Face au bilan humain qui s'alourdit, Zelensky redemande une zone d'exclusion aérienne

Installé devant un drapeau ukrainien, Volodymyr Zelensky a plusieurs fois interpellé directement le Premier ministre Justin Trudeau dans son discours de douze minutes. (Photo, AFP)
Installé devant un drapeau ukrainien, Volodymyr Zelensky a plusieurs fois interpellé directement le Premier ministre Justin Trudeau dans son discours de douze minutes. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 16 mars 2022

Face au bilan humain qui s'alourdit, Zelensky redemande une zone d'exclusion aérienne

Installé devant un drapeau ukrainien, Volodymyr Zelensky a plusieurs fois interpellé directement le Premier ministre Justin Trudeau dans son discours de douze minutes. (Photo, AFP)
  • «Les Russes ont déjà tué 97 enfants» en bombardant «des écoles, des hôpitaux, des habitations», a affirmé Zelensky devant les députés canadiens qui l'ont acclamé debout pendant plusieurs minutes
  • Rappelant «l'histoire commune» entre les deux pays en préambule, Justin Trudeau a estimé que Volodymyr Zelensky était «une source d'inspiration pour tous»

OTTAWA: « Imaginez vos villes bombardées, encerclées »: évoquant les victimes civiles, le président de l'Ukraine Volodymyr Zelensky a invité mardi les parlementaires canadiens à réaliser la souffrance de son peuple et a enjoint le Canada à un soutien plus fort, redemandant une zone d'exclusion aérienne. 

« Je sais que vous soutenez l'Ukraine, mais j'aimerais que vous compreniez ce que nous vivons », a-t-il déclaré en direct par vidéo. 

« Les Russes ont déjà tué 97 enfants » en bombardant « des écoles, des hôpitaux, des habitations », a-t-il affirmé notamment devant les députés canadiens qui l'ont acclamé debout pendant plusieurs minutes. 

« Nous ne demandons pas grand-chose. Nous demandons un soutien réel, qui nous aidera à l'emporter », a-t-il ajouté.  

« Pouvez-vous imaginer appeler vos amis pour leur demander de fermer l'espace aérien, d'arrêter les bombardements et qu'en retour ils expriment simplement leurs profondes inquiétudes face à la situation », a lancé le président ukrainien, demandant une nouvelle fois une zone d'exclusion aérienne en Ukraine. 

Installé devant un drapeau ukrainien, pull kaki sur le dos, Volodymyr Zelensky a plusieurs fois interpellé directement le Premier ministre Justin Trudeau dans son discours de douze minutes. 

« Imaginez qu'à 4 heures du matin, vous commenciez à entendre des bombes exploser. Justin, pouvez-vous imaginer que vous et vos enfants entendiez toutes ces explosions? », a-t-il interrogé, demandant aux parlementaires canadiens d'imaginer leurs villes sous les bombardements, leurs villes assiégées... 

« Vous nous fournissez de l'aide militaire, humanitaire, vous avez mis en place des sanctions sévères mais nous voyons que malheureusement cela ne met pas fin à la guerre », a-t-il encore déclaré, évoquant la volonté des Russes d'« anéantir l'Ukraine ».   

« Fondamentalement, ce que j'essaie de dire, c'est que vous devrez faire plus pour arrêter la Russie, pour protéger l'Ukraine et, ce faisant, pour protéger l'Europe des menaces russes », a ajouté le président ukrainien. 

Deuxième diaspora  

Rappelant « l'histoire commune » entre les deux pays en préambule, Justin Trudeau a estimé que Volodymyr Zelensky était « une source d'inspiration pour tous ». 

« La démocratie dans le monde a de la chance de vous avoir comme champion », a déclaré le Premier ministre canadien. « Nous croyons que lorsqu'une cause est juste et bonne, elle l'emportera toujours, peu importe la taille de l'adversaire. Cela ne veut pas dire que ce sera facile. Les Ukrainiens paient déjà un coût humain incalculable. » 

Le Canada continue d'exiger que « la Russie cesse de cibler les civils et mette fin à cette guerre injustifiable », a-t-il ajouté, parlant du « mépris flagrant de Vladimir Poutine pour la vie humaine ». 

Avec près de 1,4 million de personnes (soit 3,8% de la population) d'origine ukrainienne, le Canada compte la deuxième plus importante diaspora au monde. 

Ottawa a annoncé mardi que 15 nouvelles personnalités russes avaient été sanctionnées, portant à plus de 500 le nombre de personnes ou d'entités sur mises au ban depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février.  

Le président ukrainien, qui avait déjà pris la parole devant le parlement britannique et européen il y a quelques jours, s'adressera mercredi au Congrès américain. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.