Le Moyen-Orient œuvre pour devenir une puissance spatiale

Photographie de la sonde Mars Hope au centre spatial de Dubaï, juillet 2020. (Getty Images)
Photographie de la sonde Mars Hope au centre spatial de Dubaï, juillet 2020. (Getty Images)
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Publié le Mardi 03 mai 2022

Le Moyen-Orient œuvre pour devenir une puissance spatiale

  • Le fournisseur de technologie SpaceChain a renforcé ses activités au Royaume-Uni et en Asie en ouvrant un bureau à Abu Dhabi au mois de mars dernier
  • «L'exploitation minière est envisagée comme un projet sur vingt ans, mais, avant cela, il y aura des lancements de satellites et d'autres missions de recherche»

LONDRES: Le récent protocole d'accord entre la Commission spatiale saoudienne (SSC) et l'Agence spatiale britannique, qui prévoit l'élaboration d'un cadre de coopération pour l'utilisation pacifique de l'espace extra-atmosphérique, constitue la dernière initiative en date d'un ambitieux projet spatial régional.

Le fournisseur de technologie SpaceChain fait partie de ceux qui ont pris les devants dans ce domaine. Il a renforcé ses activités au Royaume-Uni et en Asie en ouvrant un bureau à Abu Dhabi au mois de mars dernier.

Son cofondateur et directeur commercial, Nick Trudgen, déclare à Arab News que c’est l'ambition de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis (EAU) qui a attiré l'entreprise à Abu Dhabi.

«Nous avons toujours senti une énorme ambition aux EAU, et la mission Mars de l'année dernière est représentative; elle a attiré l'attention de tous», souligne-t-il.

«J'étais en Arabie saoudite il y a deux semaines lorsque le protocole d'accord avec le Royaume-Uni a été signé. Ils partagent la même ambition, et cela vient à la fois des gouvernements et du secteur privé, car ils ne cherchent pas à investir dans leurs agences, mais dans l'espace lui-même», confie-t-il.

«Nous avons des projets au Royaume-Uni et avec l'Agence spatiale européenne. Ils ont davantage de talents et plus de capacités techniques, mais ici [au Moyen-Orient], vous sentez qu'ils ont des projets plus ambitieux que ceux que nous voyons en Europe.»

Les EAU sont devenus le troisième pays seulement, après les États-Unis et le Luxembourg, à poser des bases juridiques pour promouvoir l'exploration et l'exploitation de ce que Goldman Sachs appelle «les astéroïdes à un billion de dollars».

Le contact national des EAU pour le Conseil de la génération spatiale, Sahith Reddy Madara, fait savoir à Arab News que l'exploitation des astéroïdes dans l'espace lointain fait partie de la stratégie et des plans du Royaume.

«Les EAU ont développé une stratégie incroyablement détaillée à court, moyen et long terme», précise M. Madara.

«L'exploitation minière est envisagée comme un projet sur vingt ans, mais, avant cela, il y aura des lancements de satellites et d'autres missions de recherche.»

«Pour l'instant, elle possède sa propre mission interplanétaire émiratie vers Vénus ainsi que vers la ceinture d'astéroïdes située entre Mars et Jupiter, avec un lancement prévu pour 2028.»

Cet intérêt plus immédiat rejoint la conviction de Ray Harris, professeur émérite de géographie à l'University College de Londres, qui estime que ceux qui regardent vers l'espace ignorent certains avantages centraux que pourrait avoir la région dans sa poussée vers le cosmos.

«Le fait que le Moyen-Orient devienne un acteur sur le plan culturel, avec la Coupe du monde par exemple, s'inscrit dans une problématique plus large d'éducation, de recherche et de formation», fait-il observer à Arab News.

«L'espace en est une extension logique. De nombreux pays dans le monde ont eu leurs propres missions satellitaires, et les pays du Moyen-Orient en étaient absents jusqu'à assez récemment, mais nous les voyons remonter cette pente.»

Si M. Harris s'interroge sur la capacité à commercialiser l'observation de la Terre, il n'en exclut pas la possibilité, notant qu'une entreprise saoudienne a demandé son aide pour vérifier si une raffinerie de pétrole était développée de la manière la plus efficace.

«Il est beaucoup plus rapide de le réaliser par satellite que de le vérifier sur le terrain», explique-t-il. «Et pourquoi l’utilisation de la télédétection pour répondre aux questions environnementales ne constitue-t-elle pas un secteur développé? Rares sont ceux qui se concentrent sur la monétisation des satellites de cette manière, mais, étant donné les progrès de la technologie, avec une résolution de 31 cm de pixels, on peut obtenir des informations vitales sur la déforestation, la pollution des rivières, les structures géologiques, grâce auxquelles on peut déduire l'emplacement du pétrole et même surveiller les grands projets de construction.»

