Financement libyen : la justice française enquête sur des soupçons de corruption de magistrats libanais

L'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine avant de donner une conférence de presse le 12 avril 2013 à Paris, après une perquisition à son domicile la veille. (Photo, AFP)
L'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine avant de donner une conférence de presse le 12 avril 2013 à Paris, après une perquisition à son domicile la veille. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 23 novembre 2021

Financement libyen : la justice française enquête sur des soupçons de corruption de magistrats libanais

  • Ces deux juges financiers travaillent déjà sur la possible « subornation de témoin » fin 2020 de l'intermédiaire Ziad Takieddine, qui a retiré temporairement ses accusations visant le financement de la campagne présidentielle victorieuse de M. Sarkozy
  • Dans ce dossier, dont l'AFP a eu des éléments, le nom d'Hannibal Kadhafi était déjà apparu

PARIS: La justice française enquête sur des soupçons de "corruption" de magistrats libanais qui auraient visé --et échoué-- à faire sortir de prison Hannibal Kadhafi dans l'espoir d’obtenir des éléments pour dédouaner Nicolas Sarkozy des accusations de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.

Le 14 septembre, le parquet national financier (PNF) a pris un réquisitoire supplétif, révélé par Mediapart et confirmé à l'AFP de source proche du dossier, demandant à deux juges d'instruction d'enquêter sur la possible "corruption" active et passive "d'un personnage judiciaire d'un Etat étranger" et d'"association de malfaiteurs" délictuelle.

Ces deux juges financiers travaillent déjà sur la possible "subornation de témoin" fin 2020 de l'intermédiaire Ziad Takieddine, qui a retiré temporairement ses accusations visant le financement de la campagne présidentielle victorieuse de M. Sarkozy.

Dans ce dossier, dont l'AFP a eu des éléments, le nom d'Hannibal Kadhafi était déjà apparu.

En garde à vue à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff) début juin, Noël Dubus, un homme déjà condamné pour escroquerie, affirmait avoir "noué les premiers contacts" en décembre avec le fils de l'ancien numéro 1 libyen, détenu au Liban sans jugement depuis sa rocambolesque arrestation en décembre 2015.

Noël Dubus assurait être "mandaté par la famille" Kadhafi pour "le faire sortir de prison".

Disque dur

Selon lui, un publicitaire mis en cause dans le dossier et soupçonné d'avoir financé ses démarches espérait en contrepartie obtenir un contrat sur la campagne d'un autre fils Kadhafi, Seif al-Islam, qui vient d'officialiser sa candidature à la présidentielle libyenne.

Les magistrats se demandent si cette tentative - avortée - de faire libérer Hannibal Kadhafi ne visait pas aussi et surtout à obtenir des éléments pour dédouaner l'ancien chef de l'Etat français, soupçonné d'avoir perçu de l'argent libyen pour sa campagne 2007.

En passant par exemple par des "archives" se trouvant dans un "disque dur" aux mains d'un autre fils Kadhafi.

Un tel "deal" pourrait sembler paradoxal, alors même que Nicolas Sarkozy a pris une part prépondérante dans la chute et la mort du "Guide de la révolution", en août 2011.

Un tel accord, "c'est pas possible" reconnaît d'ailleurs M. Dubus devant les juges. "La famille Kadhafi voit Sarkozy, (elle) le tue".

Pourtant, la patronne de l'agence Bestimage, Michèle Marchand, proche du couple Sarkozy, va selon lui "s'intéresser à ce que je fais au Liban avec la famille Kadhafi dans le but de prouver que le document de Mediapart", publié en 2012 et évoquant un accord de Tripoli en 2006 pour financer la campagne Sarkozy "était faux". 

Au moment où M. Dubus assure l'avoir tenue au courant, fin mai, des avancées du dossier, "Mimi" Marchand a promis, selon une écoute téléphonique, à un journaliste que "d'ici dix-quinze jours", elle sera en mesure de prouver que le document libyen était faux. C'est "12 fois béton", affirme-t-elle.

