Les EAU et le Bahreïn, ou le nouveau chapitre des relations israélo-arabes

L'accord EAU-Israël a été scellé le 13 août alors que l'accord Bahreïn-Israël s'est concrétisé la semaine dernière (Photo, AP)
L'accord EAU-Israël a été scellé le 13 août alors que l'accord Bahreïn-Israël s'est concrétisé la semaine dernière (Photo, AP)
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Publié le Mercredi 16 septembre 2020

Les EAU et le Bahreïn, ou le nouveau chapitre des relations israélo-arabes

  • Les Émirats arabes unis et le Bahreïn signent des accords avec Israël qui promettent une paix durable au Moyen-Orient
  • Les deux États arabes du Golfe ont souligné le rôle central d'une solution à deux États pour le peuple palestinien

CHICAGO: Dans ce qui semblait être une reconstitution des cérémonies qui ont précédé, près de 1000 personnes se sont rassemblées mardi sur la pelouse sud de la Maison Blanche pour regarder les dirigeants arabes et israéliens signer des accords de normalisation historiques. En plus de la promesse d'une nouvelle page dans les relations judéo-arabes, l'événement a généré des séances-photos que le président Donald Trump trouvera utiles alors qu'il se dirige vers la dernière ligne droite de la campagne présidentielle de 2020.

Malgré le sentiment inévitable de déjà-vu, la signature de la déclaration des Accords d’Abraham diffère à bien des égards des traités qui ont été signés par l’Égyptien Anouar Sadate, le roi Hussein de Jordanie et Yasser Arafat. D'une part, l'objectif immédiat n'est pas la cessation des hostilités militaires ou la création d'un État palestinien, mais plutôt la « normalisation » des relations entre Israël et deux États du Golfe qui ont été en marge du conflit israélo-arabe.

La cérémonie à la Maison Blanche était également différente parce qu’elle s'est déroulée dans le contexte d'une pandémie mondiale qui a coûté la vie à près de 200 000 personnes aux États-Unis et à des centaines d'autres dans les trois pays signataires: Israël, les Émirats arabes unis et le Bahreïn. Les participants portant des masques visibles sur les photos et les vidéos du rassemblement sont susceptibles de devenir des marqueurs d'une période des plus inhabituelles de l'histoire du monde moderne.

Cela dit, un accord de paix avec un pays arabe a toujours été crucial à la vision de la politique étrangère d’Israël. Sceller des accords avec deux pays arabes en même temps ne peut être décrit que comme un rêve devenu réalité pour un dirigeant israélien, en l'occurrence le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Quant au président Trump, qui a négocié les accords, il a été félicité même par les médias libéraux américains, qui ont décrit la déclaration des accords d'Abraham comme une réalisation politique majeure.

La plupart des rapports américains à l'approche de l'événement de mardi ont énuméré en détail les participants israéliens, notant que les accords seraient signés par Netanyahu et assistés par Trump. En revanche, les représentants des Émirats arabes unis et de Bahreïn, qui ont signé les documents pour leurs pays, ont été décrits comme les « ministres des affaires étrangères des Émirats arabes unis et de Bahreïn », et non respectivement comme Abdullah bin Zayed Al-Nahyan et Abdullatif bin Rashid Al- Zayani.

Trump a souligné que son équipe « voulait tellement que cela se produise ... ils doutaient que cela se produise. » Cette équipe comprenait plusieurs responsables de l’administration qui ont des liens personnels étroits avec Israël à travers leur politique et leur religion, notamment Jared Kushner, gendre de Trump et conseiller principal de la Maison Blanche; Avi Berkowitz, représentant spécial pour les négociations internationales; et David Friedman, l'ambassadeur américain en Israël.

Dans l'ensemble, l'accord a été un coup de maître diplomatique pour Israël et un joli coup pour la campagne de réélection de Trump, qui a le soutien de nombreux blocs électoraux importants, notamment les juifs américains et les chrétiens évangéliques. Ce qui a jeté une ombre, cependant, était le rejet catégorique des accords par les Palestiniens ainsi que le malaise persistant entre les gouvernements israélien et palestinien.

Ces aspects des accords d'Abraham sont en contraste frappant avec les poignées de main qui ont eu lieu le 13 septembre 1993 sur la pelouse sud de la Maison Blanche entre le dirigeant palestinien Yasser Arafat et le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin, sous le regard du président Bill Clinton. La cérémonie de mardi a eu lieu exactement 27 ans après ce moment historique, qui était également rempli de la promesse d’une nouvelle page dans les relations israélo-arabes. Rabin a été assassiné, deux ans plus tard, par un extrémiste israélien en novembre 1995.

