Pompeo à propos du missile géant de Pyongyang: «Il faut s'assurer qu'il fonctionne»

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo lors d'une conférence de presse au département d'État, le 14 octobre 2020, à Washington, DC (Photo, AFP)
Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo lors d'une conférence de presse au département d'État, le 14 octobre 2020, à Washington, DC (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 15 octobre 2020

Pompeo à propos du missile géant de Pyongyang: «Il faut s'assurer qu'il fonctionne»

  • « Au vu de ces menaces et d'autres, les États-Unis restent engagés à assurer la sécurité de la Corée du Sud »
  • « Est-ce que je pense que notre diplomatie a été couronnée de succès? Oui, absolument »

WASHINGTON : Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a minimisé mercredi la menace représentée par le missile balistique intercontinental géant dévoilé samedi par la Corée du Nord lors d'un imposant défilé militaire.

« Il faut savoir que lorsqu'un pays bâtit son programme de missiles, la chose la plus importante qu'il fait pour s'assurer qu'il fonctionne, c'est de tester ces missiles », a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Washington.

« Les Nord-Coréens ont mené exactement zéro essai de missiles balistiques intercontinentaux l'an dernier. Et c'est aussi vrai pour l'année précédente », a-t-il relevé. Il en a profité pour établir une comparaison avec la Chine, adversaire stratégique numéro un des États-Unis, qui « a mené plus d'essais de missiles l'an dernier que le reste du monde réuni ».

Un responsable du département d'État américain a jugé dimanche « décevant de voir que la Corée du Nord continue de donner la priorité à son programme interdit de missiles nucléaires et balistiques ».

Pour sa part, le ministre américain de la Défense, Mark Esper, a jugé que « les programmes nucléaire et de missiles balistiques de la Corée du Nord demeur(ai)ent une menace sérieuse pour la sécurité et la stabilité de la région et du monde ».

« Au vu de ces menaces et d'autres, les États-Unis restent engagés à assurer la sécurité de la Corée du Sud », a ajouté M. Esper en recevant au Pentagone son homologue sud-coréen, Suh Wook. 

« Nous allons réaffirmer notre objectif commun de parvenir à une dénucléarisation définitive et pleinement vérifiée de la Corée du Nord », a-t-il dit.

Des experts ont estimé que ce missile était une menace explicite adressée au système de défense antimissile américain mais également un défi implicite pour le président des États-Unis.

Donald Trump s'est engagé dans un processus de détente spectaculaire avec Pyongyang et a rencontré à trois reprises le dirigeant nord-coréen, Kim Jong Un.

Avant leur premier sommet historique de juin 2018, Mike Pompeo avait martelé que le seul objectif acceptable par les États-Unis était la « dénucléarisation complète, définitive et vérifiable » de la Corée du Nord.

Les pourparlers, désormais dans l'impasse totale, n'ont toutefois permis aucune avancée en matière de désarmement nucléaire. Mais le président américain, candidat à sa réélection dans vingt jours, semble se satisfaire de sa « bonne entente » avec Kim Jong Un et du gel tacite de tirs de missiles intercontinentaux et d'essais nucléaires.

« Les accords, les ententes, bien qu'ils n'aboutissent pas à notre objectif final en Corée du Nord, ont réduit les risques pour les États-Unis par rapport à ce que serait la situation si on avait poursuivi la stratégie de la précédente administration », a assuré Mike Pompeo.

« Est-ce que je pense que notre diplomatie a été couronnée de succès? Oui, absolument », a-t-il insisté.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."