« Zébulon »

Nicolas Sarkozy était-il au courant de ces démarches ? Le 27 mai, "Mimi" Marchand écrit à "Nono" Dubus: "il a pour la première fois été moyen aimable le Z, me faisant entendre que ça marchera pas, qu'ils paieront pas les K".

Qui est "le Z" ?, demandent les juges à Noël Dubus. "C'est +Zébulon+, c'est-à-dire Sarkozy", répond-il.

La patronne de Bestimage se défend devant les juges: "je mens complètement et là j'embrouille (Dubus). Ça suffit ! J'ai jamais vu Sarkozy à cette date-là. Je comprends que (Dubus) me ment et je veux savoir où il va."

Depuis le 13 septembre, les deux juges disposent d'un procès-verbal de l'Oclciff sur cette affaire "d'une gravité majeure", récapitulant les échanges entre décembre et juin de Noël Dubus avec un contact libanais dénommé Ali S., un proche du mouvement chiite libanais Amal, allié au Hezbollah.

Au Liban, où nombre de crimes d'ampleur restent impunis et certains juges accusés d'être corrompus, Ali S. rapporte de manière plus ou moins explicite à Noël Dubus ses échanges supposés avec au moins deux magistrats libanais sur, notamment, le dossier de la libération d'Hannibal Kadhafi. M. Dubus semble lui donner des instructions.

A chaque fois, des "enveloppes" remises aux "juges" sont évoquées.

Tous ces projets vont toutefois échouer avec l'interpellation générale début juin des principaux acteurs du dossier et leur mise en examen pour "subornation de témoin", "association de malfaiteurs"...

De nombreuses vérifications restent à effectuer, d'autant que nombre des mis en cause discréditent Noël Dubus.

Ni son avocat, ni l'entourage de M. Sarkozy n'ont répondu à l'AFP.

"A l'époque, Mimi Marchand avait pris beaucoup de distance avec Noël Dubus et encore une fois, elle est totalement étrangère aux démarches qu'il a pu effectuer de son côté", a réagi son avocate, Me Caroline Toby.


Jordanie: une touriste belge et son fils morts dans des inondations 

Cette photo prise le 10 novembre 2018 à Wadi Musa, près de Petra, dans l'ouest de la Jordanie, montre des travailleurs opérant une excavatrice après les crues soudaines qui ont tué plusieurs personnes dans la région. (AFP)
Cette photo prise le 10 novembre 2018 à Wadi Musa, près de Petra, dans l'ouest de la Jordanie, montre des travailleurs opérant une excavatrice après les crues soudaines qui ont tué plusieurs personnes dans la région. (AFP)
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  • Les équipes de secours ont retrouvé "les corps d'une femme et de son fils, tous deux de nationalité belge, qui avaient disparu après des inondations dans la région de Choubak, à environ 200 km au sud d'Amman"
  • "Les corps retrouvés après plusieurs heures de recherches dans des conditions météorologiques difficiles ont été évacués", a-t-il ajouté sans autre précision

AMMAN: Une touriste belge et son fils, disparus pendant plusieurs heures, ont péri dans des inondations dans le sud de la Jordanie, ont annoncé lundi les autorités, au lendemain de l'évacuation du site antique de Pétra après des crues.

Les équipes de secours ont retrouvé "les corps d'une femme et de son fils, tous deux de nationalité belge, qui avaient disparu après des inondations dans la région de Choubak, à environ 200 km au sud d'Amman", selon un communiqué de la Direction de la sûreté générale.

"Les corps retrouvés après plusieurs heures de recherches dans des conditions météorologiques difficiles ont été évacués", a-t-il ajouté sans autre précision.

Selon des déclarations du gouverneur de Maan, Hassan al-Jabour, rapportées par la chaîne de télévision officielle Al-Mamlaka, la Belge et ses trois enfants faisaient partie d'un groupe de touristes comprenant également 14 Tchèques en "voyage d'aventure" dimanche, sans guide.

