Liban: Des responsables américains s’attaquent à la corruption et au financement du terrorisme

Des bâtiments à Beyrouth, au Liban (Photo, Reuters).
Des bâtiments à Beyrouth, au Liban (Photo, Reuters).
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Publié le Mercredi 02 mars 2022

Liban: Des responsables américains s’attaquent à la corruption et au financement du terrorisme

  • Aoun assure l'équipe du Trésor américain que la lutte contre la criminalité financière «se poursuivra sans relâche»
  • Les responsables américains ont également discuté de la branche financière du Hezbollah, qui fait l'objet de sanctions américaines

BEYROUTH: Une délégation du Trésor américain s'est entretenue mardi avec des responsables à Beyrouth sur la coopération du gouvernement libanais dans la lutte contre le blanchiment d'argent et la corruption, ainsi que sur la crise du secteur bancaire libanais.
La délégation, dirigée par Paul Ahern, sous-secrétaire adjoint principal au Trésor américain; son adjoint Eric Meyer; et un groupe d'experts en criminalité financière, succédait aux discussions de la veille sur la lutte contre le financement du terrorisme, les opérations illicites de drogue et de contrebande.
Le président Michel Aoun, a affirmé aux responsables américains que les lois libanaises «sont appliquées avec fermeté et précision dans ce domaine, et les institutions financières internationales en témoignent».
Aoun a ajouté que «le Liban participe activement aux efforts internationaux de lutte contre le blanchiment d'argent et joue son rôle au sein du Groupe d'action financière à cet effet dans la région du Moyen-Orient. Le Liban a également créé le Comité national de coordination de la lutte contre le financement du terrorisme et la Commission nationale de lutte contre la corruption.»
Le président libanais a promis que la lutte contre la corruption «se poursuivra sans relâche pendant le reste du mandat présidentiel», et a mentionné l’audit juricomptable concernant les comptes de la banque centrale comme «l'une de ses manifestations les plus marquantes».
Aoun a aussi révélé que le projet de loi sur le contrôle des capitaux ciblant les transferts étrangers et les retraits en espèces des banques au Liban devrait être approuvé par le Parlement avant la fin de son mandat en mai.
Il a également remercié Washington pour son soutien à l'armée libanaise, ainsi que pour l'aide humanitaire, au développement, à la santé et à l'éducation.
La délégation américaine a rencontré lundi le président du Parlement, Nabih Berri, le Premier ministre, Najib Mikati, et le ministre de l'Intérieur, Bassam Mawlawi, dans le but de discuter de la lutte contre le financement du terrorisme, des opérations de trafic de drogue et de contrebande, ainsi que des préparatifs du pays pour les élections législatives de mai.
Les discussions ont porté sur les sanctions prises à l’encontre du Hezbollah et de personnalités proches du parti pour des opérations financières illégales.
Selon l'agence de presse libanaise Almarkaziya, la réunion a évoqué l'enquête en cours visant  Riad Salameh, le gouverneur de la banque centrale, et son impact probable sur la stabilité financière et monétaire du Liban.
Des observateurs ont expliqué que la visite de la délégation américaine est la preuve que Washington refusera de tolérer toute réticence des autorités politiques, financières et bancaires au Liban à appliquer les sanctions américaines, notamment en matière de corruption et de financement du terrorisme.
Les responsables américains ont également discuté de la branche financière du Hezbollah, l'Association Al-Qard al-Hassan (prêt sans intérêts), qui fait l'objet de sanctions américaines.
Pendant ce temps, une délégation du FMI dirigée par Ernesto Ramirez a poursuivi ses entretiens avec des responsables libanais, dont Mikati et Berri, sur la stratégie de redressement financier et économique du pays.
Le FMI attend que les autorités libanaises commencent à concrétiser les promesses de réformes exigées par la communauté internationale, notamment un plan relatif à l’approvisionnement en électricité, car ce problème est à lui seul responsable d'environ la moitié du déficit du budget général de l'État.
Malgré des discussions animées au cours des deux dernières semaines, le gouvernement n'a pas été en mesure de parvenir à une formule finale sur ce plan.
Un accord franco-saoudien a été annoncé lundi à la suite d'entretiens entre le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et son homologue saoudien, le prince Faysal ben Farhane, pour financer plusieurs projets humanitaires et apporter une aide directe à plusieurs hôpitaux et centres de soins de santé primaires.
L'Arabie saoudite fera ainsi un don de 36 millions de dollars (1 dollar américain = 0,90 euro) au Liban par le biais du Centre d'aide humanitaire et de secours du roi Salmane (KSrelief).


Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.