Cette fois sera-t-elle différente? Tout en remerciant Trump et les responsables des Émirats arabes unis et de Bahreïn, Netanyahu n'a pas explicitement mentionné les Palestiniens lorsqu'il a déclaré que les accords apporteraient la paix à « tous ». Mais dans une interview accordée à Arab News, Ronald Lauder, un homme d'affaires milliardaire et président de l'influent Congrès juif mondial, a salué les accords d'Abraham tout en soulignant que la question palestinienne était toujours une priorité.

« Je pense qu'il s'agit d'un accord historique entre Israël et les Émirats arabes unis et entre Israël et le Bahreïn. Il ouvre toute la région; il s'agit de commencer à se croire mutuellement », dit-il.

« Cela va avoir un effet d'entrain dans tout le Moyen-Orient. Je pense que d’autres pays se joindront très prochainement à cette phase. Et je crois fermement que les Palestiniens, voyant ce qui se passe, vont enfin dire qu’il est temps de venir à la table et s’asseoir avec Israël et les États-Unis tout en disant : « Parlons paix. »

Plus tôt, Jamal Al-Musharakh, directeur de la planification politique au ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, a déclaré que l'accord signé par son pays créera un « nouvel environnement » qui favorisera et préservera la paix non seulement entre Israël et les autres États arabes, mais aussi avec Les Palestiniens eux-mêmes.

« Nous n'avons pas abandonné les Palestiniens», a-t-il déclaré à Arab News. « C'est un virage stratégique. L'accord offre une vision plus optimiste de l'avenir et se traduira par des avantages pour tous dans la région, y compris pour les Palestiniens. Mais les Palestiniens doivent s'engager eux-mêmes dans le processus de paix. »

Les implications politiques nationales des accords de normalisation seront analysées en profondeur par les experts américains dans les semaines à venir. L'accord EAU-Israël a été scellé le 13 août alors que l'accord Bahreïn-Israël s'est concrétisé seulement la semaine dernière.

Des responsables de la Maison Blanche, y compris Berkowitz, ont déclaré aux journalistes lors d'un récent point de presse que l'accord avec les Émirats arabes unis était beaucoup plus détaillé que l'accord avec le Bahreïn, qui est toujours en discussion.

Les sceptiques affirment que l’objectif de l’exercice de consolidation de la paix est essentiellement la réélection de Trump. La Maison Blanche a apporté de l'eau au moulin en publiant un communiqué de presse officiel le 9 septembre annonçant que Trump avait de nouveau été nommé pour un prix Nobel de la paix.

En ce qui concerne la politique israélienne, la reconnaissance par deux États arabes a contribué à renforcer la position politique de Netanyahu, qui a enduré trois élections très disputées avant de pouvoir conclure un accord de partage du pouvoir avec son rival, Benny Gantz.

De nombreuses questions restent cependant sans réponse. Est-ce que plus de pays arabes signeront des accords avec Israël et quels sont-ils? Lauder a déclaré qu'il espérait que l'Arabie saoudite et le Maroc seraient les prochains.

Les accords conduiront-ils à une nouvelle vague de négociations entre Israël et les Palestiniens? Avec le temps, comment les radicaux iraniens, le Hezbollah libanais, les dirigeants du Hamas de Gaza et les Qataris réagiront-ils aux accords d’Abraham?

De telles questions n'ont peut-être pas été au premier plan dans l'esprit des participants à la réunion de la Maison Blanche le 15 septembre, mais Washington, D.C. est un monde loin des hostilités du Moyen-Orient. Parallèlement, des militants du Hamas à Gaza ont tiré deux roquettes sur le sud d'Israël, blessant deux personnes, lors d'une attaque qui a apparemment été programmée pour coïncider avec la cérémonie de signature.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Bethléem renoue avec l'esprit de Noël à la faveur de la trêve à Gaza

Vue générale de la place de la Nativité avec des pèlerins et des fidèles avant la messe de minuit à l'église de la Nativité à Bethléem, en Cisjordanie occupée par Israël, le 24 décembre 2025. (AFP)
Vue générale de la place de la Nativité avec des pèlerins et des fidèles avant la messe de minuit à l'église de la Nativité à Bethléem, en Cisjordanie occupée par Israël, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À Bethléem, Noël retrouve une dimension festive après deux ans de guerre, porté par un message de paix, de solidarité et de renouveau, malgré une crise humanitaire persistante à Gaza
  • Du Vatican au Moyen-Orient, les célébrations de Noël sont marquées par des appels forts à la justice, à la trêve et à l’espérance dans un monde traversé par les conflits

BETHLÉEM: Bethléem, ville de Cisjordanie occupée et berceau du christianisme, a célébré mercredi son premier Noël festif depuis le début de la guerre à Gaza, alors qu'à des milliers de kilomètres de là, le pape Léon XIV célébrait au Vatican la première messe de Noël de son pontificat.