Les autorités ont réussi à évacuer la majorité du groupe mais la Belge et ses trois enfants ont disparu, a-t-il ajouté. Les équipes de secours ont trouvé deux des enfants en "bonne santé".

La veille, les autorités jordaniennes ont évacué près de 1.800 touristes de Pétra, dans le sud du pays, après des crues dans la région, de plus en plus sujette aux pluies intenses et tempêtes. Aucune victime n'a été signalée après que des inondations ont touché le site antique, selon un responsable.

L'autorité météorologique a diffusé une vidéo montrant de violentes crues s'abattant sur le site antique tandis que des visiteurs se rassemblaient à l'entrée de la Khazneh, l'un de ses édifices les plus emblématiques, en attendant leur évacuation.

Classé au patrimoine mondial de l'Unesco, le site de Pétra est célèbre pour ses temples monumentaux taillés dans la roche rose. Il a été désignée en 2007 comme l'une des sept merveilles du monde à l'issue d'un vote en ligne.


Attaque contre une boîte de nuit à Damas, une femme tuée selon une ONG

Des personnes passent devant l'entrée fermée de la boîte de nuit al-Karawan, qui a été attaquée par des hommes armés pendant la nuit, dans la rue Saadallah al-Jabri de Damas, le 5 mai 2025. (AFP)
Des personnes passent devant l'entrée fermée de la boîte de nuit al-Karawan, qui a été attaquée par des hommes armés pendant la nuit, dans la rue Saadallah al-Jabri de Damas, le 5 mai 2025. (AFP)
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  • La boîte de nuit était fermée lundi matin sur ordre des forces de sécurité, selon un gardien d’un bâtiment voisin
  • Un habitant de la rue où se trouve le cabaret a déclaré qu’une voiture transportant des membres des forces de sécurité était garée à l'angle de la rue depuis plusieurs jours et surveillait les lieux

DAMAS:  Des inconnus ont tiré à l'arme automatique lundi avant l'aube dans une boîte de nuit en plein centre de Damas, tuant une femme, la deuxième attaque du genre en une semaine, selon un témoin et une ONG.

Les motivations des assaillants n'étaient pas connues dans l'immédiat. Et les autorités n'ont pas répondu aux sollicitations de l'AFP.

Après l'arrivée au pouvoir en décembre d'Ahmad al-Chareh, qui a dirigé la coalition de rebelles islamistes radicaux ayant renversé Bachar al-Assad, experts et intellectuels ont dit craindre une islamisation de la société syrienne. La communauté internationale a appelé les nouvelles autorités à respecter les libertés.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "des hommes armés non identifiés ont attaqué à l’arme automatique le cabaret al-Karouane dans le quartier Hijaz, tuant une danseuse et blessant plusieurs personnes".

"J’ai entendu des coups de feu à l’aube et je n'ai osé entrer dans la boîte qu'une fois les tirs terminés", a dit à l'AFP un témoin s'exprimant sous le couvert de l'anonymat. "J’ai vu le corps d’une femme, des traces de sang au sol, une scène de chaos."

La boîte de nuit était fermée lundi matin sur ordre des forces de sécurité, selon un gardien d’un bâtiment voisin.

Un habitant de la rue où se trouve le cabaret a déclaré qu’une voiture transportant des membres des forces de sécurité était garée à l'angle de la rue depuis plusieurs jours et surveillait les lieux.

L’attaque est survenue quelques heures après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo, filmée par une caméra de surveillance, montrant un groupe armé attaquer une autre boîte de nuit dans le centre de Damas il y a quelques jours.

Dans la vidéo, authentifiée par l’AFP, on voit des hommes armés s’approcher de la boîte de nuit, puis frapper à coups de crosse les clients paniqués, hommes et femmes, en pleine fuite. Une femme y apparaît trébuchant à deux reprises sous les coups.