Compte tenu de la puissance financière de la région, du large éventail de projets environnementaux ainsi que des baisses de prix spectaculaires constatées dans les équipements d'observation par satellite et les coûts de lancement, M. Harris considère que les initiatives du Moyen-Orient pourraient être couronnées de succès.

«En outre, avec l'accent mis sur l'environnement, cela répondrait aux objectifs des gouvernements de voir leurs pays reconnus pour leur sens de la citoyenneté mondiale», remarque-t-il.

M. Trudgen est d'accord avec lui: SpaceChain possède déjà un partenaire aux EAU qui effectue des analyses de géodonnées sur la sécurité de l'eau et la surveillance des ports et des mangroves, ce qui montre les avantages potentiels que la région pourrait trouver en ciblant le marché de la télédétection.

Cependant, pour tirer réellement parti de ce marché et des possibilités plus vastes offertes par l'espace, il signale que la région ne devait pas se reposer sur ses lauriers face à la réalité, semblable à Janus, d'un marché sous-développé pour l'industrie spatiale.

Cela signifie que les pays peuvent être plus souples dans leur approche du développement, mais également que, dans une période d'expansion, la région doit faire face à l'absence de talents nationaux et des niveaux d'éducation requis.

«Il n'y a pas le même nombre d'universités de haute qualité qu’en Occident. Ainsi, quand il s'agit d'une niche comme l'espace, il est plus difficile de trouver des compétences», déclare Trudgen.

«Je sais qu'ils essaient de monter en gamme et de constituer une main-d'œuvre potentielle d'ingénieurs, et c'est un point sur lequel ils doivent se concentrer pour répondre à leurs ambitions.»

La SSC n'en est que trop consciente, puisqu'elle a créé des programmes de bourses pour financer la présence d'étudiants saoudiens dans les meilleures universités du monde pour les sciences spatiales et l'ingénierie aérospatiale.

Les partenariats avec les grands noms de l'espace sont également utiles. Un porte-parole de la Nasa révèle à Arab News que cette agence spatiale a établi des partenariats bilatéraux et multilatéraux avec des pays de la région.

«Le Moyen-Orient sait qu'il ne peut pas tout sous-traiter, y compris l'éducation; même si la région envoie ses meilleurs éléments dans des universités internationales, l'objectif est d'apprendre d'eux et de renforcer la confiance dans les institutions nationales par la production de recherches de haute qualité. Ils ont des siècles d'avance sur nous, mais nous avons l'ambition», soutient M. Madara.

Cette ambition est endémique dans la région, et la portée qu'elle peut avoir deviendra plus claire avec la publication de la stratégie spatiale saoudienne, attendue dans l'année, ainsi que celle d'Oman, peu après.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Iran: deux « terroristes  » tués dans une frappe de drone

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  • La province du Sistan-Baloutchistan, l'une des plus pauvres du pays, abrite majoritairement la minorité ethnique baloutche
  • Le groupe jihadiste Jaish al-Adl (Armée de la Justice en arabe), basé au Pakistan, avait revendiqué ces derniers mois plusieurs attaques meurtrières dans cette zone

TEHERAN: Les forces iraniennes ont tué jeudi soir deux "terroristes" dans une frappe de drone dans la région du Sistan-Baloutchistan (sud-est) qui abrite une minorité ethnique, a annoncé un média officiel.

"Une attaque de drone menée par des forces de sécurité contre une voiture transportant des terroristes à proximité de Zahedan a entraîné la mort de deux terroristes", a indiqué l'agence Irna, sans fournir des détails.

La province du Sistan-Baloutchistan, l'une des plus pauvres du pays, abrite majoritairement la minorité ethnique baloutche, qui adhère à l'islam sunnite plutôt qu'à la branche chiite prédominante en Iran.

Le groupe jihadiste Jaish al-Adl (Armée de la Justice en arabe), basé au Pakistan, avait revendiqué ces derniers mois plusieurs attaques meurtrières dans cette zone. Formé en 2012, il est considéré comme une "organisation terroriste" par l'Iran, ainsi que par les Etats-Unis.

Le 9 avril, le groupe avait revendiqué une attaque contre un véhicule de la police, qui avait coûté la vie à cinq policiers.

Jaish al-Adl avait déjà revendiqué une double attaque le 4 avril contre une base des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran, à Rask, et un poste de police à Chabahar, dans la même région. Seize membres des forces de l'ordre et 18 assaillants avaient été tués, selon un bilan des autorités.


