Rabii ben Brahim «The Dreamer»: une mission de vie au service de l'environnement

Rabii ben Brahim alias «The Dreamer». Photo fournie
Rabii ben Brahim alias «The Dreamer». Photo fournie
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Publié le Mercredi 19 janvier 2022

Rabii ben Brahim «The Dreamer»: une mission de vie au service de l'environnement

  • «Ma mission est de contribuer à la préservation du patrimoine naturel et culturel de la Tunisie»
  • «Aujourd'hui, tout ce qui manque, c’est la volonté»

PARIS: Le Tunisien Rabii ben Brahim n'est pas un influenceur comme les autres. Il est l'influenceur le plus actif et connu – si ce n'est le seul – qui se bat pour le respect du patrimoine, de la nature et de l'environnement. Il n'est pas qu'un simple influenceur. Explorateur hors pair et vidéaste très doué, ses images magnifiques des espaces tunisiens méconnus font le tour du monde. Arab News en français s'est entretenu avec «The Dreamer», un surnom très bien choisi. Son travail met des étoiles dans les yeux tout en aidant à  une prise de conscience collective concernant les grands défis écologiques.

Une relation spéciale avec la nature

Les réseaux sociaux ont été la porte d'entrée de Rabii ben Brahim afin de partager avec ses abonnés, de Tunisie et d'ailleurs, «sa mission de vie»: la protection de la nature. Il a ainsi raconté ses aventures et ses expériences sur Facebook puis sur Instagram. Il découvre progressivement que les Tunisiens ne connaissent ni la grande richesse géographique et culturelle de leur pays ni les problèmes environnementaux. Pour arriver à ses fins, sa passion pour la vidéo lui a été très utile. Ainsi naquit le bien nommé «The Dreamer».

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Rabii ben Brahim et Aam Sifi. Photo fournie.

Il est très soucieux de collaborer avec des institutions qui partagent les mêmes valeurs que les siennes. «Les Organisations non gouvernementales de protection de la nature et de l'environnement ont très vite remarqué ma présence numérique. Nous avons commencé à collaborer pour couvrir l'Afrique du Nord, mais aussi la mer Méditerranée. Je dois sans doute être le seul influenceur dans le monde arabe spécialisé dans les sujets environnementaux», explique Rabii ben Brahim.

Mais d'où vient cette relation si particulière avec la nature? Deux personnes ont joué un rôle prépondérant. Son père, un poète épris de culture, lui a donné le goût du visionnage des documentaires, et surtout, de la curiosité. Il n'hésitait pas à répondre à toutes les questions du petit Rabii, parfois à l’aide d’encyclopédies. La seconde personne est un personnage romanesque: l'oncle affectueusement surnommé «oncle Sifi». «L'oncle Sifi vit seul dans une forêt dans le nord-ouest de la Tunisie depuis de longues années. Il est complètement déconnecté de la société. Il m'a permis de développer une compréhension particulière de la relation de l'être humain avec la nature et de comprendre l'importance d'être en harmonie avec la nature.»

Un explorateur au service de la nature

La force de «The Dreamer» est d'être arrivé à partager cette compréhension spécifique via ses voyages dans des endroits peu connus de Tunisie. Sa démarche permet de découvrir la diversité extraordinaire du pays tant au niveau du climat que de la gastronomie. «Ma mission est de contribuer à la préservation du patrimoine naturel et culturel de la Tunisie. Il y a hélas tout un pan de l'artisanat qui commence à s'éteindre en raison de l'absence d'une stratégie de valorisation des savoirs. Je promeus l'identité tunisienne. Je mets en valeur les gens qui sont en harmonie avec leur milieu naturel, que ce soit en montagne, en forêt, dans le désert ou sur le littoral.»

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«Ommi Hbiba», artisane de la région de Kesra. Photo fournie.

Ce partage ne se limite pas uniquement aux frontières du pays de Carthage. Il a ainsi contribué au projet «Blue Future» du Fonds mondial pour la nature plus connu sous le nom de «WWF». Il a filmé Rania qui a initié un projet d'écotourisme sur les côtes nord tunisiennes afin de soutenir l'économie locale. «Ce film documentaire est le fruit d'une collaboration entre moi et le Croate Ante Gugić et les Italiens Emanuele Quartarone et Beatrice Surano. On a choisi trois histoires inspirantes qui mettent en valeur une relation spéciale entre des personnes et la mer Méditerranée.»

Il contribue actuellement à un projet de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Ce réseau environnemental a force d'autorité, à l’échelle internationale, sur l'état de la nature. Ce projet entend montrer l'importance des réserves naturelles et encourager ces dernières à obtenir le label de la Liste verte qui acte une gestion efficiente. «On a filmé au Liban, en Tunisie, au Maroc et en France. Le but est de promouvoir les réserves naturelles au sein des pays méditerranéens. Il s'agit aussi de mettre en lumière ceux qui ont réussi à gérer de manière efficace les réserves et à conserver une relation primordiale entre l'humain et la réserve naturelle. Il y a un grand besoin d'avoir davantage de réserves naturelles.»

À la question épineuse de savoir s'il a une vision pessimiste de l'avenir du monde, Rabii ben Brahim fait preuve d'une grande lucidité en déclarant: «Aujourd'hui, tout ce qui manque, c’est la volonté.»

Rabii ben Brahim est ainsi une lumière d'espoir.


Les astronomes profitent de deux événements rares : les taches solaires et le «point rouge» de Mars

De grandes taches solaires ont été observées sur la planète ardente depuis le nord de l'Arabie saoudite. (SPA)
De grandes taches solaires ont été observées sur la planète ardente depuis le nord de l'Arabie saoudite. (SPA)
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  • Des taches solaires ont été observées sur la surface du soleil mardi, apparaissant sombres mais affichant une brillance rayonnante
  • Selon les astronomes, l'étude de ces taches est essentielle pour comprendre le cycle de 11 ans du soleil, qui régule l'activité solaire

RIYAD : La région de la frontière nord a été témoin de deux événements astronomiques majeurs mardi soir - une conjonction frappante de la Lune avec Mars et l'étoile Chi Virginis, et l'apparition de taches solaires massives.

La première était visible pour les visiteurs et offrait des conditions idéales pour les astrophotographes, avec Mars identifiable par sa teinte rouge-orange.

Adnan Khalifah, membre du club d'astronomie et d'espace, a déclaré que la lune semblait alignée avec Mars, visible au-dessus de l'étoile Chi Virginis dans la constellation de la Vierge.

Par ailleurs, plusieurs taches solaires ont été observées à la surface du soleil mardi, apparaissant sombres mais affichant une brillance rayonnante. Ces taches sont parmi les plus grandes enregistrées cette année, chacune s'étendant sur des dizaines de milliers de kilomètres et étant visible à l'aide de petits télescopes.

Selon les astronomes, l'étude de ces taches est essentielle pour comprendre le cycle de 11 ans du soleil, qui régule l'activité solaire. Les taches solaires peuvent déclencher des éruptions solaires ou des tempêtes géomagnétiques susceptibles d'affecter les systèmes de navigation et de communication par satellite.


Le savoir-faire des artisans du Qassim mis à l’honneur

La région de Qassim est réputée pour son artisanat traditionnel, notamment dans l'industrie de l'osier de palme. (SPA)
La région de Qassim est réputée pour son artisanat traditionnel, notamment dans l'industrie de l'osier de palme. (SPA)
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  • Un art transmis de génération en génération continue de prospérer, alors que les artisans mêlent patrimoine culturel et créativité au Festival des dattes de Buraidah
  • Le tressage de palmes remonte à l’Antiquité, servant à l’origine aux besoins essentiels du foyer

RIYAD : La région de Qassim est réputée pour son artisanat traditionnel, en particulier dans le domaine du tressage de palmes. Cet art ancestral, transmis de génération en génération, continue de prospérer grâce aux artisans qui allient patrimoine culturel et créativité lors du Festival des dattes de Buraidah.

L'artisane Umm Abdullah a démontré le processus minutieux du tressage de palmes : les feuilles sont d’abord trempées et séchées, puis habilement transformées en divers objets comme des paniers, des nattes ou des sets de table.

Elle a expliqué que l’abondance de palmiers dans la région a fait de cet artisanat une source de revenus essentielle pour de nombreuses familles travaillant dans l’industrie artisanale locale, selon l’Agence de presse saoudienne.

Umm Abdullah a ajouté que les objets en feuilles de palmier sont très recherchés pour leur valeur culturelle et leur lien précieux avec le patrimoine.

Remontant à l’Antiquité, le tressage de palmes répondait aux besoins domestiques du quotidien. Avec le temps, l’innovation a permis de diversifier les produits et les designs, affirmant cet artisanat comme un véritable pilier du patrimoine.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


De Cannes au Casino du Liban, le flûtiste Daniel Alhaiby revient au Liban

Ce spectacle fait suite à ses années d'expérience dans des lieux et événements prestigieux, notamment le Festival de Cannes, où il a partagé sa musique avec un public international. (Fichier/ Fourni)
Ce spectacle fait suite à ses années d'expérience dans des lieux et événements prestigieux, notamment le Festival de Cannes, où il a partagé sa musique avec un public international. (Fichier/ Fourni)
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  • "Se produire au Liban, c'est comme boucler la boucle pour moi. C'est là que tout a commencé, et c'est tellement important", a-t-il déclaré
  • "Partager ma musique dans mon pays d'origine est comme une célébration de mon voyage, de Paris à la scène mondiale et de retour à la maison

DUBAI : Flûte en main, Daniel Alhaiby, profondément attaché à l'Orient et à l'Occident, se prépare à donner son premier concert solo au Casino du Liban le 10 septembre.

Ce concert fait suite à ses années d'expérience dans des lieux et événements prestigieux, notamment le Festival de Cannes, où il a partagé sa musique avec un public international.
"Cannes, c'est de la magie à l'état pur. Chaque fois que je joue, j'ai l'impression de représenter non seulement moi-même, mais aussi toute une culture, toute une histoire", a déclaré M. Alhaiby à Arab News.

Le retour au Liban pour son concert solo est un moment profondément personnel pour Alhaiby.

"Se produire au Liban, c'est comme boucler la boucle pour moi. C'est là que tout a commencé, et c'est tellement important", a-t-il déclaré.


"Partager ma musique dans mon pays d'origine est comme une célébration de mon voyage, de Paris à la scène mondiale et de retour à la maison.

"Le Casino du Liban a toujours été un lieu de rêve pour moi... Le public peut s'attendre à une expérience vraiment spéciale. J'ai soigneusement élaboré la liste des morceaux pour les emmener dans un voyage musical qui mêle mes compositions originales à des classiques revisités."

Les influences musicales d'Alhaiby sont diverses, allant de Piazzolla et Rimsky-Korsakov à Fairuz, Hans Zimmer, Pink Floyd et Bach.

"Je suis plus influencé par l'émotion que par le genre. Tout ce qui me touche, qu'il s'agisse d'une partita de Bach ou d'une improvisation orientale, se retrouve dans ma musique", a-t-il déclaré.

Le musicien a expliqué qu'il avait été attiré par la flûte dès son "plus jeune âge" : "Sa sonorité a toujours été proche de mon âme, il y a quelque chose dans son souffle, dans sa tonalité expressive, qui se connecte profondément à mes émotions. Au fil du temps, elle est devenue plus qu'un simple instrument ; elle est devenue ma voix, ma façon d'exprimer tout ce que les mots ne peuvent pas exprimer".