Sous les ors de la basilique Saint-Pierre de Rome, devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, le pape a délivré dans son homélie un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Le chef de l'Eglise catholique devrait renouveler jeudi, en prononçant sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) ses appels à la paix. Mardi soir, il avait demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

A Bethléem, des centaines de fidèles se sont massés à l'approche de minuit dans la basilique de la Nativité, comble au point qu'ils étaient nombreux à être assis à même le sol.

Les célébrations de Noël de ces deux dernières années y avaient été ternies par la guerre dévastatrice à Gaza déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023.

Par solidarité avec les Palestiniens du territoire, les festivités avaient été annulées mais cette année, avec la trêve entrée en vigueur à Gaza en octobre, l'immense sapin de Noël s'est de nouveau illuminé devant la basilique de la Nativité, construite sur la grotte où la tradition chrétienne situe la naissance du Christ.

- "Solidarité" et "justice" -

Le patriarche latin de Jérusalem, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, arrivé mercredi, y a délivré lors de la messe une homélie pour la paix, l'espoir et le renouveau, face aux décisions politiques et équilibres de pouvoirs qui "semblent souvent déterminer le destin des peuples".

"Noël, cependant, nous invite à regarder au-delà de la logique de la domination, à redécouvrir le pouvoir de l'amour, de la solidarité et de la justice", a dit le cardinal, qui avait célébré une messe à Gaza dimanche.

Le vice-président de l'Autorité palestinienne, Hussein al-Cheikh, était présent à la messe de Bethléem.

Dans la journée, des centaines de personnes ont envahi les rues de la ville pour assister au défilé des scouts sur l'emblématique place de la Mangeoire, égrenant les chants traditionnels.

"C'est une journée pleine de joie, parce qu'avant on ne pouvait pas célébrer à cause de la guerre", dit à l'AFP Milagros Anstas, 17 ans, dans son uniforme bleu et jaune.

Des hommes déguisés en Père Noël vendaient des pommes d'amour et des jouets, tandis que des familles se faisaient photographier devant une crèche encadrée par une étoile géante.

"Je suis venue en Terre sainte pour réaliser le rêve de toute une vie : passer Noël ici", a déclaré Ursula Whalen, venue de Caroline du Nord, aux Etats-Unis.

- Crise humanitaire -

Comme ailleurs au Moyen-Orient, les chrétiens représentent une minorité en Terre sainte, avec une communauté de 185.000 personnes en Israël et 47.000 dans les Territoires palestiniens.

Malgré l'esprit de fête qui règne dans la ville, la municipalité de Bethléem a tenu à tempérer le faste des célébrations. Car en dépit du cessez-le-feu, les Palestiniens de Gaza restent frappés par une grave crise humanitaire.

La grande majorité des plus de 2 millions de Gazaouis ont été déplacés par le conflit et vivent dans des conditions très difficiles. Des centaines de milliers d'entre eux sont encore sous des tentes, impuissants face aux pluies hivernales.

Carmelina Piedimonte, venue d'Italie avec un groupe catholique, a estimé qu'il était essentiel que les pèlerins et les touristes reviennent dans la ville sainte afin d'aider à relancer son économie en difficulté, qui dépend quasi exclusivement du tourisme.

En Syrie, la communauté chrétienne de Damas a fêté Noël sous haute surveillance dans la vieille ville, après un attentat suicide perpétré en juin dans une église de la capitale.

En Australie, les festivités sont particulièrement assombries par l'attentat antisémite survenu le 14 décembre sur la plage de Bondi, à Sydney.

"Noël sera différent cette année", a écrit sur X le Premier ministre Anthony Albanese, évoquant "une profonde tristesse".


Le chef d'état-major libyen est mort dans un "accident" d'avion en Turquie (officiel)

Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
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  • Le chef d’état-major libyen Mohamed al-Haddad et plusieurs hauts responsables militaires sont morts dans un accident d’avion après leur départ d’Ankara
  • Les autorités turques évoquent une urgence liée à un dysfonctionnement électrique ; la Libye observe trois jours de deuil national et a dépêché une délégation pour enquêter

TRIPOLI: Le chef d'état-major libyen et plusieurs autres responsables militaires sont morts dans un "accident" d'avion après avoir quitté la capitale turque Ankara, où ils étaient en visite, a annoncé mardi soir le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah.

