Les réunions sur la sécurité ne règleront pas le conflit israélo-palestinien

Le président palestinien Mahmoud Abbas (D) s’est rendu en Israël mardi pour s’entretenir avec le ministre israélien de la Défense Benny Gantz (G). (Photo, AP)
Le président palestinien Mahmoud Abbas (D) s’est rendu en Israël mardi pour s’entretenir avec le ministre israélien de la Défense Benny Gantz (G). (Photo, AP)
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Publié le Vendredi 31 décembre 2021

Les réunions sur la sécurité ne règleront pas le conflit israélo-palestinien

  • Mercredi, Gantz a approuvé une série de mesures visant à renforcer les relations avec la Palestine
  • Gantz a affirmé au président Abbas qu’il s’efforcera de renforcer la coordination en matière de sécurité

GAZA : Le président palestinien Mahmoud Abbas a effectué mardi une visite exceptionnelle en Israël pour s’entretenir avec le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz.

Mercredi, M. Gantz a approuvé une série de mesures visant à renforcer les relations avec la Palestine.

Il s’agissait de la deuxième rencontre entre les deux hommes après leurs entretiens au siège de la présidence palestinienne à Ramallah en août. Cette rencontre avait porté sur ce que les médias israéliens ont décrit comme des «questions de sécurité routinières».

Certaines factions palestiniennes ont dénoncé les discussions de mardi, les qualifiant de «renforcement des divisions internes».

Cependant, le mouvement Fatah, dirigé par M. Abbas, a déclaré qu’il s'agissait d’une «tentative sérieuse de mettre fin aux mesures agressives contre le peuple palestinien, et d’ouvrir une voie politique fondée sur la légitimité internationale».

Le ministre palestinien des Affaires civiles, Hussein al-Cheikh, qui accompagnait le président Abbas, a indiqué que la réunion était axée sur l’importance de «trouver un horizon politique qui mène à une solution politique en vertu des résolutions de la légitimité internationale».

M. al-Cheikh a tweeté que les deux parties ont également discuté « de la situation tendue sur le terrain, due aux pratiques et aux attaques des colons, ainsi que de nombreuses questions sécuritaires, économiques et humanitaires».

Selon un communiqué publié par le bureau de M. Gantz, la réunion de deux heures portait sur «le maintien de la sécurité et de la stabilité, et la prévention du terrorisme et de la violence», et sur des questions civiles et économiques.

M. Gantz a affirmé au président Abbas qu’il s’efforcera de renforcer la coordination en matière de sécurité.

Après la réunion, la chaîne israélienne Kan TV a cité les propos d’un haut responsable palestinien : «Le fossé est très large et il n’y a actuellement aucune possibilité de réaliser une percée politique».

«Tout d’abord, il doit y avoir un horizon politique, sans lequel tout ce que nous faisons peut exploser en une minute».

La réunion a eu lieu après des années d’impasse politique sous le mandat de l’ancien président américain Donald Trump, qui aurait eu de mauvaises relations avec Mahmoud Abbas.

La direction palestinienne voit le président Joe Biden différemment et exige qu’il réalise les engagements pris lors de sa campagne électorale, notamment l’ouverture d’une voie politique pour parvenir à une solution à deux États, la pression sur Israël pour qu’il mette fin à la colonisation et la réouverture du consulat américain à Jérusalem-Est, que Trump a fermé en 2018.

Washington a renouvelé son soutien financier et économique à l’Autorité palestinienne et, après une réunion économique conjointe le 14 décembre, a annoncé une nouvelle série de projets.

La rencontre Abbas-Gantz a été précédée d’une réunion entre le président palestinien et le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Jake Sullivan, et la délégation qui l’accompagnait, et d’une autre avec Yael Lempert, secrétaire d’État adjointe par intérim du Bureau des affaires du Proche-Orient.

Bien que les responsables palestiniens estiment que ces réunions avaient pour but de créer des voies vers une solution politique, certains observateurs ont prévenu qu’elles n’étaient organisées que pour empêcher l’effondrement de l’Autorité palestinienne.

En novembre dernier, le journal israélien Haaretz a mentionné qu’Israël avait demandé à l’administration Biden de faire pression sur les pays arabes et européens pour qu’ils augmentent leur aide financière à l’Autorité palestinienne en crise, afin d’empêcher la détérioration de la sécurité en Cisjordanie.

Wasel Abou Yousef, membre du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine, a souligné que la direction palestinienne croit en la recherche d’une solution politique fondée sur «l’option à deux États et la légitimité internationale», et que «la voie économique ne peut se substituer à la voie politique».

«Trump a essayé de promouvoir une solution économique et d’injecter des milliards pour mettre fin à la cause politique palestinienne, et a tenu une conférence à Bahreïn à cette fin, mais il a échoué», a-t-il ajouté.

«Sans une solution politique juste, tous les mouvements, y compris les tentatives du Premier ministre israélien Naftali Bennett de gérer le conflit, et non de le résoudre, sont une perte de temps et échoueront, et ne permettront pas d’instaurer la stabilité dans la région».