Tensions Israël-Hezbollah, discussions pour une trêve à Gaza

Des personnes se rassemblent sur le site d'une frappe israélienne sur un véhicule dans la région de la plaine d'Adloun, entre les villes de Sidon et Tyr, au sud du Liban, le 23 avril 2024. (AFP)
Des personnes se rassemblent sur le site d'une frappe israélienne sur un véhicule dans la région de la plaine d'Adloun, entre les villes de Sidon et Tyr, au sud du Liban, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Des avions militaires ont frappé des "infrastructures" du Hezbollah dans le secteur de Kfarchouba, a précisé l'armée israélienne dans un bref communiqué
  • De son côté, le Hezbollah libanais, mouvement soutenu par l'Iran et allié du Hamas palestinien, a revendiqué dans un communiqué des tirs ayant "touché" les forces israéliennes à la frontière

JERUSALEM: L'armée israélienne et le Hezbollah libanais ont échangé des tirs de missiles dans la nuit de jeudi à vendredi alors qu'une délégation égyptienne est attendue en Israël, dans l'espoir de faire avancer les pourparlers pour une trêve et la libération d'otages à Gaza.

L'armée israélienne a fait état de "deux tirs de missiles anti-chars" ayant touché le nord d'Israël depuis le Liban dans la nuit et dit avoir ciblé les "sources de ces frappes" avec des tirs d'artillerie.

Des avions militaires ont frappé des "infrastructures" du Hezbollah dans le secteur de Kfarchouba, a précisé l'armée israélienne dans un bref communiqué.

De son côté, le Hezbollah libanais, mouvement soutenu par l'Iran et allié du Hamas palestinien, a revendiqué dans un communiqué des tirs ayant "touché" les forces israéliennes à la frontière.

L'armée israélienne avait annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, d'où le Hezbollah mène des attaques contre l'armée israélienne qui frappe, elle, des positions du mouvement chiite allié du Hamas palestinien.

Le Hamas et Israël sont engagés depuis plus de six mois dans une guerre dans la bande de Gaza, où l'armée israélienne se prépare à une opération terrestre à Rafah, "dernier" bastion du mouvement islamiste située dans le sud du territoire.

Détruire ou libérer 

De nombreuses capitales et organisations humanitaires redoutent, en cas d'offensive, un bain de sang dans cette ville du sud de la bande de Gaza frontalière avec l'Egypte, refuge pour près d'un million et demi de Palestiniens.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu estime qu'une offensive sur Rafah est nécessaire pour "vaincre" le Hamas et libérer les plus de cent otages toujours retenus à Gaza.

Le porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer, a annoncé jeudi que le cabinet de guerre s'était réuni "pour discuter des moyens de détruire les derniers bataillons du Hamas".

Mais selon des médias israéliens, le cabinet a discuté d'un nouveau projet de trêve associée à une libération d'otages, avant une visite prévue vendredi d'une délégation égyptienne, pays médiateur à l'instar du Qatar et des Etats-Unis.

D'après le site Walla, qui cite un haut responsable israélien sans le nommer, les discussions portent plus précisément sur une proposition pour libérer dans un premier temps 20 otages considérés comme des cas "humanitaires".

Un responsable politique du Hamas, Ghazi Hamad, a de son côté assuré à l'AFP depuis le Qatar qu'un assaut sur Rafah ne permettrait pas à Israël d'obtenir "ce qu'il veut", soit d"éliminer le Hamas ou récupérer" les otages.

Un « accord maintenant »

Jeudi, des proches d'otages ont une nouvelle fois manifesté à Tel-Aviv, pour faire pression sur le gouvernement afin qu'il obtienne leur libération.

Certains avaient les mains liées et teintées de rouge, la bouche couverte d'un sparadrap marqué du chiffre "202", le nombre de jours écoulés depuis le 7 octobre, ou portaient une pancarte avec les mots "Un accord sur les otages maintenant".

Le Hamas a diffusé mercredi une vidéo de l'otage Hersh Goldberg-Polin, un geste considéré par la presse locale comme visant entre autres à faire pression sur Israël dans les pourparlers.

Parlant vraisemblablement sous la contrainte, cet Israélo-américain âgé de 23 ans accuse dans cette vidéo M. Netanyahu et les membres de son gouvernement d'avoir "abandonné" les otages.

Les dirigeants de 18 pays, dont les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et le Brésil, ont appelé jeudi le Hamas à "la libération immédiate de tous les otages". "L'accord sur la table pour libérer les otages permettrait un cessez-le-feu immédiat et prolongé à Gaza", poursuit le texte.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée depuis Gaza contre Israël par des commandos du Hamas, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon des responsables israéliens.

En représailles, Israël a promis de détruire le Hamas et lancé une opération militaire à Gaza ayant fait jusqu'à présent 34.305 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste.

