Irak: L’ONU demande aux politiciens de se concentrer sur les besoins de leur peuple

L’envoyée du secrétaire général Antonio Guterres en Irak, Jeanine Hennis-Plasschaert, a informé le Conseil de sécurité des derniers développements dans les efforts pour former un gouvernement. (Photo, UNTV)
L’envoyée du secrétaire général Antonio Guterres en Irak, Jeanine Hennis-Plasschaert, a informé le Conseil de sécurité des derniers développements dans les efforts pour former un gouvernement. (Photo, UNTV)
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Publié le Vendredi 25 février 2022

Irak: L’ONU demande aux politiciens de se concentrer sur les besoins de leur peuple

  • L'envoyée de l'ONU en Irak a déclaré que les efforts pour former un gouvernement étaient au point mort, les partis ne cherchant qu'à se tailler leur propre part du gâteau politique
  • «Les élections sont derrière nous depuis plus de quatre mois et il est grand temps de ramener les projecteurs là où ils doivent être: sur le peuple irakien», a déclaré l'envoyée

NEW YORK: Les 40 millions de personnes qui vivent en Irak sont à bout de patience avec leurs dirigeants alors que le processus de formation d'un nouveau gouvernement continue de s'éterniser, a appris l'ONU jeudi.

Le moins qu'ils puissent attendre est un plus grand sentiment d'urgence de la part des représentants élus dans leurs efforts visant à surmonter les divisions internes, et l'impasse politique qui en résulte, et se concentrer sur les aspirations du peuple à la sûreté, la sécurité, la stabilité économique et la protection de ses droits humains, a averti Jeanine Hennis-Plasschaert, envoyée du secrétaire général Antonio Guterres en Irak.

Elle informait le Conseil de sécurité des derniers développements dans les efforts pour la formation d’un gouvernement, qui se poursuivent depuis les élections législatives du pays en octobre dernier. Le mouvement dirigé par le religieux chiite Muqtada al-Sadr a remporté 73 des sièges au Parlement de 329 membres, soit le nombre le plus élevé pour un seul bloc.

Les résultats des élections ont été ratifiés par la Cour suprême irakienne en décembre, mais l'étape suivante, l'élection d'un président, n’a pas progressé en raison d'une profonde division entre Al-Sadr et les partis chiites pro-iraniens.

Al-Sadr cherche à former un gouvernement de coalition majoritaire qui comprend le parti Al-Takadum (le parti du progrès), dirigé par le président sunnite du Parlement Mohammed al-Halbousi, et le Parti démocratique du Kurdistan, qui ont remporté respectivement 37 et 31 sièges.

Les partis chiites sont favorables à un gouvernement de consensus et ont déposé plusieurs plaintes pour contester les résultats des élections sur fond d'allégations publiques de fraude électorale.

«De nombreux Irakiens se demandent de plus en plus si l'intérêt national est réellement au centre des négociations en cours, plutôt que l'accès aux ressources et au pouvoir, ou comment le gâteau des nominations politiques et des ministères sera cette fois-ci partagé», a signalé Hennis-Plasschaert.

«Ce que je veux dire, c'est que les élections sont derrière nous depuis plus de quatre mois et qu’il est grand temps de remettre les projecteurs là où ils doivent être: sur le peuple irakien.»

En attendant, a-t-elle ajouté, les Irakiens attendent toujours davantage d'opportunités d'emploi, une amélioration de la sûreté et de la sécurité, des services publics adéquats, la protection de leurs droits et libertés, la justice et la responsabilité, ainsi qu’une participation significative des femmes et des jeunes irakiens.

On aurait pu s'attendre à ce que la phase de formation du gouvernement si les négociations avaient été animées par «des échanges dynamiques sur les orientations politiques, les voies de développement et les plans de réforme économique», a-t-elle ajouté.

«Cependant, jusqu'à présent, nous observons tout le contraire, ce qui entrave le changement et les réformes dont le pays a si désespérément besoin.»

L'envoyée a une fois de plus averti qu'«un front intérieur faible» en termes de sécurité et le vide politique exposent le pays aux ingérences extérieures et le rend vulnérable au terrorisme. Daech sera certainement prêt à en profiter.

«Dans le cas de l'Irak, ce n'est pas un point hypothétique», a-t-elle affirmé.

Selon un rapport de l'ONU publié ce mois-ci, Daech a mené plus de 120 attaques contre les forces de sécurité irakiennes au cours des trois derniers mois seulement, et continue de cibler les chefs de communauté, le personnel de sécurité et les civils accusés par le groupe terroriste de collaborer avec les autorités irakiennes.

Hennis-Plasschaert a de plus soulevé la question du rapatriement des ressortissants irakiens des camps du nord-est de la Syrie dans lesquels sont détenus des combattants terroristes étrangers, leurs épouses et leurs enfants. Les responsables de l'ONU ont condamné les conditions de vie désastreuses et dangereuses dans ces camps, les qualifiant de bombe à retardement qui alimente le sentiment de rancœur et inspire le recrutement de terroristes.

L'ONU a déclaré que les autorités irakiennes avaient rapatrié 450 familles, soit environ 1 800 personnes au total, depuis mai 2021, et a félicité Bagdad d’«avoir fait preuve de courage» en agissant ainsi.

Hennis-Plasschaert a encore félicité le gouvernement irakien, non seulement pour avoir accepté le retour des familles irakiennes, mais aussi pour avoir rapatrié les combattants de Daech.

«Au cours des trois dernières années, vous m'avez entendue répéter que l'héritage de la lutte d'hier contre Daech pourrait très facilement se transformer en la guerre de demain et que nous ne devrions pas attendre que de jeunes enfants atteignent leur majorité dans un camp comme Al-Hol», a -t- elle ajouté.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com