Bilal al-Shobaki, professeur de sciences politiques à l’université d’Hébron, en Cisjordanie, a expliqué que la rencontre Abbas-Gantz était basée sur le «volet économique et sécuritaire, sans aucune solution politique».

Selon lui, Washington et Tel Aviv «désireux de sauver l’Autorité palestinienne et de la soutenir financièrement et économiquement pour éviter son effondrement, mais sans aucune solution politique qui pourrait conduire à la création d’un État palestinien».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le ministre saoudien du Hajj discute des préparatifs avec des responsables de pays musulmans

Le ministre saoudien du Hajj et de la Omra, Tawfiq ben Fawzane Al-Rabiah, a tenu lundi une réunion semestrielle avec les responsables des bureaux du Hadj et d'autres responsables de pays musulmans. (SPA)
Le ministre saoudien du Hajj et de la Omra, Tawfiq ben Fawzane Al-Rabiah, a tenu lundi une réunion semestrielle avec les responsables des bureaux du Hadj et d'autres responsables de pays musulmans. (SPA)
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  • La réunion semestrielle à Riyad a permis de faire le point sur les préparatifs du Hajj 2026, avec la participation de ministres et muftis de plus de cent pays musulmans
  • Le ministre Al-Rabiah a appelé à une meilleure coordination et au respect des délais, soulignant que toutes les démarches — des visas aux paiements — devront désormais passer par la plateforme numérique Nusuk Masar

RIYAD : Le ministre saoudien du Hajj et de la Omra, Tawfiq ben Fawzane Al-Rabiah, a tenu lundi une réunion semestrielle avec les chefs des bureaux du Hajj et d’autres responsables issus de pays musulmans, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

La réunion a rassemblé plus d’une centaine de ministres, de grands muftis et de responsables des bureaux du Hajj venus de pays musulmans afin d’examiner les préparatifs pour la saison du Hajj 2026 et de discuter des dernières mises à jour concernant les procédures organisationnelles et opérationnelles destinées à servir les pèlerins.

L’événement s’est tenu en marge de la cinquième édition de la Conférence et Exposition du Hajj, selon la SPA.

Al-Rabiah a remercié les bureaux du Hajj pour leurs efforts et leur coopération qui ont contribué au succès de la saison du Hajj 2025.

Il a salué les bureaux ayant déjà finalisé leurs contrats et a exhorté les autres à achever leurs procédures de contractualisation avant le 4 janvier 2026, afin de garantir la préparation et d’assurer aux pèlerins des services de qualité.

Le ministre a mis en avant une série d’exigences réglementaires clés pour la période à venir, notamment :

  • Finaliser les contrats de services des camps avant le 4 janvier et les contrats d’hébergement à La Mecque et à Médine avant le 1er février ;

  • Soumettre les visas du Hajj avant le 20 mars, sans prolongation possible, et renforcer la sensibilisation pour prévenir les pèlerinages non autorisés ;

  • Lancer des campagnes d’information en coopération avec les ministères et les bureaux du Hajj afin de protéger les pèlerins contre toute exploitation ou désinformation ;

  • Exiger un « certificat d’aptitude sanitaire » signé par le chef du bureau et le responsable de la délégation médicale, comme condition préalable à la délivrance du visa, avec vérification via la plateforme électronique Masar ;

  • Effectuer tous les paiements relatifs aux sacrifices d’animaux exclusivement par le biais des bureaux officiels du Hajj et du Projet saoudien pour l’exploitation du Hady et de l’Adahi, en interdisant tout recours à des entités non autorisées ;

  • Rendre obligatoire la carte Nusuk pour accéder à la Grande Mosquée et aux lieux saints ;

  • Télécharger les données du personnel administratif, médical et médiatique à partir du 10 novembre et achever les soumissions avant le 21 décembre ;

  • Finaliser la sélection des compagnies aériennes et la réservation des créneaux de vol avant le 4 janvier ;

  • Réaliser toutes les transactions administratives et financières via la plateforme Nusuk Masar.

Al-Rabiah a déclaré que ces mesures visent à renforcer l’efficacité des services aux pèlerins et à améliorer la coordination avec les organismes nationaux et internationaux concernés, reflétant ainsi le rôle de premier plan du Royaume dans le service des pèlerins du monde entier.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël annonce l'ouverture permanente d'un point de passage de l'aide vers Gaza

Ce point de passage avait auparavant été ouvert de manière ponctuelle, notamment pour acheminer l'aide du Programme alimentaire mondial (PAM).  Depuis sa fermeture, le 12 septembre, les Nations unies ont indiqué ne pas avoir pu apporter d'aide dans le nord de Gaza. (AFP)
Ce point de passage avait auparavant été ouvert de manière ponctuelle, notamment pour acheminer l'aide du Programme alimentaire mondial (PAM). Depuis sa fermeture, le 12 septembre, les Nations unies ont indiqué ne pas avoir pu apporter d'aide dans le nord de Gaza. (AFP)
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  • "Le point de passage de Zikim a été ouvert (...) pour l'entrée de camions d'aide humanitaire" qui "sera acheminée par l'ONU et des organisations internationales après (...) des inspections de sécurité approfondies"
  • Le poste de Zikim est situé dans le nord du territoire palestinien, à proximité de zones où la situation humanitaire est particulièrement critique en raison des opérations militaires qui y ont été conduites

JERUSALEM: Les autorités israéliennes ont annoncé mercredi l'ouverture permanente du point de passage de Zikim, au nord de la bande de Gaza, pour permettre l'entrée d'aide humanitaire internationale dans le territoire palestinien, ravagé par plus de deux ans de guerre.

"Le point de passage de Zikim a été ouvert (...) pour l'entrée de camions d'aide humanitaire" qui "sera acheminée par l'ONU et des organisations internationales après (...) des inspections de sécurité approfondies", a écrit sur X le Cogat, l'organisme du ministère de la Défense israélien supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens.

Interrogé par l'AFP, un porte parole du Cogat a précisé que le passage de Zikim serait désormais ouvert "de manière permanente", comme celui de Kerem Shalom, au sud du territoire, par lequel la majeure partie de l'aide a été acheminée depuis le début de la guerre en octobre 2023.

Le poste de Zikim est situé dans le nord du territoire palestinien, à proximité de zones où la situation humanitaire est particulièrement critique en raison des opérations militaires qui y ont été conduites, avec notamment la massive offensive israélienne sur Gaza-ville en septembre.

Ce point de passage avait auparavant été ouvert de manière ponctuelle, notamment pour acheminer l'aide du Programme alimentaire mondial (PAM).

Depuis sa fermeture, le 12 septembre, les Nations unies ont indiqué ne pas avoir pu apporter d'aide dans le nord de Gaza.

Les acteurs humanitaires déplorent régulièrement les contrôles et contraintes qui leur sont imposés par les autorités israéliennes, lesquelles rejettent ces accusations et expliquent devoir empêcher l'entrée de biens qui pourraient être détournés par les groupes armés opérant dans la bande de Gaza.

Une fois à l'intérieur du territoire palestinien, la distribution de l'aide jusqu'à sa destination finale est également entravée par les destructions et parfois des pillages.

"L'ouverture de passages directs vers le nord est essentielle pour garantir que suffisamment d'aide parvienne rapidement aux populations", avait déclaré le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha) dans un récent rapport.

En août, le mécanisme onusien de suivi de la sécurité alimentaire (IPC) avait signalé une famine en cours dans le nord de Gaza, ce que le Cogat avait contesté.


Législatives en Irak: la liste du Premier ministre remporte une large victoire, selon son entourage

La liste chiite Coalition pour la reconstruction et le développement de M. Soudani a remporté "une victoire majeure", a affirmé un responsable proche du Premier ministre, tandis que deux autres sources proches ont indiqué qu'elle s'était assurée environ 50 sièges au Parlement, y devenant ainsi le principal bloc. (AFP)
La liste chiite Coalition pour la reconstruction et le développement de M. Soudani a remporté "une victoire majeure", a affirmé un responsable proche du Premier ministre, tandis que deux autres sources proches ont indiqué qu'elle s'était assurée environ 50 sièges au Parlement, y devenant ainsi le principal bloc. (AFP)
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  • La liste chiite Coalition pour la reconstruction et le développement de M. Soudani a remporté "une victoire majeure"
  • La commission électorale irakienne devrait annoncer les premiers résultats officiels de ce sixième scrutin depuis la chute de Saddam Hussein dans le courant de la soirée

BAGDAD: La liste du Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, a remporté une large victoire aux élections législatives tenues mardi, ont déclaré mercredi à l'AFP des sources proches de sa formation politique.

La liste chiite Coalition pour la reconstruction et le développement de M. Soudani a remporté "une victoire majeure", a affirmé un responsable proche du Premier ministre, tandis que deux autres sources proches ont indiqué qu'elle s'était assurée environ 50 sièges au Parlement, y devenant ainsi le principal bloc.

La commission électorale irakienne devrait annoncer les premiers résultats officiels de ce sixième scrutin depuis la chute de Saddam Hussein dans le courant de la soirée.

M. Soudani, qui espère obtenir un second mandat, s'est imposé sur la scène politique irakienne après avoir été porté au pouvoir il y a trois ans grâce au soutien d'une alliance regroupant des partis et factions chiites tous liés à l'Iran.

Les Irakiens ont voté mardi pour élire leur Parlement, avec une participation ayant dépassé 55% selon la commission électorale, un taux inattendu pour ce scrutin surveillé de près par Téhéran et Washington, entre lesquels Bagdad s'emploie à maintenir l'équilibre.

Ce taux de participation marque une forte hausse par rapport au record historiquement bas de 41% aux précédentes élections de 2021.

Les élections ouvrent la voie à la désignation d'un nouveau président - poste largement honorifique réservé à un Kurde - et d'un Premier ministre - traditionnellement chiite - choisi après de longues tractations. Un sunnite occupera le poste de président du Parlement.

Une majorité absolue étant de fait impossible à obtenir pour une seule liste, M. Soudani, si sa victoire est confirmée, devra former une alliance pour assurer sa reconduction.

Dans les parlements précédents, les partis de la majorité chiite ont conclu des accords de compromis pour travailler ensemble et former un gouvernement.