné la nécessité urgente d’une intervention internationale pour parvenir à un accord de cessez-le-feu à Gaza, et ils ont appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à prendre des mesures immédiates pour protéger les civils, garantir l’acheminement de l’aide humanitaire et empêcher une escalade du conflit.

Ils se sont également fermement opposés à toute action susceptible d’élargir le conflit, notamment l’offensive terrestre israélienne à Rafah ou le déplacement des Palestiniens.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com