"C'est avec une profonde tristesse et une grande affliction que nous avons appris la nouvelle du décès du chef d'état-major général de l'armée libyenne, le général de corps d'armée Mohamed Al-Haddad (...), à la suite d'une tragédie et d'un accident douloureux lors de (son) retour d'une mission officielle dans la ville turque d'Ankara", a déclaré M. Dbeibah sur sa page officielle sur Facebook.

Les autorités turques ont annoncé que l'épave de l'avion qui le transportait avait été retrouvée. Elles avaient auparavant indiqué que le contact avait été perdu avec l'appareil moins de 40 minutes après son décollage d'Ankara.

Le général Mohamad al-Haddad, originaire de Misrata (ouest), avait été nommé à ce poste en août 2020 par l'ancien chef du gouvernement Fayez al-Sarraj.

Plusieurs autres responsables militaires se trouvaient à bord selon le Premier ministre libyen: le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Al-Fitouri Ghraybel, le directeur de l'Autorité de l'industrie militaire, Mahmoud Al-Qatioui, et le conseiller du chef d'état-major, Mohamed Al-Assaoui Diab.

Un photographe, Mohamed Omar Ahmed Mahjoub, les accompagnait.

M. Dbeibah a déploré une "grande perte pour la patrie"". "Nous avons perdu des hommes qui ont servi leur pays avec loyauté et dévouement", a-t-il noté.

Le gouvernement d'union nationale (GNU) de M. Dbeibah, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, a décrété un deuil national de trois jours.

Il a aussi demandé au ministère de la Défense d'envoyer une délégation officielle à Ankara pour faire la lumière sur les circonstances de l'incident, selon un communiqué du gouvernement.

L'appareil "a signalé une urgence due à un dysfonctionnement électrique au contrôle aérien et a demandé un atterrissage d'urgence", a précisé la présidence turque.

Le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, a de son côté présenté ses condoléances et dit sa "profonde tristesse".


Le ministre israélien de la Défense promet de ne "jamais quitter" Gaza

Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
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  • Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu’Israël « ne quitterait jamais Gaza » et évoqué la création d’avant-postes, avant que son ministère ne précise qu’il n’y a aucune intention de recolonisation
  • Ces propos interviennent alors qu’une trêve fragile est en vigueur et que les médiateurs appellent à la mise en œuvre du plan Trump, qui prévoit un retrait complet israélien de Gaza

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a affirmé mardi qu'Israël "ne quitterait jamais Gaza", évoquant la possible création d'avant-postes dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, avant que ses services ne modèrent ses propos.

"Nous sommes au cœur de Gaza et nous ne quitterons jamais Gaza", a déclaré M. Katz en déplacement dans la colonie de Beit-El en Cisjordanie occupée, lors d'un discours filmé par des médias israéliens.

"Nous sommes là-bas pour empêcher ce qui s'est passé" de se reproduire, a-t-il ajouté, en référence à l'attaque meurtrière du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

M. Katz a évoqué l'installation d'avant-postes dans le nord de Gaza, pour remplacer des colonies évacuées par Israël lors de son retrait unilatéral de 2005, citant le modèle de "Nahal", associant présence militaire et implantation agricole.

"Au moment opportun (...) nous établirons dans le nord de Gaza, des avant-postes Nahal à la place des communautés (des anciennes colonies) qui ont été déracinées", a-t-il dit.

Ses services ont rapidement tempéré ses propos, assurant qu'ils "s'inscrivaient exclusivement dans un contexte sécuritaire."

"Le gouvernement n'a aucune intention d'établir des colonies dans la bande de Gaza", selon un communiqué.

Les déclarations du ministre interviennent dans le contexte d'une fragile trêve entrée en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas, sous l'égide de Washington et de médiateurs régionaux.

Les pays médiateurs --Qatar et Égypte-- appellent à la mise en œuvre de la deuxième phase du plan de paix du président américain Donald Trump. Cette étape prévoit notamment un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, et le plan stipule qu'"Israël ne va ni occuper ni annexer Gaza."

Les propos de M. Katz ont suscité de vives critiques dans l'opposition.

"Le gouvernement vote d'une main en faveur du plan Trump, et de l'autre il vend des fables sur des centres de peuplement isolés à Gaza", a assené sur X Gadi Eizenkot, ancien ministre et ancien chef d'état-major.

Jeudi dernier, quelques dizaines d'Israéliens ont pénétré illégalement dans la bande de Gaza, en violation des consignes de l'armée, et y ont planté symboliquement un drapeau israélien, pour appeler à la réoccupation et à la recolonisation du territoire palestinien, réclamée notamment par les ministres d'extrême droite du gouvernement Netanyahu.