L'envoyé de l'ONU au Yémen dans une visite inhabituelle à Taïz assiégée

​​​​​​​L'envoyé de l'ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, s'est rendu lundi dans la ville assiégée de Taïz. (Twitter/@OSE_Yemen)
​​​​​​​L'envoyé de l'ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, s'est rendu lundi dans la ville assiégée de Taïz. (Twitter/@OSE_Yemen)
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Publié le Mardi 09 novembre 2021

L'envoyé de l'ONU au Yémen dans une visite inhabituelle à Taïz assiégée

  • Les habitants ont le sentiment que «les responsables de l'ONU ignorent leurs souffrances», affirme un officier de l'armée
  • Grundberg a rencontré le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères du Yémen à Aden pour discuter des efforts de paix

AL-MUKALLA: L'envoyé de l'ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, s'est rendu lundi dans la ville assiégée de Taïz, dans le sud du pays, où il a rencontré le gouverneur de Taïz, des chefs de partis politiques, des hommes d'affaires, des militants et des journalistes, a déclaré son bureau à Arab News.

Un long convoi de SUV blindés et de véhicules militaires a été aperçu en train de pénétrer dans les parties de la ville contrôlées par le gouvernement, tandis que les autorités locales renforçaient la sécurité et bouclaient les rues autour du bureau du gouverneur, ont déclaré des habitants.

Taïz, troisième ville du Yémen et la plus peuplée, a connu les affrontements les plus sanglants entre les forces gouvernementales yéménites et les Houthis soutenus par l'Iran, depuis début 2015.

Les Houthis, qui contrôlent les limites de la ville, l’ont assiégée après avoir échoué à en prendre le contrôle, en raison de la forte résistance des soldats de l'armée.

La milice a interdit aux gens de sortir ou d'entrer par les points de contrôle, a entravé l'aide humanitaire aux personnes encerclées, et a bombardé à plusieurs reprises des quartiers loyalistes pour les forcer à la reddition.

Le gouvernement local et les responsables militaires ont exhorté Grundberg à user de son influence pour faire pression sur les Houthis afin qu'ils lèvent le siège, mettent fin aux attaques contre les zones résidentielles et à l'utilisation de mines terrestres, et arrêtent l’enrôlement d'enfants.

«Nos demandes sont de mettre fin au siège ainsi qu’aux tueries d'enfants, de civils et de femmes, et d'arrêter les attaques contre les hôpitaux et les infrastructures à Taiz», a déclaré au téléphone à Arab News, Abdel Basit al-Baher, officier de l'armée yéménite à Taiz, indiquant que les habitants de la ville ont le sentiment que les responsables de l'ONU ont «ignoré leurs souffrances».

Il a précisé: «Nous voulons que l'ONU soit équitable et nous traite comme les Houthis. Les responsables de l'ONU rendent visite aux milices houthies qui posent des mines terrestres et leur fournissent même des voitures et une aide humanitaire qui alimentent leurs activités militaires.»

Dimanche, Grundberg a rencontré le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères du Yémen à Aden pour discuter des efforts de paix.

«Il a examiné les possibilités de désescalade au Yémen, a mis au courant de ses entretiens dans la région et a fait part de ses inquiétudes sur l'impact des opérations militaires à Marib», a déclaré le bureau de l'envoyé sur Twitter.

Grundberg tente maintenant de convaincre les factions belligérantes de mettre immédiatement en place une trêve nationale, qui comprendrait la fin des attaques des Houthis à Marib et la levée des restrictions sur l'aéroport de Sanaa et le port de Hodeidah.

Dans ce sens, l'envoyé spécial américain pour le Yémen, Tim Lenderking, a atterri lundi à Aden où il a discuté avec le Premier ministre yéménite et le ministre des Affaires étrangères des efforts pour mettre fin à la guerre, de l'offensive des Houthis sur Marib, de l'accord de Riyad, et des mesures du gouvernement yéménite pour protéger l'économie, a rapporté l'agence de presse officielle SABA.

Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Awad ben Mubarak, a tweeté qu'il avait discuté lors d'une réunion séparée avec la délégation américaine de l’impact des opérations militaires des Houthis à Marib et des activités en faveur de la paix pour mettre fin à la guerre. «J'ai exprimé notre gratitude aux États-Unis pour leur soutien continu», a-t-il déclaré.

Entretemps, sur le terrain, un responsable militaire local a déclaré lundi à Arab News que de violents affrontements avaient éclaté entre les forces gouvernementales yéménites et les Houthis, au sud et à l'ouest de l’importante ville de Marib.

À l'ouest, des dizaines de combattants rebelles ont été tués dans de violents combats qui se sont poursuivis de dimanche soir à lundi après-midi à Al-Kasara. «Les affrontements ont été très violents. L'armée nationale a réussi à déjouer les attentats-suicides des Houthis», a déclaré le responsable, qui a requis l'anonymat.

Au sud, les forces gouvernementales ont livré des combats aux Houthis à Al-Amud et dans les régions environnantes, sous une intense couverture aérienne d'avions de guerre de la coalition arabe.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Algérie justifie le refoulement d'un journaliste par l'hostilité de Jeune Afrique

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
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  • Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc
  • Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France

ALGER: L’Algérie met en cause les "positions hostiles" de l'hebdomadaire Jeune Afrique afin de justifier le refoulement d'un de ses journalistes à son arrivée à l'aéroport d'Alger, selon les déclarations du ministre algérien de la Communication Mohamed Laagab.

"Farid Alilat est un citoyen algérien, mais en même temps il est journaliste dans un magazine indésirable, et lorsque ce média profite de sa nationalité algérienne et s'immisce de manière sournoise dans l'exercice du travail journalistique, cela est inacceptable", a déclaré jeudi le ministre algérien.

M. Laagab a assuré que "séparer les deux est difficile, mais en tant qu'algérien, il est le bienvenu. Il exerce un travail journalistique pour son média, qui a choisit de prendre des positions hostiles à l'Algérie et ceci est intolérable".

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc, le rival régional de l'Algérie.

"La question ne le concerne pas en tant que citoyen algérien, mais plutôt le magazine Jeune Afrique où il exerce, qui a adopté des positions éditoriales hostiles à l'égard de l'Algérie. Ce média publie tantôt des informations incorrectes tantôt des informations exagérées", a affirmé le ministre.

Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France.

Farid Alilat, établi depuis 2004 en France où il dispose d'une carte de séjour, se rendait pourtant régulièrement en Algérie.

Selon lui, les policiers l'ont interrogé notamment sur ses écrits, sur la ligne éditoriale de son journal, sur l'objet de son voyage, et sur les opposants algériens à l'étranger et ont fouillé ses deux téléphones et son ordinateur.

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné, dans un message sur X, une "expulsion sans justification" et dénoncé "une entrave inacceptable à la liberté de la presse".


Syrie: 20 combattants pro-gouvernement tués dans deux attaques de l'EI

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
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  • Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas
  • "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal"

BEYROUTH: Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas, a annoncé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs", selon cette ONG basée en Grande-Bretagne et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie. "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal", a ajouté l'OSDH.


L'Autorité palestinienne fustige le veto américain à l'ONU

L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
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  • Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU
  • Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions

RAMALLAH: L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre".

"Cette politique américaine agressive envers la Palestine, son peuple et ses droits légitimes représente une agression flagrante contre le droit international et un encouragement à la poursuite de la guerre génocidaire contre notre peuple (...) qui poussent encore davantage la région au bord du gouffre", a déclaré le bureau de M. Abbas dans un communiqué.

Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU, ont ajouté les services de M. Abbas en remerciant les Etats ayant voté en faveur de l'adhésion pleine et entière des Palestiniens à l'ONU.

"Le monde est uni derrière les valeurs de vérité, de justice, de liberté et de paix que représente la cause palestinienne", a fait valoir l'Autorité palestinienne, qui siège à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions.