L'ONU appellé à aider «la Libye à avoir une base solide pour les élections»

Stephanie Williams, conseillère spéciale du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, a récemment rappelé l'importance d'organiser des élections «dans les délais les plus brefs possibles.» (Photo, Reuters)
Stephanie Williams, conseillère spéciale du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, a récemment rappelé l'importance d'organiser des élections «dans les délais les plus brefs possibles.» (Photo, Reuters)
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Publié le Mardi 25 janvier 2022

L'ONU appellé à aider «la Libye à avoir une base solide pour les élections»

  • «Le fait de se concentrer sur les dates des élections plutôt que sur un processus clair pour les faciliter risque de compromettre la régularité de la procédure au profit de l’opportunisme politique perçu»
  • La Chambre des représentants libyenne a établi un «Comité de la feuille de route» chargé d’envisager une nouvelle voie vers des élections nationales

NEW YORK: Selon Elham Saudi, cofondatrice et présidente des Avocats pour la Justice en Libye, les médiateurs devraient prendre en considération les leçons apprises en Libye au cours des deux dernières années et se concentrer sur la «création de jalons» pour aboutir à la transition politique du pays, au lieu de se concentrer sur les dates.
Ces étapes comprennent une loi électorale, un code pour la tenue des élections et une base constitutionnelle solide «qui organise de façon adéquate les élections présidentielles et législatives conformément à la feuille de route en vue d’achever la transition de manière efficace», a-t-elle déclaré.
Lundi, lors de sa réunion ordinaire consacrée à l'évolution de la situation en Libye, Saoud s’est adressée au Conseil de sécurité des Nations unies, expliquant que les élections se dérouleraient naturellement et qu’elles seraient «beaucoup plus faciles à gérer, à protéger et à organiser» après la mise en place des mesures requises.
Stephanie Williams, conseillère spéciale du secrétaire général de l’ONU pour la Libye, a récemment rappelé l'importance d'organiser des élections «dans les délais les plus brefs possibles.» Ce mois-ci, elle a précisé qu’«il était possible, et indispensable, que les élections aient lieu avant fin juin.»
Cependant, elle a souligné que le fait de «se concentrer sur les dates des élections plutôt que sur un processus clair pour les faciliter risquait, une fois de plus, de compromettre la régularité de la procédure au profit de l’opportunisme politique perçu.»
La polarisation croissante entre les pouvoirs politiques du pays et les différends autour des principaux aspects du processus électoral – notamment les insuffisances du cadre juridique des élections, les décisions judiciaires contradictoires qui se rapportent aux candidatures et les préoccupations politiques et sécuritaires citées par la Haute commission électorale nationale – ont provoqué le report des élections, qui devaient avoir lieu le 24 décembre de l'année dernière.
Saudi a rappelé aux membres du Conseil de sécurité que «la responsabilisation était une condition sine qua non au progrès politique. À cause des critères de contrôle mal définis et fondamentalement faibles qui ont été appliqués aux candidats qui se présentent aux élections, des individus impliqués dans des affaires de corruption ou de crimes contre l'humanité et de violations des droits de l'homme, y compris des personnes qui ont été inculpées par la Cour pénale internationale (CPI), ont été acceptés comme candidats.»
Suite au report du scrutin en décembre, la Chambre des représentants libyenne a établi un «Comité de la feuille de route» chargé d’envisager une nouvelle voie vers des élections nationales. Ce comité présentera son premier rapport pour débat mardi à Tripoli.
Rosemary DiCarlo, secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, a salué ce qu'elle a décrit comme des efforts redoublés de la part du Conseil de la présidence libyenne pour faire progresser la réconciliation nationale, mais elle a déploré l'incertitude politique à l'approche des élections, qui, selon elle, a «eu un impact négatif sur la situation générale en matière de sécurité, notamment à Tripoli, ce qui a entraîné des changements d'alliances entre les groupes armés affiliés à certains candidats présidentiels.»
Elle s'est dite préoccupée par la situation des droits de l'homme en Libye et a évoqué «des incidents de violence liés aux élections et des attaques basées sur les affiliations politiques, ainsi que des menaces et des violences à l'encontre de membres du système judiciaire impliqués dans les procédures de l'éligibilité des candidats aux élections, et à l'encontre de journalistes, de militants et de personnes exprimant des opinions politiques.»
«Des incidents pareils entravent la création d'un environnement propice à des élections libres, équitables, pacifiques et crédibles», a-t-elle ajouté.
Taher El-Sonni, représentant permanent de la Libye auprès des Nations Unies, a indiqué au Conseil de sécurité que le report des élections était prévisible, bien que certaines personnes en aient été surprises.
«En raison de la crise de confiance et de l'absence de Constitution dans le pays, ou d'une règle constitutionnelle consensuelle actuellement préconisée par la plupart des forces politiques, il sera très difficile de mener à bien ces élections, parce que les élections sont censées être un moyen de participation politique et non un moyen de prédominance et d'exclusion, elles doivent constituer un moyen de soutenir la stabilité et non une fin en soi qui ouvre la voie à un nouveau conflit», a-t-il affirmé.
El-Sonni a appelé l'ONU à offrir un soutien plus «sérieux et efficace» au processus électoral et à envoyer des équipes pour évaluer les besoins sur le terrain.
«Ce serait un message clair pour que tous soient conscients de la détermination de la communauté internationale à tenir des élections auxquelles tout le monde aspire, sans remettre en question [leur déroulement] ni leurs résultats», a-t-il poursuivi.
Le représentant libyen a invité le conseil à «contribuer activement» aux processus de réconciliation nationale et de justice transitionnelle, «deux pistes concomitantes et essentielles qui ont malheureusement été perdues au cours des dernières années, alors qu'elles constituent la base fondamentale du succès de toute solution politique menant à la stabilité du pays.»
Il a également demandé, une fois de plus, à l'Union africaine de soutenir les efforts de son pays à cet égard.
L'ambassadeur Jeffrey DeLaurentis, représentant par intérim pour les affaires politiques spéciales à la mission américaine auprès des Nations Unies, a déclaré qu'il était temps que les souhaits des millions de Libyens qui se sont inscrits sur les listes électorales soient exaucés.
«Il est temps d'aller au-delà des ententes secrètes établies par un petit groupe d'individus puissants soutenus par des groupes armés, qui se partagent le butin et protègent leurs positions. Le peuple libyen est prêt à décider de son propre sort.»
«Ceux qui rivalisent pour diriger la Libye doivent comprendre que le peuple libyen n'acceptera que des dirigeants élus et ne tolérera pas de retard.»
À l'instar d'autres ambassadeurs qui étaient également présents à la réunion, DeLaurentis a abordé la crise des migrants et les cas signalés de violence et d'abus à l'encontre des migrants, des demandeurs d'asile et des réfugiés en Libye.
«Les autorités libyennes doivent fermer les centres de détention illicites, mettre fin aux pratiques de détention arbitraire et permettre un accès humanitaire libre aux populations touchées», a-t-il dit.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La diplomatie française estime qu'Israël doit faire preuve de « la plus grande retenue » au Liban

Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
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  • l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, Hezbollah.
  • Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

PARIS : La France a exhorté mercredi Israël « à faire preuve de la plus grande retenue » au Liban après la frappe israélienne qui a touché Beyrouth dimanche dernier, et a souligné que le démantèlement des sites militaires du Hezbollah revenait « exclusivement aux forces armées libanaises ».

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après plus d'un an de guerre entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, très affaibli, qui affirme de son côté respecter l'accord.

Le week-end dernier, Israël a assuré avoir visé un entrepôt de missiles.

Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

« La France rappelle que le respect du cessez-le-feu s'impose à toutes les parties sans exception afin de garantir la sécurité des populations civiles des deux côtés de la Ligne bleue », la frontière de facto délimitée par les Nations unies, a souligné mercredi Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

« La France appelle donc Israël à faire preuve de la plus grande retenue et à se retirer au plus vite des cinq points toujours occupés sur le territoire libanais », a-t-il ajouté lors d'un point presse.

Une commission regroupant le Liban, Israël, les États-Unis, la France et l'ONU est chargée de superviser l'application du cessez-le-feu.

Beyrouth presse la communauté internationale de faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses attaques et se retire des cinq positions frontalières où il s'est maintenu dans le sud du pays, malgré l'accord.


Les services de sécurité des Émirats déjouent un transfert illégal d'armes vers le Soudan

Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
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  • Les services de sécurité ont réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises 
  • Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays

ABU DHABI: Les services de sécurité des Émirats arabes unis ont déjoué une tentative de transfert illégal d'armes et d'équipements militaires aux forces armées soudanaises, a déclaré mercredi le procureur général des Émirats arabes unis, Hamad Saif al-Chamsi.

M. Al-Chamsi a déclaré que les services de sécurité avaient réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises après l'arrestation de membres d'une cellule impliquée dans la médiation non autorisée, le courtage et le trafic illicite d'équipements militaires, sans avoir obtenu les licences nécessaires auprès des autorités compétentes.

Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays.

L'avion transportait environ cinq millions de munitions de type Goryunov (54,7 x 62 mm).

Les autorités ont également saisi une partie du produit financier de la transaction en possession de deux suspects dans leurs chambres d'hôtel.

M. Al-Chamsi a déclaré que l'enquête avait révélé l'implication de membres de la cellule des chefs militaires soudanais, notamment l'ancien chef des services de renseignement Salah Gosh, un ancien officier de l'agence de renseignement, un ancien conseiller du ministre des Finances et une personnalité politique proche du général Abdel Fattah al-Burhan et de son adjoint Yasser al-Atta. Plusieurs hommes d'affaires soudanais ont également été impliqués.

Selon les enquêteurs, les membres de la cellule ont conclu un marché d'équipement militaire portant sur des fusils Kalachnikov, des munitions, des mitrailleuses et des grenades d'une valeur de plusieurs millions de dollars.

Les armes ont été transférées de l'armée soudanaise à une société d'importation des Émirats arabes unis en utilisant la méthode de transfert des HAWALADARS.

La transaction a été facilitée par l'intermédiaire d'une société appartenant à un membre fugitif de la cellule travaillant pour les forces armées soudanaises, en coordination avec le colonel Othman al-Zubair, responsable des opérations financières au sein de l'armée soudanaise.

De faux contrats et de fausses factures commerciales ont été utilisés pour prétendre que les paiements concernaient un contrat d'importation de sucre.

L'enquête a conclu que ces transactions avaient été effectuées à la demande du comité d'armement des forces armées soudanaises, présidé par Al-Burhan et son adjoint Al-Atta, en toute connaissance de cause et avec leur approbation. Les membres de la cellule ont été directement chargés de négocier et de finaliser les transactions par Ahmed Rabie Ahmed al-Sayed, une personnalité politique proche du commandant en chef soudanais et responsable de la délivrance des certificats et des approbations des utilisateurs finaux.

Les enquêteurs ont confirmé que Salah Gosh jouait un rôle central dans la gestion du trafic illégal d'équipements militaires aux Émirats arabes unis, en coordination avec d'autres membres de la cellule.

Le groupe a réalisé une marge bénéficiaire de 2,6 millions de dollars (1 dollar = 0,88 euro) par rapport à la valeur réelle des deux transactions, qu'il s'est répartie entre lui et plusieurs complices. La part de Gosh a été retrouvée en possession du suspect Khalid Youssef Mukhtar Youssef, ancien officier de renseignement et ex-chef de cabinet de Gosh.

La cargaison saisie était arrivée à l'aéroport des Émirats arabes unis à bord d'un avion privé en provenance d'un pays étranger.

L'avion s'était posé pour faire le plein et avait officiellement déclaré qu'il transportait un lot de fournitures médicales.

Cependant, la cargaison militaire a été découverte sous la supervision du ministère public, sur la base de mandats judiciaires émis par le procureur général.

Les autorités ont également saisi des copies des contrats relatifs aux deux transactions, de faux documents d'expédition, ainsi que des enregistrements audio et des messages échangés entre les membres de la cellule.

L'enquête a permis de découvrir plusieurs sociétés appartenant à un homme d'affaires soudano-ukrainien, dont une opérant aux Émirats arabes unis.

Ces sociétés ont fourni à l'armée soudanaise des armes, des munitions, des grenades et des drones, en collaboration avec les membres de la cellule et le responsable financier de l'armée.

L'une des sociétés figure sur la liste des sanctions américaines.

Les enquêtes en cours ont révélé que les intérêts financiers et les profits du groupe sont étroitement liés à la poursuite du conflit interne au Soudan.

Le procureur général a souligné que cet incident représentait une grave atteinte à la sécurité nationale des Émirats arabes unis, en faisant de leur territoire une plateforme pour le trafic illégal d'armes à destination d'un pays en proie à des troubles civils, en plus de constituer des infractions pénales punissables par la loi.

Il a conclu en déclarant que le ministère public poursuivait ses procédures d'enquête en vue de déférer les suspects à une procédure judiciaire d'urgence.

Les résultats définitifs seront annoncés à la fin de l'enquête.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Retailleau engage la procédure de dissolution d'Urgence Palestine

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine.
  • Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

PARIS : A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine, ainsi que de Lyon Populaire, qui appartient à l'ultra droite, après avoir lancé mardi celle du groupe antifasciste La Jeune Garde.

Invité de CNews/Europe 1, le ministre de l'Intérieur a justifié la dissolution d'Urgence Palestine en affirmant qu'il fallait « taper sur les islamistes ». « L'islamisme est une idéologie qui essaie d'instrumentaliser une religion. Il y a une défiguration de la foi », a-t-il dit.

« Il ne faut pas défigurer la juste cause des Palestiniens », a poursuivi M. Retailleau, qui a insisté sur le fait que « beaucoup de nos compatriotes musulmans professent une foi parfaitement compatible avec les valeurs de la République ».

Créé au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza, le collectif Urgence Palestine dit rassembler « des citoyens, des organisations et mouvements associatifs, syndicaux et politiques mobilisés pour l'auto-détermination du peuple palestinien ». 

Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

« À l'heure où le peuple palestinien est confronté au génocide, à la famine, où les Israéliens cherchent à détruire et à anéantir le peuple palestinien, que fait le gouvernement français ? Il veut dissoudre notre collectif, c'est insupportable », a réagi Omar Al Soumi, l'un des militants d'Urgence Palestine.

« C'est la réalité d'une France complice du génocide », a-t-il accusé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Urgence Palestine a reçu de nombreux messages de soutien de la part d'organisations de l'extrême gauche et de la gauche radicale. 

« Non à la dissolution d'Urgence Palestine », a écrit sur Instagram le Nouveau Parti Anticapitaliste, dénonçant « des prétextes pour faire taire les voix solidaires avec la Palestine ! ».

L'eurodéputée insoumise Rima Hassan a également critiqué les dissolutions engagées contre la Jeune Garde et Urgence Palestine.

« La dérive autoritaire et fasciste de Macron est aussi réelle, tangible et concrète », a-t-elle réagi sur X.

Tsedek!, qui se présente comme un « collectif juif décolonial », a aussi apporté son soutien à ces deux organisations.

« Le gouvernement qui appelle à la dissolution d’Urgence Palestine, c’est la République qui reprend ses droits et réaffirme que l’antisémitisme ne passera pas en France », s'est au contraire félicitée Sarah Aizenman, présidente du collectif « Nous vivrons », auprès de l'AFP. 

« Cette organisation ne défend pas les droits des Palestiniens, elle soutient une organisation terroriste », a accusé Mme Aizenman.

Les annonces de procédures de dissolution contre La Jeune Garde et Urgence Palestine interviennent à la veille des rassemblements du 1er-Mai et pourraient tendre le climat des manifestations, notamment à Paris, selon un haut responsable de la police.

Le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ont par avance prévenu qu'aucun débordement ne serait toléré.

Environ 15 000 personnes sont attendues jeudi pour la manifestation parisienne.