Des milliers de Gazaouis postulent pour des permis de travail en Israël

Après la guerre de 11 jours ayant opposé Israël au Hamas en mai dernier, l'Etat hébreu a progressivement allégé les restrictions sur l'enclave, rouvrant les points de passages, étendant la zone de pêche et autorisant de nouveau l'entrée de certaines marchandises. (AFP)
Après la guerre de 11 jours ayant opposé Israël au Hamas en mai dernier, l'Etat hébreu a progressivement allégé les restrictions sur l'enclave, rouvrant les points de passages, étendant la zone de pêche et autorisant de nouveau l'entrée de certaines marchandises. (AFP)
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Publié le Mercredi 06 octobre 2021

Des milliers de Gazaouis postulent pour des permis de travail en Israël

  • Selon un responsable sécuritaire israélien, 7 000 permis de travail étaient désormais prévus pour les Gazaouis
  • Le taux de chômage avoisine les 50% dans la bande de Gaza, territoire palestinien de deux millions d'habitants contrôlé par les islamistes du Hamas et sous blocus israélien depuis 2007

GAZA: Des milliers de Palestiniens se sont présentés mercredi devant les chambres de commerce de la bande de Gaza dans l'espoir d'obtenir des permis de travail en Israël, au lendemain de l'annonce par les autorités gazaouies de l'augmentation de leur nombre.


A Jabalia, camp de réfugiés dans le nord de Gaza, de nombreux hommes munis de leurs papiers d'identité ont fait la queue pour ce sésame leur permettant de travailler en Israël, qui rouvre progressivement ses portes à la main d'oeuvre venant de l'enclave palestinienne, ont constaté des journalistes de l'AFP.


"Il n'y a pas de travail dans la bande de Gaza. Hier, j'ai appris que des travailleurs s'enregistraient pour obtenir des permis", a dit Fathi Abu Nour, un chômeur de 40 ans. "J'espère que les choses iront mieux car la situation est vraiment difficile", a ajouté ce père de cinq enfants.


Le taux de chômage avoisine les 50% dans la bande de Gaza, territoire palestinien de deux millions d'habitants contrôlé par les islamistes du Hamas et sous blocus israélien depuis 2007. 


Une trêve passée en 2019 entre l'Etat hébreu et le Hamas, négociée sous l'égide de l'Egypte, du Qatar et de l'ONU, prévoyait des milliers de permis de travail en Israël à des Gazaouis, mais la pandémie a ensuite mené à la fermeture pendant des mois de la frontière entre Gaza et Israël.


Après la guerre de 11 jours ayant opposé Israël au Hamas en mai dernier, l'Etat hébreu a progressivement allégé les restrictions sur l'enclave, rouvrant les points de passages, étendant la zone de pêche et autorisant de nouveau l'entrée de certaines marchandises.


Mercredi, un responsable sécuritaire israélien a annoncé à l'AFP que 7 000 permis de travail étaient désormais prévus pour les Gazaouis. En août, environ 5 000 travailleurs et commerçants avaient été autorisés à entrer en Israël. 


Pour l'analyste économique palestinien Omar Shaaban, l'octroi des permis de travail permettra de juguler en partie "la crise du chômage et de la pauvreté" dans la bande de Gaza, et pourrait se traduire par des retombées locales de 2,7 millions d'euros par jour si environ 20 000 Gazaouis partent chaque jour travailler en Israël.


Mais "cela dépend grandement du succès des négociations au Caire", où des pourparlers ont lieu ces dernières semaines avant de s'achever mardi, dans le but d'accoucher d'une trêve durable entre le Hamas et Israël, souligne M. Shaaban.


Le Hamas a fait état mardi soir de "progrès" dans les pourparlers au Caire avec la médiation égyptienne, sans toutefois évoquer d'accord.