Le ministère de l’Intérieur a annoncé, selon la chaîne syrienne Al-Ekhbariya dimanche, l’arrestation des assaillants.

La vidéo "montre un groupe de militaires attaquant des civils dans un quartier de Damas. Les auteurs de l’agression ont été identifiés, arrêtés et remis à la justice", a indiqué le ministère.

"Toute agression à l'encontre des citoyens ou des infrastructures publiques sera punie par la justice", a-t-il souligné.


Alger et Mascate : Deux visions communes pour un monde stable et résilient

Le président Abdelmadjid Tebboune, et le sultan Haitham ben Tariq (Photo Fournie)
Le président Abdelmadjid Tebboune, et le sultan Haitham ben Tariq (Photo Fournie)
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  • À travers cette visite de haut niveau, Alger et Mascate réaffirment leur engagement commun en faveur de la stabilité, de la non-ingérence et d’un ordre mondial fondé sur le droit, la justice et l’équité.
  • La visite du sultan Haitham a été marquée par la signature de plusieurs accords de coopération dans les domaines de l’énergie, des énergies renouvelables, du tourisme, de l’agriculture saharienne, de la logistique et des technologies.

RIYAD : La visite d’État du sultan d’Oman Haitham ben Tariq, les 4 et 5 mai 2025, à Alger, marque une étape cruciale dans le renforcement des relations diplomatiques entre l’Algérie et Oman.

Ce déplacement historique témoigne d'une reconnaissance régionale et internationale croissante du rôle de l’Algérie en tant que puissance d’équilibre.

À travers cette visite de haut niveau, Alger et Mascate réaffirment leur engagement commun en faveur de la stabilité, de la non-ingérence et d’un ordre mondial fondé sur le droit, la justice et l’équité. Cette dynamique s’inscrit également dans une vision stratégique convergente avec le Royaume d’Arabie saoudite, mais aussi avec d’autres acteurs clés de la région, comme l’Égypte et le Qatar, qui partagent une même volonté d’apaisement, de coopération et de souveraineté respectée.

Un partenariat fondé sur la confiance et la vision partagée

Accueilli par le président Abdelmadjid Tebboune, le sultan Haitham ben Tariq a entamé une visite de deux jours à Alger, saluée par la presse officielle des deux pays comme un jalon dans l’approfondissement d’un partenariat exemplaire.

Le Diwan royal d’Oman a souligné que cette visite « reflète la profondeur des relations fraternelles entre les deux peuples » et vise à « renforcer la coopération sur tous les plans, politique, économique, stratégique et culturel ».

Au-delà des déclarations de principes, Alger et Mascate incarnent une approche commune des affaires internationales, fondée sur la promotion du dialogue, le respect de la souveraineté des États et l'attachement aux solutions pacifiques des différends, ce qui témoigne d'une convergence de leurs politiques étrangères. Cette ligne constante a renforcé la crédibilité des deux capitales en tant que garants d'une stabilité régionale précieuse, dans un environnement géopolitique souvent fragmenté.

Alger et Mascate deux puissances d'équilibre respectées

Dans un monde multipolaire marqué par une multiplication des tensions, l’Algérie et Oman se distinguent par une diplomatie sobre, autonome et respectueuse du droit international.

Le journal omanais Times of Oman rappelle que les deux pays « soutiennent les approches pacifiques » et « adhèrent aux principes de justice et d’équité ». Oman, fidèle à sa tradition de neutralité, n’a participé à aucun conflit extérieur et reste un interlocuteur de confiance de toutes les parties au Moyen-Orient. L’Algérie, quant à elle, s’inscrit dans l’héritage du non-alignement et incarne, depuis la guerre de libération, une voix souveraine et respectée, aussi bien en Afrique qu’au sein du monde arabe.

