Tunisie: Saïed prolonge le gel du Parlement, nouvelles élections dans un an

Le 20 septembre 2021, le président tunisien Kais Saied prononçe un discours lors de sa visite à Sidi Bouzid, fief de la révolution tunisienne, et retransmis à la télévision nationale. (AFP)
Le 20 septembre 2021, le président tunisien Kais Saied prononçe un discours lors de sa visite à Sidi Bouzid, fief de la révolution tunisienne, et retransmis à la télévision nationale. (AFP)
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Publié le Mardi 14 décembre 2021

Tunisie: Saïed prolonge le gel du Parlement, nouvelles élections dans un an

  • «Le Parlement restera suspendu jusqu'à l'organisation de nouvelles élections»
  • Cette nouvelle loi, ainsi que des amendements constitutionnels, seront élaborés dans le cadre de consultations populaires qui auront lieu «à partir du 1er janvier jusqu'au 20 mars»

TUNIS: Le président tunisien Kais Saied a prolongé lundi la suspension du Parlement, qu'il a décidée en juillet en s'arrogeant les pleins pouvoirs, jusqu'à la tenue de nouvelles élections législatives en décembre 2022.


Dans un discours à la nation, M. Saied a aussi annoncé l'organisation à partir du 1er janvier d'une série de "consultations" populaires portant notamment sur des amendements constitutionnels et électoraux.


"Le Parlement restera suspendu jusqu'à l'organisation de nouvelles élections", a déclaré M. Saied, ce qui revient de facto à dissoudre la Chambre actuelle qu'il avait gelée en s'arrogeant les pleins pouvoirs le 25 juillet.


"De nouvelles élections législatives auront lieu le 17 décembre 2022 sur la base d'une nouvelle loi électorale", a-t-il ajouté.


Cette nouvelle loi, ainsi que des amendements constitutionnels, seront élaborés dans le cadre de consultations populaires qui auront lieu "à partir du 1er janvier jusqu'au 20 mars".


"Les réformes constitutionnelles et autres seront soumis à référendum le 25 juillet 2022, jour anniversaire de la proclamation de la République", a-t-il ajouté.


En pleine crise socio-économique et sanitaire et après des mois de blocage politique, M. Saied, élu au suffrage universel fin 2019, a invoqué le 25 juillet un "péril imminent" pour limoger le Premier ministre, suspendre les activités du Parlement et reprendre en main le pouvoir judiciaire.


En suspendant le Parlement, M. Saied a effectivement écarté du pouvoir le parti d'inspiration islamiste Ennahdha, principale force parlementaire et pilier des coalitions gouvernementales successives depuis la chute du régime de Zine El Abidine ben Ali, renversé en  2011.


Après deux mois d'incertitudes, il a promulgué le 22 septembre un décret qui officialise la suspension de plusieurs chapitres de la Constitution et instaure des "mesures exceptionnelles", censées être provisoires, le temps de mener des "réformes politiques", dont des amendements à la Constitution de 2014. 

«Pas de retour en arrière»
En octobre, il a nommé une universitaire sans expérience politique, Najla Bouden, à la tête d'un nouveau gouvernement jouissant de prérogatives considérablement réduites.


Le président répète à l'envi que la Constitution actuelle, qui a instauré en 2014 un système hybride plutôt parlementaire, est dysfonctionnel.


"Si le peuple ne peut plus exercer sa souveraineté car le texte (Constitution) ne le lui permet plus, il faut élaborer un nouveau texte. Les Constitutions ne sont pas éternelles", a-t-il affirmé en présidant le conseil des ministres peu avant son discours.


Invoquant un rapport de la Cour des comptes qui accuse Ennahdha et d'autres partis d’avoir perçu des financements étrangers, M. Saied a affirmé devant ses ministres que "ceux qui ont reçu et continuent de recevoir de l'argent de l'étranger n'ont pas leur place au Parlement", faisant planer le menace de dissoudre la Chambre.


"Ils ont reçu des millions de dollars et d'euros de l'étranger lors des précédentes élections" fin 2019, a-t-il renchéri.


Après le coup de force du président en juillet, des organisations tunisiennes et internationales ont critiqué un "accaparement du pouvoir" et dit craindre pour les droits et libertés publiques dans le berceau du Printemps arabe. Ses détracteurs l'ont accusé d'avoir mené un "coup d'Etat".


"De quel coup d'Etat parlent-ils? Ils parlent aussi du pouvoir d'un seul homme et d'atteinte aux libertés, mais qui a été arrêté ou poursuivi pour avoir exprimé ses opinions ou pour avoir manifesté", s'est-il défendu dans son discours.


"Il n'y aura jamais de retour en arrière", a-t-il martelé. "Ceux qui veulent nous ramener en arrière doivent savoir que le peuple et l'Histoire les ont rejetés".


Quelques jours avant ce discours, les ambassadeurs des pays membres du G7 et de l'Union européenne (UE) en Tunisie ont appelé à un retour "rapide" aux institutions démocratiques dans le pays.


En prévision de nouvelles mesures annoncées par M. Saied, Ennahdha avait dénoncé le 6 décembre une campagne de "dénigrement" orchestrée par des responsables politiques pour l'exclure de la scène politique.


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com