Netanyahu annonce l'envoi d'un représentant israélien pour une rencontre avec des responsables au Liban

Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
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  • M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban"
  • Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi l'envoi d'un représentant pour une rencontre avec des responsables politiques et économiques au Liban, "première tentative pour établir une base de relations et de coopération économique entre Israël et le Liban".

M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban", indique un communiqué de son bureau.

Le texte ne précise pas quand cette rencontre doit avoir lieu.

Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban.

Accusant le mouvement islamiste Hezbollah de violer le cessez-le-feu entré en vigueur il y a un an en se réarmant dans le sud du pays, l'armé israélienne a multiplié les frappes sur le sud du Liban la semaine dernière sur ce qu'elle a présenté comme des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Depuis plusieurs semaines, la presse israélienne multiplie les articles sur la possible imminence d'une nouvelle campagne militaire israélienne contre le Hezbollah au Liban.


Le pape appelle à «de nouvelles approches» au Moyen-Orient pour rejeter la violence

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  • Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage"
  • "Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix"

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a appelé mardi, devant 150.000 personnes réunies pour une messe en plein air à Beyrouth, à "de nouvelles approches au Moyen-Orient" meurtri par les conflits, pour y faire prévaloir la paix.

Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage".

"Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix", a déclaré le souverain pontife.

Affirmant "prier spécialement pour le Liban bien-aimé", il a demandé "à la communauté internationale de ne ménager aucun effort pour promouvoir des processus de dialogue et de réconciliation" dans cette région meurtrie par les conflits.

La visite du chef de l'église catholique a donné un souffle d'espoir au Liban, qui a connu une guerre meurtrière avec Israël il y a un an et craint une nouvelle escalade malgré le cessez-le-feu.

Léon XIV a également appelé les dirigeants "dans tous les pays marqués par la guerre et la violence" à "écouter le cri" des "peuples qui appellent à la paix".

S'adressant aux "chrétiens du Levant, citoyens à part entière de ces terres", le pape leur a dit: "ayez du courage. Toute l'Église vous regarde avec affection et admiration".


Une plainte en France pour «entrave» au travail des reporters à Gaza

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
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  • "Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination"
  • "Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse"

PARIS: Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza.

Ces faits pourraient selon ces organisations constituer des "crimes de guerre", pour lesquels le parquet national antiterroriste à Paris peut enquêter, dès lors qu'ils sont commis contre des Français.

"Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination dans un contexte international où les atteintes à la liberté de la presse sont devenues structurelles", soulignent les plaignants dans la centaine de pages de leur requête, rendue publique par franceinfo.

"Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse", a commenté Me Louise El Yafi, l'une des avocates à l'origine de la plainte.

Elle "souligne aussi l'insécurité croissante visant les journalistes français en Cisjordanie (...). Ces atteintes, en violation du droit international humanitaire, relèvent également de crimes de guerre", ajoute sa consoeur Me Inès Davau.

Un journaliste français travaillant pour plusieurs rédactions francophones, qui a tenu à garder l'anonymat, porte lui aussi plainte: il dénonce son "agression" par des colons lors d'un reportage dans les territoires occupés.

Reporters sans frontières (RSF) a décompté plus de 210 journalistes tués depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza, en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Depuis le début de la guerre, les autorités israéliennes ont empêché les journalistes de médias étrangers d'entrer de manière indépendante à Gaza, autorisant seulement au cas par cas une poignée de reporters à accompagner leurs troupes.

En France, plusieurs plaintes ont été déposées en lien avec le conflit. Elles visent notamment des soldats franco-israéliens d'une unité d'élite de l'armée israélienne, l'entreprise française d'armement Eurolinks ou encore des Franco-Israéliens qui se rendraient complices du crime de colonisation.

Suite à une plainte, le parquet national antiterroriste a aussi demandé à un juge d'instruction parisien d'enquêter pour "crimes de guerre" dans le dossier de la mort de deux enfants français dans un bombardement israélien à Gaza en octobre 2023.