Turquie: verdict attendu lundi pour le mécène Kavala

Des manifestants, dont des avocats et des législateurs de l'opposition, brandissent des pancartes sur lesquelles on peut lire: «La résistance de Gezi continue», alors qu'ils se rassemblent pour soutenir Osman Kavala, leader de la société civile emprisonné, devant le palais de justice d'Istanbul, le 25 avril 2022. (AFP)
Des manifestants, dont des avocats et des législateurs de l'opposition, brandissent des pancartes sur lesquelles on peut lire: «La résistance de Gezi continue», alors qu'ils se rassemblent pour soutenir Osman Kavala, leader de la société civile emprisonné, devant le palais de justice d'Istanbul, le 25 avril 2022. (AFP)
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Publié le Lundi 25 avril 2022

Turquie: verdict attendu lundi pour le mécène Kavala

  • Accusé d'avoir cherché à renverser le gouvernement, le mécène a dénoncé vendredi face aux juges l'influence du président turc Recep Tayyip Erdogan sur son procès
  • Depuis, la reconduction régulière de sa détention, malgré l'absence de jugement, en a fait le symbole de la répression du régime contre ses opposants

ISTANBUL: Le philanthrope turc Osman Kavala, détenu sans jugement depuis quatre ans et demi pour des accusations qu'il a toujours niées, devrait être fixé lundi sur son sort, au terme d'un procès marathon éminemment politique. 


Il encourt la prison à vie.


Accusé d'avoir cherché à renverser le gouvernement, le mécène a dénoncé vendredi face aux juges l'influence du président turc Recep Tayyip Erdogan sur son procès, ainsi qu'"un acte d'accusation étrange basé sur des théories du complot et des faux témoignages".


Les plaidoiries de ses défenseurs ont été renvoyées à lundi 10H00 (07H00 GMT) devant le tribunal de Caglayan, à Istanbul, avant l'énoncé du verdict.


Surnommé le "milliardaire rouge" par ses détracteurs, Osman Kavala, 64 ans, était relativement inconnu du grand public quand il a été arrêté à l'aéroport d'Istanbul en octobre 2017, de retour d'un voyage dans le sud-est du pays.


Accusé de "tentative de renversement du gouvernement" pour avoir soutenu en 2013 des manifestations connues sous le nom de mouvement de Gezi, il avait été acquitté en février 2020.


Joie de courte durée: l'éditeur né à Paris avait été arrêté quelques heures plus tard - avant même de pouvoir rentrer chez lui - puis renvoyé en prison, accusé cette fois d'avoir cherché à "renverser le gouvernement" lors du putsch raté de juillet 2016, ainsi que d'espionnage. 


Son acquittement de février 2020 avait ensuite été invalidé par la justice turque.

«Graves erreurs de la justice»
Depuis, la reconduction régulière de sa détention, malgré l'absence de jugement, en a fait le symbole de la répression du régime contre ses opposants.


L'affaire Kavala a déclenché à l'automne une crise diplomatique entre Ankara et une dizaine d'ambassadeurs occidentaux, dont celui des Etats-Unis, qui avaient été menacés d'expulsion par le président Erdogan pour avoir réclamé sa libération.


Des représentants des corps diplomatique européen et américain continuent toutefois d'assister à chacune des audiences.  


En février, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a lancé une "procédure en manquement" contre la Turquie, décision rarissime qui pourrait déboucher sur de possibles sanctions contre Ankara si Osman Kavala n'est pas rapidement libéré.


Le mois dernier, les procureurs ont réclamé sa condamnation pour "tentative de renversement" du gouvernement, soit une peine de prison à vie sans possibilité de libération anticipée.


Il est jugé en même temps que sept autres accusés devant le tribunal d'Istanbul pour les manifestations de 2013, neuf autres co-accusés ayant fui à l'étranger.


Les militants des droits humains espèrent encore une libération qui enverrait un signal positif, alors que la Turquie essaie de faciliter les pourparlers entre l'Ukraine et la Russie, des efforts qui ont permis au président Erdogan de sortir de son isolement et de réaffirmer la place d'Ankara au sein de l'Otan.


"Avoir passé quatre ans et demi de ma vie en prison ne pourra jamais être compensé. La seule chose qui pourra me consoler sera d'avoir contribué à révéler les graves erreurs de la justice turque", a lancé vendredi par visioconférence Osman Kavala aux trois juges qui l'ont jusqu'ici toujours maintenu en détention.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com