« C'est allé trop loin »

Dans la nuit de jeudi à vendredi des témoins ont fait état de bombardements à Gaza, notamment dans le secteur de Rafah où des rescapés ont tenté jeudi de récupérer des objets dans les décombres après des frappes.

"Assez de destruction, assez de guerre. Assez de sang versé d'enfants, de femmes, de personnes âgées et de civils non armés (...) c'est allé trop loin (...) Laissez les gens vivre", a lancé l'un d'eux, Samir Daban, au milieu des gravats.

Alors que les 2,4 millions d'habitants du territoire assiégé sont confrontés à un désastre humanitaire, les Etats-Unis ont commencé à construire un port temporaire et une jetée face au littoral de Gaza, qui permettra à des navires militaires ou civils de déposer leurs cargaisons d'aide.

Washington avait annoncé début mars la construction de ce port artificiel face aux difficultés d'acheminement de l'aide internationale par voie terrestre depuis l'Egypte, en raison des contrôles très stricts imposés par Israël.

Ces développement interviennent alors qu'aux Etats-Unis, un mouvement de protestation contre la guerre à Gaza se généralise.

De Los Angeles à Atlanta, d'Austin à Boston, le mouvement d'étudiants américains pro-palestiniens grossit d'heure en heure après être parti il y a plus d'une semaine de l'université Columbia à New York.


Soudan: Washington s'alarme d'une possible offensive «  imminente  » des paramilitaires au Darfour

Depuis un an, la guerre fait rage entre les forces armées soudanaises (FAS) du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), sous le commandement du général Mohamed Hamdane Daglo, plongeant le pays dans une grave crise humanitaire. (AFP).
Depuis un an, la guerre fait rage entre les forces armées soudanaises (FAS) du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), sous le commandement du général Mohamed Hamdane Daglo, plongeant le pays dans une grave crise humanitaire. (AFP).
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  • "Les Etats-Unis appellent toutes les forces armées du Soudan à immédiatement cesser leurs attaques sur el-Facher", a déclaré le porte-parole du département d'Etat Matthew Miller dans un communiqué
  • "Nous sommes alarmés par des éléments faisant état d'une offensive imminente des Forces de soutien rapide (FSR) et de ses milices affiliées", a-t-il ajouté

WASHINGTON: La diplomatie américaine a alerté mercredi d'une possible offensive "imminente" de paramilitaires au Soudan sur la ville d'el-Facher, au Darfour, un carrefour pour l'aide humanitaire dans ce pays ravagé par plus d'un an de guerre et au bord de la famine.

"Les Etats-Unis appellent toutes les forces armées du Soudan à immédiatement cesser leurs attaques sur el-Facher", a déclaré le porte-parole du département d'Etat Matthew Miller dans un communiqué.

"Nous sommes alarmés par des éléments faisant état d'une offensive imminente des Forces de soutien rapide (FSR) et de ses milices affiliées", a-t-il ajouté.

Depuis un an, la guerre fait rage entre les forces armées soudanaises (FAS) du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), sous le commandement du général Mohamed Hamdane Daglo, plongeant le pays dans une grave crise humanitaire.

El-Facher fait office de hub humanitaire pour le Darfour, région où vivent environ un quart des 48 millions d'habitants du Soudan. Accueillant de nombreux réfugiés, la ville avait jusque là été relativement épargnée par les combats.

Mais depuis mi-avril, des bombardements et des affrontements ont été rapportés dans les villages environnants.

"Les Etats-Unis sont extrêmement troublés par les informations crédibles selon lesquelles les FSR et ses milices affiliées ont rasé de nombreux villages à l'ouest d'el-Facher", a relevé Matthew Miller, ajoutant qu'une offensive sur la ville "mettrait les habitants dans une situation de danger extrême".

El-Facher est la seule capitale des cinq Etats du Darfour que les FSR ne contrôlent pas.

Vendredi, l'ONU avait déjà alerté sur ce "nouveau front" du conflit. Il pourrait "entraîner un conflit intercommunautaire sanglant à travers le Darfour" et freiner encore plus la distribution de l'aide humanitaire dans une région "déjà au bord de la famine", selon la sous-secrétaire générale de l'ONU pour les Affaires politiques Rosemary DiCarlo.

La région a déjà été ravagée il y a plus de 20 ans par la politique de la terre brûlée menée par les Janjawids --les miliciens arabes depuis enrôlés dans les FSR-- sous le président de l'époque Omar el-Béchir.

Le nouveau conflit au Soudan, qui a débuté le 15 avril 2023 a déjà fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de plus de 8,5 millions de personnes, selon l'ONU.