Cette convergence fait des deux pays des médiateurs naturels et des facilitateurs crédibles sur la scène régionale. En renforçant leur concertation politique, Alger et Mascate entendent consolider l’action arabe commune, au service d’un ordre plus juste, moins conflictuel et plus respectueux de la souveraineté des peuples.

Cette vision est également partagée par d’autres partenaires régionaux comme l’Égypte et le Qatar, qui œuvrent de concert à une architecture de sécurité collective où le dialogue prime sur la confrontation.

Un soutien affirmé à la Vision 2030 saoudienne

La complémentarité entre l’Algérie et Oman s’exprime également à travers leur alignement stratégique avec l’Arabie saoudite. Tous trois partagent une volonté affirmée de bâtir des économies diversifiées, résilientes et tournées vers l’avenir. La coopération entre Alger et Mascate contribue pleinement aux objectifs de la Vision 2030 du prince héritier Mohammed ben Salman, tout en nourrissant la Vision 2040 d’Oman et l’agenda de diversification économique de l’Algérie.

Les discussions entre les chefs d’État ont également porté sur les mécanismes de coordination politique avec Riyad, notamment en matière énergétique (au sein de l’OPEP+) et sécuritaire, afin de garantir une stabilité durable dans la région du Golfe, au Maghreb et dans le Sahel. L’Algérie, Oman, l’Arabie saoudite, ainsi que l’Égypte et le Qatar, construisent progressivement une convergence stratégique autour des piliers de la souveraineté nationale, de la coopération régionale et de la prospérité partagée.  

Des résultats concrets au service d’un développement commun

La visite du sultan Haitham a été marquée par la signature de plusieurs accords de coopération dans les domaines de l’énergie, des énergies renouvelables, du tourisme, de l’agriculture saharienne, de la logistique et des technologies.

Ces accords s’inscrivent dans la continuité de la visite du président Tebboune à Mascate en octobre 2024, au cours de laquelle huit mémorandums d’entente avaient été signés.

Parmi les réalisations concrètes figure la création d’un fonds d’investissement algéro-omanais dont l’objectif est de financer des projets structurants dans les secteurs stratégiques. Des projets d’infrastructure et de logistique (notamment à Salalah) ainsi que des partenariats dans les domaines de l’industrie pharmaceutique et de la digitalisation sont en cours de finalisation.  

Une coopération économique en plein essor

Les échanges commerciaux entre l’Algérie et Oman ont connu une croissance remarquable. En 2024, le volume des échanges bilatéraux a progressé de 48 %, atteignant près de 153 millions de dollars. Les exportations omanaises vers l’Algérie s’élèvent à plus de 62 millions de rials omanais, contre 700 000 rials pour les importations.

De même, le nombre d'entreprises algériennes enregistrées à Oman a quasiment doublé en un an, témoignant d'un intérêt croissant pour ce marché stratégique. À l’inverse, plusieurs groupes omanais majeurs ont consolidé leur présence en Algérie : SOGEX Oman a investi plus de 150 millions de dollars américains dans des infrastructures énergétiques, tandis que le groupe Suhail Bahwan participe au projet d’usine d’urée d’Arzew, d’une valeur de 3 milliards de dollars américains.

Une alliance stratégique pour un monde multipolaire apaisé

À l’issue de cette visite d’État, les deux dirigeants ont réaffirmé leur volonté commune d’agir en faveur d’un monde multipolaire fondé sur le dialogue, la coopération et le respect mutuel.

La coordination algéro-omanaise continuera de s’intensifier au sein des forums internationaux et des mécanismes de coopération arabe et islamique.

L’Algérie, forte de son ancrage africain et méditerranéen, et Oman, acteur-clé de la stabilité dans le Golfe et la mer d’Oman, s’imposent comme deux puissances d’équilibre complémentaires. Ensemble, et aux côtés d’acteurs modérés comme l’Égypte, le Qatar et l’Arabie saoudite, ils offrent une voie alternative, apaisée et équitable pour relever les défis du XXIe siècle, loin des logiques de confrontation ou d’ingérence.